Une histoire de la navigation sur le Saguenay – discours prononcé à l'occasion du lancement
Lancement du livre
« Une histoire de la navigation sur le Saguenay »
par Russel Bouchard
Présentée à l’hôtel de ville de Chicoutimi
Discours de circonstance
Hôtel de Ville de Chicoutimi
25 février 2009
Un projet d’écriture qui attendait son heure
L’idée de ce livre ne date pas d’hier. Elle sommeillait en moi depuis le début de la rédaction de mon histoire du Saguenay des fourrures, en 1988. N’étant pas en manque de sujets sur l’histoire du Saguenay et n’ayant pas encore réuni suffisamment d’informations pour mener à bien un tel projet d’écriture, il me fallait laisser au temps et à l’effort le soin de m’y conduire un jour. La documentation archivistique et historique finalement réunie au terme de ces vingt ans de cueillette, il ne restait plus qu’à attendre l’événement susceptible d’en justifier la mise en œuvre. Cette heure sonna lors de l’arrivée de la nouvelle vague des grands bateaux de croisières, en 2007. Et elle prit sa place dans mon propre agenda d’écriture lors de l’amorce des travaux de construction d’un super quai d’escale dans les eaux de la baie des Ha! Ha!, fruit de l’initiative du conseil de Ville de Saguenay, qui a vu juste et grand dans ce programme d’infrastructures, et de Promotion Saguenay, une société autonome qui en est devenue le fer de lance.
Cinq constats se dégagent de cette histoire de la rivière
Premier constat :
C’est par le Saguenay que notre histoire a commencé, c’est par le Saguenay qu’elle passe aujourd’hui, et c’est par le Saguenay que notre avenir, à court, moyen et long termes peut être assuré. Ce qui me permet de vous dire d’abord que, quoi qu’il advienne, individuellement et collectivement, nous sommes dépendants de la rivière et de son environnement naturel et humain ; et que, cela étant, nous devons profiter de ce momentum qui nous est offert aujourd’hui pour raviver notre mémoire et nous rapproprier le Saguenay qui coule dans nos veines en devenant les maîtres de notre présent, ce qui implique d’ores et déjà un effort ponctuel pour bien connaître notre histoire qui est aussi la nôtre.
Deuxième constat :
Je constate aussi que l’Alcan n’est pas venue à bout du Saguenay malgré nos abandons et malgré tout l’effort qu’elle y a mis.
Troisième constat :
Je constate encore que le gouvernement du Québec n’a pas réussi à amener la rivière à Montréal même s’il y a mis tous les efforts pour y envoyer notre population, et même si plusieurs penseurs de la faillite néolibérale parlent, d’une voix de plus en plus forte, de fermer les régions ressources au profit de Montréal.
Quatrième constat :
Je constate, comme jamais, que les trois plus grands projets portuaires de notre histoire ont été initiés dans des périodes de crise, par des gens d’ici, des politiques, des hommes d’affaires et des esprits visionnaires. J’entends faire référence ici au projet de la construction du port de Chicoutimi, par Dubuc (1928-1933) ; au port de Grande-Anse, par le député Marcel Dionne en 1982 ; et au quai d’escale, le projet de notre maire actuel, de l’équipe du conseil de ville de Saguenay et de Promotion Saguenay.
Cinquième constat :
Et je constate, enfin, que cette histoire prenante de la navigation sur le Saguenay redonne tout son sens à la toponymie, et plus particulièrement au toponyme de « CHICOUTIMI » qui mériterait de reprendre sa place au cœur de nos existences. Sans la restauration de CHICOUTIMI comme premier lieu commun de notre histoire et comme premier quai de débarquement des premiers explorateurs qui, en 1661, ont inscrit son nom au rôle de la grande histoire du monde. Sans cette remise en l’état de ce point d’ancrage de notre mémoire commune, l’histoire du Saguenay change de visage, perd de sa personnalité, s’atténue au profit de forces qui nous échappent. Elle perd de sa personnalité, dévie de son cours pour une destinée qui n’est pas inscrite dans le courant de la rivière et du fjord, un courant perpétuel qui est intimement lié à celui du Saint-Laurent, de l’Atlantique et de l’Occident.
CHICOUTIMI, c’est le premier nom d’un lieu-dit qui est sorti de la plume des explorateurs. Aucun toponyme n’est plus ancien, entre Tadoussac et le Piekouagami. Il est sorti de la lanterne du temps et de l’encrier de l’Histoire, avant la Grande Anse (baie des Ha ! Ha !), avant les Anses du Manitou (Sainte-Rose-du-Nord), avant la rivière de la Couchée de Castor (Anse-Saint-Jean), avant l’anse au Laquais (le port de Grande-Anse), avant les Terres-Rompues voire avant Shipshaw et Kinougamiou (lac Long). CHICOUTIMI exprime le bout de la piste navigable pour ceux qui sont appelés à faire les premières découvertes. Il marque, sur la première carte géographique dessinée en 1665 grâce aux premiers récits des explorateurs, l’endroit où il faut s’arrêter pour passer au lac Saint-Jean. Et il signifie, le lieu de rencontres par excellence des deux peuples et des deux cultures qui forment aujourd’hui la population indigène du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Cela dit et cela étant, maintenant que l’union politique du territoire est réalisée et assurée, maintenant que l’émotion de la fusion forcée est passée, nous pouvons en profiter pour nous remettre en route. Je suis d’avis qu’il faut faire naître le débat sur l’histoire, que ce débat devrait être intelligent, qu’il devrait faire ressortir la réalité à laquelle nous sommes confrontés, qu’il devrait faire en sorte de stimuler nos sentiments et notre fierté d’être ce que nous sommes. Des gens du Saguenay, le peuple né de la rivière…
Ce sera notre mémoire ou celle des autres que
nous laisserons en héritage à nos enfants
Si nous n’avons plus la volonté d’exprimer ce que nous sommes en tant que collectivité d’accueil, si nous n’avons pas l’intelligence d’établir les balises historiques qui marquent les pas de notre histoire, si nous ne prenons pas nos responsabilités face à notre devoir de mémoire, nous cassons le fil qui nous unit collectivement à notre passé. Nous perdons la prérogative de nous réinventer et nous n’avons plus aucun avenir. Si nous continuons de détruire les points d’ancrage qui nous servent de balises au sein de la marche des peuples (et je parle ici des lieux historiques, du patrimoine architectural et artistique, des noms de lieux anciens) ; si nous n’y voyons pas et si nous continuons de laisser faire comme nous le faisons par paresse et courte vue, si nous perdons notre mémoire, nous condamnons nos enfants et nos petits-enfants à recevoir la mémoire des autres en héritage et à penser comme eux. Ce sera l’ultime tragédie. Nous aurons mérité ce qui nous est imposé. Nous n’aurons plus que le mépris des survivants et des prochains arrivants pour nous tenir de lieu de mémoire.
La population d’abord et la rivière à la population
L’idée première et le grand objectif de cette histoire sont donc de remettre notre mémoire à l’ordre du jour et de redonner la rivière à la population.
Dans cet esprit, je réserve donc ma conclusion à la population locale, notamment celle du quartier de Saint-Alphonse de Bagotville, hôtesse du quai d’escale, là où le premier chapitre d’histoire de la colonisation agricole et forestière a pris racines. Au premier titre, c’est elle, la population de Bagotville, qui mérite d’avoir les premières retombées économiques et culturelles, et c’est à elle qu’il faut penser d’abord quand il est question d’un projet de développement récréo-touristique aussi majeur, un développement qui, par sa puissance, pourrait lui être néfaste. Ma conclusion ne peut donc se traduire autrement que par un souhait de réussite aux concepteurs, aux maîtres d’œuvre et à notre hôtel de ville, un souhait accompagné d’une mise en garde adressée à ceux et celles à qui on a confié la lourde tâche de repenser, en fonction de ce grand projet, le plan d’urbanisme de ce quartier historique qui risque gros.
Quand le programme aura été réalisé dans son entier, on ne pourra pas revenir en arrière. Nous aurons utilisé au mieux cet héritage patrimonial, ou nous l’aurons gaspillé comme cela est trop souvent arrivé. Je profite donc de cette tribune privilégiée pour lancer ce cri du cœur. Si, dans ce projet, les gardiens élus de notre patrimoine ont décidé d’évacuer les intérêts supérieurs à moyen et à long termes de la population locale. Si les développeurs et les urbanistes n’ont pas prévu d’inclure la participation de la population dans la programmation de ce plan magistral. Si la population perd la vue et l’accès immédiat à sa rivière. Si les seuls bénéficiaires sont les architectes, les ingénieurs et les commerçants de béton —ce qu’il convient d’appeler les intérêts à court terme et à courte vue. S’il n’y en a que pour ces derniers, nous aurons, collectivement, échoué et gaspillé ue autre part de notre héritage patrimonial. Nous aurons bêtement copié le scénario de la catastrophe de Mirabel. Nous aurons reproduit l’échec du Parc Forillon à Gaspé. Nous aurons fait la même erreur que le Gouvernement du Québec a faite à la Place Royale de Québec, en tassant les citoyens de ce quartier historique au profit de quelques étrangers privilégiés, au profit de la SAQ et des amis du ministère des Affaires culturelles, sans comprendre qu’il venait de détruire la principale richesse de la Place, soit sa population, sa culture spontanée et sa mémoire vivante..
Souhaitons-nous mutuellement que ce soit notre réussite à tous. Souhaitons-nous encore longue vie…
Russel Bouchard
Photographies :
1- La « Bonne Renommée », tirée de l'oeuvre de Champlain
2- La goélette St. John, quittant le Remous de L'Anse-aux-Foins
3- Goélettes dans le port de la Baie des Ha! Ha!
« Une histoire de la navigation sur le Saguenay »
par Russel Bouchard
Présentée à l’hôtel de ville de Chicoutimi
Discours de circonstance
Hôtel de Ville de Chicoutimi
25 février 2009
Un projet d’écriture qui attendait son heure
L’idée de ce livre ne date pas d’hier. Elle sommeillait en moi depuis le début de la rédaction de mon histoire du Saguenay des fourrures, en 1988. N’étant pas en manque de sujets sur l’histoire du Saguenay et n’ayant pas encore réuni suffisamment d’informations pour mener à bien un tel projet d’écriture, il me fallait laisser au temps et à l’effort le soin de m’y conduire un jour. La documentation archivistique et historique finalement réunie au terme de ces vingt ans de cueillette, il ne restait plus qu’à attendre l’événement susceptible d’en justifier la mise en œuvre. Cette heure sonna lors de l’arrivée de la nouvelle vague des grands bateaux de croisières, en 2007. Et elle prit sa place dans mon propre agenda d’écriture lors de l’amorce des travaux de construction d’un super quai d’escale dans les eaux de la baie des Ha! Ha!, fruit de l’initiative du conseil de Ville de Saguenay, qui a vu juste et grand dans ce programme d’infrastructures, et de Promotion Saguenay, une société autonome qui en est devenue le fer de lance.
Cinq constats se dégagent de cette histoire de la rivière
Premier constat :
C’est par le Saguenay que notre histoire a commencé, c’est par le Saguenay qu’elle passe aujourd’hui, et c’est par le Saguenay que notre avenir, à court, moyen et long termes peut être assuré. Ce qui me permet de vous dire d’abord que, quoi qu’il advienne, individuellement et collectivement, nous sommes dépendants de la rivière et de son environnement naturel et humain ; et que, cela étant, nous devons profiter de ce momentum qui nous est offert aujourd’hui pour raviver notre mémoire et nous rapproprier le Saguenay qui coule dans nos veines en devenant les maîtres de notre présent, ce qui implique d’ores et déjà un effort ponctuel pour bien connaître notre histoire qui est aussi la nôtre.
Deuxième constat :
Je constate aussi que l’Alcan n’est pas venue à bout du Saguenay malgré nos abandons et malgré tout l’effort qu’elle y a mis.
Troisième constat :
Je constate encore que le gouvernement du Québec n’a pas réussi à amener la rivière à Montréal même s’il y a mis tous les efforts pour y envoyer notre population, et même si plusieurs penseurs de la faillite néolibérale parlent, d’une voix de plus en plus forte, de fermer les régions ressources au profit de Montréal.
Quatrième constat :
Je constate, comme jamais, que les trois plus grands projets portuaires de notre histoire ont été initiés dans des périodes de crise, par des gens d’ici, des politiques, des hommes d’affaires et des esprits visionnaires. J’entends faire référence ici au projet de la construction du port de Chicoutimi, par Dubuc (1928-1933) ; au port de Grande-Anse, par le député Marcel Dionne en 1982 ; et au quai d’escale, le projet de notre maire actuel, de l’équipe du conseil de ville de Saguenay et de Promotion Saguenay.
Cinquième constat :
Et je constate, enfin, que cette histoire prenante de la navigation sur le Saguenay redonne tout son sens à la toponymie, et plus particulièrement au toponyme de « CHICOUTIMI » qui mériterait de reprendre sa place au cœur de nos existences. Sans la restauration de CHICOUTIMI comme premier lieu commun de notre histoire et comme premier quai de débarquement des premiers explorateurs qui, en 1661, ont inscrit son nom au rôle de la grande histoire du monde. Sans cette remise en l’état de ce point d’ancrage de notre mémoire commune, l’histoire du Saguenay change de visage, perd de sa personnalité, s’atténue au profit de forces qui nous échappent. Elle perd de sa personnalité, dévie de son cours pour une destinée qui n’est pas inscrite dans le courant de la rivière et du fjord, un courant perpétuel qui est intimement lié à celui du Saint-Laurent, de l’Atlantique et de l’Occident.
CHICOUTIMI, c’est le premier nom d’un lieu-dit qui est sorti de la plume des explorateurs. Aucun toponyme n’est plus ancien, entre Tadoussac et le Piekouagami. Il est sorti de la lanterne du temps et de l’encrier de l’Histoire, avant la Grande Anse (baie des Ha ! Ha !), avant les Anses du Manitou (Sainte-Rose-du-Nord), avant la rivière de la Couchée de Castor (Anse-Saint-Jean), avant l’anse au Laquais (le port de Grande-Anse), avant les Terres-Rompues voire avant Shipshaw et Kinougamiou (lac Long). CHICOUTIMI exprime le bout de la piste navigable pour ceux qui sont appelés à faire les premières découvertes. Il marque, sur la première carte géographique dessinée en 1665 grâce aux premiers récits des explorateurs, l’endroit où il faut s’arrêter pour passer au lac Saint-Jean. Et il signifie, le lieu de rencontres par excellence des deux peuples et des deux cultures qui forment aujourd’hui la population indigène du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Cela dit et cela étant, maintenant que l’union politique du territoire est réalisée et assurée, maintenant que l’émotion de la fusion forcée est passée, nous pouvons en profiter pour nous remettre en route. Je suis d’avis qu’il faut faire naître le débat sur l’histoire, que ce débat devrait être intelligent, qu’il devrait faire ressortir la réalité à laquelle nous sommes confrontés, qu’il devrait faire en sorte de stimuler nos sentiments et notre fierté d’être ce que nous sommes. Des gens du Saguenay, le peuple né de la rivière…
Ce sera notre mémoire ou celle des autres que
nous laisserons en héritage à nos enfants
Si nous n’avons plus la volonté d’exprimer ce que nous sommes en tant que collectivité d’accueil, si nous n’avons pas l’intelligence d’établir les balises historiques qui marquent les pas de notre histoire, si nous ne prenons pas nos responsabilités face à notre devoir de mémoire, nous cassons le fil qui nous unit collectivement à notre passé. Nous perdons la prérogative de nous réinventer et nous n’avons plus aucun avenir. Si nous continuons de détruire les points d’ancrage qui nous servent de balises au sein de la marche des peuples (et je parle ici des lieux historiques, du patrimoine architectural et artistique, des noms de lieux anciens) ; si nous n’y voyons pas et si nous continuons de laisser faire comme nous le faisons par paresse et courte vue, si nous perdons notre mémoire, nous condamnons nos enfants et nos petits-enfants à recevoir la mémoire des autres en héritage et à penser comme eux. Ce sera l’ultime tragédie. Nous aurons mérité ce qui nous est imposé. Nous n’aurons plus que le mépris des survivants et des prochains arrivants pour nous tenir de lieu de mémoire.
La population d’abord et la rivière à la population
L’idée première et le grand objectif de cette histoire sont donc de remettre notre mémoire à l’ordre du jour et de redonner la rivière à la population.
Dans cet esprit, je réserve donc ma conclusion à la population locale, notamment celle du quartier de Saint-Alphonse de Bagotville, hôtesse du quai d’escale, là où le premier chapitre d’histoire de la colonisation agricole et forestière a pris racines. Au premier titre, c’est elle, la population de Bagotville, qui mérite d’avoir les premières retombées économiques et culturelles, et c’est à elle qu’il faut penser d’abord quand il est question d’un projet de développement récréo-touristique aussi majeur, un développement qui, par sa puissance, pourrait lui être néfaste. Ma conclusion ne peut donc se traduire autrement que par un souhait de réussite aux concepteurs, aux maîtres d’œuvre et à notre hôtel de ville, un souhait accompagné d’une mise en garde adressée à ceux et celles à qui on a confié la lourde tâche de repenser, en fonction de ce grand projet, le plan d’urbanisme de ce quartier historique qui risque gros.
Quand le programme aura été réalisé dans son entier, on ne pourra pas revenir en arrière. Nous aurons utilisé au mieux cet héritage patrimonial, ou nous l’aurons gaspillé comme cela est trop souvent arrivé. Je profite donc de cette tribune privilégiée pour lancer ce cri du cœur. Si, dans ce projet, les gardiens élus de notre patrimoine ont décidé d’évacuer les intérêts supérieurs à moyen et à long termes de la population locale. Si les développeurs et les urbanistes n’ont pas prévu d’inclure la participation de la population dans la programmation de ce plan magistral. Si la population perd la vue et l’accès immédiat à sa rivière. Si les seuls bénéficiaires sont les architectes, les ingénieurs et les commerçants de béton —ce qu’il convient d’appeler les intérêts à court terme et à courte vue. S’il n’y en a que pour ces derniers, nous aurons, collectivement, échoué et gaspillé ue autre part de notre héritage patrimonial. Nous aurons bêtement copié le scénario de la catastrophe de Mirabel. Nous aurons reproduit l’échec du Parc Forillon à Gaspé. Nous aurons fait la même erreur que le Gouvernement du Québec a faite à la Place Royale de Québec, en tassant les citoyens de ce quartier historique au profit de quelques étrangers privilégiés, au profit de la SAQ et des amis du ministère des Affaires culturelles, sans comprendre qu’il venait de détruire la principale richesse de la Place, soit sa population, sa culture spontanée et sa mémoire vivante..
Souhaitons-nous mutuellement que ce soit notre réussite à tous. Souhaitons-nous encore longue vie…
Russel Bouchard
Photographies :
1- La « Bonne Renommée », tirée de l'oeuvre de Champlain
2- La goélette St. John, quittant le Remous de L'Anse-aux-Foins
3- Goélettes dans le port de la Baie des Ha! Ha!