Les délires d'Akakia

samedi, mars 12, 2011

L’Approche commune : les Ilnutsh prennent peu à peu possession de leur souveraineté sur le Nitassinan.

Au centre de la carte, le territoire revendiqué par les Ilnutsh dans le cadre de l'Approche commune

La nouvelle est tombée par le journal « Le Quotidien » comme un coup de canon. « Québec a choisi les Autochtones », s’exclame le journaliste Louis Tremblay dans le numéro du 9 mars. « Le gouvernement du Québec crée un précédent explosif en matière de gestion de la faune » écrit-il alors, en accordant en exclusivité aux Ilnutsh de Mashteuiatsh les portions les plus prometteuses des rivières Métabetchouane et Ashuapmushuan. Le ministre Serge Simard, appelé à justifier la décision de son Gouvernement, n’a évidemment pas perdu de temps à se trouver un lavabo pour s’y mettre les deux mains ; Mishell Potvin, président du CLAP (une association de pêcheurs et chasseurs qui ne pense qu’à ses petits bonheurs) dit craindre « la grogne des amateurs » à cause des ouananiches perdues au bout de leur canne à pêche ; et Bernard Généreux, pourtant un défenseur de la première heure de l’Approche Commune, tourne maintenant à 180 degrés et fustige le gouvernement libéral qui ne fait pourtant que suivre la roulière qu’il (Généreux) a contribué à creuser avec les Péquistes des gouvernements Bouchard et Landry.

Vous voulez que je vous dise !? Nous ne l’avons pas volée celle-là… et nous n’avons pas fini d’en voir ! Traité signé ou pas ! Ce qui devait arriver est en train d’arriver. Pourquoi ? Simplement parce que ce traité, qui n’est pas encore officiellement signé (mais officieusement et insidieusement en application par le Gouvernement Charest) est du jamais vu, du jamais expérimenté dans cette société qui n’a pas encore fait l’expérience de l’apartheid. Et, aussi, parce qu’il a été mis de l’avant, dans les années 1990 par des apprentis sorciers qui ne comprenaient strictement rien aux rouages de l’engrenage dans lequel ils s’étaient mis les bijoux de famille.

Dans les faits, ce traité, lorsqu’il sera signé et en pleine force de loi, transgressera des règles de droit d’une manière inédite. Et il ne s’agit pas ici d’un ou deux trous d’eau où pataugent quelques ouananiches rachitiques convoitées par deux groupes humains désolidarisés entre eux par la Loi. Ce que les régionaux ne semblent pas vouloir comprendre, ce que les Bernard Généreux et les Mishell Potvin de ce monde ne comprendront jamais en raison des intérêts corporatifs qu’ils défendent, c’est que ce traité reconnaîtra officiellement aux Ilnutsh (une nation indienne créée de toutes pièces par les historiens, les anthropologues et les politiciens) le titre aborigène qui est en fait la reconnaissance officielle des titres de propriété du territoire revendiqué sous l’appellation euchronique de …Nitassinan.

En ce qui me concerne, j’étudie cette affaire de projet de traité depuis la fin des années 1980, et je vois très bien vers où la trajectoire nous mène. Des « Indiens » (sic) qui ont des droits exclusifs sur un territoire, et une population dépouillée de toutes ses prérogatives historiques quand il sera question de s’opposer à un quelconque projet venu de Québec. Quel en sera l’aboutissement final ? Dans de telles conditions, où la population régionale et la communauté métisse ne sont pas reconnues nommément comme des entités collectives responsables, il n’y a pas de limites prévues et pas d’avenir prévisible. « The sky is the limit », disent les Anglais en de telles circonstances. Et qui sera touché par ce traité ? Tous ! Ce qui n’exclut aucun d’entre nous…

Au fait, vous êtes-vous demandé pourquoi le gouvernement fédéral s’était retiré à l’anglaise de la table des négociations du traité ? Pourquoi il a renié sa signature du 30 mars 2004 en exigeant des Ilnutsh qu’ils abandonnent d’abord leur titre aborigène ? Est-il possible que ce même Gouvernement fédéral ait trouvé le truc de se libérer de ce piège à cons sans se les faire arracher, et qu’il ait compris qu’il avait tout à gagner en laissant le Québec se faire émasculer de la souveraineté relative héritée du pacte confédératif de 1867 ???

Akakia

jeudi, mars 10, 2011

Mon prochain livre : « Chroniques d'histoire du Saguenay / Du mythe à la réalité ».

Ce n'est pas parce qu'on nous tire à terre qu'on doit y rester. Il faut se relever tant qu'on le peut.

Comme il fallait s'y attendre, malgré quelques mauvaises nouvelles et des déceptions, je poursuis inlassablement mon oeuvre d'écriture. Pour moi, c'est une mission importante. Je travaille pour que notre mémoire survive dans la tête de nos petits-enfants et pour ajouter quelque chose à la richesse de notre culture.

Cet hiver, je n'ai pas chômé bien que les revenus n'y sont pas ! Je viens de terminer la rédaction et la mise en pages de mon prochain livre, « Chroniques d'histoire du Saguenay / Du mythe à la réalité ». Il s'agit en fait d'une sélection très soignée de mes meilleures chroniques historiques, que j'ai réécrites, améliorées et augmentées ; et j'en ai ajouté de nouvelles ; dont une sur « Chicoutimi, à la naissance du mythe saguenéen », une autre sur « Nicolas Peltier, le père d'une nouvelle humanité au coeur de la Boréalie québécoise », une autre sur « L'énigme Peter McLeod », etc...

Ce sera le premier de deux livres. Celui-ci touche l'époque héroïque des fourrures, les Indiens, les Métis, McLeod, etc... En tout, 13 chroniques agrémentées de belles illustrations et de cartes faites pour la circonstance. Ce livre comptera quelque 262 pages 6 X 9, avec couverture couleurs.

Si vous voulez vous assurer un exemplaire, il faut acheter tout de suite, en pré-vente, car l'édition sera très limitée et plusieurs ont déjà fait parvenir leur mise. Le livre coûte 30$ (plus 10$ de frais d'expédition si requis). Sa sortie est prévue pour fin avril.

Pour réserver votre exemplaire, il suffit d'envoyer votre chèque ou un mandat poste à mon adresse habituelle. On peut également venir me le remettre en main propre, à la même adresse :

Russel Bouchard
33 St-François,
Chicoutimi, Qc.
G7G 2Y5

Avertissement : La maquette de la couverture exposée au début de ce message ne rend pas justice à celle du livre. Je garde la surprise pour le lancement officiel.