Le crachat anti-Québécois de Dany Laferrière
LE CRACHAT ANTI-QUÉBÉCOIS DE DANY LAFERRIÈRE
« Pour savoir comment une ville vibre, pour savoir si cette ville accepte les étrangers, où ils placent leurs morts… » Dany Laferrière a une façon bien à lui : il va « voir si les gens s’épousent entre eux », et il donne en exemple, à l’animateur français François Busnel, le Québec où, dit-il, « les Gagnon s’épousent entre eux, la mère s’appelle Gagnon, le mari s’appelle Gagnon et les enfants épousent un autre [Gagnon]. Et quand, en fin de compte, ils forment, ce qu’on appelle au Québec, un tricotage serré de la famille, on a l’impression que cette société n’a pas évolué vers l’Autre ». « Et souvent, poursuit-il, ça se reflète aussi sur la librairie, [car] les gens qui se font des enfants entre eux, finissent par lire les mêmes livres ».
Des tarés, des racistes et des retardés mentaux, c’est tout ce que nous représentons pour lui ! Propos aussi surprenant que choquant venant d’un écrivain qui a tout eu du Québec. Nous, les Gagnon, les Bouchard, les Tremblay, les Savard et les Gauthier, nous l’avons accueilli comme un frère. Nous l’avons invité à notre table, lui avons donné un avenir, l’avons considéré comme l’un des nôtres. Nous avons acheté ses premiers bouquins quand personne d’autre au sein de la francophonie internationale n’en voulait, et nous lui avons servi de rampe de lancement pour une carrière reluisante qui l’a hissé jusqu’au Parnasse de la reconnaissance littéraire. Et c’est là la seule façon qu’il a trouvée pour nous remercier de lui avoir permis de se construire un avenir. Pour quelqu’un qui milite ouvertement contre le racisme, quand même pas banal..
Il y a de quoi être retourné. Nul besoin d’aller de l’autre côté de l’Outaouais pour se faire insulter. Nous produisons nous mêmes, à force de largesse et de bonasserie envers les immigrants, ceux et celles qui nous pourfendent à l’international, votent les gouvernements, changent les lois et méprisent nos seulement notre culture fondatrice mais ce que nous sommes intrinsequement et ce que nous représentons pour eux...
Akakia