dimanche, janvier 28, 2007

Frisson médiatique !!!

Les médias, « une bombe puissante susceptible d'exploser à tout moment au visage de quiconque » — C. Néron


Le monde n'étant pas parfait, qui pourrait prendre le risque de critiquer cet éditorial de Carol Néron, qui titre, ce dimanche, en page A-10, « Médias : attention, à manier avec soin ! » Devant la menace que représente un tel commentaire, est-il encore sainement possible d'oser critiquer celui qui la commet ?

Ainsi, quand l'éditorialiste de la Maison de la très puissante Presse Gesca écrit : « Le « Doc » Mailloux, Patrick Roy, Mario Pelchat et, même l'un des co-propriétaires des Sags, Pierre Cardinal, dit « Cardin », ont tous goûté à la médecine de cheval des médias ces jours derniers » ; quand il écrit cela, il donne un compte rendu succinct et on ne peut plus exact de ce qui fut effectivement le cas.

Quand l'éditorialiste poursuit son commentaire en disant que « Les épinglés ne la trouvent pas drôle, [et que] leurs proches sont confrontés eux aussi au même chemin de croix ». Quand il poursuit de la sorte, l'éditorialiste caricature ou plutôt banalise à sa plus simple expression une conséquence extrême, parfois néfaste, de tout le ravage que peuvent faire les médias, quand le besoin de hausser la courbe des ventes en kiosques les surprend. Gare à celui, donc, qui aura le malheur d'être là au mauvais moment ! Surtout dans une période de l'année, fin janvier par exemple, où la toute grande presse sensationnaliste a bien peu de choses à se mettre sous la canine.

Et quand il conclut, sans gravité aucune, que ce n'est là que « la rançon de la célébrité, modeste ou immense », et que « l'idée fondamentale consiste, cependant, pour quiconque, aujourd'hui, est tenté d'utiliser les médias pour se bâtir une réputation, de bien comprendre et accepter qu'il manipule une bombe puissante susceptible de lui exploser à tout moment au visage. Et que les dommages collatéraux, en particulier du côté de la famille, risquent, eux aussi, de se révéler impossibles à gérer ! » Quand il conclut de la sorte en brassant les « bombes » dont il peut disposer séance tenante contre quiconque (sauf contre lui, ses amis, sa famille, ses patrons et ses collègues) ; quand il met en cause l'intégrité même de la famille d'une personnalité publique, l'éditorialiste nous fait bien comprendre que c'est bel et bien lui qui a le détonateur en main. Il exprime par là, et c'est là que le propos m'apparaît des plus inquiétants, tout le pouvoir qu'on lui a confié en des lieux hors d'atteinte des suppliciés qu'il offre en pâture au public selon ses humeurs, besoins et intérêts.

Voilà, à mon avis, une forme de violence qui mérite d'être dénoncée malgré les risques qui nous encourent. Voilà ce qui mériterait d'être soumis à l'attention du public, pour un solide questionnement social et politique, ne serait-ce que pour voir si l'information et le public y trouvent vraiment leur intérêt.

Ce qui inquiète, ce ne sont pas les élucubrations des uns ou des autres, mais bien le doigt qui est dans l'anneau de la goupille de la « bombe » médiatique et qui peut faiblir à tout moment... Ce qui inquiète, c'est cet énorme pouvoir de la presse ; c'est cette formidable capacité de détruire l'image qu'ils ont eux-mêmes créée pour alimenter leurs propres pouvoirs ; c'est cette manière de prendre des familles en otages, des familles qui, aureste sont habituellement totalement innocentes ; c'est cet ultime châtiment qui pèse sur la tête de celui-ci ou de celle-là qui aura, par malheur ou par mégarde, mis le pied sur une mine trop finement dissimulée par un politique, un patron, un journaliste ou un paparazzi.

Dans ce papier, qui fait bien sentir la menace perpétuelle pesant au-dessus de nos têtes, il n'y a pas l'expression d'une seule prudence, d'une seule compassion, d'un seul sens de la retenue, d'un seul respect et de tous les devoirs auxquels sont tenus pourtant les médias, les journalistes et les éditorialistes. Rendu à ce niveau d'impudence, Dieu n'a plus aucun pouvoir. Ou plutôt il n'est plus là ; il a tout simplement été remplacé par le Seigneur Média qui peut fabriquer, embellir et démolir une image à sa guise...

Akakia

5 Comments:

Anonymous Anonyme
dit :

C'est sans doute ce qui explique qu' aucune nouvelle concernant les Métis de la CMDRSM ne traverse la Réserve faunique des Laurentides.

Résultat sans doute d'une directive des propriétaires de journaux et de leurs esclaves journalistes. Et dans le cas où des journalistes auraient fait leur devoir à ce sujet, le blocus serait montréalais, à mon avis.

Si c'est le cas, Montréal se prépare des lendemains douloureux comme ceux qu'elle vit dans le moment avec toutes ces dérives sur les accomodements raisonnables.

À qui profite le crime????

7:23 a.m.  
Anonymous Anonyme
dit :

Absolument !

Pendant qu'on danse à Montréal, on se débat dans une lutte contre la mort dans les régions... « périphériques », « resources » et « limitrophes » !

Ce que Montréal ne sait pas encore, c'est que les régions du Québec l'ont déjà placé en rupture de ban avec elles.

Russel

8:05 a.m.  
Anonymous Anonyme
dit :

Pour savoir de source sûre,que le PQ avait tout mis en oeuvre, jusqu'à accepter la désintégration des régions au profit de Montréal, le silence sur la bilinguisation de Montréal, les accomodements raisonnables,les fusions municipales qui sont un échec et qu'on a imposées à toutes les régions, le multiculturalisme et autres aberrations, les attaques systématiques de la Capitale, Etc... AFIN DE SAUVER MONTRÉAL, nous assistons ces derniers temps à une rupture, je dirais définitive, entre Montréal et les régions. Et l'affaire de Hérouxville est très significative.

Les Canadiens français de Montréal ne savent pas ou ne veulent pas savoir ce qui se passe dans le ROQ.

Les Montréalais de souche française sont de plus en plus ghettoïsés, silencieux, impuissants et surtout ils ont peur de parler. Ils n'osent pas affronter les membres du Vatican du Plateau qu'on retrouve particulièrement à la SRC. Ils redeviennent lentement les «porteurs d'eau» non plus de l'Anglais mais des communautés culturelles.

Enfin, c'est mon opinion et elle vaut bien celle de tous les éditorialistes des médias parlés et écrits dont la mission première est de sauver Montréal.

8:26 a.m.  
Anonymous Anonyme
dit :

N'en déplaise à ceux qui nous taxent de "nationalistes régionaux" voire "nationalistes autochtones Métis", vous avez parfaitement raison Madame Vallée. Les montréalais sont foutus!

Foutus parce qu'ils ont donné aval( les yeux fermé comme à l'église) à des idéologues comme Gérard Bouchard, le Pontife, et ses disciples de l'Institut du Nouveau Monde (les Venne et cie)qui tentent de récupérer et de rappetisser le phénomène de "rejet" de l'utopie bouchardienne, qui caractérise le discours des régionaux, et ainsi la ramener - ils la considère comme un nouveau mythe essentielle et incontournable, vous vous imaginez(!) - en tête du palmarès de la pensée, sur l'ensemble du territoire du Québec. Faut s'en méfier comme la peste puisqu'ils disposent à leur guise de l'OMNIPOTENCE DES MÉDIA ( voir sujet précédent de Russel B).

S'il est un discours que les régionaux et les leaders de l'arrière-pays doivent contrer pour pouvoir un jour espérer reprendre le contrôle de leur destinée et de leur histoire, c'est bien celui de cet énergumène médaillé de l'histoire patenté et fossoyeur de peuple qu'est Gérard Bouchard, le frère du Lucide!

Qu'on me corrige mais que je sache, l'Histoire n'a de compte à rendre à personne. L'Histoire ne fait pas de promesses ( sic) et c'est un sacrilège quant à moi de prétendre le contraire ou qu'un peuple pourrait en espérer tant! Soi-disant se libérer d'un esclavage mythique pour se précipiter dans un autre pire encore. Y'a qu'ici qu'on peut voir ça!

Le québec de Gérad Bouchard est un BOULET que traînent les Canadiens français qui ont accepté de troquer leur identité, leur culture, leur langue, pour un avenir sans souffrance. C'est une HÉRÉSIE! Il est là le mythe de l'INM! C'est suicidaire! et c'est justement ce à quoi nous assistons présentement. Le maquillage ne tient plus. Montréal meurt! Et plus elle meurt, plus le Québec respire... et plus les communautés des régions et de l'arrière-pays ont de chances de survivre...

Nous n'avons que faire en outre de Montréal et du Québec du Centre. Nous pouvons faire des alliances avec la planète entière si ça nous chante, avec ou sans eux! Pas besoin du parapluie des frères Bouchard et autres vendeurs de Pays. Car c'est bien de cela qu'il s'agit pour eux: mettre la "nation" du Québec - ses richesses et ses territoires- sous l'emprise du mythe américain. Que ces "illuminés" leur livrent donc Montréal, je m'en fout! Et au fond ça nous arrangerait! Désolé!

Personnellement je n'ai pas besoin d'eux pour me définir ni choisir mon avenir et celui de mes enfants. Mon Pays et leur, c'est içi, chez-nous, chez-eux ( mes enfants), le plus loin possible de Montréal! En Boréalie!

Le Fleuve, l'eau, les forêts les ressources, la compétence.Une langue, une culture distinctive et...la Mémoire. Nous avons TOUT!
Et plus encore...

11:55 a.m.  
Anonymous Anonyme
dit :

En effet, vous avez raison, M. Harvey.

Et quant à moi, vu tout ce qui se passe, je me dis maintenant: «que chacun demeure dans sa cour».

Ne comptons plus sur les Montréalais de souche française pour sauver quoi et qui que ce soit.

Ils sont déjà morts et à la veille d'être enterrés. Nous ne pouvons plus rien pour eux.

Sans doute les gouvernements ont-ils mis la table depuis longtemps pour une séparation de Montréal d'avec le ROQ. Le vider pour en faire le terrain de jeux des gens du Sud.

12:14 p.m.  

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