LA CENSURE ! CE POISON DE L’ESPRIT M’AURA EMPÊCHÉ DE DONNER ENCORE PLUS À MA COMMUNAUTÉ, HÉLAS !…
La culture woke qui empoisonne le débat scientifique et la controverse en histoire depuis quelques années, cette folie venue des universités américaines et qui essaime aujourd’hui dans les universités du Québec et du Canada, ne date pas d’aujourd’hui.
Saviez-vous que dans toutes les universités du Québec, mes livres d’histoire sur l’autochtonie étaient interdits d’être cités en référence dans les travaux de leurs étudiants, sous peine d’échec ! Après la sortie de mon livre, Le dernier des Montagnais, en 1995, l’Université du Québec à Chicoutimi, a été la première à réagir ainsi. Pourquoi ? Simplement parce que j’avais osé rendre compte du fruit de mes recherches assidues sur l’histoire des Montagnais, et conclu que cette petite nation éparpillée entre Sept-Iles et le lac Nicabau, avait disparu à la fin du XVIIe siècle en raison des guerres, des famines et,surtout, des épidémies virales amenées par les contacts européens. Une vérité pure, pourtant vérifiable qui m’a valu d’être qualifiée de « raciste anti autochtone » (alors que je suis autochtone !), d’être exclue des forums universitaires et d’être dénigrée par les collègues qui, au final et au fil des années, ont bien été obligés de se rendre à une telle évidence.
A l’université Laval, un ami anthropologue qui a élaboré une thèse savante sur les Indiens blanchis et les Blancs ensauvagés, voilà une vingtaine d’années, a dû rayer de sa thèse doctorale toutes les mentions référant positivement à mon œuvre. Dans un échange épistolaire, il me confirme de son grand malaise d’avoir été contraint d’agir ainsi pour obtenir son diplôme d’études doctoral, s’excuse et m’avoue encore aujourd’hui regretter amèrement de ne pas avoir eu le courage de refuser cette censure à l’égard de mon œuvre. J’ai évidemment conservé ces lettres qui en portent la preuve éloquente et troublante.
Conséquences de cette censure universitaire et de mes pairs dans un pays qui s’est toujours targué d’être un refuge pour les esprits libres ; conséquences, je n’ai jamais pu enseigner ni à l’université ni au cegep, alors que cela aurait été un plus pour moi, pour les étudiants et pour la connaissance sans notre société.
Akakia