LE 350e ANNIVERSAIRE DE CHICOUTIMI : Que nous réserve Saguenay, la ville désincarnée, le grand parking saguenéen ?
LE 350e ANNIVERSAIRE DE CHICOUTIMI : démocratie municipale défaillante, histoire, patrimoine et rendez-vous identitaire. Que nous réserve Saguenay, la ville désincarnée, le grand parking saguenéen ?
Le 5 juillet de la présente, je me suis présentée à la séance publique du conseil municipal de Saguenay (sic !). Cela faisait des années que je n’avais pas assisté à un tel événement. La dernière fois, c’était pour pourfendre Jean Tremblay sur la question du patrimoine bâti. Le problème n’ayant pas été résolu depuis, je m’étais dit que le sujet des fêtes du 350e anniversaire de Chicoutimi dont on a commencé à parler pour 2026, était une bonne occasion pour y faire une visite citoyenne.
J’ai assisté à la séance jusqu’à la toute fin. Ce qui m’a surpris, c’est de constater l’état de soumission totale de tous les échevins envers Madame le maire. Je ne sais pas ce qui en est la cause, mais ce n’est pas ça une démocratie. Là, je me suis surprise à regretter le temps d’Ulric Blackburn et celui de Jean Tremblay.
Une démocratie municipale, c’est un lieu commun où les citoyens représentés par un échevin peuvent faire entendre leurs besoins et leurs projets via leur échevin qui doit en débattre devant ce collège. Pas besoin d’être d’accord. Il suffit de présenter, de questionner, d’éprouver et de décider sur le fond ce qui sera bon pour le bien commun et à l’avantage des citoyens. JE N’AI RIEN VU DE TOUT ÇA ! Totale soumission. Je suis franchement inquiète de la santé de notre démocratie à tous égards.
Regardez la question de la réaffectation de la prison de Chicoutimi, des arbres qu’on y a coupés sans projet d’ensemble pour aménager un autre parking . Idem pour les arbres de l’ex Maison de La Presse. On a fait la même chose avec le nom de Chicoutimi et avec tout le patrimoine bâti. Imaginez seulement ce que serait cette foutue ville désincarnée, si les centres villes de Chicoutimi, de Jonquiere et de la Baie avaient été préservés. On a tout gaspillé. Pour ce conseil de ville, il apparaît de toute évidence que l’oubli de ce que nous sommes par l’histoire, la culture et le patrimoine, est la seule voix à entendre.
LES FÊTES DU 350e, mon œil ! Et pourquoi faire ? Dans ce conseil de ville depuis la grande fusion, le nom de Chicoutimi fait mal ! Les gens de Jonquiere et de La Baie détestent Chicoutimi. C’est d’ailleurs grâce à leur acharnement que ce nom mythique a été flushé lors de la création de la nouvelle ville. Partout où cela a été possible, on l’a effacé, éradiqué du paysage. On a même repeint les tours d’eau pour le remplacer par Saguenay, enlever les panneaux de signalisation, réécrit des livres d’histoire pour le réduire à rien. Des fêtes pour célébrer quoi ? Qui ? Bazire ou McLeod ? Nous ne sommes même pas foutus d’entretenir nos monuments, et encore moins foutus d’en élever de nouveaux. Dans le contexte des fêtes du 350e, ce que je redoute, c’est qu’il y a déjà des gens dans la course pour obtenir des subventions, mais qu’ils n’ont pas une foutue idée de ce qu’il faudrait faire. La première question à se poser : si fêtes il y a, que faudra-t-il qu’il nous reste en patrimoine ajouté pour marquer ce que nous sommes et servir de points d’ancrage identitaire quand ces fêtes seront terminées ?
Akakia