Les délires d'Akakia

vendredi, mars 31, 2006

Un peu de Voltaire, en attendant le prochain...

Chicoutimi, le 31 mars 2006

Aux visiteurs de la maison qui m'écrivent pour s'enquérir de ma santé.
Pardonnez-moi d'être un peu moins présent ces jours-ci dans le château du Dr Akakia, mais les affaires sur les Métis de la Boréalie prennent tout mon temps et même celui que je n'ai pas. Mais je reste aux aguets. Et en attendant mon retour, épanchez votre soif de l'esprit avec cette pensée de Voltaire qui témoigne d'un temps toujours en quête de ses libertés.

Cela dit, au bonheur de cette magnifique journée qui débute dans la rosée matinale et les embruns du Saguenay en train de perdre sa gangue de glace. Chicoutimi s'éveille dans ses langes d'épinette. Elle s'étire à la vie, chrysalide, comme un papillon né de cette dernière nuit printanière, se jouant des coulées de la fonte des neiges venues du mont Valin, majestueux et beau comme un dieu. Ce pays, qui est le mien, doit une part de sa grâce à la rudesse de ses approches....

« À betôt », comme dirait l'ancêtre.

Akakia

Notes et faits …. Pouvant intéresser la paroisse
« C’est une impiété d’ôter, en matière de religion, la liberté aux hommes, d’empêcher qu’ils ne fassent choix d’une divinité ;:aucun homme, aucun dieu, ne voudrait d’un service forcé. (Apologétique , chap. XXIV).

Voltaire, Traité sur la Tolérance, ch. XV
Cité par Russel Bouchard
dans un article à paraître dans « Choses utiles et agréables ».

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dimanche, mars 26, 2006

La France, encore une fois sous les fourches caudines de la tyrannie populaire.

Beaucoup de grabuge, en effet ces jours dernier dans les grandes villes de France. Cette mobilisation me fait penser à mai 68 ; j'avais 20 ans, comme des milliers d'autres, j'avais encore toutes mes dents qui étaient fort belles, et le désir de tout reconstruire ce que je jugeais fort laid. Des odeurs de déjà vu, cette fois-ci portés par les slogans anti CPE (Contrats Premiers Embauche), une situation en effet déplorable qui n'est pas sans nous rappeler, chez nous au Québec, les fameux « statuts précaires » qui font de nos finissants universitaires et professionnels le mal nécessaire du système alors que leurs maîtres et parents (ma génération) s'en sont mis plein les poches et se sont construits des retraites dorées. Ce qui me fait dire, expérience de ma jeunesse de contestataire aidant, que le peuple qui sort dans la rue, s'il le fait sur une pulsion légitime (avoir son morceau de bonheur), voit inévitablement ses idéaux récupérés par les manipulateurs de peuple qui, en son nom, sont en train de se faire un petit pouvoir rien que pour eux.

Le peuple, le droit au travail, la liberté, la justice et la fraternité ! Observez bien tous ces Gavroche à la mode du jour, dents brochées et vêtement griffés, qui tiennent pancartes et vont aux barricades ces jours-ci. Vous avez là, à travers ces gueulards issus de toutes les couches de la société micro-onde, les manipulateurs de demain qui vont sortir de ces rangs, les prochains gavés d'un système qui se construit sur les décombres de celui qui s'effondre.

À quelques années près et la mode vestimentaire en moins, c'est le même peuple qui a monté Bill Clinton au pouvoir puis G. W. Bush ; le même peuple qui a permis à Lénine de déloger un régime pourri, le même peuple qui a permis à Robespierre de monter la table pour les boucheries révolutionnaires et napoléonniennes. Le peuple, celui pour qui ont dit combattre, mais dont nul ne se souci réellement puisqu'il est le tapis sur lequel les générations montantes s'essuient les pieds et se font la dent...

Akakia

mardi, mars 21, 2006

Les malheurs d'Alleluya Gusenga !

Le journal « Le Quotidien » d'aujourd'hui, publie en page cinq, pour la seconde fois en moins d'une semaine, la photo d'Alleluya Gusenga, toute en pleure, parce que le méchant ministère des Affaires Étrangères du Canada ne peut lui procurer les papiers requis pour qu'elle puisse se rendre en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle et visiter les pays placés sur l'itinéraire. Pour ceux qui n'ont pas eu vent de l'affaire, disons simplement que Mlle Gusenga est cette jeune Rwandaise de 17 ans qui, après avoir survécu comme par miracle au massacre de ses frères et soeurs, a par la suite été tirée des griffes d'un réseau de trafiquants d'êtres humains sévissant en Afrique de l'Est. Amenée chez nous par les efforts de sa bonne tante, la jolie survivante étudie présentement à l'École Dominique-Racine de Chicoutimi et apprend à vivre au rythme de sa terre d'accueil.

Voilà qui est bien. Qu'on se mette ensemble pour aider des gens dans le besoin, j'en suis ; qu'on s'applique à sauver d'une mort certaine des innocents sur lesquels pèsent la lourde menace d'un génocide, j'en suis davantage et je suis même disposé à mettre mon nom au bas de la liste des parrains. Qu'on offre l'asile, le gîte, le chèque d'aide social, la carte d'assurance maladie, le droit d'étudier et le permis de travail à une jeune fille qui ne demande qu'à s'intégrer dans son pays d'adoption, peut-on, franchement, être contre la vertu ? Évidemment non !

Mais là où je n'embarque plus, c'est quand un député fédéral (Robert Bouchard, pour ne pas le nommer), pour gagner des votes, entreprend d'investir son précieux temps afin d'arracher un visa de sortie pour une immigrante alors que 99,9% des jeunes filles et des jeunes garçons de Chicoutimi n'ont ni le moyen ni le goût de se payer un tel trip alors qu'ils sont eux-mêmes menacés d'exil à Montréal ou ailleurs ; c'est quand le journal prend sur lui de placer la photo de cette jeune fille en pleur dans ses premières pages —deux fois plutôt qu'une— alors que la région a bien d'autres chats à fouetter qu'un pèlerinage si sanctifiant soit-il ; c'est quand on s'acharne à nous imposer les images et les considérants d'une telle futilité, comme si cette affaire était une nécessité incontournable de la vie.

Vous voulez que je vous dise encore ! Bien que cela puisse paraître dur à lire pour les coeurs sensibles qui s'attendrissent devant les malheurs d'Alleluya qui n'en finit plus d'éponger ses larmes dans les journaux du Saguenay, je suis d'avis que Mlle, après les horreurs qu'elle a vécus dans son pays d'origine, devrait remercier le ciel d'être enfin tirée d'ennui car elle a déjà gagné le gros lot. À 17 ans, elle a encore toute la vie devant elle. Un refus n'a rien d'une tragédie, même que ça fait partie de l'apprentissage de la vie. Quand elle aura été reçue citoyenne canadienne, si ce n'est déjà fait, quand elle aura son diplôme universitaire en main, qu'elle aura son travail et son entreprise si ça se trouve, Mlle Alleluya pourra bien se payer le voyage qu'elle voudra puisqu'elle l'aura mérité. Mais d'ici là, de grâce, n'en mettez plus, la cour est pleine.

Si Mlle a réellement besoin de se ressourcer sous l'aura de notre sainte mère l'Église, ce qui n'est pas sans bienfait il est vrai, je lui suggère, d'ici à ce que les choses se tassent pour elle, une retraite fermée à l'Hermitage du Lac-Bouchette, en attendant évidemment de participer à la neuvaine de la Bonne-Sainte-Anne, à la mi-juillet, où elle pourra du reste se familiariser avec les miraculés qui s'appliquent à survivre au naufrage de la désintégration de cette région...

Akakia

dimanche, mars 19, 2006

Lettre ouverte à Mme Sheila Copps

À force de vouloir tout multiculturaliser, on est en train de détruire la force que représente justement la richesse de la diversité culturelle du Québec et du Canada. Si les Irlandais, les Juifs, les Italiens et les autres derniers arrivants ont fait beaucoup pour le pays, il ne comptent toutefois pas parmi les peuples fondateurs qui sont, et n'en déplaise à toutes les Shela Copps du Canada, uniquement : les Indiens, les Inuits, les Métis, les Acadiens, les Canadiens français et les Néo-Écossais. Exceptionnellement, je publie sur mon blogue cette réplique particulièrement bien inspirée de Marie Mance Vallée, à l'encontre des divagations de l'ex-ministre en mal de ses drapeaux...
Russel Bouchard


Montréal, le 18 mars 2006
Madame Sheila Copps

Objet : La Saint-Patrick

Madame,
Dans votre billet du 17 mars dernier paru dans le Journal de Montréal, vous invoquez vos origines irlandaise, anglaise et acadienne pour banaliser, sans doute dans un esprit bien «canadian», celle de millions de Québécois de souche française qui sont les véritables, les authentiques fondateurs du pays dont vous vous réclamez.

Comme le Journal de Montréal, institution bien québécoise, vous permet, vous autorise pour des raisons que j'ai mal à comprendre, à vous adresser à environ 300 000 lecteurs, je m'autorise à rectifier votre propos afin de ne pas entretenir la confusion que vous semblez vouloir créer auprès des lecteurs d'origine française de ce journal.

Vous allez même jusqu'à prétendre, sans preuve à l'appui, que « des millions de Québécois ont un ancêtre irlandais ». C'est fort possible et je ne m'en scandalise pas du tout. Les Irlandais en général, et pour les raisons que vous invoquez dans votre billet, se sont bien intégrés. Nous le savons puisque nous avons participé à cette intégration, contrairement à l'Anglais qui leur portait bien peu d'estime et de considération. Mes parents et amis irlandais vous trouveront sans doute bien maladroite, pour ne pas dire autre chose, de vouloir nous imposer, de cette manière, leur existence parmi nous.

Et vous en remettez pour écrire : « Avec autant de sang celte, on peut affirmer sans présomption que l'idée d'un Québécois pure laine n'existe pas. La plupart d'entre nous viennent d'ailleurs. Mais heureusement, nous partageons tous, une fois par année, un patrimoine commun sans rien de politique».

À la lecture de ce propos, faut-il penser que la population québécoise d'origine française n'existe plus? N'a jamais existé? Que l'arrivée massive des immigrants irlandais aurait donné naissance à une nouvelle nation? À la naissance d'un nouveau pays qui sent de plus en plus le multiculturalisme canadien à plein nez? Je vous rappellerai que les Québécois de souche sont présents dans ce pays depuis au moins 1608 et, à ce que je sache, ils ont toujours été majoritaires et le sont encore, malgré un certain métissage.

De plus, il faut savoir, madame Copps, que les Québécois de souche n'ont jamais été des immigrants, mais bien des émigrants. Nuance qu'on tente d'occulter de plus en plus, ces dernières années afin... de nous réduire au rang d'une communauté culturelle au même titre que les autres communautés. Communautarisme anglo-saxon oblige!

Ailleurs vous écrivez : « On n'y trouve pas cet esprit de compétition et de rectitude politique qui ronge la Saint-Jean-Baptiste ou la fête du Canada ».

Point n'est besoin, madame Copps, d'écraser, d'insulter les fondateurs de ce pays et leur fête nationale pour vous jucher sur ce que vous considérez sans doute comme des agonisants sous respirateur artificiel. Quant à la fête du Canada, je vous la laisse; elle vous appartient.

Vous écrivez aussi : « Heureusement pour les gens férus de patrimoine et d'histoire, les fêtes de la Saint-Patrick n'ont pas encore été gâchées par la manipulation politique. Elles ont peut-être un peu perdu leur signification originale, mais elles donnent encore à tous, comme aucun autre jour de l'année, la chance de se rassembler dans un esprit d'unité ».

Ce billet politique manipulateur en faveur de l'unité canadienne et qui occulte les Québécois de souche et que vous vouliez sans doute rassembleur n'aura eu pour effet que de me prouver encore une fois que le Canada et les Canadiens via les services du Journal de Montréal et d'une ancienne ministre du Patrimoine canadien poursuivent leur lutte incessante contre les fondateurs de ce pays et tentent de semer la confusion sur l'identité québécoise de souche française et ce, dans un but bien défini.

Bien à vous.
Marie Mance Vallée

samedi, mars 18, 2006

Les Ricains, la chasse aux phoques et le coup de sang de Mme Hervieux-Payette (un gros BRAVO ! à cette dernière)

Une famille du Minesota, les McLellan, apparentée au clan d'Omer Simpson (ils sont tout près de 320 millions dans ce pays, une grosse lignée intellectuelle, qui préfèrent la Duf à la Fud !) a écrit à la sénatrice libérale, Céline Hervieux-Payette, pour la sermoner à propos de l'ouverture de la chasse aux phoques. Exécrée, la destinataire de la lettre a aussitôt écrit à sa correspondante U$ pour lui signifier qu'elle n'avait surtout pas de leçon à recevoir des Américains, soutenant dans son hypodermique missive qu'elle trouvait pour sa part « horrible » « le massacre quotidien de personnes innocentes en Irak, l'exécution de prisonniers, surtout de race noire, la vente massive d'armes aux citoyens américains, chaque jour, la déstabilisation du monde entier par la politique étrangère agressive du gouvernement américain, etc. »

Enfin un sénateur (trice), un officiel de ce pays, qui n'a pas froid aux yeux et qui ose dire tout haut ce que les Canadiens et les Québécois pensent de nos charmants voisins. Voilà des gens qui feraient n'importe quoi pour sauver un blanchon mal pris dans son trou glacé, et qui restent totalement insouciants quand on leur rappelle leurs devoirs envers l'humanité, des gens méprisables qui entretiennent des prisons politiques un peu partout à travers le monde, qui ont développé des moyens inédits pour torturer leurs semblables, et qui ne s'indisposent pas pas le moins du monde d'envoyer ad patres cents innocents sous prétexte qu'il se cachait à travers eux un méchant terroriste.

BRAVO ! mille fois BRAVO ! Mme Hervieux-Payette, vous avez mon appui ! À quand la lettre à Paul McCartney, pour lui demander ce qu'il pense de son propre gouvernement face aux guerres dont il est lui-même coupable, et pour lui suggérer de donner une partie de sa propre fortune aux chasseurs de phoques du Saint-Laurent qui aimeraient bien cesser de se geler les doigts sur la banquise si seulement on pouvait leur en donner le moyen...

Akakia
le 18 mars 2006

vendredi, mars 17, 2006

Notes et faits pouvant intéresser la paroisse...

« Voltaire est le philosophe qui peut être a le plus fait pour préparer la forme actuelle de la civilisation ; il eût applaudi aux merveilleux progrès de notre siècle utilitaire et pratique, aux inventions de toute sorte qui ont rendu la vie plus facile, plus douce , et plus active, plus intense en même temps. Le code civil, les machines, les chemins de fer, le télégraphe électrique, les grands magasins l’eussent ravi. Il est le philosophe qu’il faut à un monde de bureaucrates, d’ingénieurs et de producteurs. » Gustave LANSON « Histoire de la littérature française » 1894

Courtoisie de Lucien Choudin
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lundi, mars 13, 2006

Qui regrette la mort de Milosevic ?!

Décès, hier, à la prison de La Haye, du leader serbe Slobodan Milosevic, avant d'avoir été jugé et condamné par le Tribunal pénal international, pour crimes de guerre et génocide perpétrés dans les années 1990 contre la population bosniaque. Officiellement, cet accusé arrogant qui embarrassait un peu trop les maîtres de la tyrannie de la mondialisation, est mort d'une crise de coeur... suite à une overdose de soins procéduriers et, la preuve étant, d'une diète assassine !

La veille de sa mort témoignent les journaux de la planète, le tueur en série Milosevic avait réussi à passer une lettre à ses supporters russes à qui il demandait du reste de le sauver d'un complot ourdi contre sa personne. Et ce matin, lendemain de sa mort annoncée, sa veuve, Mirjana, témoigne de son état d'esprit toujours combatif jusqu'à la dernière heure où a sonné le trépas. En tout cas, si l'homme est mort d'une cause naturelle (quand l'enveloppe du coeur pette au frette et que les poumons n'amènent plus d'air, c'est évidemment la Nature qui emporte le reste !), on ne peut pas dire qu'il désirait cette mort jusqu'au point d'en être l'auteur, et on ne pourra pas dire non plus que ce sacripant n'avait pas de bonnes dispositions pour la prémonition !

Si les malheurs qui ont marqué la vie de cet homme au passé peu recommandable ne me font pas un pli sur le coeur, comprenez que je ne doute pas, un seul instant, que ce décès prématuré soit le fruit d'un assassinat longuement planifié par ses geôliers. Rien de plus facile aujourd'hui, avec les manipulations chimiques et la science, de prendre une petite année pour miner à petit feu la santé d'un homme dérangeant, sans que rien n'y paraisse et jusqu'à ce qu'il soit couché dans sa tombe satinée. Car, ne l'oublions surtout pas, le procès de Milosevic, s'il avait été mené avec toute l'impartialité requise, aurait finalement débouché sur la responsabilité de ceux-là mêmes —toujours les mêmes !— qui lui ont donné ses canons pour pratiquer une brèche dans cette partie faible du rideau de fer. En tout cas, si j'étais Saddam Hussein et que j'avais eu un jour ces mêmes comparses pour faire ma guerre, j'y repenserais à deux fois avant de boire mon jus d'orange sucré et mes gaufrettes au miel servis chaque matin sur un plateau d'argent.

Un tyran est mort ! Certes on peut toujours dire que ça en fait un de moins à voler notre air et à vivre sur du temps emprunté. Mais cela n'enlève strictement rien à la responsabilité de ses juges et geôliers qui ont le pouvoir d'imposer la loi des vainqueurs qui n'est rien d'autre qu'une tyrannie pour les vaincus et les abusés. Un tyran est mort ! Qu'il en soit ainsi !Pour bien dire, je ne nourrissais pas de bons sentiments pour cette brute arrogante. Mais les événements des dernières années m'ont appris que quand un tyran meurt il y en a inévitablement dix qui se battent pour prendre sa place.

Akakia

samedi, mars 11, 2006

Un blogue à visiter

Un blogue à visiter pour ceux et celles qui s'intéressent au dossier de l'Approche commune. Vous n'avez qu'à cliquer sur «*Québécois, Agissez !» dans mes «Liens préférés».

Tout passe par l'information. Renseignez-vous, soyez très très critique par rapport à ce que vous lisez (y compris avec les blogues de votre hôte !), et agissez. Ce monsieur Jean-Pierre Plourde fait son effort pour refuser de souscrire à l'injustice, encouragez-le.

*Québécois, Agissez ! : < http://saglac.iquebec.com/ >

jeudi, mars 09, 2006

Rumsfeld et la Liberté (sic !)

« La mondialisation n’est pas un concept sérieux. Nous l’avons inventé pour faire accepter notre volonté d’exploiter les pays placés dans notre zone d’influence. » J.K.Galbraith, illustre économiste U.S. cité par Claude Hagège, in Le Monde du 1/3/06. Courtoisie de Lucien Choudin, Voltaire à Ferney.

***

Interrogé, en avril 2003, devant les caméras pour expliquer le chaos créé à Bagdad par l’intervention militaire américaine, le secrétaire d’État américain, Rumsfeld, a ratiociné que « c’était là, pour les Irakiens, le prix de la liberté » ! Mais qu’est-ce que ce prétentieux peut bien connaître de la liberté ? Que vaut cette capacité, pour un individu, de pouvoir choisir entre McDonald et Burger King !?

S’il est une chose que les Américains ont oublié depuis longtemps, c’est que la liberté ne s’acquiert qu’au prix des refus, des privations et des souffrances consentis par ceux-là mêmes qui la requièrent ; et qu’elle n’est surtout pas un résultat imposé.

Au téléjournal d'hier soir, ce jeudi 9 mars 2006, Céline Galipeau, correspondante pour Radio-Canada, nous a présenté un fabuleux reportage sur l'Afghanistan de l'american way of life. Sidérant ! Au coeur de Kaboul, on y voyait un centre d'achat à la mode chez nous, avec plein de clinquant, des faux ors, des bébelles et des cochonneries typiques de cette ère de l'hyper consommation comme seuls les Ricains savent le faire. Le produit de la... liberté américaine à la Bush-Rumsfeld, enfin arrivée au coeur d'une civilation dévastée par la guerre, la cupidité, l'intolérance et l'imbécilité humaine !

La journaliste canadienne, brillante comme pas un, nous a fait voir, en un clin d'oeil, ce que vaut cette liberté : une dame drapée dans sa burka bleue madone avec son bébé affamé pleurant sur sa hanche, tendant la main à une autre dame, afghane et libérée (!) celle-là, sortant toute pimpante du centre d'achat, visage bien maquillée, cheveux au vent, vêtements et chaussures griffés. Moue de dépit de la part de la seconde ; contre rage au coeur et humiliation pour l'autre, la maman qui a eu le temps de nous dire devant la caméra qu'elle n'avait pas le droit, à cause de sa pauvreté, d'entrer dans le centre d'achat. Et, pourtant, c'est sous prétexte de libérer cette deuxième dame, le peuple, que Bush & Rumsfeld ont lancé leurs robocops, leurs bombes et leurs méfaits sur ce pays.

Au nom de la liberté, et sous prétexte de libérer un peuple de la tyrannie, des chaînes encore plus lourdes et une tyrannie encore plus inhumaine ont été imposées au peuple pour lequel on a prétexté faire cette guerre. Comprenez pourquoi les Américains méritent tout mon mépris et pourquoi je prends cette minute de mon temps ce matin, pour le crier...

Akakia

mardi, mars 07, 2006

Le XVIIIe, le château des Muses, pays de mon âme

On me dit homme du XVIIIe et je prends cela comme un honneur. Car ce siècle particulièrement violent, en eut (de l’honneur)au double pour ceux qui n’en ont pas. Le style est un temps : Corneille s’inspirait de Cyrano qui écrivait de fort belles lettres ; La Fontaine aimait Ésope ; Voltaire, qui trouvait Dieu bien muet dans un siècle si religieux et si intolérant, vouait un véritable culte à Corneille ; Chateaubriand, qui n’était pas en reste de style s’inspirait de Voltaire ; et Zola, qualifié d’illettr (sic !) —par ses ennemis !—, puisait une belle part de son inspiration dans ces eaux de cristal d’un autre temps.

« Écrivain », l’épithète m’enivre toujours autant ! Peut-on vivre de ce métier —en « indépendant »—, me demande l’autre jour, dans une fort belle lettre, une jeune fille inscrite au doctorat à l’Université Laval. Angoissée, fragile dans son ton, elle veut savoir en fait si un « historien indépendant », c’est-à-dire sans attache institutionnelle, est capable de vivre de sa plume ? J’en ai la certitude, lui ai-je répondu. Mais tout dépend de ce que tu entends par « vivre », de ce que tu attends de la vie. Car ici comme ailleurs, il y a un prix à payer : et ce prix c’est celui de l’effort de la liberté accouplé à la détermination et au renoncement. Le talent, qu’on a tendance à confondre avec les prédispositions, y est pour bien peu à mon avis. Tout est dans l’état d’esprit : si tu adoptes une attitude défaitiste, tu seras défaite ; si tu courbes le dos et baisses les yeux, tu pousseras courbée et finiras aveugle ; si tu te prépares au combat et l’affrontes âprement, tu seras victorieuse à quelque part. Dessine toi un mouton, aurait dit Saint-Exupéry.

S’inspirer, être à la fois mémoire et témoin de la marche du monde, sans copier, en ajoutant une valeur à la longue caravane de l’humanité. L’écriture, comme le temps, est un lieu ; une solitude. C’est l’aventure de la connaissance ; une expérience éminemment personnelle forgée de chutes, de doutes, de risques, de petites victoires sur l’esprit du temps, de rechutes, de relèves et du sentiment du devoir accompli, celui d’avoir fait quelque chose de sa vie. Il faut comprendre aussi que l’Histoire n’est pas une science exacte, mais bien le fruit d’une démarche, d’une quête, d’une réflexion intime construite à partir d’une réalité commune donnant sur un univers commun en marche. Il faut faire la différence entre la réalité du passé qui est un matériau, et l’esprit qu’on en dégage. En ce sens, l’Histoire est donc plus un art qu’une science, puisqu’elle nous convie à dépasser l’image, à explorer le vaste champ des possibles, à tâcher de rejoindre une réalité par la réflexion et l’inspiration.

Et c’est ce que j’aimerais dire à ceux et celles qui veulent faire courir leur esprit au-delà de l’image : construisez-le avec vos propres matériaux, votre mémoire et votre langage ; inspirez-vous de votre vécu ; découvrez le mirage du monde par vos propres yeux, par vos émotions, votre intuition, votre sensibilité. Libérez-vous de la lourde étreinte des préjugés ! Car l’écriture est une quête, une re-construction de l’esprit ; comme le temps, elle est un lieu qui disparaît sur le tracé de la plume pour renaître dans une mémoire...

Akakia

samedi, mars 04, 2006

Voltaire et le bon rabbin

«N'oublions pas, mes très-chers frères, en qualité de membres de l'État et d'enfants de l'Église, d'offrir aussi à Dieu nos prières pour la paix et l'union de l'Église et de l'État. Demandons au Seigneur qu'il arrache du milieu de nous toute semence de trouble et de division. [...] Il veut que nous aimions tous les hommes sans distinction comme nos frères, que nous aimions même nos ennemis les plus déclarés, que nous rendions le bien pour le mal. Amis ou ennemis, chrétiens ou infidèles, catholiques ou schismatiques, hérétiques, payens, tous sont nos frères. Nous devons les chérir et ne leur vouloir que du bien. Ce serait une illusion du démon que de se figurer que le bien de la Religion puisse être un prétexte de persécuter ou de faire du mal à qui que ce soit en aucune façon que ce soit. Un vrai chrétien ne sait que vaincre le mal par le bien.»
Cf., Mandement pastoral de M. de Fitz-James, pair de France,
évêque de Soissons, 21 mars 1757 (extrait)


Voltaire a plusieurs fois cité ou mentionné cette déclaration, rare et même dissidente dans l'Église du temps. Il en est question par exemple dans le Sermon du Rabbin Akib (1761), où ledit Akib félicite "le grand rabbin de Soissons" : «Ce bon rabbin dit dans sa pancarte, intitulée Mandement, qu'on doit regarder tous les hommes comme frères et qu'un chrétien doit aimer un Turc. Vive ce bon rabbin !»

Courtoisie de Lucien Choudin
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vendredi, mars 03, 2006

Note pouvant intéresser la paroise...

« Quiconque protègera la vertu dans quelque communion que ce soit, qui portera les hommes de toute secte à s’aimer, qui fournira à chacun les moyens de remplir ses devoirs à sa façon, cet homme, fut-il mahométan ou chinois sera à mes yeux un être admirable et de l’amitié duquel je serai jaloux. » Court de Gébelin , 1728-1784
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jeudi, mars 02, 2006

Akakia, carnet intime

La vérité se trouve habituellement à quelque part au sein d'une imprécision, rarement éloignée d'une incertitude puisqu'elle est la somme d'une quête ; mais elle est toujours à une extrémité de ce qu'on voudrait lui faire dire ce qu'elle ne saurait dire.
Russel Bouchard, Journal intime, 24 novembre 2004.

mercredi, mars 01, 2006

Moment historique pour les Métis de la Boréalie qui demandent à la Cour supérieure du Québec d'intervenir en leur faveur

Ce n’est plus une rumeur, les Métis de la Communauté du Domaine du Roy et de la Seigneurie de Mingan ont déposé hier mardi 28 février une « DÉCLARATION D’INTERVENTION EN COUR SUPÉRIEURE DU QUÉBEC» enjoingnant les Innus de Betsiamites, leur chef Raphaël Picard, la compagnie forestière Kruger, les gouvernements du Québec et du Canada par l’intermédiaire de leurs procureurs et avocats respectifs que les territoires visés par la poursuite INNUS DE BETSIAMITES VS KRUGER font également l’objet d’un titre foncier métis, ce Territoire faisant partie de l’ensemble du Territoire métis revendiqué par les Intervenants tel qu’il appert du document déposé en cour à cette fin.

Richard Harvey, Métis

Tout le dossier sur le blog des Métis de la Boréalie
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