Les intellos de service et la dictature municipale de Chicoutimi
Chicoutimi sous la dictature de l'hiver. Photos de l'auteur, 3 décembre 2009. Il faut tout de même avouer que notre malheur pourrait être pire !...
Suite à ma dernière lettre ouverte publiée mercredi dernier dans Le Quotidien, j’ai eu évidemment plusieurs réactions, par courriels, de ceux qui ne portent pas le maire de Saguenay dans leur cœur. Dont des profs de l’UQAC qui dénoncent son… « populisme fiscale » ( !). Comme je ne suis pas homme à me laisser invectiver sans réagir et que j’abhorre pour m’en confesser les discours simplistes et unanimes, je me reprends pour que tout soit bien clair entre nous. Quand je tire à boulets rouges sur l’inculture de l’administration municipale, quand je châtie la médiocrité de son approche en matière de protection du patrimoine historique, que je fustige l’incompétence de notre service d’urbanisme et que je dénonce à cor et à cris l’arrogance du maire eu égard aux promoteurs du nom de Chicoutimi dont je suis partie prenante. Quand je tiens cette sorte de discours qui vous amuse et qui fait bien votre affaire, vous (mes derniers courriellistes) ne cessez de me louanger et vous sabrez le champagne entre vous.
Vous qui en savez tant sur tout et sur rien, je n'aurais jamais cru devoir vous rappeler que le maire et son conseil ne sont pas là pour redistribuer la richesse collective, une responsabilité qui relève des gouvernements supérieurs. Ils sont élus tout simplement pour permettre aux citoyens de recevoir les meilleurs services municipaux possibles au meilleur coût possible, de protéger son patrimoine et de le faire fructifier au possible. Et si, par bonheur, on a appris au maire comment s’est construit notre appauvrissement collectif récurrent sous le regard complice des intellectuels à la sauce PQ, il doit faire en sorte de pousser l’État à éliminer les inégalités sociales et réduire l’écart qu’il (l’État) a construit entre Montréal et les autres régions. Ce qui est une réalité en ce qui nous concerne.
À tort ou à raison, vous n’avez de cesse de maudire l’autoritarisme de notre maire. Vous le faites sans nuances et sans vous indisposer du fait que le maire a la force que lui laissent les échevins que nous avons élus ; des échevins qui, il est vrai, tiennent à préserver leur petit pouvoir et qui s’accrochent, coûte que coûte, à leur os de ragoût. Pas besoin d’un grand courage pour tenir un tel discours chez nous, puisque la critique est unanime et qu’elle ne risque pas de vous malmener dans les journaux.
Dans ces circonstances, je vous dirai qu’on a le choix entre l’auberge espagnole de Montréal où l’administration baigne dans les scandales et les abus, ou une mairie de village dirigée par un maire « populiste » qui, certes, ne fait pas dans la dentelle pour aller là où il entend aller sans vous demander votre avis. Si, d’une manière ou d’une autre, le citoyen en tire profit et s’en trouve massivement satisfait, où est le drame ? À vous de lui faire comprendre, au bon peuple, qu’il n’est pas bien que les taxes municipales aient été maintenues au niveau le plus bas possible dans le contexte de la fusion municipale forcée…
Par les temps qui courent vite, on parle beaucoup de démocratie municipale et de dictature à l'hôtel de ville de Saguenay (sic). Pour ma part, cela ne m'émeut pas du tout ! Je sais la valeur des mots et je vous trouve bien imprudents de banaliser de tels concepts. Mais qu’est-ce que la démocratie si elle n’est une manière comme une autre de légitimer une dictature ? Ici, c'est le peuple qui nomme son dictateur ; là-bas, c'est l'armée qui fait le travail. Dans un cas comme dans l'autre, c'est le pouvoir de décider sur le nombre qu'on remet dans les mains d'un seul...
Akakia
La rue Racine, à Chicoutimi, 3 décembre 2009.
Suite à ma dernière lettre ouverte publiée mercredi dernier dans Le Quotidien, j’ai eu évidemment plusieurs réactions, par courriels, de ceux qui ne portent pas le maire de Saguenay dans leur cœur. Dont des profs de l’UQAC qui dénoncent son… « populisme fiscale » ( !). Comme je ne suis pas homme à me laisser invectiver sans réagir et que j’abhorre pour m’en confesser les discours simplistes et unanimes, je me reprends pour que tout soit bien clair entre nous. Quand je tire à boulets rouges sur l’inculture de l’administration municipale, quand je châtie la médiocrité de son approche en matière de protection du patrimoine historique, que je fustige l’incompétence de notre service d’urbanisme et que je dénonce à cor et à cris l’arrogance du maire eu égard aux promoteurs du nom de Chicoutimi dont je suis partie prenante. Quand je tiens cette sorte de discours qui vous amuse et qui fait bien votre affaire, vous (mes derniers courriellistes) ne cessez de me louanger et vous sabrez le champagne entre vous.
Vous qui en savez tant sur tout et sur rien, je n'aurais jamais cru devoir vous rappeler que le maire et son conseil ne sont pas là pour redistribuer la richesse collective, une responsabilité qui relève des gouvernements supérieurs. Ils sont élus tout simplement pour permettre aux citoyens de recevoir les meilleurs services municipaux possibles au meilleur coût possible, de protéger son patrimoine et de le faire fructifier au possible. Et si, par bonheur, on a appris au maire comment s’est construit notre appauvrissement collectif récurrent sous le regard complice des intellectuels à la sauce PQ, il doit faire en sorte de pousser l’État à éliminer les inégalités sociales et réduire l’écart qu’il (l’État) a construit entre Montréal et les autres régions. Ce qui est une réalité en ce qui nous concerne.
À tort ou à raison, vous n’avez de cesse de maudire l’autoritarisme de notre maire. Vous le faites sans nuances et sans vous indisposer du fait que le maire a la force que lui laissent les échevins que nous avons élus ; des échevins qui, il est vrai, tiennent à préserver leur petit pouvoir et qui s’accrochent, coûte que coûte, à leur os de ragoût. Pas besoin d’un grand courage pour tenir un tel discours chez nous, puisque la critique est unanime et qu’elle ne risque pas de vous malmener dans les journaux.
Dans ces circonstances, je vous dirai qu’on a le choix entre l’auberge espagnole de Montréal où l’administration baigne dans les scandales et les abus, ou une mairie de village dirigée par un maire « populiste » qui, certes, ne fait pas dans la dentelle pour aller là où il entend aller sans vous demander votre avis. Si, d’une manière ou d’une autre, le citoyen en tire profit et s’en trouve massivement satisfait, où est le drame ? À vous de lui faire comprendre, au bon peuple, qu’il n’est pas bien que les taxes municipales aient été maintenues au niveau le plus bas possible dans le contexte de la fusion municipale forcée…
Par les temps qui courent vite, on parle beaucoup de démocratie municipale et de dictature à l'hôtel de ville de Saguenay (sic). Pour ma part, cela ne m'émeut pas du tout ! Je sais la valeur des mots et je vous trouve bien imprudents de banaliser de tels concepts. Mais qu’est-ce que la démocratie si elle n’est une manière comme une autre de légitimer une dictature ? Ici, c'est le peuple qui nomme son dictateur ; là-bas, c'est l'armée qui fait le travail. Dans un cas comme dans l'autre, c'est le pouvoir de décider sur le nombre qu'on remet dans les mains d'un seul...
Akakia
La rue Racine, à Chicoutimi, 3 décembre 2009.