lundi, août 03, 2020

L’odeur de la Bête !




Restons prudents avec les chiffres officiels. En fin de semaine, des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Berlin pour dénoncer la trop grande rigueur des mesures sanitaires face au Virus Chinois. Difficile de savoir le nombre exact, mais ce matin les chiffres les plus conservateurs parlent de 20,000 manifestants. À voir les photos satellites, on en imagine beaucoup plus, mais la censure travaille fort par les temps qui courent. Alors on va rester au minimum de 20,000. Quand même pas mal, pour un pays si bien organisé, si respectueux des règles, si droit dans ses bottes, avec des gens qui en ont vu d’autres au cours du dernier siècle.

Selon  les données officielles, 45 policiers ont été blessés par les manifestants, et quelques-uns ont même dû être hospitalisés. Ce n’est pas rien ! Pire qu’aux Etats-Unis, où les gens sont pourtant armés jusqu’aux dents et infiniment moins disciplinés. L’Allemagne, le pays de l’ordre et de la mesure. Quand même !

La question qui mérite d’être posée ce matin est la suivante : pourquoi là et pas chez nous, au Québec et au Canada, où on en impose pourtant beaucoup plus que nécessaire, où certains fonctionnaires non élus décident comme s’ils avaient obtenu l’absolue majorité lors d’un scrutin général ? La réponse est très facile : parce que les Allemands, eux, ils ont connu ça la dictature, la vraie, et ils ont encore en mémoire la manière qu’elle s’est implantée parmi eux. Comme le gel dans la fissure d’une pierre, pour finalement la faire éclater, s’imposer par la force, la brutalité, l’horreur et la terreur !

Rappelons-nous. En Allemagne, les choses ont ainsi donc commencé à s’organiser en vue du pire dans le contexte d’une crise ; celle de 1929, qui ne devait être là que pour quelques mois et qui aura duré dix ans.  L’histoire lui a donné un nom : la Grande Dépression des années trente. Et puis, à la faveur des événements, un idiot plus idiot que les autres est sorti des rangs pour prendre le pouvoir pouce après pouce jusqu’à ce qu’il ait réussi à récupérer le mètre et le kilomètre dans leur entier. Et nous avons vu comment ça s’est terminé...

Si nous, en Amérique, nous avons oublié, car nous n’avons jamais vécu en présence du totalitarisme, eux, de l’autre côté, ils ont cette mémoire inscrite pour longtemps dans leurs gènes et dans leurs muscles. Ils savent reconnaître l’odeur de la bête, et parions qu’on ne les y reprendra plus. Du moins pas sans lui faire une puissante opposition. En 1929, il aura suffi d’une crise planétaire pour que le pire s’installe et prenne toute la place. Une crise, comme celle du COVID-19, qui agit encore aujourd’hui sur nos peurs. Une crise qui prend toute la place, qui nous oblige à accepter la déraison et qui permet au pouvoir élu et non élu d’y prendre goùt.

Là, ça va encore relativement bien pour nous, parce qu’ils n’ont pas encore atteint notre seuil de tolérance. Ils sont en train d’étudier jusqu’où ils peuvent encore pousser le bouchon. Car dites-vous bien qu’ils vont s’arrêter de pousser sur le bouchon seulement quand il sera rentré dans la bouteille... a moins qu’on décide des les arrêter, quand on aura donné un grand coup poing sur la table pour dire au Dr Arruda d’aller se faire élire s’il veut continuer d’avoir un si énorme pouvoir sur nos destinées...

Akakia