mercredi, décembre 04, 2019

Ouvrir les portes de l'Enfer !


Vous avez été beaucoup à lire mon p’tit mot d’hier consacré à la sortie de Ferrandez qui propose et trouverait correct de permettre au système de santé d’ouvrir une case suicide pour soulager l’Etat et l’environnement du fardeau financier que les malades et les personnes en souffrance représentent. La plupart, à juste titre, se sont montré en total désaccord et d’autres horrifiés. Certains, pour qui j’ai de l’estime, m’ont cependant écrit en message privé pour me dire que la question mérite d’être débattue. Prétextes : le type est brillant, la liberté de parole ne peut être entravée, ce qu’il dit n’est peut-être pas si bête que ça, etc... 

Une de mes amies pour qui j’ai beaucoup de respect, une femme brillante, m’a reprochée d’avoir des propos qui contrarient la liberté de parole. J’ai été polie ! Elle aime bien Ferrandez. Elle le trouve brillant ! A cela je ne peux répondre qu’une chose : l’intelligence court les rues ; tout dépend de ce que tu fais avec. J’ai étudié la révolution française, la révolution russe et les guerres des deux derniers siècles, et je sais de quoi sont capables ces gens à la parole facile. Robespierre, Saint-Just, Marat, Trotsky, Lénine, nommez- les tous, ils ont tous un point en commun. Ce sont des intelligences narcissiques qui n’ont qu’un souci : leur pouvoir.

Ce sont ces grandes gueules, ces manipulateurs habiles et convaincants qui ont permis à l’histoire de construire des guillotines, monter des pelotons d’exécutions, ouvrir des goulags, chauffer des fours crématoires. Mon avis ! Tant que j’aurai un souffle de vie, je vais les combattre. Avec ce Ferrandez, je vois derrière les cheveux luisants sortir l’oreille du loup. Et ça m’effraie. Mais pas pour moi. Pour mes p’tits-enfants qui ne savent pas comment on fait pour voir un loup caché derrière une peau d’agneau. J’aurais voulu écrire une peau de vache, mais je vais me retenir !

Cela dit, et dans cette même veine, je vous suggère de bien lire le texte de Mathieu Bock-Côté, de ce matin. Surtout les deux derniers paragraphes. Il est en plein dedans et je le remercie d’avoir consacré sa plume du jour à ce sujet...

Akakia


journaldemontreal.com
Cette idée est atroce.