L’Approche commune : les Ilnutsh prennent peu à peu possession de leur souveraineté sur le Nitassinan.
Au centre de la carte, le territoire revendiqué par les Ilnutsh dans le cadre de l'Approche commune
La nouvelle est tombée par le journal « Le Quotidien » comme un coup de canon. « Québec a choisi les Autochtones », s’exclame le journaliste Louis Tremblay dans le numéro du 9 mars. « Le gouvernement du Québec crée un précédent explosif en matière de gestion de la faune » écrit-il alors, en accordant en exclusivité aux Ilnutsh de Mashteuiatsh les portions les plus prometteuses des rivières Métabetchouane et Ashuapmushuan. Le ministre Serge Simard, appelé à justifier la décision de son Gouvernement, n’a évidemment pas perdu de temps à se trouver un lavabo pour s’y mettre les deux mains ; Mishell Potvin, président du CLAP (une association de pêcheurs et chasseurs qui ne pense qu’à ses petits bonheurs) dit craindre « la grogne des amateurs » à cause des ouananiches perdues au bout de leur canne à pêche ; et Bernard Généreux, pourtant un défenseur de la première heure de l’Approche Commune, tourne maintenant à 180 degrés et fustige le gouvernement libéral qui ne fait pourtant que suivre la roulière qu’il (Généreux) a contribué à creuser avec les Péquistes des gouvernements Bouchard et Landry.
Vous voulez que je vous dise !? Nous ne l’avons pas volée celle-là… et nous n’avons pas fini d’en voir ! Traité signé ou pas ! Ce qui devait arriver est en train d’arriver. Pourquoi ? Simplement parce que ce traité, qui n’est pas encore officiellement signé (mais officieusement et insidieusement en application par le Gouvernement Charest) est du jamais vu, du jamais expérimenté dans cette société qui n’a pas encore fait l’expérience de l’apartheid. Et, aussi, parce qu’il a été mis de l’avant, dans les années 1990 par des apprentis sorciers qui ne comprenaient strictement rien aux rouages de l’engrenage dans lequel ils s’étaient mis les bijoux de famille.
Dans les faits, ce traité, lorsqu’il sera signé et en pleine force de loi, transgressera des règles de droit d’une manière inédite. Et il ne s’agit pas ici d’un ou deux trous d’eau où pataugent quelques ouananiches rachitiques convoitées par deux groupes humains désolidarisés entre eux par la Loi. Ce que les régionaux ne semblent pas vouloir comprendre, ce que les Bernard Généreux et les Mishell Potvin de ce monde ne comprendront jamais en raison des intérêts corporatifs qu’ils défendent, c’est que ce traité reconnaîtra officiellement aux Ilnutsh (une nation indienne créée de toutes pièces par les historiens, les anthropologues et les politiciens) le titre aborigène qui est en fait la reconnaissance officielle des titres de propriété du territoire revendiqué sous l’appellation euchronique de …Nitassinan.
En ce qui me concerne, j’étudie cette affaire de projet de traité depuis la fin des années 1980, et je vois très bien vers où la trajectoire nous mène. Des « Indiens » (sic) qui ont des droits exclusifs sur un territoire, et une population dépouillée de toutes ses prérogatives historiques quand il sera question de s’opposer à un quelconque projet venu de Québec. Quel en sera l’aboutissement final ? Dans de telles conditions, où la population régionale et la communauté métisse ne sont pas reconnues nommément comme des entités collectives responsables, il n’y a pas de limites prévues et pas d’avenir prévisible. « The sky is the limit », disent les Anglais en de telles circonstances. Et qui sera touché par ce traité ? Tous ! Ce qui n’exclut aucun d’entre nous…
Au fait, vous êtes-vous demandé pourquoi le gouvernement fédéral s’était retiré à l’anglaise de la table des négociations du traité ? Pourquoi il a renié sa signature du 30 mars 2004 en exigeant des Ilnutsh qu’ils abandonnent d’abord leur titre aborigène ? Est-il possible que ce même Gouvernement fédéral ait trouvé le truc de se libérer de ce piège à cons sans se les faire arracher, et qu’il ait compris qu’il avait tout à gagner en laissant le Québec se faire émasculer de la souveraineté relative héritée du pacte confédératif de 1867 ???
Akakia
La nouvelle est tombée par le journal « Le Quotidien » comme un coup de canon. « Québec a choisi les Autochtones », s’exclame le journaliste Louis Tremblay dans le numéro du 9 mars. « Le gouvernement du Québec crée un précédent explosif en matière de gestion de la faune » écrit-il alors, en accordant en exclusivité aux Ilnutsh de Mashteuiatsh les portions les plus prometteuses des rivières Métabetchouane et Ashuapmushuan. Le ministre Serge Simard, appelé à justifier la décision de son Gouvernement, n’a évidemment pas perdu de temps à se trouver un lavabo pour s’y mettre les deux mains ; Mishell Potvin, président du CLAP (une association de pêcheurs et chasseurs qui ne pense qu’à ses petits bonheurs) dit craindre « la grogne des amateurs » à cause des ouananiches perdues au bout de leur canne à pêche ; et Bernard Généreux, pourtant un défenseur de la première heure de l’Approche Commune, tourne maintenant à 180 degrés et fustige le gouvernement libéral qui ne fait pourtant que suivre la roulière qu’il (Généreux) a contribué à creuser avec les Péquistes des gouvernements Bouchard et Landry.
Vous voulez que je vous dise !? Nous ne l’avons pas volée celle-là… et nous n’avons pas fini d’en voir ! Traité signé ou pas ! Ce qui devait arriver est en train d’arriver. Pourquoi ? Simplement parce que ce traité, qui n’est pas encore officiellement signé (mais officieusement et insidieusement en application par le Gouvernement Charest) est du jamais vu, du jamais expérimenté dans cette société qui n’a pas encore fait l’expérience de l’apartheid. Et, aussi, parce qu’il a été mis de l’avant, dans les années 1990 par des apprentis sorciers qui ne comprenaient strictement rien aux rouages de l’engrenage dans lequel ils s’étaient mis les bijoux de famille.
Dans les faits, ce traité, lorsqu’il sera signé et en pleine force de loi, transgressera des règles de droit d’une manière inédite. Et il ne s’agit pas ici d’un ou deux trous d’eau où pataugent quelques ouananiches rachitiques convoitées par deux groupes humains désolidarisés entre eux par la Loi. Ce que les régionaux ne semblent pas vouloir comprendre, ce que les Bernard Généreux et les Mishell Potvin de ce monde ne comprendront jamais en raison des intérêts corporatifs qu’ils défendent, c’est que ce traité reconnaîtra officiellement aux Ilnutsh (une nation indienne créée de toutes pièces par les historiens, les anthropologues et les politiciens) le titre aborigène qui est en fait la reconnaissance officielle des titres de propriété du territoire revendiqué sous l’appellation euchronique de …Nitassinan.
En ce qui me concerne, j’étudie cette affaire de projet de traité depuis la fin des années 1980, et je vois très bien vers où la trajectoire nous mène. Des « Indiens » (sic) qui ont des droits exclusifs sur un territoire, et une population dépouillée de toutes ses prérogatives historiques quand il sera question de s’opposer à un quelconque projet venu de Québec. Quel en sera l’aboutissement final ? Dans de telles conditions, où la population régionale et la communauté métisse ne sont pas reconnues nommément comme des entités collectives responsables, il n’y a pas de limites prévues et pas d’avenir prévisible. « The sky is the limit », disent les Anglais en de telles circonstances. Et qui sera touché par ce traité ? Tous ! Ce qui n’exclut aucun d’entre nous…
Au fait, vous êtes-vous demandé pourquoi le gouvernement fédéral s’était retiré à l’anglaise de la table des négociations du traité ? Pourquoi il a renié sa signature du 30 mars 2004 en exigeant des Ilnutsh qu’ils abandonnent d’abord leur titre aborigène ? Est-il possible que ce même Gouvernement fédéral ait trouvé le truc de se libérer de ce piège à cons sans se les faire arracher, et qu’il ait compris qu’il avait tout à gagner en laissant le Québec se faire émasculer de la souveraineté relative héritée du pacte confédératif de 1867 ???
Akakia
8 Comments:
dit :
uébécois, agissons...
L'apartheid est commencé contre 99.9 % de la population des Autochtones Québécois non Amérindiens, vous et moi.
Les Québécois sont exclus de leurs territoires par un premier geste d'apartheid généré contre les Québécois par les Amérindiens.
Les Amérindiens retirent le droit de pêche aux "blancs" Québécois sur une des rivières du Saguenay.
Il en sera bientôt de même pour un tas d'autres possessions qu'on a construit et dont nous serons exproprié peu à peu.
Le racisme prend et prendra de l'ampleur.
Que vous soyez de Montréal, du Saguenay ou d'ailleurs au Québec nous porterons tous des conséquences de ce traité basé sur la race au lieu de la démocratie. Nous en paierons le prix.
Le Canada traite le Québec francophone de la même manière qu'Hitler a traité les Polonais lors de la seconde guerre Mondiale afin de les dépouiller de leurs biens et de les asservir. À la différence des Polonais la barrière qui nous entoure sera dans notre tête et entretenue médiatiquement et par des menaces à peine voilées. Les résultats seront les mêmes pour nous tous.
Nous les Québécois sommes placés sous ghetto par le fédéral qui a détourné toutes les règles de la démocratie Québécoise afin de tous nous dépouiller. Les volontés Amérindiennes ont déjà priorité sur nos objectifs de préservation et d'exploitation de nos territoires et ressources.
Voici, sur le lien qui suit, ce qu'en dit l'historien Russell A. Bouchard. Il a parfaitement raison.
Les Québécois se comportent en ignares qui se laissent manipuler en refusant d'ouvrir les yeux et de reconnaitre que ceux qu'ils prennent pour des amis, les fédéraux et le gouvernement Charest, sont en fait nos pires ennemis.
Le Canada se prépare à nous détruire psychologiquement, culturellement et plus tard, physiquement, si l'on ose s'opposer au renoncement de nos droits et à notre asservissement.
Seul un peuple uni et en pleine connaissance de ses droits peut se sortir de là en proclamant sa souveraineté sur l'ensemble des territoires reconnus par la Constitution originale de 1867. Cette Constitution fut illégalement rapatriée et modifiée par Trudeau, ce torchon sert de base de négociations dans notre asservissement.
Je ne prétend pas avoir raison, J'ai raison... M. Bouchard confirme bien ces faits.
Merci d'être là.
Jean-Pierre Plourde,
dit :
En 2008 la Communauté Métisse du Domaine du Roy et de la Seigneurie de Mingan ( CMDRSM) a abandonné contre toute attente et contre toute logique sa requête en Cour Supérieure du Québec en reconnaissance du titre aborigène – requête qui l’avait propulsée au sommet de sa renommée à l’époque - laissant ainsi le chemin libre au gouvernement et aux Innus pour mettre la touche finale à cette trahison à vitesse grand V. Cette requête constituait le dernier rempart de ceux qu’on considère comme des tiers ( lire des étrangers ) proscrits de l’Approche soi-disant commune les Métis et les Canadiens-français. Personne sauf l’auteur de ce commentaire – qui en a payé le prix en l’occurrence - ne s’était opposé ni avait contesté cette décision unilatérale du comité juridique de la CMDRSM de l’époque. On avait plutôt applaudi le geste …aveuglément.
Alors vous vouliez des camps de chasse, vous aurez des camps de chasse, et les Innus le reste c'est-à-dire TOUT ou si vous préférez, l’essentiel!
Faudra vous y faire et cesser de gémir!
Pour ce qui est de la CLAP est bien pris qui croyait prendre. En effet ceux qui ont restreint l’accès au Lac St-Jean à la population en général et aux Métis en particulier se voient aujourd’hui restreints par la portée juridique de l’Approche commune.
Bien fait pour eux !
Richard Harvey Métis
Clan Lac St-Jean / Piékouagamy
P.S Pour ma part je ne me considère restreint par rien pantoute !
dit :
Russel Bouchard confirme ce que vous nous dites depuis longtemps concernant l'approche commune.
Nous nous faisons rouler par nos politiciens.
Daniel Roy
dit :
M. Russel Bouchard confirme ce que vous nous dites depuis longtemps concernant l'approche commune.
Nous nous faisons rouler par nos politiciens.
Daniel Roy
dit :
Vous écrivez:
«...du jamais vu, du jamais expérimenté dans cette société qui n’a pas encore fait l’expérience de l’apartheid.»
Et les réserves amérindiennes d'Ottawa, comme au Lac-St-Jean, ce n'était pas déjà, au XIXème siècle, de l'apartheid!
Vous écrivez aussi:
«...une nation indienne créée de toutes pièces par les historiens, les anthropologues et les politiciens...»
Cette nation, appelée aussi les Montagnais, existe bel et bien. Vous le reconnaissez vous-même. Elle était composée de bons convertis catholiques! Voir à ce sujet la carte postale reproduite à la page 119 de votre oeuvre intitulée Histoire de Chicoutimi-Nord Vol I.
Bonne journée
dit :
Carvour, vous discutez d'histoire mais vous le faites à visage couvert et vous n'avez aucune source à nous apporter.
La nation montagnaise a déjà existé, oui, mais elle n'est plus. Aujourd'hui, ceux qui ont le statut fédéral d'indiens se disent eux-mêmes « Ilnutsh ».
Russel-A. Bouchard
P.-S. Si vous ne vous identifiez pas, je ne vous répondrai plus.
dit :
Un apartheid négatif et positif:
« Pour de nombreux Indiens, les réserves représentent la dernière preuve tangible qu'ils étaient les premiers peuples du Canada. Elles entretiennent un sentiment d'indianité et permettent l'existence des croyances spirituelles, des valeurs et un dialecte communs (voir AUTOCHTONES, LANGUES DES; AUTOCHTONES, RELIGION DES). En dépit de la très grande pauvreté, des mauvaises conditions de santé, du logement inadéquat et du manque de services sociaux et de santé dans bien des réserves, le mode de vie, les valeurs traditionnelles et les liens de parenté que ces communautés entretiennent contribuent à façonner l'identité des Indiens et à assurer leur équilibre. Pour bon nombre d'entre eux, la réserve est un foyer physique et spirituel, malgré les privations qu'on y trouve encore.»
Auteur HARVEY MCCUE
http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=f1ARTf0003980
dit :
Une nation disparue:!/?*
« Quelques renseignements généraux:
Nom de la communauté:
Mashteuiatsh (territoire de réserve au sens de la Loi sur les Indiens)
Nation:
La première nation de Mashteuiatsh fait partie de la nation ilnu (ou innue, aussi appelée montagnaise) GentiléPekuakamiulnu (singulier), Pekuakamiulnuatsh (pluriel)
Population:
La bande des Montagnais du Lac-Saint-Jean comprend 4 791 membres dont 2 029 résident dans la communauté de Mashteuiatsh (source : Registre des Indiens, ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada, juin 2006)»
Source
http://www.mashteuiatsh.ca/accueil.php
Publier un commentaire
<< Home