Stéphane Dion, élu chef du Parti libéral du Canada au 4e tour ! « La mâchoire m'a tombé »
Ce qu'ils en disent
Que pensez-vous de la victoire des plus imprévues de Stéphane Dion ?
« La mâchoire m'a tombé quand j'ai appris ça » (sic), opine tout sourire un badaud de la plus belle eau dans le Journal de Québec de ce jour. J'adore cette sorte de naturel à la canadienne-française ! Une poésie en soi pour la vérité dont cette émotion est porteuse. Très typique du reste de ce que nous sommes. Il ne manque que les cretons sur les tosses et le sirop d'érable sur le coin de mon journal.
« Sitôt élu, sitôt critiqué », tant par les souverainistes que par les conservateurs, écrit Alexandre Shields dans Le Devoir de ce lundi de la veille. « Son rôle dans l'élaboration de la Loi sur la clarté référendaire, son intransigeance dans le dossier du déséquilibre fiscal et sa reconnaissance timide de la nation québécoise figurent au nombre des griefs qui lui ont été adressés. » Dans la plus belle tradition du Devoir, le pot de fleurs, la terre en sus, sans le contenu souhaité. Jamais dans ce pays sans mon Pays !
« Un cadeau pour la souveraineté », décrète Bernard Landry, l'homme qui sait tout mais qui n'a rien su faire quand il en avait le pouvoir et le devoir. « Toute une côte à remonter s'il veut gagner la confiance des Québécois », vaticine André Boisclair, qui vient d'en rajouter un autre petit bout dans sa cassette. « S'il veut vraiment gagner l'élection qui s'annonce, prédit Marco Fortier dans Le Journal de Québec, il devra prendre un cours de « personnalité 101 », car « il a une poignée de main molle et il ne vous regarde pas dans les yeux ». Les souverainistes et les conservateurs vous le diront en se frottant les mains sur le coeur, comme le fait ce matin M. Landry qui se réjouit à sa manière : « Cette venue va aider la réflexion sur la souveraineté et aider le reste du Canada à comprendre ce que nous sommes ».
Stéphane le mal aimé
Et patati ! et patata !...
L'anti-héros, même pour les libéraux défaits qui n'en n'avaient que pour Ignatieff ou pour Rae, bon deuxième et mauvais troisième. Le type est marqué au fer rouge dans tous les journaux du Québec, même dans la plupart, les prônes paroissiaux s'il s'en imprime encore. Tout ce qu'on écrit sur le bonhomme depuis dimanche s'écrit par les points d'exclamations ! Aucun point d'interrogation ? Et surtout pas de point final. Ce qui s'en vient est à suivre, n'en doutons surtout pas. Points de suspension...
Des huit candidats qui briguaient les suffrages, Dion était le plus insignifiant, le plus cassant, le plus méprisé, le plus mal aimé sinon le plus détesté. Et... il l'a remportée le bougre, en battant la coqueluche de ces dames, Michael Ignatieff, au quatrième tour du scrutin avec un score de 54,7%. Sans équivoque ! Au sein même du PL, 24 heures avant l'élection, l'intello du Parti était loin d'avoir la cote. Il pouvait compter ses amis sur les doigts de la main droite dites « je le jure » ! Ce matin, il n'a plus assez de ses deux mains et de ses deux pieds pour les compter dans son entourage qui s'est de suite rallié derrière lui. Dans une semaine, n'en doutons surtout pas, ces libéraux vont tous lui prêter serment d'allégeance, croix de bois croix de fer. À mettre une croix sur la cheminée.
Ce que j'en pense
Personnellement, je vous avoue qu'avoir été libéral ce soir là, Stéphane aurait été mon dernier choix. N'importe qui mais pas lui grand Dieu du Ciel bleu ! Sa petite tête proprette de premier de classe et d'intello des années cinquante ne m'est jamais revenue.
Ce matin, j'ai changé mon impression (j'ai bien dit impression). Pourquoi ? Certainement pas pour son programme électoral que je ne connais pas, et encore moins pour son passé politique qu'il me faut répudier si je me fie à l'impression de ses détracteurs et si je ne veux pas recevoir des tomates. Ce que je reconnais par contre chez ce diable d'homme (je n'ai pas dit « aime »), c'est ce que je détestais de Trudeau lorsqu'il s'est retiré de la politique : sa détermination ; sa capacité d'aller là où il croit qu'il doit aller même s'il est le seul à le vouloir ; sa rigueur intellectuelle ; et sa connaissance des ressorts qui font se mouvoir une société humaine. Qu'elle soit bonne ou mauvaise, qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, notre Stéphane national a une idée de son Canada.
Dure ou pas, cet échappé de rodéo est un fonceur. Il a une idée du pays. La sienne ! Bonne chance à celui qui voudra l'enfourcher et la modeler en fonction de son propre menu. Pour une fois, en vingt ans, les Canadiens vont savoir où ils vont. Et les Québécois, peuple amphigourique entre tous, vont enfin devoir se faire une idée où il veulent aller, eux ! Une direction, droite ou gauche, au pas de course ou au petit trot, mais en avant sapristi et à grands coups de cornes dans les flancs ! Voilà ce que j'apprécie de cette nouvelle donne que nous offre l'échiquier politique canadien avec l'arrivée de Dion.
Vous voulez que je vous dise encore : j'ai vraiment hâte de détester ce garçon...
Russel Bouchard
Que pensez-vous de la victoire des plus imprévues de Stéphane Dion ?
« La mâchoire m'a tombé quand j'ai appris ça » (sic), opine tout sourire un badaud de la plus belle eau dans le Journal de Québec de ce jour. J'adore cette sorte de naturel à la canadienne-française ! Une poésie en soi pour la vérité dont cette émotion est porteuse. Très typique du reste de ce que nous sommes. Il ne manque que les cretons sur les tosses et le sirop d'érable sur le coin de mon journal.
« Sitôt élu, sitôt critiqué », tant par les souverainistes que par les conservateurs, écrit Alexandre Shields dans Le Devoir de ce lundi de la veille. « Son rôle dans l'élaboration de la Loi sur la clarté référendaire, son intransigeance dans le dossier du déséquilibre fiscal et sa reconnaissance timide de la nation québécoise figurent au nombre des griefs qui lui ont été adressés. » Dans la plus belle tradition du Devoir, le pot de fleurs, la terre en sus, sans le contenu souhaité. Jamais dans ce pays sans mon Pays !
« Un cadeau pour la souveraineté », décrète Bernard Landry, l'homme qui sait tout mais qui n'a rien su faire quand il en avait le pouvoir et le devoir. « Toute une côte à remonter s'il veut gagner la confiance des Québécois », vaticine André Boisclair, qui vient d'en rajouter un autre petit bout dans sa cassette. « S'il veut vraiment gagner l'élection qui s'annonce, prédit Marco Fortier dans Le Journal de Québec, il devra prendre un cours de « personnalité 101 », car « il a une poignée de main molle et il ne vous regarde pas dans les yeux ». Les souverainistes et les conservateurs vous le diront en se frottant les mains sur le coeur, comme le fait ce matin M. Landry qui se réjouit à sa manière : « Cette venue va aider la réflexion sur la souveraineté et aider le reste du Canada à comprendre ce que nous sommes ».
Stéphane le mal aimé
Et patati ! et patata !...
L'anti-héros, même pour les libéraux défaits qui n'en n'avaient que pour Ignatieff ou pour Rae, bon deuxième et mauvais troisième. Le type est marqué au fer rouge dans tous les journaux du Québec, même dans la plupart, les prônes paroissiaux s'il s'en imprime encore. Tout ce qu'on écrit sur le bonhomme depuis dimanche s'écrit par les points d'exclamations ! Aucun point d'interrogation ? Et surtout pas de point final. Ce qui s'en vient est à suivre, n'en doutons surtout pas. Points de suspension...
Des huit candidats qui briguaient les suffrages, Dion était le plus insignifiant, le plus cassant, le plus méprisé, le plus mal aimé sinon le plus détesté. Et... il l'a remportée le bougre, en battant la coqueluche de ces dames, Michael Ignatieff, au quatrième tour du scrutin avec un score de 54,7%. Sans équivoque ! Au sein même du PL, 24 heures avant l'élection, l'intello du Parti était loin d'avoir la cote. Il pouvait compter ses amis sur les doigts de la main droite dites « je le jure » ! Ce matin, il n'a plus assez de ses deux mains et de ses deux pieds pour les compter dans son entourage qui s'est de suite rallié derrière lui. Dans une semaine, n'en doutons surtout pas, ces libéraux vont tous lui prêter serment d'allégeance, croix de bois croix de fer. À mettre une croix sur la cheminée.
Ce que j'en pense
Personnellement, je vous avoue qu'avoir été libéral ce soir là, Stéphane aurait été mon dernier choix. N'importe qui mais pas lui grand Dieu du Ciel bleu ! Sa petite tête proprette de premier de classe et d'intello des années cinquante ne m'est jamais revenue.
Ce matin, j'ai changé mon impression (j'ai bien dit impression). Pourquoi ? Certainement pas pour son programme électoral que je ne connais pas, et encore moins pour son passé politique qu'il me faut répudier si je me fie à l'impression de ses détracteurs et si je ne veux pas recevoir des tomates. Ce que je reconnais par contre chez ce diable d'homme (je n'ai pas dit « aime »), c'est ce que je détestais de Trudeau lorsqu'il s'est retiré de la politique : sa détermination ; sa capacité d'aller là où il croit qu'il doit aller même s'il est le seul à le vouloir ; sa rigueur intellectuelle ; et sa connaissance des ressorts qui font se mouvoir une société humaine. Qu'elle soit bonne ou mauvaise, qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, notre Stéphane national a une idée de son Canada.
Dure ou pas, cet échappé de rodéo est un fonceur. Il a une idée du pays. La sienne ! Bonne chance à celui qui voudra l'enfourcher et la modeler en fonction de son propre menu. Pour une fois, en vingt ans, les Canadiens vont savoir où ils vont. Et les Québécois, peuple amphigourique entre tous, vont enfin devoir se faire une idée où il veulent aller, eux ! Une direction, droite ou gauche, au pas de course ou au petit trot, mais en avant sapristi et à grands coups de cornes dans les flancs ! Voilà ce que j'apprécie de cette nouvelle donne que nous offre l'échiquier politique canadien avec l'arrivée de Dion.
Vous voulez que je vous dise encore : j'ai vraiment hâte de détester ce garçon...
Russel Bouchard
6 Comments:
dit :
Çà va brasser en simolo dans la cabane!
dit :
En effet. Les nationalistes ne pourront plus jouer sur les mots. J'ai écouté Dion à Maisonneuve, ce midi, et il a déjà donné la mesure sur la nation. J'ai apprécié...
dit :
Ce qu'il y a de fascinant dans la pensée de Stéphane Dion sur la nation canadienne et sur la place du Québec dans celle-ci, c'est qu'elle correspond à ce que pense 70% des canadiens. Curieux quand même!
dit :
« Son rôle dans l'élaboration de la Loi sur la clarté référendaire ... »
Les lois du Canada, les lois dans la Constitution du Canada, n'ont été pas suivis depuis 1901 quand la Reine Victoria est morte. Pourquoi commencer maintenant à suivre les lois du Canada?
La Reine Victoria est morte le 22 Janvier 1901.
Le jour suivant, le 23 Janvier 1901, la Section 9 de la Loi de l'Amérique du Nord britannique de 1867, a appelé maintenant la Loi constitutionnelle de 1867, a énoncé : « À la Reine continueront d'être et sont par la présente attribués le gouvernement et le pouvoir exécutifs du Canada. »
Le 23 Janvier 1901, la Section 17 a énoncé : « Il y aura, pour le Canada, un parlement qui sera composé de la Reine, d'une chambre haute appelée le Sénat, et de la Chambre des Communes. »
Le 23 Janvier 1901, la Section 91 a énoncé : « Il sera loisible à la Reine, de l'avis et du consentement du Sénat et de la Chambre des Communes, de faire des lois pour la paix, l'ordre et le bon gouvernement du Canada, relativement à toutes les matières ne tombant pas dans les catégories de sujets par la présente loi exclusivement assignés aux législatures des provinces;... ».
Ce qui était le nom de la Reine constitutionnelle du Canada qui a eu le gouvernement exécutif et l'autorité du Canada après le règne de la Reine Victoria et avant le règne de la Reine Elizabeth II?
dit :
Je ne comprends pas. Pourriez-vous être plus clair?
dit :
Cet extrait du « 1984 » d'Orwell donne de quoi méditer à cet égard :
«Ne voyez-vous pas que le véritable but du novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? À la fin, nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer. Tous les concepts nécessaires seront exprimés chacun exactement par un seul mot dont le sens sera rigoureusement délimité. [...] Vous est-il arrivé de penser, Winston, qu’en l’année 2050, au plus tard, il n’y aura pas un seul être humain vivant capable de comprendre une conversation comme celle que nous tenons maintenant ? [...] Toute la littérature du passé aura été détruite. Chaucer, Shakespaere, Milton, Byron n’existeront plus qu’en versions novlangue. Ils ne seront pas changés en quelque chose de différent, ils seront changés en quelque chose qui sera le contraire de ce qu’ils étaient jusque-là. Même la littérature du Parti changera. Même les slogans changeront. Comment pourrait-il y avoir une devise comme «La Liberté c’est l’esclavage» alors que le concept même de la liberté aura été aboli ? Le climat total de la pensée sera autre. En fait, il n’y aura pas de pensée telle que nous la comprenons maintenant. Orthodoxie signifie non-pensant, qui n’a pas besoin de pensée. L’orthodoxie, c’est l’inconscience.» (George Orwell, 1984)
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