Les délires d'Akakia

lundi, novembre 25, 2019

Course à la chefferie du PLQ et la couleur des aspirants


Je suis tombée des nues en apprenant ce matin que Dominique Anglade, qui vient d’annoncer qu’elle briguait suffrages à la direction du PLQ, était noire et, en plus, haïtienne d’origine. Paraîtrait qu’elle a peur que les régionaux ne votent pas pour elle à cause de la couleur de sa peau ! Ah bon ! Merci de m’en apprendre sur moi, vu que je viens de la banquise qui fond dans le Nord et que j’ai jamais vu ça, moi, une immigrante !

Noire ! C’est un peu gros comme prétention ! Un peu métissée la madame, un peu caramélisée sur les joues et quand même jolie, mais noire ! C’est un peu prétentieux trouvez pas !

Que madame Anglade se calme le pompon ! Comme je connais bien les Québécois-Québecoizes et leur penchant pour la différence, elle part avec une maudite bonne longueur d’avance sur son adversaire qui lui, le pauvre homme, est de souche et qui plus est de couleur Blanc farine et couillé entre les deux cuisses. Madame Anglade l’ignore peut-être, mais elle est à deux doigts de la victoire. Elle a tout ce qu’il faut pour y arriver ; la couleur, le lieu de naissance et elle est femme. Dans une société hyper-féminisée comme la nôtre, c’est déjà beaucoup. Si elle réussissait à se faire arracher un bras en prenant l’autobus, ce serait gagné pour elle.

Vous voulez que je vous dise vraiment ce que je pense. Si madame Anglade ne passe pas en région, ce ne sera que pour une raison : c’est parce qu’elle est dans un parti que nous ne pouvons plus souffrir ! Les régionaux ont foutu ce parti à la porte avec un grand coup de pied au cul parce qu’il a trahi les régions. De la couleur de la peau de sa future chef, on en a rien à cirer. C’est le rouge qui lui colle mal à la peau, pas le noir !

Akakia

mercredi, novembre 20, 2019

ANCESTRY, la nouvelle folie ! Bienvenue à Gattaca !



Vous avez sans doute vu la pub d’ « ANCESTRY », dans laquelle Normand Brathwaite vend son image de bon garçon pour vous inviter à commander votre code génétique. Vous voulez savoir si vous descendez de Néandertal, de Sitting Bull, de Napoléon... ou de Staline par la fesse gauche. Pas de problème ! Achetez notre kit pour pas cher pas cher, donnez un tampon de salive ou une mèche de cheveux et on vous revient avec votre code génétique et un beau certificat ! 

Faut être fou ou totalement inconscient pour en arriver là ! Je ne sais pas qui a conseillé Brathwaite à se prêter à cet exercice. J’ignore s’il manquait d’argent ou si les caméras lui manquaient, mais s’il ne savait pas où il a mis les pieds eh bien il va l’apprendre assez vite. Quel con ! Il a donné son code génétique à une compagnie et cela ne lui appartient plus. Par le fait-même, il a donné le code génétique de ses parents, de ses frères et soeurs, de ses enfants et de toute sa descendance jusqu’au jugement dernier.

IL FAUT ÊTRE TOTALEMENT INCONSCIENT POUR AVOIR FAIT UNE TELLE CHOSE !

Dieu du ciel ! Un conseil. ÉVITEZ PEU IMPORTE CE QU’ON VOUS OFFRE OU DIT. Comprenez bien que d’ici peu, notre numéro d’assurance sociale sera accompagné d’un code génétique. Ça s’en vient, et plus vite que vous ne le pensez croyez-moi. Idem pour les passeports et tous les documents officiels. Imaginez maintenant un vol d’une banque de données génétiques. Ça va arriver. Et ce n’est qu’un ou deux exemples de tout ce que ceux qui détiennent votre code génétique pourront faire avec. Pensez simplement à la question du clonage, du prélèvement d’organes obligatoires, etc., etc., etc. C’EST COMPLÈTEMENT FOU !

Vous voulez votre généalogie, voici mon conseil. Faites votre arbre, c’est de plus en plus facile, c’est amusant et c’est très enrichissant. Mais pour le code génétique et Ancestry, tenez-vous loin ! C’est la peste du troisième millénaire...

Akakia

mardi, novembre 19, 2019

Le genre, le non-genre et la récupération politique de l'idéologie LGBT


Justin Trudeau, premier ministre du Canada, au mouvement de la Fierté Gay de Vancouver, le 2 août 2015.

Dans sa chronique du 19 novembre 2019 « Le pouvoir du lobby LGBTQ+»), Denise Bombardier soulève la question du lobby LGBTQ qui, selon elle aurait été détourné de sa mission et instrumentalisé pour imposer « une transformation progressive de la langue française, qui se décline, on le sait, au masculin et au féminin ». En fait, ça va beaucoup plus loin que ça.
Je ne le dirai jamais assez. L’identité de genre n’est pas le sexe. C’est une perception de soi dans le groupe. On est femme ou on est homme, et cette façon de se percevoir relève du culturel. Ce sont des points de repère incontournables auxquels chaque individu est confronté dans une société.
La question des non-binaires, c’est autre chose. Ceux et celles qui s’entendent ainsi nous envoient donc un message ; ils nous disent qu’ils refusent de s’associer à un groupe genré. Ça ne se compare en rien à la transidentité qui est même tout le contraire. La notion de non-binaire, non-genré ou de bigenré, s’inscrit très bien dans celle d’un pays post-national tel qu’annoncé par Justin Trudeau au début de son premier mandat. C’est une construction idéologique qui relève d’un phénomène tout à fait nouveau : celui de la dé-socialisation. Dans cette optique, il n’y a donc plus de société, plus de points repère identitaires, plus de religion, plus de culture et plus d’histoire ; il n’y a que des individus qui forment une biomasse.
Akakia

dimanche, novembre 17, 2019

Mon identité et mes racines autochtones m'appartiennent


MON IDENTITÉ ET MES RACINES AUTOCHTONES M’APPARTIENNENT ET LA FIERTÉ QUE CELA M’APPORTE NE SE NÉGOCIE PAS !

Il n’y a bien qu’au Québec où on peut assister à des émissions publiques portant sur la question identitaire et se faire torpiller dans son identité par des chercheurs de pacotille quant à la valeur de nos racines autochtones. Vous imaginez une émission de ce genre qui oserait critiquer la communauté musulmane du Québec et le sentiment d’appartenance de ces gens venus d’ailleurs à leurs racines et à leur histoire ? Les organisateurs et les panelistes seraient poursuivis pour propos diffamants et racisme. Mais nous sommes au Québec, et au Québec, avec la bénédiction de l’Etat, de QS, de La Presse et de Radio-Canada, c’est dans la normalité des choses. Cela montre tout le malaise de l’effondrement de notre société ! Il y a de quoi ne pas décolérer en écoutant de telles sornettes. 

J’appartiens à mon histoire, je suis fière de mes ancêtres, qu’ils soient Indiens, Français ou Écossais. L’histoire de ma famille est en moi et je me retrouve fort bien à travers ma culture et ma mémoire. Mes écrits en sont imprégnés, ma vie et ma personnalité en sont l’expression, tout ça relève du sacré et je ne reconnais à personne ni le droit ni le pouvoir de décider qui je suis ou pas.

Être Métisse, ce n’est pas être à moitié autochtone. C’est être à cent pour cent autochtone. A qui cela peut-il bien faire mal que je me sente ainsi ? Quel est le projet politique derrière ce dénigrement médiatique cautionné par les grands médias qui font appel à des chercheurs auto-proclamés spécialistes qui se permettent de dire n’importe quoi sur notre histoire et sur nous. Une fois, deux fois, trois fois ça peut passer. Mais là c’est rendu une mode ! Et ça vient encore une fois de la grande presse montréalisée qui se permet de cracher ses insipidités à notre endroit.

Pour ma part, je ne demande aucun avantage, ni privilège ni faveur pour mon appartenance identitaire. Tout ce que je veux, c’est qu’on me respecte pour ce que je suis et qu’on cesse cette campagne de salissage médiatique à notre endroit.

https://www.facebook.com/espacesautochtones/videos/542622259619724/UzpfSTExMjM3MDY3NTU3ODUwODoxNDcyMzQ0ODUyOTE0NDEw/

mardi, novembre 12, 2019

Le pot de cerises pour Don Cherry !


SPORTSNET vient de congédier Don Cherry, parce qu’il aurait dit des mots pas gentils à l’endroit des immigrants. Ce qu’il a dit : « Vous qui venez ici, vous aimez notre manière de vivre, notre lait, notre miel. [...] Vous pourriez au moins payer quelques dollars pour acheter des coquelicots ou quelque chose du genre», a dit l’homme de 85 ans. « Ces hommes ont payé pour le mode de vie que vous appréciez au Canada. »
 
Pour une fois qu’il disait quelque chose de sensé. Normal qu’il ait été congédié. Il n’avait qu’à continuer de cracher sur les Québécois ! C’était sans conséquence pour lui, car le réseau qui l’adule aimait bien ça.

Moi, j’aimais ça le détester ! On n’a même plus le droit d’être laid et con dans ce pays ! Les temps sont durs pour les bouffons vulgaires !

Akakia

samedi, novembre 09, 2019

Mashteuiatsh, réserve Indienne ? réserve Métisse ?? ou pas réserve du tout ???


Déclaration de Rémi Kurtness, alors chef de la réserve de Pointe Bleue, dans le journal Le Quotidien, du 13 mars 1996.

Depuis plus d'une semaine, il n'y a pas une journée où on ne voit pas apparaître dans les médias traditionnels des sorties de professeurs patentés à la mode universitaire et payés pour parler en choeur, sur la question autochtone au Québec. Selon eux, tout le monde est métissé au Québec, y compris les Chinois qui viennent de débarquer en ne parlant que le mandarin, et les familles arrivant de Ouagadougou et de Syrie par la passoire du chemin Roxham le mois dernier. Comme ça, il n'y a donc plus de Métis au Québec ni dans les maritimes puisque nous sommes tous métissés. Ils ont fait disparaître les Canadiens français du Québec le soir de la défaite référendaire de 1995, et les voilà qu'ils s'acharnent maintenant sur les Métis. Comme ça, nous serons tous des arrivants ! Et Trudeau aura finalement réussi à fermer jusqu'au jugement dernier le couvercle du tombeau sur notre cadavre existentiel.

Il faudra bien qu'on se décide un jour. Y a-t-il des Métis, c'est-à-dire des personnes qui, selon l'article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982 : 1- comptent un ou plusieurs ancêtres « Indiens » et « Blancs » ; 2- qui ont évolué dans une communauté culturelle et historique métisse ; 3- et qui s'auto-identifient Métis. S'il faut en croire le prof Denys Delage ou cet autre de l'Université de Halifax dont j'ai oublié déjà le nom, nous sommes tous métissés mais il n'y a pas de Métis. Alors si c'est cela notre réalité historique, il faut donc lire la suite.

Retour sur les événements...

Au printemps 1995, juste avant que je lance mon livre « Le Dernier des Montagnais », la réserve Indienne de Pointe-Bleue (Mashteuiatsh aujourd'hui) et les autres du Saguenay–Lac-Saint-Jean—Côte-Nord étaient toutes des réserves Montagnaises. Mon livre a alors fait scandale et pas des plus petits ! Les chef Indiens se sont insurgés et m'ont traité de raciste, et tous les profs d'université qui avaient contribué à construire l'identité indienne –factice— les ont appuyés pour ne pas perdre la face et leurs subventions. Car mon livre, en fait, était criminellement responsable de contredire le discours amérindianophile exclusif au Québec et osait obliger tout ce beau monde à refaire leurs devoirs.

Ainsi donc, mon livre reposait toute la question de l'histoire de l'autochtonie telle qu'elle est enseignée depuis les années 1970 chez nous. Les professeurs (y compris Denis Delage qui avait alors refusé de me rencontrer dans un débat contradictoire à Québec) ont clamé en coeur qu'il n'y avait pas de Métis et ont même poussé le bouchon jusqu'à interdire à leurs étudiants de citer mes livres dans leurs travaux et leurs thèses sous peine d'échouer (j'ai des preuves écrites de tout ce que j'avance ici !). Et puis, un beau jour de cette même année 1996, quand la chicane a dégénéré à Radio-Canada et ailleurs au pays, les Montagnais ont disparu du radar pour dire qu'ils étaient des Ilnutsh (voyez pourtant comment se présente alors Rémi Kurtness au bas de sa photo placardée dans le journal ci-joint). C'était, en fait, la parade pour pouvoir passer une éventuelle épreuve devant la Cour suprême, car ils avaient compris, après la sortie de mon livre, sans l'avouer et comme je l'avais écrit, que les Montagnais des contacts avaient bel et bien disparu dans le dernier quart du XVIIe siècle.

Appelé à commenter mon livre dans les heures chaudes de cette controverse historique, Rémi Kurtness, qui était alors le chef de la réserve de Pointe-Bleue devenue Mashteuiatsh, fit une première sortie dans les journaux pour remettre les pendules à l'heure et déclarer solennellement que oui, « il y a des Métis » au Québec et qu'il ne faudrait surtout pas en profiter pour nier leurs droits ancestraux. Et pour que vous puissiez en juger par vous-mêmes, voici ce qu'il déclarait alors, textuellement, au journal Le Quotidien du 13 mars 1996.

Citation :

« SI LE MÉTISSAGE DEVENAIT UN CRITÈRE POUR JUGER DE L'EXISTENCE D'UN PEUPLE, ON NE CONNAÎTRAIT PAS BEAUCOUP DE PEUPLE DANS LE MONDE. LE MÉTISSAGE, AU CONTRAIRE, EST UNE PREUVE D'ÉVOLUTION D'UN PEUPLE » (cf., Rémy Kurtness, photo de la page du journal ci-jointe). C'est textuel et ce sont les mots de celui qui était alors chef de Pointe-Bleue et négociateur en chef du projet de traité dit l'Approche commune. Et je vous fais grâce des commentaires du journaliste Louis Tremblay qui accompagnent cette déclaration en tapant des mains comme une otarie à qui on vient de donner un poisson. Et des déclarations de la sorte, j'en ai plein mes dossiers...

Si M. Kurtness a pris le risque d'énoncer publiquement cette vérité, c'est donc qu'il voyait poindre à l'horizon un énorme danger pour ceux et celles de son peuple dans la lutte qu'il menait dans la quête de leurs droits ancestraux qui, soit dit en passant, sont des droits collectifs et non individuels. M. Kurtness, un homme brillant pour lequel j'ai de l'estime, savait fort bien que sa communauté n'était alors peuplée que de Métis et que, parmi eux, plusieurs s'auto-identifiaient depuis toujours comme Métis. C'était notamment le cas de Bernard Cleary, un voisin de mon quartier et un de mes pourfendeurs dans cette histoire, lequel se reconnait dans ses propres origines amérindiennes venues de la Mauricie.

Cela étant, s'il n'y a pas de Métis et que du métissage au Québec, comme le soutiennent tous ces chercheurs auto-proclamés spécialistes en amérindianité et tous ces chefs Indiens, alors fermons les réserves de Mashteuiatsh, Pessamit, Sept-Iles, etc..., car le problème est maintenant réglé : Il n'y plus d'Indiens au Québec. Que des migrants métissés...

vendredi, novembre 08, 2019

Racines autochtones, la chasse aux sorcières

Cérémonie d'un groupe de Métis de la Boréalie québécoise, le 21 juin 2005, sur le site du poste de traite et de la mission jésuite de Chicoutimi. C'est ici, sur ce site historique sacré, que Nicolas Peltier et ses trois épouses Montagnaises, ont entrepris, en 1672, de faire peuple et pays.

Depuis une semaine, pas une journée qui se passe dans l’Est sans qu’un professeur universitaire associé fasse les colonnes des médias pour avoir enfin réussi à « démystifier » la fameuse question des Métis du Québec et dans les Maritimes. Avant-hier, c’était un prof de l’université de Halifax, hier le prof Delage et au aujourd’hui le très respecté Mario Dumont, chroniqueur au Journal de Montréal, qui ramasse les feuillets des chercheurs autoproclamés spécialistes des racines autochtones en tous genres pour en faire son papier du jour. Il semble que la question a été soulevée du fait qu’une conseillère de la ville de Montréal, Marie-Josée Parent, aurait menti sur ses racines autochtones. Son cas ne m’intéresse pas, car ce serait dévier de la question.

On en est donc rendu là comme société ! On se croirait en plein remake du début des années 1940, en Allemagne à l’aube de cette sordide époque où chacun essayait de se trouver des racines ariennes pour pouvoir accéder à une fonction publique, garder son échoppe voire même garder sa vie ! Permettez que je m’insurge à deux mains contre ce qui est en train de devenir une inquiétante dérive sociétale. Seule différence, aujourd’hui, c’est par la négation de ce que vous êtes qu’on tente de vous réduire à rien, de vous replacer dans ce rien du Canada post-national et multiculturel de Justin Trudeau. Si ça ne vous porte pas à réfléchir, moi si.

Voici le topo. Depuis 1982, en fait depuis le rapatriement constitutionnel, il a été institué à l’article 35 de la constitution qu’un Autochtone est un Indien, un Inuit et un Métis. Cette définition d’un autochtone, n’est pas nouvelle et se rapporte du reste à celle de 1850 qui disait exactement la même chose avec d’autres mots. Qui est Indien ? Qui est Métis ? La cour suprême du Canada, dans son jugement Powley, en a apporté une définition qui ne tient pas compte de la réalité du Québec et des Maritimes car elle tient compte seulement du fait qu’une communauté autochtone au Canada ne peut être autrement qu’un groupe qui vit dans une réserve. Or, les Métis, parce qu’ils ne sont pas nés dans des réserves, ont une embûche de taille puisqu’ils ont constitué simplement des clans familiaux, indépendants, non coercitifs et non concurrentiels comme c’est le cas des communautés indiennes.

D'autre part, la Cour suprême n’a pas apporté de précision sur le nombre de liens généalogiques d’un individu ni donné de date de péremption pour qu’un Métis ne soit plus un Métis. Elle a simplement dit qu’il fallait avoir une ou des racines autochtones, que la date buttoir était les premiers contacts entre Indiens et Blancs, qu’il fallait s’auto-identifier Métis et qu´il fallait avoir été culturellement éduqué dans un milieu métis. Ce qui est le cas notamment de Métabetchouan, Chicoutimi, Tadoussac, Sept-Iles, etc.

Cela dit, ceux qui s’opposent au fait Métis au Québec et dans les Maritimes, notamment les Indiens qui veulent conserver l’exclusivité du titre autochtone pour tous les privilèges qu’il rapporte, ceux là dis-je bien se sont associés de longue date à des profs universitaires pour construire un discours qui nie le fait Métis chez nous. Et ils y mettent de l’argent, croyez-moi ! Et on les voit apparaître dans les médias en tentant de réduire tout le monde au silence et en y mettant tout le poids du prestige de leurs titres universitaires.

Certains en sont même rendus à menacer de publier, dans les journaux, les arbres généalogiques de ce qu’ils qualifient malveillamment de... « faux Métis », et je dis alors attention ! Car si vous voulez jouer à ce jeu, je vais vous publier sur le web des dizaines de généalogies d’Indiens statués qui vivent en réserve et dont la généalogie ne peut trouver un seul ancêtre Indien avant la huitième génération. Et vous seriez surpris de voir des noms. J’espère simplement qu’on n’en soit pas rendu là !
Petit conseil, ne réduisez pas ainsi la question identitaire. C’est aussi puissant et incontournable que sacré. Je suis Métisse, mes origines sont Indiennes, Françaises et Écossaises, c’est mon histoire, ma famille et j’en suis fière. Pas question de vous laisser me dépouiller de mon identité et de mon histoire...

Akakia

jeudi, novembre 07, 2019

Métis du Québec et des Maritimes, le travail de sape des universitaires subventionnés par l'État fédéral pour dire n'importe quoi !

Darryl Leroux est professeur à l'Université Ste- Marys, de Halifax.

Alors selon le professeur Darryl Leroux, de l’Université Ste Marys, de Halifax, il n’y aurait pas de Métis dans l’Est, et tous ceux et celles qui s’identifient ainsi seraient des fabulateurs voire des imposteurs. Mais qu’est-ce que ces profs autoproclamés spécialistes en histoire de l’autochtonie ne feraient pas pour une subvention et attirer l’attention ? Nous avons assisté au même phénomène négationniste au Québec depuis la parution, en 1995, de mon livre « Le dernier des Montagnais ». Pendant des années, ces profs richement subventionnés ont nié un fait historique, généalogique et identitaire largement documenté, une réalité qu’ils reconnaissent tous aujourd’hui en prenant bien soin d’y insérer cependant des considérants fallacieux genre : des Métis au Québec, oui, mais pas de communauté ! Ou encore en confondant le Métis dans l’action du métissage de manière à nier son existence et son identité. Et que dire maintenant de ce dernier prof (Darryl) qui est en train d’imposer une date de péremption à la question filiale et identitaire des Métis. Si on appliquait ces critères fallacieux pour reclasser les Indiens du Québec et des Maritimes, ça ferait 150 ans qu’il n’y en aurait plus un seul à l’est de l’Outaouais !

Si on accepte une telle logique, alors à quand la date de péremption des Québécois de souche ? Des Canadiens français ? des Acadiens ? Des Néo-Ecossais ? Des Indiens ?

Comme bien d’autres profs avant lui, M. Darryl ne sait pas ce qu’il dit. Il n’a même pas été foutu de comprendre qu’en l’état de nature les autochtones, dans un pays qui les respecte, n’a pas besoin d’une carte délivrée par un gouvernement colonial. On est ou on n'est pas ! C’est en soi et c’est supposé d’être sacré. Et ce délire ne date pas de la semaine dernière. Il a une longue histoire derrière lui. Car l’autochtonie canadienne telle qu’on la connaît aujourd’hui est une créature du gouvernement fédéral, une fumisterie ! C’est un moyen créé au siècle dernier par des lois discriminatoires et malveillantes assujetties à des cadeaux pour faire disparaître les derniers survivants de notre autochtonie. Un plan d’élimination, certes moins brutal visuellement qu’aux États-Unis, mais vicieux à l’extrême et jusque dans ses fondements. Un plan qui est en train de réussir quand on voit se multiplier les suicides dans les réserves indiennes et s’entredéchirer sur la place publique Indiens et Métis, Métis de l’Ouest contrez Métis de l’Est, Métis d’origine anglophone contre Métis francophones.

Quelqu’un qui connaît son histoire et se reconnaît dans elle comme Indiens, Inuits ou Metis, n’a pas besoin d’un papier du gouvernement qui fait tout ce qu’il peut pour les faire disparaître depuis l’odieuse loi de 1851 qui déchoit de ses titres identitaires et ses droits ancestraux tous les enfants d’un couple métis, comme c’est le cas à l’est de l’Outaouais. Ceux qui nient le fait Metis au Québec et dans les Maritimes devraient être poursuivis en justice pour négationnisme et mensonge envers notre histoire et notre besoin de nous identifier à nos ancêtres.

Voici les faits. Mon ancêtre James McKenzie a marié à la mode du pays une autochtone dans le Nord-Ouest canadien, Josèphte Saint-Germain, qui lui a donné deux fils. En 1806, la Compagnie du Nord-Ouest l’a affecté dans les Postes du Roi, où il a marié à la mode du pays, mon aïeule Adélaïde Matshiragan, une enfant du clan Lavaltrie, de Tadoussac. Question... Pourquoi les descendants de Josèphte Saint-Germain sont reconnus dans l’Ouest et que les descendants d’Adélaïde Matshiragan, au Québec, ne le sont pas ? Et des exemples de ce genre, je pourrais vous en fournir une multitude. Et les procès Connolly et Fraser sont là pour en témoigner. Sitôt partis de l’Ouest, l’État leur fait procès pour nier la légalité de leurs mariages dans l’Ouest et eu égard aux lois de l’Est, simplement pour déchoir les enfants de leurs titres et droits. Odieux !

Pourquoi en sommes-nous encore là, aujourd’hui, à nous entre-déchirer entre autochtones ? Réponse : simplement parce que les gouvernements fédéral et provinciaux y ont trouvé le meilleur moyen pour qu’on s’autodétruise entre nous ! Et il y a des messagers, comme cet idiot de professeur de l'Université d'Halifax en pièce jointe pour répandre ce poison du mensonge auquel se prêtent du reste les Indiens et les universitaires pour le prix des subventions et des privilèges exclusifs qui y sont associés.

Akakia