Parfum d'humanité
« … Il faut bien quitter l’amour un jour, pour peu qu’on vieillisse, et ce jour doit être celui où il cesse de nous rendre heureux. Enfin, songeons à cultiver le goût de l’étude, ce goût qui ne fait dépendre notre bonheur que de nous-mêmes. Préservons-nous de l’ambition, et surtout sachons bien ce que nous voulons être ; décidons-nous sur la route que nous voulons prendre pour passer notre vie, et tâchons de la semer de fleurs ;»
Emilie du CHÂTELET : « Discours sur le bonheur », 1746.
Cette pensée pétillante et la correction de la note qui suit, sont le fruit d'une collaboration avec nos amis de Ferney-Voltaire.
Courtoisie de Lucien Choudin,
Auteur, secrétaire général de l'association "Voltaire à Ferney" et aussi le président du "Centre International d'Etude du XVIII° siècle de Ferney-Voltaire".
***
Pour ceux qui ne connaissent pas cette Émilie du Châtelet, sachez qu'elle a été à la fois une femme de coeur et de tête. Elle était une passionnée de l'oeuvre de Newton et a passé les dernières années de sa vie à la traduire du latin au français (les « Principia »). Voltaire, en un temps, sut l'apprécier pour la vivacité de son esprit et jusque dans ses plus frétillantes dentelles. Il en fit sa « divine Émilie », ce qui n'est pas rien sous la plume de cet homme. Elle l'avait accueilli dans son château de Cirey, après la publication des « Lettres philosophiques », en 1734, un publication anathème qui lui valut l'opprobre des intrigants de Versailles et une interdiction de séjour à Paris (ce qui l'amena à partager la prison dorée de Frédéric II, roi-poète et épicurien, plus près de ses tambours que de ses fantassins, dira le Patriarche !).
N'étant plus en mesure de l'honorer pour sa jeunesse, Voltaire (qui l'avait surnommée «Pompom-Newton» pour son goût des fanfreluches) accepta de la partager avec un médiocre marquis, un certain Saint-Lambert, qui l'engrossa, la trompa, s'en fouta ! Elle mourut de cette ivresse volage, le dix septembre 1749, six jours après une couche éprouvante, d'une fièvre purpuérale, dans le château de Lunéville, petit palais d'un roi sans royaume qui a eu le bonheur d'être le père de la femme de Louis XV, où elle s'était réfugiée avec son fidèle et lettré compagnon.
Pour Voltaire, Émilie était une Muse dont il ne sut se consoler de la perte. Ceux qui lui vouent la plus grande admiration pour son génie, sa beauté et sa prose, entendent faire sortir de son flacon, ce parfum d'humanité, lors du tricentenaire de sa mort.
Akakia
Emilie du CHÂTELET : « Discours sur le bonheur », 1746.
Cette pensée pétillante et la correction de la note qui suit, sont le fruit d'une collaboration avec nos amis de Ferney-Voltaire.
Courtoisie de Lucien Choudin,
Auteur, secrétaire général de l'association "Voltaire à Ferney" et aussi le président du "Centre International d'Etude du XVIII° siècle de Ferney-Voltaire".
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Pour ceux qui ne connaissent pas cette Émilie du Châtelet, sachez qu'elle a été à la fois une femme de coeur et de tête. Elle était une passionnée de l'oeuvre de Newton et a passé les dernières années de sa vie à la traduire du latin au français (les « Principia »). Voltaire, en un temps, sut l'apprécier pour la vivacité de son esprit et jusque dans ses plus frétillantes dentelles. Il en fit sa « divine Émilie », ce qui n'est pas rien sous la plume de cet homme. Elle l'avait accueilli dans son château de Cirey, après la publication des « Lettres philosophiques », en 1734, un publication anathème qui lui valut l'opprobre des intrigants de Versailles et une interdiction de séjour à Paris (ce qui l'amena à partager la prison dorée de Frédéric II, roi-poète et épicurien, plus près de ses tambours que de ses fantassins, dira le Patriarche !).
N'étant plus en mesure de l'honorer pour sa jeunesse, Voltaire (qui l'avait surnommée «Pompom-Newton» pour son goût des fanfreluches) accepta de la partager avec un médiocre marquis, un certain Saint-Lambert, qui l'engrossa, la trompa, s'en fouta ! Elle mourut de cette ivresse volage, le dix septembre 1749, six jours après une couche éprouvante, d'une fièvre purpuérale, dans le château de Lunéville, petit palais d'un roi sans royaume qui a eu le bonheur d'être le père de la femme de Louis XV, où elle s'était réfugiée avec son fidèle et lettré compagnon.
Pour Voltaire, Émilie était une Muse dont il ne sut se consoler de la perte. Ceux qui lui vouent la plus grande admiration pour son génie, sa beauté et sa prose, entendent faire sortir de son flacon, ce parfum d'humanité, lors du tricentenaire de sa mort.
Akakia
1 Comments:
dit :
Nice post. Agricultural Productivity
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