Les délires d'Akakia

lundi, février 18, 2019

Registre des armes à feu – Lettre ouverte au nom des 800 membres du Club de Tir le Faucon à Mme Andrée Laforest, Ministre des Affaires municipales



CLUB DE TIR LE FAUCON INC.,
Russel-Aurore Bouchard
Directrice et agente de relations publiques
C.P. 633,
Jonquière, Qc.,
G7H 7W4


Mme Andrée Laforest
Députée provinciale du comté Chicoutimi
Ministre des Affaires municipales et de l’Habitation
Ministre responsable de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean
110, Boulevard Barrette,
Chicoutimi, Qc.
G7H 7W8

Chicoutimi, 18 février 2017

Objet : Registre des armes à feu d’épaule et votre promesse électorale

Chère Madame,
Le Conseil d’Administration du Club de tir le Faucon, m’a confié la responsabilité de vous écrire pour vous faire part de nos préoccupations eu égard à la loi 64 concernant le « Registre des armes à feu ». Comme vous le savez, les propriétaires d’armes à feu du Saguenay–Lac-Saint-Jean, ainsi que ceux des autres régions du Québec (hormis Montréal) contestent fortement cette loi. Nous la trouvons injuste par rapport aux citoyens des autres provinces canadiennes. Nous la trouvons discriminatoire, car cette loi stigmatise les citoyens des peuples fondateurs du Québec. Nous la trouvons totalement inappropriée, car nous sommes un peuple reconnu pour sa non-violence et son sens commun. Nous la trouvons injurieuse, car elle présuppose, dans sa formulation, dans son intention et dans son application, que les propriétaires d’armes à feu du Québec, les chasseurs, les collectionneurs et les tireurs sportifs sont tous des « hommes » violents et des brutes en puissance, une fausse perception que nous dénonçons vivement. Nous la trouvons également contre productive, car elle éloigne le citoyen de l’État et fait croître sa méfiance à l’endroit des institutions et de la police. Et nous trouvons qu’elle implique des sommes d’argent public importantes qui auraient intérêt à être consacrées à la santé mentale, à l’éducation, à la prise en charge des personnes en difficulté,  au dépistage de la maladie mentale et à la diminution des vraies causes qui sont à la base de la violence et du suicide (entendons bien : la mauvaise distribution de la richesse collective, la pauvreté, l’injustice, la perte de la moralité, la gestion inadéquate de l’État et du ministère de la Santé eu égard à la santé mentale, etc…).

Cela dit et étant, vous me permettrez de vous rappeler également, Madame la ministre, que le 1er septembre 2018 au milieu de l’avant-midi, lors de la campagne électorale dans laquelle vous sollicitiez le soutien de l’électorat dans notre comté, vous nous aviez rencontrés pour obtenir notre appui. Au terme de cette rencontre qui a eu lieu dans un local du restaurant le Coq Rôti, boulevard Talbot, Chicoutimi, vous nous aviez alors assuré, de vive voix, devant vos organisateurs et tous les membres de notre CA (nous étions 14) ; vous nous aviez assuré, dis-je bien, que vous alliez porter notre message auprès du premier ministre, M. Legault, si vous étiez élue, et que vous alliez défendre notre cause. Nous avons tenu notre parole en soutenant votre candidature et en demandant à tous nos membre (quelque 800) de serrer les coudes à vos côtés. Rassurés et motivés par votre promesse électorale, nous avons travaillé très fort et le résultat a été comme nous l’avions conjointement souhaité : vous avez été élue et, comme vous avez su si bien faire les choses, vous avez été nommée ministre. Nous vous en félicitons et vous demandons maintenant de considérer l’objet de notre demande.

À ce jour, depuis le début de la contestation citoyenne qui prend de l’ampleur et ne s’atténue pas ; à ce jour, dis-je bien, 152 municipalités des régions ressources et deux MRC, ont voté des résolutions demandant au gouvernement actuel que vous représentez, de mettre en veilleuse l’application de cette loi injuste et contre productive, de prononcer un moratoire d’un an quant à son application, et d’utiliser ce momentum pour rencontrer les citoyens réfractaires afin que nous puissions trouver une solution honorable et viable à tous pour dénouer l’impasse.

Dans les circonstances, vous me permettrez de vous rappeler tout autant et enfin, chère Madame, que depuis votre élection, vous occupez le fauteuil de ministre des «Affaires municipales et de l’Habitation» et de ministre «Responsable de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean». Eu égard aux fonctions électives et aux responsabilités de gouvernance qui vous ont été confiées par les électeurs de votre comté et notre honorable premier ministre, M. Legault, nous ne saurions trop vous rappeler que vous avez été élue : 1- pour représenter  les intérêts de votre comté auprès du gouvernement de Québec (et non pas pour représenter les intérêts de votre parti auprès de vos électeurs) ; 2- que vous êtes redevable d’abord et avant tout envers vos électeurs ; 3- et que vous êtes tenue de représenter les intérêts des municipalités que vous êtes censées représenter sans discrimination en tant que ministre en titre, en fonction et en poste.

En espérant vous lire d’ici peu, je vous prie de croire à l’expression de nos meilleurs sentiments,

Russel-Aurore Bouchard
Directrice au CA du Club de Tir le Faucon
Responsable des relations publiques et communications
Et historienne
418 543 0962
rbouchard9@videotron.ca