Les délires d'Akakia

dimanche, juin 30, 2019

Pont Samuel-de-Champlain, on ne pouvait pas nommer mieux

« La conclusion fut que le sieur de Champlain leur dit : quand cette grande maison sera faite, alors nos garçons se marieront à vos filles, et nous ne serons plus qu'un peuple. Ils se mirent à rire, repartans : Tu nous dis toujours quelque chose de gaillard pour nous réjouir, si cela arrivoit nous serions bien heureux ». (Texte intégral tiré de la Relation des Jésuites pour l'année 1633).

Enfin, un nom qui parle de Nous et qui Nous renvoie la juste image de ce que Nous sommes devenus dans la continuité. Aucun personnage de notre histoire pouvait nous rendre un plus juste reflet de la nation québécoise. Un peuple et une nation nés d’une rencontre exceptionnelle entre l’Europe et l’Amérique. Ceux qui nous dénigrent aujourd’hui dans le débat sur l’identité, auraient intérêt à revoir la vie de cet explorateur d’exception à qui l’histoire reconnaît la fondation de la Nouvelle-France. Pendant que les Anglais et les Espagnols mettaient en place des politiques d’extermination des populations autochtones rencontrées dans leurs espaces coloniaux, les Français eux, privilégiaient la rencontre des peuples et le mariage entre les hommes venus de France avec les femmes autochtones.

Ce sont donc deux visions du monde totalement opposées qui ont donné des fruits complètement différents.

Champlain aimait profondément l’Amérique et les Indiens, et il l’a prouvé tout au long de sa présence dans la vallée du Saint-Laurent jusqu’à sa mort survenue à Québec le 25 décembre 1635. À cet égard, il a même été le premier Européen à pactiser avec les Indiens. Il l’a fait d’un cœur sincère lors de la fameuse rencontre de la pointe Saint-Mathieu (en face de Tadoussac), en 1603, avec le chef Anadabijou qui l’a autorisé à s’installer sur le territoire en échange d’une aide militaire contre les Iroquois, leurs ennemis séculaires. Et il a confirmé ses bons sentiments envers les Indiens trente ans plus tard, en 1633, avec le chef Capitanal, quand il lui a proposé de faire un nouveau peuple (le peuple Métis) en mariant ses jeunes hommes venus de France avec les jeunes femmes de l’Alliance algique (huronnes, Montagnaises, Algonquinnes, Micmaques, etc.).

L’esprit de cette rencontre des peuples véhiculé par Champlain est toujours en nous et a fait de nous ce que nous sommes devenus. Mieux que quiconque, au nom de son pays, il a construit un pont entre la France et le Saint-Laurent, entre les Français et les Indiens, et il est tout à fait symbolique qu’on attribue son nom en entier au pont qui relie la Métropole au reste du Québec. Il reste maintenant à la Métropole de ne pas l’oublier...

Akakia

lundi, juin 03, 2019

Plein feu sur le nabot de Québec !



Pour une troisième journée d’affilée, le Journal de Québec braque son kodak sur Régis Labeaume. Quand ce n’est pas lui, c’est Valérie Plante. Ça n’en finit plus ! Le samedi, c’est la prostate à Régis qui est bénie par Stéphanie Martin, la thuriféraire en titre du journal. Le dimanche, c’est sur le tramway, le lundi c’est sur le troisième lien, le mardi sur l’aéroport de Québec et les jours d’après, pour bien finir la semaine, sur les corps aux pieds de Régis.

Je comprends que Pierre-Karl et Québécor lui en doivent une maudite bonne avec le Centre Vidéotron, cet éléphant blanc qui ne fait pas ses frais. Mais il faudrait tout de même se garder une petite gêne !

Encore ce matin, que de l’encens sur Labeaume, le Petit Nabotléon de Québec. Le Journal de Québec, comme son grand-frère le Journal de Montréal, porte aujourd’hui bien son nom. Rien sur les régions. Ou plutôt, quand il daigne nous faire une place bien petite, c’est sur des affaires de chiens écrasés et de feu de remise à souffleuse à neige. Ce matin, 3 juin, page 9, dans un petit recoin, il est question d’une femme de Chicoutimi qui s’est attaquée à coup de pelle sur sa rivale pendant qu’on nous amène sur les traces de Régis qui fait présentement « Une visite émouvante à Auschwitz ». Sérieux ! Me demande bien où sont les retombées pour Québec et les payeurs de taxes ?

Que des branlages d’encensoir sur Plante et Labeaume. Que pour Montréal et Québec. Il y a quinze ans, quand j’ai pris un abonnement, le Journal de Québec ouvrait un espace appréciable pour les régions. J’ai alors abandonné mon abonnement au Quotidien du Saguenay qui était en train de s’écrouler et pris un abonnement au Journal de Québec. Aujourd’hui, maintenant qu’il a fait le plein des régionaux, plus rien. Le journal s’est quotidiennisé ! Je songe sérieusement à me désabonner de cette feuille de choux ! Et j’invite tous les régionaux qui se sentent floués par ce journal à entamer une réflexion sur cet appui qu’il reçoit de nous. Un appui de moins en moins mérité...

Akakia

samedi, juin 01, 2019

De Louis XVI à Régis Labeaume

Le 23 janvier 1793, jugé coupable par le tribunal révolutionnaire d'avoir abusé de ses pouvoirs et d'avoir trahi son peuple, le roi Louis XVI, descendant de la dynastie des Capétiens, est guillotiné.
À 190$ de l’heure pour une fonctionnaire chargée de vérifier les débordements de coûts dans les travaux publics de la ville de Québec, il y a de quoi s’interroger sur les capacités mentales d’un maire qui défend un tel système. Je crois que les médecins de M. Labeaume qui ont réussi à le guérir de son cancer de la prostate auraient dû poursuivre le traitement jusqu’à la racine du mal, dans la partie du corps qui loge le cerveau. Car, justifier un tel salaire pour une employée du peuple, c’est carrément du délire !

190$ l’heure, pour une fonctionnaire, si brillante soit-elle, c’est une insulte envers tous ceux et celles qui travaillent dur et qui ont peine à rejoindre les deux bouts ! Et on se demande comment naissent les révolutions. Retournez à vos livres d’histoire et allez voir comment ça c’est passé à la fin du règne de Louis XVI. Si les décors et les costumes changent, le scénario en reste invariablement le même : les abus des dirigeants, les excès dans les revenus, une partie du peuple qui crie famine.

Ils ont bien raison d’avoir peur du peuple et de tout faire pour le désarmer...

Lisez cette nouvelle publiée en page trois du Journal de Québec de ce 1er juin 2019, et osez me dire que ça vous passe 100 pieds par dessus la tête ! Moi pas !!! J’ai travaillé pendant 50 ans et je me suis retrouvée à 70 ans avec un revenu de 840$ par mois, incluant ma pension de vieillesse et ma Régie des Rentes du Québec ! Il y a de quoi se coucher enragé et se lever le matin sans avoir décoléré de la nuit...


Akakia

https://www.journaldequebec.com/2019/06/01/labeaume-en-pologne-pour-proteger-un-siege-social?fbclid=IwAR3XCmn-sNSdSDnZaYB7VLH_Lcjkc9i9M4wlWKoNX0KecgSZuptS-l3Nl6M