« Être homme d'abord et sujet ensuite » (David Thoreau)
Dessin de Louis Riel, photo L'Opinion Publique, 1873.
«Ce qui est haïssable, soutenait au crépuscule de sa vie, Sir Wilfrid Laurier (1841-1919), un père de la démocratie canadienne qui a joué un rôle critique fondamental dans les jours sombres de la rébellion des Métis et la pendaison de Louis Riel (1885), ce n’est pas la rébellion mais le despotisme qui conduit à la rébellion ; ce ne sont pas les rebelles mais les hommes qui, jouissant du pouvoir, ne s’acquittent pas des devoirs conférés par le pouvoir ; les hommes qui, ayant le pouvoir de redresser les torts, refusent d’écouter les pétitionnaires qu’on leur envoie; ceux qui, quand on leur demande du pain, lancent des pierres.»
Nous construisons une société de droit fondée sur le respect des différences, la justice et les valeurs fondamentales qui ont permis à l’humanité de se dépasser et à la démocratie de devenir une alternative souhaitable au despotisme, ou nous construisons une société de force, celle qui crée l’injustice, les esclaves, les prisonniers politiques et les malheurs des peuples.
Si les hommes ne sont pas faits pour la guerre, ils le sont encore moins pour le pacifisme résigné et destiné à les rendre mous, faibles, lâches, membres d’un troupeau d’esclaves, figurants soumis comme des cadavres dans une histoire qu’ils acceptent comme inéluctable, dans un avenir avilissant imposé. Prendre conscience de son état de servitude et instruire l’autre de la réalité qui l’étreint, voilà le premier pas de la délivrance ; refuser cette condition historique aliénante, s’inscrire dans une démarche soucieuse d’imprimer un correctif à la dérive sociétale de notre époque et faire les efforts appropriés pour améliorer la condition humaine dans laquelle on évolue, voilà le pas décisif, l’engagement, l’affirmation d’un homme libre qui provoque l’histoire. Il faut chercher dans les grandes révolutions qui ont secoué le joug de l’humanité, pour comprendre et apprécier à quel point l’histoire de la quête de liberté chez l’homme relève d’une seule et même quête, celle de la justice sans laquelle aucune fraternité ne saurait tenir. Liberté, Égalité, Fraternité, n’est ce pas là, d’ailleurs, l’idéal inscrit en grosses lettres de sang sur les bannières et les oriflammes des insurgés de 1776 aux États-Unis, des insurgés de 1789 en France, des insurgés de 1837 au Canada, et des insurgés de 1989 dans les dictatures de l’Europe communiste ?
Lorsqu’un «pays», le Québec, qui se prétend l’une des sociétés en devenir les plus évoluées au monde, voit son taux de suicides passer du plus bas au plus haut du continent en l’espace de quarante ans et qu’il persiste à parrainer, contre nature et contre toute humanité, les politiques qui provoquent cet état de fait ; lorsqu’un «pays», le même, planifie en haut lieu et pérennise depuis trente ans une politique économique qui vise à utiliser et sacrifier les ressources naturelles et humaines de ses régions qu’il qualifie de «périphériques» (dont la mienne, le Saguenay–Lac-Saint-Jean) pour renflouer les coffres de l’État abuseur et assurer la prospérité et la domination de sa classe possédante et de sa métropole au détriment des milieux spoliés et des populations poussées à l’exode faute de projet de société structurant ; lorsqu’un «pays», encore le même, élabore des politiques économiques insanes qui ont pour conséquences de détruire le réseau de santé publique et de réduire l’efficacité du réseau scolaire en région, qu’il planifie la fermeture d’écoles dans ces mêmes régions laissées pour compte alors qu’il en construit dans sa métropole pour accueillir les enfants des immigrants et des familles qui désertent leurs régions natales dans une ultime quête de survie, qu’il laisse se dégrader ses infrastructures de développement et de communications (maritimes, aériennes, ferroviaires et routières) de façon à ce que ces milieux restent soumis et dépendant en tout au pouvoir central; lorsqu’un «pays», encore et toujours le même, manoeuvre perfidement pour fragmenter en deux groupes la population de régions données sur le principe de la qualité du sang (le groupe dit des «premières nations»... et les autres, les citoyens de deuxième ordre), et qu’il ourdit l’odieux plan de transférer au premier la paternité d’un territoire au détriment de la fraternité qui se voit déchue de tous ses droits, bien-fonds et prérogatives sur iceluy ; lorsque la voix des députés sensée se faire l’écho de la voix sacrée du peuple ne porte plus au-delà des alcôves du pouvoir et qu’elle ne transmet plus que la rhétorique de la pensée unique, de la soumission et de la ligne des partis politiques ; et lorsque les délégations, les mémoires, les pétitions et les suppliques citoyennes qui contestent les injustices criantes et la dérive étatique se heurtent à des esprits fermés et des portes closes, et qu’elles ne reçoivent plus que mépris et arrogance des commissions parlementaires et des élus mandatés pour les accueillir, le temps est venu pour le peuple abusé de prendre des dispositions énergiques pour que les choses changent en sa faveur et les temps sont dus pour engager la lutte qui doit le libérer de l’étreinte et du joug de l’oppresseur colonialiste et néolibéral.
«Être hommes d’abord et sujets ensuite», rappelle avec beaucoup de justesse David Thoreau, l’auteur de «La désobéissance civile», une oeuvre littéraire particulièrement provocatrice qui a inspiré Tolstoï, Ghandi et Martin Luther King dans leur démarche de liberté. Dans cet essai qui a fait et fait encore école, l’auteur établit sans nuances le principe de son action en deux temps deux mouvements, dont le premier porte sur «la perception» et le second sur «l’accomplissement de ce qui est juste» ; signifiant par là qu’il n’est pas tout de prendre conscience du problème et des méfaits commis par l’État, et qu’il importe tout autant de prendre les mesures énergiques pour éliminer le mal à sa source. Mais sentir le mal dans ses chairs, savoir que la société se déshumanise, et s’appliquer à identifier les responsables de nos malheurs est une chose ; s’attaquer au rouage qui fait défaut et reforger les roues rouillées —voire même changer l’engrenage— en est une toute autre.
Dans cette démarche périlleuse et ardue, il ne suffit pas de prêcher l’action citoyenne : il faut redonner un sens à la citoyenneté et réinstaurer le goût du sens commun, prendre les moyens qui s’imposent pour faire changer les lois et obliger l’État à jouer son rôle qui est de représenter le bien commun, de gouverner, d’administrer la justice et de redistribuer la richesse en fonction du contrat social réécrit. Je ne le répéterai jamais assez : il n’est pas vrai que la matière est faite pour dominer l’esprit, que les puissances ($) conservatrices et néolibérales qui asservissent présentement les peuples de la Terre sont invincibles, et que l’homme n’est plus en mesure de faire l’histoire. C’est même tout le contraire !
Étant d’avis que «la masse des hommes» peut être pervertie en une «machine avec leurs corps» soumise aux caprices de l’État et qu’il lui suffit d’être «douée de conscience» pour pouvoir s’y opposer, Thoreau réfère à une allusion de Jefferson contenue dans sa Déclaration d’indépendance (1776), pour dire que «tous les hommes ont le droit à la révolution, c’est-à-dire le droit de refuser fidélité et allégeance au gouvernement et qu’ils ont le droit de lui résister quand sa tyrannie où son incapacité sont notoires et intolérables». Difficile d’être plus clair ! En ce qui nous concerne plus particulièrement, on se rappellera que le 6 mars 1837, les Patriotes du Bas-Canada, Papineau en tête, dans un geste solennel et grave, réfutèrent les dix «Résolutions Russell» (présentées au Parlement le 6 mars 1837) qu’ils jugèrent irrecevables et adoptèrent à contre-pied la «Déclaration de Saint-Ours» (le 7 mai 1837) ; véritable déclaration d’affranchissement civil dans laquelle ils prônent un refus de l’ordre colonial établi et une démarche de désobéissance civile similaire en de nombreux points à celle pratiquée par Ghandi avec le même oppresseur anglais, un siècle plus tard. * Suivent après coup, la déclaration d’indépendance du Haut-Canada (août 1837), les coups de feu de la rébellion, la déclaration d’indépendance du Bas-Canada (28 février 1838), et la répression brutale et sanglante des forces tyranniques.
Russel Bouchard,
2001
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* La résolutions contenues dans la Déclaration de Saint-Ours, dénonçaient «un pouvoir oppresseur, un gouvernement de force, pour lequel la mesure de notre soumission ne devait être désormais que la mesure de notre force numérique». Se considérant liés et soumis au gouvernement impérial «que par la force» et s’affirmant confortés par le bon droit et le sentiment d’oeuvrer pour une juste cause, les signataires se disaient prêts à résister par tous les moyens disponibles au pouvoir tyrannique. Dans un geste solennel et sans précédent de désobéissance civile, ils annonçaient, notamment et entre autres, le boycotte des produits manufacturés anglais jugés surtaxés (thé, tabac, vin, rhum, etc.), ils recommandaient aux citoyens de consommer de préférence des produits manufacturés au pays, ils regardaient «comme bien méritant de la patrie quiconque établira des manufactures de soie, de draps, de toiles, soit de sucre, de spiritueux, etc.» , et ils considéraient «comme très licite, le commerce désigné sous le nom de contrebande». Cf., Le Canadien, 15 mai ; voir également Frégault, Brunet, Trudel, Histoire du Canada par les textes, Fidès, 1952, pp. 151-152.
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Extrait d'un texte de Russel Bouchard, « Le devoir de Liberté », in Le Pays trahi, collectif, Société du 14 Juillet, Chicoutimi, 2001.
«Ce qui est haïssable, soutenait au crépuscule de sa vie, Sir Wilfrid Laurier (1841-1919), un père de la démocratie canadienne qui a joué un rôle critique fondamental dans les jours sombres de la rébellion des Métis et la pendaison de Louis Riel (1885), ce n’est pas la rébellion mais le despotisme qui conduit à la rébellion ; ce ne sont pas les rebelles mais les hommes qui, jouissant du pouvoir, ne s’acquittent pas des devoirs conférés par le pouvoir ; les hommes qui, ayant le pouvoir de redresser les torts, refusent d’écouter les pétitionnaires qu’on leur envoie; ceux qui, quand on leur demande du pain, lancent des pierres.»
Nous construisons une société de droit fondée sur le respect des différences, la justice et les valeurs fondamentales qui ont permis à l’humanité de se dépasser et à la démocratie de devenir une alternative souhaitable au despotisme, ou nous construisons une société de force, celle qui crée l’injustice, les esclaves, les prisonniers politiques et les malheurs des peuples.
Si les hommes ne sont pas faits pour la guerre, ils le sont encore moins pour le pacifisme résigné et destiné à les rendre mous, faibles, lâches, membres d’un troupeau d’esclaves, figurants soumis comme des cadavres dans une histoire qu’ils acceptent comme inéluctable, dans un avenir avilissant imposé. Prendre conscience de son état de servitude et instruire l’autre de la réalité qui l’étreint, voilà le premier pas de la délivrance ; refuser cette condition historique aliénante, s’inscrire dans une démarche soucieuse d’imprimer un correctif à la dérive sociétale de notre époque et faire les efforts appropriés pour améliorer la condition humaine dans laquelle on évolue, voilà le pas décisif, l’engagement, l’affirmation d’un homme libre qui provoque l’histoire. Il faut chercher dans les grandes révolutions qui ont secoué le joug de l’humanité, pour comprendre et apprécier à quel point l’histoire de la quête de liberté chez l’homme relève d’une seule et même quête, celle de la justice sans laquelle aucune fraternité ne saurait tenir. Liberté, Égalité, Fraternité, n’est ce pas là, d’ailleurs, l’idéal inscrit en grosses lettres de sang sur les bannières et les oriflammes des insurgés de 1776 aux États-Unis, des insurgés de 1789 en France, des insurgés de 1837 au Canada, et des insurgés de 1989 dans les dictatures de l’Europe communiste ?
Lorsqu’un «pays», le Québec, qui se prétend l’une des sociétés en devenir les plus évoluées au monde, voit son taux de suicides passer du plus bas au plus haut du continent en l’espace de quarante ans et qu’il persiste à parrainer, contre nature et contre toute humanité, les politiques qui provoquent cet état de fait ; lorsqu’un «pays», le même, planifie en haut lieu et pérennise depuis trente ans une politique économique qui vise à utiliser et sacrifier les ressources naturelles et humaines de ses régions qu’il qualifie de «périphériques» (dont la mienne, le Saguenay–Lac-Saint-Jean) pour renflouer les coffres de l’État abuseur et assurer la prospérité et la domination de sa classe possédante et de sa métropole au détriment des milieux spoliés et des populations poussées à l’exode faute de projet de société structurant ; lorsqu’un «pays», encore le même, élabore des politiques économiques insanes qui ont pour conséquences de détruire le réseau de santé publique et de réduire l’efficacité du réseau scolaire en région, qu’il planifie la fermeture d’écoles dans ces mêmes régions laissées pour compte alors qu’il en construit dans sa métropole pour accueillir les enfants des immigrants et des familles qui désertent leurs régions natales dans une ultime quête de survie, qu’il laisse se dégrader ses infrastructures de développement et de communications (maritimes, aériennes, ferroviaires et routières) de façon à ce que ces milieux restent soumis et dépendant en tout au pouvoir central; lorsqu’un «pays», encore et toujours le même, manoeuvre perfidement pour fragmenter en deux groupes la population de régions données sur le principe de la qualité du sang (le groupe dit des «premières nations»... et les autres, les citoyens de deuxième ordre), et qu’il ourdit l’odieux plan de transférer au premier la paternité d’un territoire au détriment de la fraternité qui se voit déchue de tous ses droits, bien-fonds et prérogatives sur iceluy ; lorsque la voix des députés sensée se faire l’écho de la voix sacrée du peuple ne porte plus au-delà des alcôves du pouvoir et qu’elle ne transmet plus que la rhétorique de la pensée unique, de la soumission et de la ligne des partis politiques ; et lorsque les délégations, les mémoires, les pétitions et les suppliques citoyennes qui contestent les injustices criantes et la dérive étatique se heurtent à des esprits fermés et des portes closes, et qu’elles ne reçoivent plus que mépris et arrogance des commissions parlementaires et des élus mandatés pour les accueillir, le temps est venu pour le peuple abusé de prendre des dispositions énergiques pour que les choses changent en sa faveur et les temps sont dus pour engager la lutte qui doit le libérer de l’étreinte et du joug de l’oppresseur colonialiste et néolibéral.
«Être hommes d’abord et sujets ensuite», rappelle avec beaucoup de justesse David Thoreau, l’auteur de «La désobéissance civile», une oeuvre littéraire particulièrement provocatrice qui a inspiré Tolstoï, Ghandi et Martin Luther King dans leur démarche de liberté. Dans cet essai qui a fait et fait encore école, l’auteur établit sans nuances le principe de son action en deux temps deux mouvements, dont le premier porte sur «la perception» et le second sur «l’accomplissement de ce qui est juste» ; signifiant par là qu’il n’est pas tout de prendre conscience du problème et des méfaits commis par l’État, et qu’il importe tout autant de prendre les mesures énergiques pour éliminer le mal à sa source. Mais sentir le mal dans ses chairs, savoir que la société se déshumanise, et s’appliquer à identifier les responsables de nos malheurs est une chose ; s’attaquer au rouage qui fait défaut et reforger les roues rouillées —voire même changer l’engrenage— en est une toute autre.
Dans cette démarche périlleuse et ardue, il ne suffit pas de prêcher l’action citoyenne : il faut redonner un sens à la citoyenneté et réinstaurer le goût du sens commun, prendre les moyens qui s’imposent pour faire changer les lois et obliger l’État à jouer son rôle qui est de représenter le bien commun, de gouverner, d’administrer la justice et de redistribuer la richesse en fonction du contrat social réécrit. Je ne le répéterai jamais assez : il n’est pas vrai que la matière est faite pour dominer l’esprit, que les puissances ($) conservatrices et néolibérales qui asservissent présentement les peuples de la Terre sont invincibles, et que l’homme n’est plus en mesure de faire l’histoire. C’est même tout le contraire !
Étant d’avis que «la masse des hommes» peut être pervertie en une «machine avec leurs corps» soumise aux caprices de l’État et qu’il lui suffit d’être «douée de conscience» pour pouvoir s’y opposer, Thoreau réfère à une allusion de Jefferson contenue dans sa Déclaration d’indépendance (1776), pour dire que «tous les hommes ont le droit à la révolution, c’est-à-dire le droit de refuser fidélité et allégeance au gouvernement et qu’ils ont le droit de lui résister quand sa tyrannie où son incapacité sont notoires et intolérables». Difficile d’être plus clair ! En ce qui nous concerne plus particulièrement, on se rappellera que le 6 mars 1837, les Patriotes du Bas-Canada, Papineau en tête, dans un geste solennel et grave, réfutèrent les dix «Résolutions Russell» (présentées au Parlement le 6 mars 1837) qu’ils jugèrent irrecevables et adoptèrent à contre-pied la «Déclaration de Saint-Ours» (le 7 mai 1837) ; véritable déclaration d’affranchissement civil dans laquelle ils prônent un refus de l’ordre colonial établi et une démarche de désobéissance civile similaire en de nombreux points à celle pratiquée par Ghandi avec le même oppresseur anglais, un siècle plus tard. * Suivent après coup, la déclaration d’indépendance du Haut-Canada (août 1837), les coups de feu de la rébellion, la déclaration d’indépendance du Bas-Canada (28 février 1838), et la répression brutale et sanglante des forces tyranniques.
Russel Bouchard,
2001
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* La résolutions contenues dans la Déclaration de Saint-Ours, dénonçaient «un pouvoir oppresseur, un gouvernement de force, pour lequel la mesure de notre soumission ne devait être désormais que la mesure de notre force numérique». Se considérant liés et soumis au gouvernement impérial «que par la force» et s’affirmant confortés par le bon droit et le sentiment d’oeuvrer pour une juste cause, les signataires se disaient prêts à résister par tous les moyens disponibles au pouvoir tyrannique. Dans un geste solennel et sans précédent de désobéissance civile, ils annonçaient, notamment et entre autres, le boycotte des produits manufacturés anglais jugés surtaxés (thé, tabac, vin, rhum, etc.), ils recommandaient aux citoyens de consommer de préférence des produits manufacturés au pays, ils regardaient «comme bien méritant de la patrie quiconque établira des manufactures de soie, de draps, de toiles, soit de sucre, de spiritueux, etc.» , et ils considéraient «comme très licite, le commerce désigné sous le nom de contrebande». Cf., Le Canadien, 15 mai ; voir également Frégault, Brunet, Trudel, Histoire du Canada par les textes, Fidès, 1952, pp. 151-152.
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Extrait d'un texte de Russel Bouchard, « Le devoir de Liberté », in Le Pays trahi, collectif, Société du 14 Juillet, Chicoutimi, 2001.
2 Comments:
dit :
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À Marie-Mance,
L'Anti-patrie
Souvenez-vous madame du sondage Léger. Qui avait commandé ce sondage impromptu qui propose justement que tous les occupants de ce pays sont des immigrants? Quel était le but de cette sortie subite à ce propos? Ne croyez-vous pas que cet opportuniste ( Léger) ne peut-être autre qu'une courroie de transmission des valeurs néonatinalistes civiques? Et que toutes ces manipulations médiatiques ne sont que manoeuvres pour justement "décerveler" encore plus et mieux les citoyens "gobeurs"; cette grande majorité trépanée, lobotomisée, qu'on s'apprête encore une fois à sacrifier au nom d'un "patrie" patentée?
La "nation civique", le Québec civique, c'est l'anti-patrie. C'est la négation même de l'identitaire patriotique qui se trouve le fondement de l'action des patriotes et de Delorimier en particulier et ultimement le seul réconfort de cet homme devant la mort, devant son propre sacrifice. Alors vous comprendrez madame que pour moi les patriotes modernes, "civiques" devrais-je dire, les Landry. les Mervil et autres icônes à la côns ne représentent rien d'autre que la honte qui devrait tous nous habiter et l'affront ultime à la mémoire de ceux qui sont morts pour vivre!
Un Québec à tout prix? non merci! Une patrie, que oui!l
Les vrais héros sont ceux qui font que les choses adviennent. Riel, Delorimier, Dumont (Gabriel) en sont!
Richard Harvey, Métis
dit :
Avez-vous entendu nos nationalites, souverainistes, péquistes, bloquistes ne faire qu'une petite référence, le 15 février, à l'un de nos héros Chevalier de Lorimier????
J'ai cherché, mais en vain.
Et ils nous demandent de voter pour eux...!!!??? Encore une fois.
Marie Mance Vallée
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