La cigarette vaut au cancer ce que la vertu vaut à la tyrannie et ce que la tolérance vaut à la liberté !
« Jusqu'à aujourd'hui, alors que je n'ai pas touché une cigarette depuis 18 ans, je me sentais obligée de respirer la fumée des autres sans protester. Depuis un peu plus de 24 heures, c'est terminé. J'en suis reconnaissante à la société pour moi, mais surtout pour mon ami que je souhaite garder très longtemps bien vivant comme j'aime.
Maintenant que ce problème est réglé, il faut s'attaquer sérieusement à ce que crachent les voitures et les usines dans notre environnement. Avec la même volonté. Il y va de notre survie et de celle de nos amis. Même pour nos enfants, un bol d'air pur, c'est de plus en plus rare. »
Ces propos mielleux tapissés de bonnes intentions et servis sur sauce napée au mélodrame sont ceux de Lise Payette, une experte du genre, qui signe ce matin dans le Journal de Québec, 24 heures après l'entrée en vigueur de la loi provinciale contre les fumeurs et le tabac, un éditorial titré : « Pour l'amitié et l'air pur ». Le parcours de Mme Payette n'est plus à présenter. Journaliste féministe, animatrice féministe, député féministe, ministre féministe et retour au journalisme féministe. Mme Payette a toujours tenu le flambeau de la vertu qu'elle brandit dans toutes ses chroniques, à la va comme je te pousse. Mais elle n'est pas la seule du genre.
Mme Payette n'est qu'une parmi tant d'autres de ce club d'intégristes québécois, ce groupe de hérauts bien intentionnés, ces vertueux qui ont permis au gouvernement Chrétien et à l'opposition de nous enfoncer dans la gorge la loi sur les armes à feu, le protocole d'entente sur L'Approche commune, le port du casque obligatoire sur une moto, les ceintures de sécurité obligatoires dans les autos, et quoi d'autre encore. Ce sont également eux (aussi bien dire elles) qui étaient d'accord avec la loi sur la délation qu'a tentée de nous passer le PQ quand il sévissait au Parlement, et eux qui ont favorisé la loi anti-terroriste, toujours imposée dans la foulée d'une émotion, d'un spasme populaire sorti cette fois-là des décombres fumants du 11 septembre 2001. Voilà un siècle, ils avaient permis au gouvernement américain de passer la loi sur la prohibition, permis aux curés canadiens de passer la loi Scott (contre l'alcool), favorisé les regroupements Lacordaires et la Croix de Tempérance, coiffé les Enfants de Marie bien dociles, placé les Dames de Sainte-Anne à tous les bénitiers et armé l'esprit de toutes ces associations de l'intolérance qui ont emprisonné l'esprit de la liberté au nom d'une moralité publique devenue abusive et intolérante
Qu'on me comprenne bien. J'ai cessé de fumer voilà 28 ans. J'en trouve évidemment aujourd'hui un grand bienfait et je me félicite d'avoir pris cette décision alors qu'il était temps pour protéger ma santé. Avant la loi, quand j'allais au restaurant, je choisissais l'espace réservé aux non-fumeurs, et dans ma maison, du moins là où je vis, personne ne fume. Mon fils, qui est âgé de 30 ans et qui vit dans mon sous-sol, peut s'adonner à son vice, mais a été amené à suivre certaines règles par souci de ceux qui vivent à l'étage. Quand un visiteur vient chez nous et qu'il demande s'il peut fumer, je sors un cendrier et ouvre le ventilateur, et il sait faire d'instinct le nécessaire pour ne pas embêter ses hôtes avec sa fumée. Convivialité et respect des autres, vivre et laisser vivre est notre moto.
Tout ça pour vous dire que ma répulsion de la fumée de cigarette, bien qu'elle soit à prendre en considération dans notre société et dans ma maison, ne me permet pas d'emmerder les autres et de leur imposer ma manière de vivre. J'ai mes péchés, et eux ont droit aux leurs. Ce qui m'horripile dans cette loi que le gouvernement Charest vient de voter avec l'assentiment de tous les partis d'opposition (où est la démocratie parlementaire !?) c'est que le club de Mme Payette a permis au gouvernement de sabrer dans nos libertés et de justifier l'idée voulant qu'on puisse soumettre les autres et imposer ses règles à l'ensemble parce qu'on a jugé que c'est pour leur bien et qu'ils doivent écraser coûte que coûte puisqu'ils ont la vertu contre eux désormais. Quelle hypocrisie ! Encore une maudite fois, au nom de la vertu et de la sécurité publique, la peur aidant, ces prosélytes de la société parfaite et aseptisée n'ont pas l'heur de s'inquiéter le moins du monde des tares dont ils sont porteurs et du fait qu'ils permettent ainsi à la tyrannie de conquérir des droits qu'elle n'aurait su conquérir autrement.
Preuve est encore faite, bien que nous aurions pu nous en passer sans nous faire mal, que la vertu vaut à la tyrannie ce que la tolérance vaut à la liberté et au respect des différences. Vous voulez avoir une société parfaite ? Alors mettez un tyran au pouvoir ! Vous voulez avoir un tyran au pouvoir ? Alors donnez le pouvoir à ce petit peuple qui parle haut et fort au nom de tous sans réellement s'en soucier.
Akakia
Maintenant que ce problème est réglé, il faut s'attaquer sérieusement à ce que crachent les voitures et les usines dans notre environnement. Avec la même volonté. Il y va de notre survie et de celle de nos amis. Même pour nos enfants, un bol d'air pur, c'est de plus en plus rare. »
Ces propos mielleux tapissés de bonnes intentions et servis sur sauce napée au mélodrame sont ceux de Lise Payette, une experte du genre, qui signe ce matin dans le Journal de Québec, 24 heures après l'entrée en vigueur de la loi provinciale contre les fumeurs et le tabac, un éditorial titré : « Pour l'amitié et l'air pur ». Le parcours de Mme Payette n'est plus à présenter. Journaliste féministe, animatrice féministe, député féministe, ministre féministe et retour au journalisme féministe. Mme Payette a toujours tenu le flambeau de la vertu qu'elle brandit dans toutes ses chroniques, à la va comme je te pousse. Mais elle n'est pas la seule du genre.
Mme Payette n'est qu'une parmi tant d'autres de ce club d'intégristes québécois, ce groupe de hérauts bien intentionnés, ces vertueux qui ont permis au gouvernement Chrétien et à l'opposition de nous enfoncer dans la gorge la loi sur les armes à feu, le protocole d'entente sur L'Approche commune, le port du casque obligatoire sur une moto, les ceintures de sécurité obligatoires dans les autos, et quoi d'autre encore. Ce sont également eux (aussi bien dire elles) qui étaient d'accord avec la loi sur la délation qu'a tentée de nous passer le PQ quand il sévissait au Parlement, et eux qui ont favorisé la loi anti-terroriste, toujours imposée dans la foulée d'une émotion, d'un spasme populaire sorti cette fois-là des décombres fumants du 11 septembre 2001. Voilà un siècle, ils avaient permis au gouvernement américain de passer la loi sur la prohibition, permis aux curés canadiens de passer la loi Scott (contre l'alcool), favorisé les regroupements Lacordaires et la Croix de Tempérance, coiffé les Enfants de Marie bien dociles, placé les Dames de Sainte-Anne à tous les bénitiers et armé l'esprit de toutes ces associations de l'intolérance qui ont emprisonné l'esprit de la liberté au nom d'une moralité publique devenue abusive et intolérante
Qu'on me comprenne bien. J'ai cessé de fumer voilà 28 ans. J'en trouve évidemment aujourd'hui un grand bienfait et je me félicite d'avoir pris cette décision alors qu'il était temps pour protéger ma santé. Avant la loi, quand j'allais au restaurant, je choisissais l'espace réservé aux non-fumeurs, et dans ma maison, du moins là où je vis, personne ne fume. Mon fils, qui est âgé de 30 ans et qui vit dans mon sous-sol, peut s'adonner à son vice, mais a été amené à suivre certaines règles par souci de ceux qui vivent à l'étage. Quand un visiteur vient chez nous et qu'il demande s'il peut fumer, je sors un cendrier et ouvre le ventilateur, et il sait faire d'instinct le nécessaire pour ne pas embêter ses hôtes avec sa fumée. Convivialité et respect des autres, vivre et laisser vivre est notre moto.
Tout ça pour vous dire que ma répulsion de la fumée de cigarette, bien qu'elle soit à prendre en considération dans notre société et dans ma maison, ne me permet pas d'emmerder les autres et de leur imposer ma manière de vivre. J'ai mes péchés, et eux ont droit aux leurs. Ce qui m'horripile dans cette loi que le gouvernement Charest vient de voter avec l'assentiment de tous les partis d'opposition (où est la démocratie parlementaire !?) c'est que le club de Mme Payette a permis au gouvernement de sabrer dans nos libertés et de justifier l'idée voulant qu'on puisse soumettre les autres et imposer ses règles à l'ensemble parce qu'on a jugé que c'est pour leur bien et qu'ils doivent écraser coûte que coûte puisqu'ils ont la vertu contre eux désormais. Quelle hypocrisie ! Encore une maudite fois, au nom de la vertu et de la sécurité publique, la peur aidant, ces prosélytes de la société parfaite et aseptisée n'ont pas l'heur de s'inquiéter le moins du monde des tares dont ils sont porteurs et du fait qu'ils permettent ainsi à la tyrannie de conquérir des droits qu'elle n'aurait su conquérir autrement.
Preuve est encore faite, bien que nous aurions pu nous en passer sans nous faire mal, que la vertu vaut à la tyrannie ce que la tolérance vaut à la liberté et au respect des différences. Vous voulez avoir une société parfaite ? Alors mettez un tyran au pouvoir ! Vous voulez avoir un tyran au pouvoir ? Alors donnez le pouvoir à ce petit peuple qui parle haut et fort au nom de tous sans réellement s'en soucier.
Akakia
3 Comments:
dit :
Maintenant que le Stade Olympique est payé...
dit :
Your are Nice. And so is your site! Maybe you need some more pictures. Will return in the near future.
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dit :
Greets to the webmaster of this wonderful site. Keep working. Thank you.
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