Les délires d'Akakia

vendredi, avril 17, 2009

Abitibi-Bowater à l'agonie ! Eh bien qu'elle meurt, la solution ne viendra que plus vite !...


La multinationale Abitibi-Bowater vient de se placer sous la protection de la loi pour retarder sa faillite qui est déjà une réalité. La goinfre des goinfres qui a tout bouffé l'héritage des Saguenéens, en redemande. Les quelque 7 500 travailleurs ne savent plus à quels saints se voués, les populations laissées pour compte craignent le pire. Désolé de le dire ainsi, mais ces pauvres gens sont perdants depuis le début de cette saga pourrie où ils ont été confinés à des rôles d'observateurs et ils vont l'être jusqu'à la toute fin !

Qu'espèrent les boursiers de cet autre naufrage de la haute finance inernationale en se cachant ainsi sous le manteau protecteur de la Loi ? Simplement ramasser les derniers écus qui nous restent dans la marge de crédit publique, et quitter la scène bien certaine qu'il ne reste plus rien pour personne, que tout ce qui pouvait être pris a été pris jusqu'au dernier centime de notre avenir collectif mortellement hypothéqué.

L'arnaque du siècle ! Et tout ça, pendant que l'État du Québec enfilé par l'État canadien tente de nous faire croire qu'il peut encore être fait quelque chose pour remettre en vie ce cadavre industriel.

L'Abitibi-Bowater se meurt ! Eh bien qu'elle meurt ! Car ce n'est plus qu'une épave pour laquelle nous ne pouvons plus rien. Que le gouvernement actuel s'occupe de ceux qui auront à vivre avec les conséquences désastreuses de sa très mauvaise gestion des affaires publiques. Qu'il s'occupe des régions saignées à blanc, des travailleurs et des retraités odieusement pris en otages après avoir tout donné. Les derniers centimes que nous possédons doivent revenir à eux seuls, et non pas à ceux qui ont sabordé le navire à force de s'en mettre plein les poches. Et qu'on commence enfin à parler des vraies choses, soit la reconstruction de ce qui n'est plus qu'un champ de ruines où rien ne sortira tant que nous ne l'aurons pas nettoyé de ses gravats fumants et de sa ferraille qui ne vaut plus un clou...

Akakia



Abitibi –Bowater la victime ?!

À en croire les propos de nos élites de la « société civile » que sont MM. Bernard Généreux, Jean-Marc Crevier et Sylvain Parent respectivement président de la FMQ, représentant régional de la FTQ et président de la FTPF, Abitibi-Bowater – cette multinationale qui a son siège social aux Etats-Unis est-il superflu de le mentionner – est victime de l’entêtement des gouvernements notamment le fédéral à ne pas vouloir se porter garants de la dette monstrueuse ( 6 Milliards et plus) de cette forestière et mettre l’industrie dans son ensemble à l’abri de ce qu’ils appellent encore cette « crise forestière» en distribuant des subventions directement aux entreprises, des prêts, des garanties de prêts et tout le train de mesures habituelles de redressement, pour sauver le secteur forestier québécois de la faillite. Pendant que ces messieurs ratiocinent à tout vent dans les média, une réalité s’impose à tout observateur sérieux et de bonne foi et que traduisent avec force pertinence les analyses des spécialistes les plus renommés en la matière au Québec, les LeBouitillier, Filion et quelques autres.

Primo la « crise » n’est pas une crise mais un effondrement planétaire du marché du papier et du bois d’œuvre. Deusio le modèle affairistes de l’industrie forestière au Québec et particulièrement de ce géant qu’est Abitibi-Bowater ne satisfait plus les critères d’un marché en pleine mutation et tertio, Abitibi-Bo est tout simplement victime de sa propre turpitude. Conclusion, toute action visant des secours directs à Abitibi-Bo de la part des gouvernements aurait été vaine, perte nette et n’aurait servi qu’à graisser les actionnaires.

J’y ajoute ici mon humble avis en prétendant que la stratégie des gestionnaires de ce grand prédateur économique, en se placant sous la loi de la protection contre les créanciers ( parmi lesquels se trouvent au premier chef les municipalités ) est de tenter de soutirer le maximum des gouvernements, avec un simulacre de plan de redressement financier impliquant des fermetures et des ventes d’actifs dont évidemment les centrales hydroélectriques régionales au plus offrant – les différents paliers de gouvernement étant bien mal placé pour s’opposer à ces transactions dans un pareil contexte. Une dernière et ultime ponction dans le portefeuille et le garde-manger des québécois avant de dégoupiller et de plonger définitivement vers la faillite.

C’est justement cette stratégie qu’avait flairée ce rusé premier ministre Danny William de Terre-Neuve ( le Hugo Chavez de l’Amérique du Nord ! ) alors que son gouvernement décrétait il y a peu de temps l’expropriation pure et simple d’Abitibi-Bowater qui menacait de fermer son usine de Gran Falls. En récupérant les actifs, les CAAFS, les centrales hydroélectriques et bientôt peut-être les usines, l’État du Newfoundland se donne les leviers qu’il faut pour se repositionner rapidement sur les marchés en émergence, remettre ses travailleurs sur les rails... et les profits dans le trésor public. Et voilà le travail. Que n’avons-nous ici au Québec autre chose que des valets « brainwashés » comme leaders socio-économiques!

Richard Harvey
L’Ascension

jeudi, avril 16, 2009

Qui dort dîne !

Paris, printemps 2009