Les délires d'Akakia

mercredi, décembre 21, 2016

Prenez votre mal en patience, la fin de l’Histoire (la nôtre), c’est pour bientôt…


Caricature, Serge Chapleau, La Presse, 21 décembre 2016



Cette semaine, le nouveau président des États-Unis, Donald Trump, a qualifié son homologue Russe, Vladimir Poutine, d’homme « brillant » et il l'a défendu dimanche contre ceux qui l'accusent d'avoir commandité des meurtres de journalistes. « Si Poutine dit que je suis brillant et d'autres choses très gentilles, je l'accepte au nom de notre pays, car c'est positif pour nous de bien nous entendre avec la Russie », a affirmé, urbi et orbi, M. Trump, en guise de bons souhaits pour l'année 2017.

Pas beau ça !

Si vous croyez avoir tout vu avec ces deux pingouins, prenez votre mal en patience, les prochaines années que nous allons vivre sont déjà condamnées à du jamais vu ! Que la petite go-gauche bisounours et tous les bien-pensants de ce monde en décrépitude cessent de gémir, la suite que nous allons tous vivre solidairement ensemble (le pléonasme est voulu) au cours des prochaines années est déjà écrite et gravée dans une dynamique historique planétaire désormais incontournable.

Ce qui est plutôt digne d'intérêt, c'est que le discours pitoyable de Donald Trump à l'endroit de son vis-à-vis russe, marque, non pas la fin d'une époque, mais bien... la fin d'un temps et le déclin désormais inéluctable de la civilisation occidentale. En fait, il faut simplement savoir qu’une civilisation vit tant qu'elle en absorbe une autre. Et, comme nous sommes en compétition sur ce champ de bataille avec les civilisations musulmane et chinoise, il y en a inévitablement une des trois qui est appelée à disparaître à moyen terme (sinon à court terme !). Et pour l'heure, la seule qui perd du terrain, à la fois sur les plans spirituel, moral, culturel, démographique, économique et militaire, c'est la civilisation occidentale. Patience ! Patience ! Encore deux ou trois générations, et nous pourrons voir à quoi cela ressemble réellement.

Cela dit et étant, je trouve tout à fait dommage que les journalistes statués de la République des médaillés et les grands penseurs taturum de l'Occident judéo-chrétien n'aient pas encore compris cette loi de nature qui marque la dynamique des grandes familles de l'humanité depuis que notre ancêtre, Néandertal, a été absorbé par son voisin, Homo sapiens, pour donner l’Homme moderne auquel nous appartenons pour le meilleur et pour le pire.

Si vous voulez mieux comprendre ce que j’essaie de vous expliquer en peu de mots, je vous invite à lire l’essai que j’ai publié en 2003, dans mon livre, « La fin de l’Histoire par un témoins oculaire !... », sous le titre : « La civilisation, un temps d’arrêt dans la longue marche de la caravane de l’histoire : le cas des Montagnais laurentiens ». Tout y est…

Bonne année 2017, quand-même !

Akakia

mardi, décembre 13, 2016

Les « Lucides » à l'assaut des «Simple d'esprit »

Ce matin, 13 décembre, c'est au tour de Joseph Facal de fustiger Bernard Gauthier dit Rambo. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le folliculaire du Journal de Montréal n'y va pas avec le dos de la cuillère. À ceux qui aiment les excès de langage et l'enflure verbal, il y a de quoi s'amuser ! M. Facal, qui a parfois dit vrai, parle ici d'un "inculte au parler grossier", d'un "simplificateur outrancier" voire même d'un "simple d'esprit", un "sauveur de carnaval", ce qui ne peut être évidemment qu'un homme du peuple qui fait insulte aux bonnes manières langagières, aux élites et aux politiciens, lesquels, cela est bien connu, sont évidemment  "dévoués , intègres, éduqués, rigoureux" ! La phrase est un peu longue et hors de portée pour tous les Rambo de ce monde, mais elle embrasse tout de même le sujet pour l'essentiel.

D'un côté, il y a donc le peuple des régions ressources, bon, travaillant et docile qui a toujours su croupir en silence dans sa déchéance érigée en système, le monde pour lequel s'insurge Rambo ; de l'autre, les élites et les politiciens bien nés et bien éduqués qui, à l'exemple de M. Facal cela est également bien connu, travaillent fort pour éviter de choquer le système et maintenir le statu quo.

Sur le Nordcôtier en bottes capées, on avait cru toucher le fond du baril avec la chronique de Denise Bombardier mais, ce matin, son collègue enchaîné à la page verso du même journal a su défoncer le fond pour refouler les règles du raisonnable ! Quand il s'agit d'un peuple écrasé sous la botte revêche des maîtres du pouvoir, M. Facal sait de quoi il parle, lui qui est né dans une Uruguay en crise, qui a migré au Québec pour se construire un avenir meilleur, qui a brigué suffrages et qui, en son temps, à même été l'un des ténors du gouvernement péquiste de Lucien Bouchard. Je parle ici, de cette élite par excellence qui, comme son mentor Lucien Bouchard, a su quitter le vieux rafiot parlementaire québécois juste avant qu'il devienne l'épave qu'ils ont construite et sur laquelle tente de prendre pied le Québec des régions.

Dans les considérants de cette diatribe particulièrement féroce qui porte la signature d'un privilégié de ce système à reconstruire, j'aimerais à tout le moins qu'on se souvienne que M. Facal est l'un des douze signataires du groupe des "lucides" qui, voilà déjà onze ans, à publié un manifeste déroutant dans lequel ils appelaient le gouvernement à couper dans les services publiques et à mettre en place le régime d'austérité sans précédent qui a appauvri le peuple et le pousse, aujourd'hui, dans ses derniers retranchements. Malgré son ton magistralement moralisateur et sa propension à réduire dans l'insignifiance populiste le coup de collier de Rambo Gauthier, M. Facal oublie de reconnaître en fait qu'il a lui-même contribué à mettre au monde celui qu'il fustige si bien ce matin et que c'est justement sur le socle de l'austérité qu'il a appelée avec ses onze élites que le Nordcôtier est en train de construire sa plateforme électorale...

Akakia

vendredi, décembre 09, 2016

Mais qui a peur de « Rambo Gauthier » ?



Le système à peur de ce qu'il ne peut pas contrôler et il est déjà en mode auto-défense. Depuis l'annonce de Bernard "Rambo" Gauthier, qui entend briguer suffrages lors de la prochaine élection générale au Québec, les médias traditionnels, la presse écrite surtout, se sont donné le mot pour ne pas le laisser passer !

On le démonise, on le ridiculise, on le rapetisse à l'état du vulgaire, on lui porte l'étiquette méprisante de candidat populiste. Toutes les épithètes sont bonnes dans l'espoir de décourager les électeurs de voter pour lui. Le simple fait d'assister à ce derby de démolition d'une candidature qui a pourtant toute sa légitimité dans notre démocratie, donne déjà raison à ceux qui n'ont plus confiance ni en la politique, ni aux médias, ni à l'élite formatée, ni aux prévaricateurs qui nous gouvernent en faveur des maîtres du système et qui aimeraient bien qu'on en finisse avec le statu quo de notre déchéance.

En fait, ce que tous ces dénonciateurs officiels s'appliquent à ignorer, Denise Bombardier en tête ce matin dans son canard enchaîné, vulgaire par son snobisme et ses prétentions du bon parler français (in "Rambo : l'habit fait le moine") ; ce que ces dénonciateurs patentés s'appliquent à ne pas dire dans la langue du mépris qu'ils maîtrisent, c'est que le cas nommé "Rambo Gauthier" (qui est une manière de le rapetisser par la caricature du pseudonyme) est devenu le symptôme de la dégradation de ce système dégénéré, et qu'il fait peur à tous ceux qui en profitent.

Certes, le personnage est truculent et parfois vulgaire (des termes qu'on utilise pour réduire sa capacité de convaincre). Oui, il est mal embouché le Nordcôtier ! Oui, il tourne les coins ronds pour parler de son écœurement, qui est également celui des laissés-pour-compte et des Canadiens français des régions ressources qui en ont marre de se voir déclassés au profit des arrivants qui sont en train de remplir le trou de beigne de Montréal et dont le nombre accru est en train de changer les mœurs et la culture du Québec. Oui, il manque de vocabulaire pour crier son impatience et son indignation ! Mais le candidat Gauthier n'en porte pas moins dans sa fougue oratoire et par-dessus ses bottes capées un message inquiétant pour les maîtres prévaricateurs qui votent les lois et qui font tout ce qu'il faut pour nous maintenir dans notre propre déchéance.

Le message que porte "Rambo Gauthier" en lui est pourtant simple et s'adresse aux maîtres actuels du système assassin qui nous gouverne : cessez, messieurs dames, de ne penser qu'à vous et laissez-en un peu au peuple ; cessez de favoriser Montréal au détriment des régions ; cessez de favoriser les arrivants au détriment des Canadiens français, des Autochtones Indiens et Métis qui ont construit ce pays à force de bras et qui sont devenus les oubliés du grand partage ; cessez de nous écraser et de nous dépouiller, nous en avons plein les bottes et sommes rendus au point de rupture ! Prenez le message avant qu'il soit trop tard...

Akakia

lundi, décembre 05, 2016

Le suicide à la ferme – une autre imposture qui mérite d’être dénoncée !



Selon ce qui ressort d'une nouvelle étude sortie tout droit de la machine à fabuler de l'Association Québécoise de Prévention du Suicide (AQPS), comme il est souvent difficile de percevoir et prévoir la détresse chez les agriculteurs, « il faudrait un nouveau programme de prévention du suicide dans les fermes québécoises ». Pour Lucie Pelchat, conseillère de l'AQPS, « il ne faut pas attendre que la personne en détresse demande de l'aide » ; « il faut l'accompagner vers des ressources d'aide » et pour y arriver « on va former les professionnels qui sont autour du producteur, comme les vétérinaires ou les comptables agricoles » cf., http://newsquebec.ca/2016/12/05/mieux-prevenir-les-suicides-dans-les-fermes-du-quebec/

Encore une fois, c'est du n'importe quoi ! 

Même logique pour le fameux registre des armes à feu d'épaule défendu par l'AQPS, les convulsionnaires de Polysesouvient, les mouvements féministes du Québec et les chefs de police qui se sont bien moqués de nous et qui ont bien profité de l'ignorance des Québécois-Québécoizes en matière de suicides ! Rappelez-vous ce que nous disait Pierre Veilleux, l'insoutenable président de l'Association des policiers provinciaux du Québec (APPQ) pour faire passer la loi (sa loi !) par les vérités tronquées et les sophysmes : « les vraies raisons du registre, clamait-il, c’est d’abord un outil de société pour les préventions du suicide, les drames familiaux et pour les policiers, ceux qui doivent intervenir quand ça va pas bien. C’est juste ça ! »

À l’entendre, lui et les autres qui l’ont appuyé dans ses imprécations divinatoires, c'est l'objet, le lieu et l'occasion qui sont les causes du suicide.

Du n'importe quoi vous dis-je !!!

Réduire à l’endroit (la grange par exemple) et à l'objet (un fusil ou une corde par exemple) la montée des cas de suicides au Québec depuis les cinquante dernières années, c'est une totale supercherie parrainée par l’État, une imposture nationale. C’est la meilleure manière de dédouaner ce même État pour ses échecs répétifs en matière sociale, pour son irresponsabilité en matière de développement et de répartition de la richesse collective, et c’est la façon rêvée pour permettre à l'AQPS d'aller chercher encore plus de subvention$$$.

Quoi qu’en disent les fabulateurs et les fabulatrices de l’AQP$, quoi-qu’en disent les convusionnaires de Polysesouvient et les représentants des corps policiers, le suicide est d’abord et avant tout un fait social (je souligne au gros crayon rouge !). Permettez que je me reprenne pour être bien certaine d’être entendue et comprise. Que Mme Pelchat, Eli Rathjen, Pierre Veilleux, Philippe Couillard et Martin Coiteux lisent bien ces mots : le suicide n’est pas un fait individuel mais plutôt un fait social à part entière, un geste qui s’explique plus précisément par des choix et des déterminants sociaux, et qu’il (le suicide) « varie en raison inverse du degré d’intégration de la société religieuse, domestique, politique » (cf., Durkheim). Ce qui explique pourquoi chaque pays et chaque province du Canada tracent leur propre courbe de l’évolution du suicide, et ce qui nous renvoie, dans un autre ordre d’idées, à cette fracture qui se creuse et s’élargit sans cesse depuis le début des années 1960 entre Montréal et le reste du Québec sur une multitude d’autres questions, entre les conditions de vie en ville et à la campagne, entre la moralité des loups qui nous gouvernent et de la moralité des agneaux qui les nourissent.

Pour dire plus court : peu importe l'endroit où il se produit, peu importe le moyen utilisé pour mettre fin volontairement à ses jours, le suicide est tout à fait étranger au moyen et au décor où il se produit. Et pour ceux et celles qui ne l’ont pas encore lu et qui aimeraient comprendre le niveau sublimé de la supercherie du suicide au Québec, je vous ramène au mémoire que j'avais préparé pour la Commission parlementaire bidon du printemps dernier à propos du fameux registre des armes à feu d’épaule.

Akakia