Note pouvant intéresser la paroise...
« Quiconque protègera la vertu dans quelque communion que ce soit, qui portera les hommes de toute secte à s’aimer, qui fournira à chacun les moyens de remplir ses devoirs à sa façon, cet homme, fut-il mahométan ou chinois sera à mes yeux un être admirable et de l’amitié duquel je serai jaloux. » Court de Gébelin , 1728-1784
VOLTAIRE À FERNEY
26, Grand' Rue
01210 Ferney-Voltaire
VOLTAIRE À FERNEY
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2 Comments:
dit :
Le père Emmett Johns, fondateur de l'organisme "Dans la rue" répond très bien à cette définition M. Bouchard.
Des comme lui, il n'y en a pas beaucoup. Et quand on en rencontre, on en ressort toujours inspiré.
Guy Vandal
dit :
Sa biographe, Marie Frantz, le présente ainsi :
Antoine Court de Gébelin (1725-1784) est un protestant actif. Son père, Antoine Court, le plus célèbre des refondateurs du protestantisme français, a fondé le séminaire de Lausanne, qui forme les pasteurs destinés aux cultes clandestins de France. Lui-même y enseignera d'ailleurs un temps la logique et la morale. Il reprendra sa charge de correspondant des Églises à sa mort.
Court de Gébelin est également économiste, physiocrate et franc-maçon convaincu : il est secrétaire puis second Surveillant de la célèbre loge des Neuf Sœurs, qui accueille aussi Voltaire, Franklin et Lalande. C'est un homme engagé. Considéré comme l'un des esprits les plus érudits de son temps, il inaugure la philologie comparée. Il est mêlé aux courants illuministes et les enrichit. Certes, il recherche le sens des mystères, mais il ne se rallie pas pour autant à l'ésotérisme ambiant.
En tant que franc-maçon, Court de Gébelin recherche la « parole perdue » qui serait la clé de la connaissance et du bonheur : « […] il existe un ordre éternel et immuable qui unit le Ciel et la Terre, le corps et l'âme, la vie physique et morale, les Hommes, les Sociétés, les Empires, les générations qui passent, celles qui existent, celles qui arrivent, qui se fait connaître par une seule parole, un seul langage, par un seul type de Gouvernement, par une seule Religion, par un seul Culte, par une seule Conduite, hors de laquelle, de droite et de gauche, n'est que désordre, confusion, anarchie et chaos, sans laquelle rien ne s'explique, et avec laquelle tous les temps, tous les langages, toutes les allégories, tous les faits se développent, se casent, s'expliquent avec une certitude et une évidence dignes de la lumière éternelle, sans laquelle il n'y a point de vérité, et qui est elle-même la vérité faite pour tous les hommes, et sans laquelle il n'est point de salut. »
L'œuvre majeure de Court de Gébelin, Le Monde primitif analysé et comparé avec le monde moderne, est publiée entre 1773 et 1782 sous forme de neuf volumes de 500 pages environ chacun. Le « monde primitif » désigne ici le monde des origines jusqu'au début des temps historiques des Grecs et des Romains au VIIIe siècle avant J.-C. Il s'agit de remonter à la source des connaissances à travers ce que l'auteur appelle « les mots » (les langues) et « les choses » (les traditions, les mythes, les textes, les images). « Persuadé que tout est langage et que le monde est lui-même une allégorie, il a cherché à travers les racines des mots et des choses les secrets d'un grand ordre nécessaire et oublié (3). » Pour lui, toute manifestation culturelle est métaphorique et renvoie à autre chose qu'elle-même. Ce lien était autrefois univoque, « naturel » ; il y avait un pouvoir de vérité dans la langue primitive, car il y avait une correspondance entre les mots et les choses, mais la perte de cette langue fait désormais écran à ces vérités dont l'homme se trouve coupé, et que Court de Gébelin se propose de restituer à l'humanité. Son Monde primitif se veut le complément de l'Encyclopédie dont la publication vient de s'achever. [Texte de M.F.]
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