« OK Boomers ! » Le coup de pied de l'âne...
CESSEZ DE TIRER SUR LES BABY BOOMERS, ILS VOUS ONT CONSTRUIT UN MONDE QUE VOUS NE RESPECTEZ PAS...
LES 10-45 ans, les plus grands consommateurs et pollueurs de tous les temps. Les baby boomers n’ont aucune leçon à recevoir d’eux. Nous, nous marchions, nous lisions et quand on arrivait à l’université c’était à pied ou en autobus. Nous portions les vêtements des années précédentes, les chaussures pouvaient être ressemelées trois et quatre fois, une paire de pantalons par année quand on pouvait, quelques chemises et t-shirts blancs, des bobettes trouées et des chaussettes cent fois reprisées par maman. Pour la bicyclette, mon père en avait acheté une usagée, 10$ à un plus pauvre que nous, les Foster de la rue St-Ambroise, une bicyclette rafistolée que mon frère et moi devions nous partager une journée sur deux.
Non loin de chez nous, au cœur de la ville, au pied du cap où s’accotait leur petit terrain, les Vaillancourt cultivaient un jardin et élevaient des poules où nous allions acheter des œufs, de la salade et des carottes. Ah, ils méritaient bien leur sobriquet de Crottes de poule » ! Du bon monde, honnêtes, travaillant et courts sur pattes.
Maman faisait des Catalognes et des couvertures avec nos vieux vêtements qu’elle délignait en longues lanières multicolores et roulait en pelotes. Et quand j’arrivais de l’école, avant de tomber dans mes devoirs je devais faire une heure de métier à tisser, un gros meuble sorti d’un livre d’histoire qui logeait au deuxième étage de la maison que mon père et mes deux grands-pères avaient construite de leurs mains, en sacrant et maudissant les clous rouillés qu’ils devaient réutiliser et décrochir pour sauver quelques sous.
Pas d’auto de famille avant 1958, trop cher. Et je me souviens que le costume de bain que mon père enfilait pour aller au bain public avait été cousu par maman. Tout se gagnait, tout se récupérait et quand l’éboueur passait le mardi avec son vieux camion ouvert et brinquebalant, il n’y avait pas de quoi remplir une poubelle avec nos maigres rebuts.
Alors pour les leçons végé et anti-pollution, il faudra repasser les faiseurs (es) de leçons. On a vu tomber la pluie. Et vous savez quoi ! Des friperies pleines à craquer de vos vêtements griffés encore tout neufs, il n’y en avait pas parce qu’on usait tout jusqu’à la corde. La « simplicité volontaire », ce n’était pas un slogan mais un style de vie imposé par les lois de la nécessité et du partage...
Akakia
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