samedi, juin 20, 2020

Extrême droite, désinformation, fake knews et théorie du complot


Qu’ont en commun l’extrême droite, la désinformation, la théorie du complot, fake news et Trump, ce salaud ce gros porc qui déteste Trudeau (ça adonne bien, dans ce dernier cas, moi aussi !) ?  La question est posée ce matin dans le Journal de Montréal qui y met le paquet je vous assure pour nous convaincre qu’on voit tout croche et qu’on fornique avec l’extrême droite sitôt qu’on n’est pas du bon bord ! Et la réponse donnée, moulue, digérée et  bien ficelée dans l’amoncellement des articles qui, en fait, ne forme qu’un corpus, je vous le donne en mille : c’est la même chose ! Oh là là ! On a droit à un concert d’éloges sans fausse note sur les grands médias. Une chance qu’on les a pour nous dire la vérité !

Et pour nous convaincre le journal y va d’une belle confrontation de points de vue entre deux personnes dont la crédibilité ne doit pas poser de doute. Selon Mme Michelle Stewart, professeur à l’UQAM,  « À force de semer la confusion et la panique dans l’esprit des gens, un jour ou l’autre quelqu’un va passer à l’action. » Et pour étayer ses preuves, Mme Stewart s’en prend à M. Paul Héroux, qui soutient l’idée que tous les scientifiques qui disent craindre des effets néfastes des ondes cellulaires sur notre santé sont comme les agences sanitaires « infiltrés et financés » par l’industrie des télécommunications. Autrement dit, des agents propagateurs de la théorie du complot.

Bon, jusqu’ici tout va. Ou presque ! Je ne connais pas Mme Stewart ni M. Héroux. À vrai dire, c’est la première fois que leurs noms attirent mon attention. Et sur la question des ondes cellulaires sur la santé, n’étant pas scientifique, je ne sais pas quoi en penser, quoi que je me dis que si c’était vrai on est mal barré. M. Héroux, Doctorant en physique diverse avec formation en médecine et en biologie a tout de même de quoi inspirer sur la question. De 1977 a 1987, il a occupé la haute fonction à l’Institut de recherche d’Hydro-Quebec où il s’est concentré sur les lignes à hautes tensions. Et depuis 1987, il est professeur attaché au département d’épidémiologie, biostatique de l’Universite McGill. Quand même pas mal pour un illuminé à qui Mme Stewart reproche d’inspirer les adeptes de la théorie du complot, les activistes qui font sauter des pilonnes 5G, qui répandent de fausses nouvelles et qui sont évidemment de droite.

Et qu’a-t-on pris dans le dossier pour critiquer l’influence « néfaste » de M. Héroux ? Une professeure à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM), « Faculté des communications. Département de communication sociale et publique. Intérêts de recherche. Communication politique et réseaux » ... Ouah ! On me dirait qu’elle est de gauche, que ça ne ferait pas une surprise pour moi ! Surtout à l’UQAM, l’incubateur de la gauche québécoise.

Vous imaginez, pour contester l’influence d’un scientifique expérimenté qui sait de quoi il parle, on n’a pas pris un scientifique avec des équivalences qui auraient pu nuancer les conclusions de son collègue, mais une spécialiste en communications. Une totale ignorante sur la question des ondes, mais une spécialiste qui explique dans ses cours comment on fait pour agir avec les grands médias afin de conduire le troupeau. Cherchez l’erreur !

Vous savez quoi. Je crois que je vais commencer à m’inquiéter des effets négatifs des ondes cellulaires sur ma santé...

Akakia