À mots perdus, pour le plaisir de dire, de dédire et d'écrire...
L'orpailleur
Je suis écrivain ! Comme un grand manteau, l'écriture couvre ma vie. Ce qui veut dire que j'exprime ma pensée et assume mon unicité avec des mots que je marie par mes sueurs à du papier. À partir de ce point de passage, ma vie personnelle ne devrait plus avoir d'importance. C'est mon oeuvre, et mon oeuvre littéraire seule qui doit retenir l'attention.
Je suis écrivain ! Ce qui veut dire aussi que j'écris beaucoup, sans trop réfléchir, sans compter les heures. Il faut écrire quand on est écrivain. Écrire pour exprimer plutôt que pour dire. Écrire tout le temps, sans jamais s'arrêter. Car les mots qui se perdent dans la nuit de l'Éternité pour n'avoir pas été écrits, sont des rendez-vous manqués qui ne reviendront jamais. Ni par notre plume, ni par celle des autres qui, depuis Sumer, tissent inlassablement le suaire du temps de l'humanité.
Je suis écrivain ! Ce qui veut dire encore que, comme le chercheur d'or remuant la montagne de gravats avec sa batée pour y cueillir les quelques pépites qu'elle recèle, il me faut laver les mots, les laver sans jamais me lasser. Il me faut percer la montagne que la vie a placée devant moi. Percer sans espoir de retour, sans jamais me soucier des orpailleurs qui feront le tri de mes labeurs, rejetant beaucoup de ceci et, au mieux, ne retenant qu'un peu de cela. Tâcher de réinventer le mot qui sait émouvoir dans la phrase bien roulée au détour d'une lassitude, voilà le salaire de l'écrivain et du poète qu'il abrite.
Akakia
22 juillet 2007
Je suis écrivain ! Comme un grand manteau, l'écriture couvre ma vie. Ce qui veut dire que j'exprime ma pensée et assume mon unicité avec des mots que je marie par mes sueurs à du papier. À partir de ce point de passage, ma vie personnelle ne devrait plus avoir d'importance. C'est mon oeuvre, et mon oeuvre littéraire seule qui doit retenir l'attention.
Je suis écrivain ! Ce qui veut dire aussi que j'écris beaucoup, sans trop réfléchir, sans compter les heures. Il faut écrire quand on est écrivain. Écrire pour exprimer plutôt que pour dire. Écrire tout le temps, sans jamais s'arrêter. Car les mots qui se perdent dans la nuit de l'Éternité pour n'avoir pas été écrits, sont des rendez-vous manqués qui ne reviendront jamais. Ni par notre plume, ni par celle des autres qui, depuis Sumer, tissent inlassablement le suaire du temps de l'humanité.
Je suis écrivain ! Ce qui veut dire encore que, comme le chercheur d'or remuant la montagne de gravats avec sa batée pour y cueillir les quelques pépites qu'elle recèle, il me faut laver les mots, les laver sans jamais me lasser. Il me faut percer la montagne que la vie a placée devant moi. Percer sans espoir de retour, sans jamais me soucier des orpailleurs qui feront le tri de mes labeurs, rejetant beaucoup de ceci et, au mieux, ne retenant qu'un peu de cela. Tâcher de réinventer le mot qui sait émouvoir dans la phrase bien roulée au détour d'une lassitude, voilà le salaire de l'écrivain et du poète qu'il abrite.
Akakia
22 juillet 2007
6 Comments:
dit :
***********
&&&&&&&&&&&
Ô ! Ça coule comme un ruisseau se faufilant dans les méandres d'une forêt inviolée où le chant d'un oiseau et la musique du vent dans les feuilles l'accompagnent au long de son parcours.
Quelle écriture! Cela ferait un très beau préambule à la seconde partie de tes mémoires.
Vraiment, la muse de l'écriture s'est penchée sur ton berceau le jour de ta naissance!!!
Tu lui rends hommage et tu nous fais profiter de tes dons. Merci de prendre la plume et parfois les armes que peuvent être les mots, car ton coeur est aussi solidaire que courageux et généreux!
dit :
Le genre de chose que j'aurais aimé écrire tellement c'est beau, tellement c'est vrai.
Dans notre société informatisée, on a tendance à oublier qu'écrire manuellement, avec un stylo et un papier, peut avoir un charme incroyable.
Je suis en train d'écrire une suite à mon "coming out", et celle-ci sera pratiquement toute écrite à la main.
Je la retranscrirai bien entendu sur mon blogue via mon ordinateur, mais comme façon d'écrire, je trouve que la calligraphie permet à l'esprit de mieux s'exprimer, tout en étant à l'écart de toutes les distractions qu'internet peut mettre sous notre chemin.
Cette suite sera prête bientôt. J'espère que vous viendrez la lire.
Salutations cordiales!!!
dit :
Le papier a une âme qui s'accouple à celle des mots. En ce sens, le livre ne sera jamais déclassé par l'ordinateur sur les plans de l'émotion, de la création et de la sensibilité qu'il trancende. À lui seul, le livre est une sculpture qui dégage ses propres parfums, une sculpture qui permet au papier de se lier aux mots. Il en est de même pour l'âme de la plume et des nuances qu'elle transmporte avec elle.
Bien sûr que j'irai sur votre blogue pour lire le fruit de votre émotion littéraire. Ce sera un grand moment, j'en suis pesuadé.
Russel-A.
dit :
Persuadé prend un "e" à la fin lorsque conjugué au féminin, soit dit en passant!!!
Blague à part, la suite est prête!
Bonne lecture!!
dit :
Vous avez raison. Le problème est encore celui de l'ambiguité. Difficile de s'habituer, en effet. D'ifficile d'être ceci quand on a été cela et qu'on le reste toujours un peu à quelque part. Si j'écris souvent au masculin, c'est simplement parce que, dans le cas où les deux genres se rencontrent dans mes émotions, c'est le masculin qui l'emporte.
Je poursuis mon oeuvre au masculin, et cela ne m'empêche pas de vivre ma féminitude. Je n'ai aucun pendant littéraire à ce chapitre. Comme vous, je suis unique. Et, comme vous, comme Georges Sand, qui était une femme biologique mais qui signait homme, je suis la somme de toutes mes contradictions...
Aurore-R.
dit :
La plus belle partie de ton texte "A mots perdus...." est celle-ci, je crois: "...Il me faut percer la montagne que la vie a placée devant moi. Percer sans espoir de retour, sans jamais me soucier des orpailleurs qui feront le tri de mes labeurs..." Quand ton heure viendra Russel, tu le sentiras et les mots arriveront... :-) car tu es née pour ça!
Publier un commentaire
<< Home