Les accointances de Jean Charest, de l'Alcan et de Rio-Tinto
Dans une nouvelle de dernière heure, nous apprenons que le premier ministre du Québec, M. Jean Charest, vient de nommer Daniel Gagnier, directeur de son cabinet, en remplacement de Stéphane Betrand. M. Gagnier, un Montréalais de 61 ans, n'a rien du quidam recruté dans les couloirs des hôtels de ville du Saguenay ou du Lac-Saint-Jean qui triment dur par les temps qui courent pour obliger l'Alcan à payer ses taxes. Depuis 1994, et jusqu'à l'heure de sa nomination, M. Gagnier occupait le poste de vice-président principal aux affaires générales de la Compagnie Alcan.
Comme d'habitude, cette nomination édifiante est en train de passer comme beurre dans poêle auprès des médias qui ne semblent pas préoccupés le moins du monde par le phénomène de cause à effet dont il est porteur.
Pour ceux et celles qui ont la mémoire courte —et au Québec, grand Dieu du ciel bleu, nous savons tous qu'on pourrait écrire une encyclopédie en trente volumes de ce qu'on a oublié et une autre de trente de ce qu'on va oublier— ; pour ceux-ci et pour celles-là qui ont cette faculté d'oublier pour leur plus grand confort, il faut rappeler que cette « perle rare », cette « grosse pointure » (dixit le premier ministre), a été directement puisée dans les bassins de sédimentation de l'Alcan, une manière de faire qui est loin d'être une première dans cet étrange cabinet. En effet, on ne m'en voudra certainement pas de rappeler à votre douce mémoire (R.I.P. pour ce bon peuple qui s'écroule), qu'en février 2006, un ami et collègue de M. Gagnier, M. Yves Fortier pour ne pas le nommer, un chum de travail, un ex-président du C.A. de l'Alcan, s'était vu confier le poste de négociateur en chef du gouvernement Charest dans le controversé dossier de L'Approche commune.
S'il ne s'agit pas là d'une infiltration de l'Alcan au sein du cabinet Charest, il faut quand même avouer que le premier ministre du Québec a des amis qui pèsent lourd dans la consommation d'énergie hydroélectrique au Québec, et que cette sorte de monde a des intérêts directs dans la conclusion prochaine d'un traité avec les Ilnutsh, un traité qui, rappelons-le encore et encore, va aliéner pour les siècles et les siècles 45% du territoire du Québec. Difficile de croire et de penser que ces initiés des parquets boursiers, qui ont fait leur propre prospérité avec nos ressources naturelles sans se soucier de ce que le peuple du Québec en retire et qui se retrouvent dans les sommets de l'édifice gouvernemental, ne sont pas là en mission commandée pour le profit, et uniquement pour le profit de leur employeur et maître ?
Pour ma part, sachez que je ne donnerais pas ma chemise à blanchir à cette sorte de blanchisseurs. Inquiétant tout ça ! Très inquiétant !!!
Akakia
Comme d'habitude, cette nomination édifiante est en train de passer comme beurre dans poêle auprès des médias qui ne semblent pas préoccupés le moins du monde par le phénomène de cause à effet dont il est porteur.
Pour ceux et celles qui ont la mémoire courte —et au Québec, grand Dieu du ciel bleu, nous savons tous qu'on pourrait écrire une encyclopédie en trente volumes de ce qu'on a oublié et une autre de trente de ce qu'on va oublier— ; pour ceux-ci et pour celles-là qui ont cette faculté d'oublier pour leur plus grand confort, il faut rappeler que cette « perle rare », cette « grosse pointure » (dixit le premier ministre), a été directement puisée dans les bassins de sédimentation de l'Alcan, une manière de faire qui est loin d'être une première dans cet étrange cabinet. En effet, on ne m'en voudra certainement pas de rappeler à votre douce mémoire (R.I.P. pour ce bon peuple qui s'écroule), qu'en février 2006, un ami et collègue de M. Gagnier, M. Yves Fortier pour ne pas le nommer, un chum de travail, un ex-président du C.A. de l'Alcan, s'était vu confier le poste de négociateur en chef du gouvernement Charest dans le controversé dossier de L'Approche commune.
S'il ne s'agit pas là d'une infiltration de l'Alcan au sein du cabinet Charest, il faut quand même avouer que le premier ministre du Québec a des amis qui pèsent lourd dans la consommation d'énergie hydroélectrique au Québec, et que cette sorte de monde a des intérêts directs dans la conclusion prochaine d'un traité avec les Ilnutsh, un traité qui, rappelons-le encore et encore, va aliéner pour les siècles et les siècles 45% du territoire du Québec. Difficile de croire et de penser que ces initiés des parquets boursiers, qui ont fait leur propre prospérité avec nos ressources naturelles sans se soucier de ce que le peuple du Québec en retire et qui se retrouvent dans les sommets de l'édifice gouvernemental, ne sont pas là en mission commandée pour le profit, et uniquement pour le profit de leur employeur et maître ?
Pour ma part, sachez que je ne donnerais pas ma chemise à blanchir à cette sorte de blanchisseurs. Inquiétant tout ça ! Très inquiétant !!!
Akakia