L'auteur de « La longue marche du Peuple oublié... », honoré par les orfèvres des lettres voltairiennes qui logent en son château de Ferney...
« Il faut extirper l'infâme, du moins chez les honnêtes gens. » Voltaire, Lettre à Mme d'Épinay, juin 1759.
Ferney-Voltaire, le château des lettres françaises, sensible à la lutte des Métis du Canada contre la tyrannie coloniale, fait un détour par Chicoutimi pour les honorer. C'est un beau et grand jour pour ce Peuple fondateur, lié à la belle France par le sang, par l'histoire et par les lettres. À ceux et celles qui mènent cette lutte de front contre l'indignité humaine, de prendre ce témoignage d'amitié d'outremer comme un encouragement à poursuivre cette longue marche vers la liberté, entreprise voilà quatre siècles déjà...
Ferney-Voltaire, le 9 novembre 2006
Cher ami canadien,
Début de semaine particulièrement faste ; De vrais bonheurs. Tout d'abord, j'ai fait votre connaissance et c'est important. Ensuite, arrive votre livre puis la nouvelle de la distinction qui vous a été accordée. Je me réjouis de vous lire car il s'agit dans ce livre d'un pan immense de l'histoire canadienne que, nous Français, nous ignorons complètement.
Depuis que nous correspondons, j'admire le coeur, je devrais dire la hargne que vous apportez à la défense de votre Peuple. André Magnan (président de la Société Voltaire), à qui je passe vos chroniques, vous qualifie volontiers de nouveau Voltaire, et regrette que nous n'ayons pas en France une plume aussi acérée et subversive.
À très bientôt et plus longuement.
Lucien Choudin
VOLTAIRE À FERNEY
26, Grand' Rue
01210 Ferney-Voltaire
Réponse
À Lucien Choudin
(Ferney-Voltaire)
Chicoutimi, le 9 novembre 2006
Cher ami de Ferney,
C'est un Délice de vous lire et de vous savoir heureux de mon petit bonheur. Comprenons que la langue de Voltaire, qui doit tout à la belle langue française, est un pays en soi, un univers où l'imaginaire, la hardiesse et la vérité sont rois et reines. C'est là le seul lieu commun où il y a de l'avenir. Nous sommes donc tous du même pays, vous et moi, vu que nous le cherchons sur les pas de Candide.
Votre très belle et très encourageante lettre tisse des liens de mémoire et de coeur. Elle assèche ces océans qui se sont élargis entre la Belle France et la Mystérieuse Amérique, depuis que les roses de la celtique Albion y ont déployé leurs épines. On n'habite pas le château des plus belles lettres françaises sans y être soi-même l'un de ses orfèvres.
Je mes sens un peu comme le vénéré Patriarche quand on disait l'aimer. Je suis choyé par mes amis ces jours-ci.
Russel Bouchard
Petit-fils du Dr Akakia
Ferney-Voltaire, le château des lettres françaises, sensible à la lutte des Métis du Canada contre la tyrannie coloniale, fait un détour par Chicoutimi pour les honorer. C'est un beau et grand jour pour ce Peuple fondateur, lié à la belle France par le sang, par l'histoire et par les lettres. À ceux et celles qui mènent cette lutte de front contre l'indignité humaine, de prendre ce témoignage d'amitié d'outremer comme un encouragement à poursuivre cette longue marche vers la liberté, entreprise voilà quatre siècles déjà...
Ferney-Voltaire, le 9 novembre 2006
Cher ami canadien,
Début de semaine particulièrement faste ; De vrais bonheurs. Tout d'abord, j'ai fait votre connaissance et c'est important. Ensuite, arrive votre livre puis la nouvelle de la distinction qui vous a été accordée. Je me réjouis de vous lire car il s'agit dans ce livre d'un pan immense de l'histoire canadienne que, nous Français, nous ignorons complètement.
Depuis que nous correspondons, j'admire le coeur, je devrais dire la hargne que vous apportez à la défense de votre Peuple. André Magnan (président de la Société Voltaire), à qui je passe vos chroniques, vous qualifie volontiers de nouveau Voltaire, et regrette que nous n'ayons pas en France une plume aussi acérée et subversive.
À très bientôt et plus longuement.
Lucien Choudin
VOLTAIRE À FERNEY
26, Grand' Rue
01210 Ferney-Voltaire
Réponse
À Lucien Choudin
(Ferney-Voltaire)
Chicoutimi, le 9 novembre 2006
Cher ami de Ferney,
C'est un Délice de vous lire et de vous savoir heureux de mon petit bonheur. Comprenons que la langue de Voltaire, qui doit tout à la belle langue française, est un pays en soi, un univers où l'imaginaire, la hardiesse et la vérité sont rois et reines. C'est là le seul lieu commun où il y a de l'avenir. Nous sommes donc tous du même pays, vous et moi, vu que nous le cherchons sur les pas de Candide.
Votre très belle et très encourageante lettre tisse des liens de mémoire et de coeur. Elle assèche ces océans qui se sont élargis entre la Belle France et la Mystérieuse Amérique, depuis que les roses de la celtique Albion y ont déployé leurs épines. On n'habite pas le château des plus belles lettres françaises sans y être soi-même l'un de ses orfèvres.
Je mes sens un peu comme le vénéré Patriarche quand on disait l'aimer. Je suis choyé par mes amis ces jours-ci.
Russel Bouchard
Petit-fils du Dr Akakia
20 Comments:
dit :
Marie Mance Vallée a écrit :
P.S. La morosité, la médiocrité ambiantes généralisées au Québec, sauf au Saguenay-Lac-Saint-Jean et Côte-Nord, me semble-t-il, invitent à des lectures un peu plus réjouissantes et plus près du pays réel.
Si vous ne désirez plus faire partie de mes listes, bien vouloir me prévenir.
Marie Mance Vallée
dit :
Chère Marie-Mance,
J'avoue moi aussi que j'ai un peu de difficulté à trouver la justification d'un tel débat sur le concept de « métis ».
En effet, les notions de degré de pureté raciale me paraissent absurdes et dangereuses... Qui est « métis » ? Ne le sommes-nous pas tous à divers degrés ? La plupart des Québécois, comme d'autres, ont des ancêtres de diverses provenances. Moi, par exemple, j'ai une ancêtre britannique. J'ai probablement aussi des ancêtres amérindiens ! Ne suis-je pas métis à un certain degré ? Suis-je aussi du peuple métis ??? Mon petit-fils Fabrice, a un grand-père né en Italie: n'est-il pas aussi métis ? Mais il est Québécois, parle français et participe à notre culture commune.
Pour moi, c'est la culture et la langue parlée qui sont les caractéristiques essentielles d'une société, d'une nation.
Si je me bats pour l'indépendance du Québec depuis plus de 40 ans, c'est que j'appartiens une nation majoritaire d'origines multiples dont la langue est le français, avec une culture qui lui est propre participant à la culture française universelle. Cette nation doit posséder son territoire et occuper la place qui lui revient dans le monde.
Je favorise ainsi le métissage profond de tous les habitants du Québec dans le respect des individus. Il faut abolir les « réserves » amérindiennes, ces vestiges du colonialisme britannique raciste. Nos frères amérindiens doivent participer à l'administration et à la prospérité collective.
Cordialement,
Jean-Luc
dit :
Bravo, Monsieur Dion !
Les logorrhées verbales du métis graphomane ne me semblent guère servir la cause nationale du Québec. Et cette approche ethniciste de l’identité relève plus d’un tropisme anglo que de la culture que nous, Français de France et du Québec, avons de la Nation. Une Nation bien métissée par sa longue Histoire et les vagues successives de migrants, nous le savons bien. Pour autant, se revendiquer en tant que métis ne me paraît guère inclusif, mais une posture essentiellement inspirée par le ressentiment, plus prisonnière du passé que porteuse d’avenir.
Quant à se réjouir publiquement de cette misérable missive de félicitations venue de Ferney-Voltaire, quelle bêtise et quelle imposture ! En effet, il n’y eut guère d’auteurs plus anti-Français que Voltaire, plus anglophile, et plus méprisant pour nos colons défricheurs et inventeurs du Canada (cf. “les arpents de neige”).
Voilà qui est dit! J’ajoute que je sais déjà ce que nos courts messages vont provoquer comme bordée d’injures de la part du graphomane parano, qui m’a déjà insulté publiquement sur la toile, car ce monsieur ne supporte guère la contradiction et suspecte tout un chacun d’être un agent double... du fédéralisme ou du racisme anti-métis, je ne sais précisément, car sa pensée s’embrouille au fil de ses nombreuses missives...
Bien cordialement,
Alfred Mignot,
depuis Paris
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Chère Marie-Mance,
lorsque je lis que c’est en revendiquant leur identité métisse que certains espèrent contrer les ravages de la “nation civique” promue par les diviseurs fédéralistes de la nation québécoise, je ne peux, hélas, m’empêcher de penser aux médecins de Molière qui entendaient guérir toute maladie par la saignée, jusqu’au trépas du malade, s’il le fallait.
Au risque de vous heurter encore, j’aimerais vous dire que je vous considère Française, comme vous l’avez d’ailleurs justement revendiqué dans d’autres courriels et articles publiés sur voxlatina ( http://www.voxlatina.com/vox_dsp2.php3?art=1974), au motif que le Roi de France n’avait aucune légitimité à céder aux Anglos les territoires canadiens du royaume sans le consentement préalable de ses sujets, vos ancêtres.
Donc, vous êtes Française du Canada, comme d’autres le sont de Bretagne, du Perche, du Poitou ou d’ailleurs, qu’importe.
D’autre part, il faudrait tout de même vous mettre au clair avec vos référents. Pourquoi vous prévaloir de la Loi constitutionnelle de 1982, alors que le Québec, seuls contre toutes les autres “provinces” fédérées, a refusé de la reconnaître comme telle ? – à moins que je ne me trompe, et dans ce cas veuillez m’en excuser.
Pour finir, je me permets encore de souligner l’importance de la contribution que nous a adressée notre ami Antoine Courban : homme de haute culture, il est de surcroît Libanais, et parle donc aussi d’expérience “in vivo” lorsqu’il vous met en garde mieux que je ne saurais jamais le faire moi-même contre les malheurs de “l’emprise identitaire-ethnique sur la vie publique”.
Votre ami Alfred Mignot,
toujours fidèle à la cause du Québec Libre et uni
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Le Peuple Métis attaqué sur son flan gauche par la droite né olibérale et néocoloniale française ‹ Inacceptable !!!
De la vraie nature du sieur Bouchard
Grâce à son dernier courriel – voir ci-dessous –, ceux qui ne le connaissaient pas encore auront beaucoup appris de la vraie nature et des méthodes de « l’historien officiel » Bouchard.
D’abord, sur sa paranoïa mégalomaniaque, qui transforme l’avis d’une seule personne (moi-même) en complot de « la droite néolibérale et néocoloniale française » mettant « les bouchées doubles ces jours-ci pour torpiller les aspirations d'un peuple qui a décidé de se remettre en marche après un siècle et demi d'écrasement. ». Ainsi cherche-t-il à se hausser du col en s’inventant des ennemis bien trop grands pour lui, et à double titre purement imaginaires, : d’abord parce que « la droite néolibérale et néocoloniale française » n’existe pas, ensuite parce que je n’ai jamais été autre chose que gaulliste.
Concernant les méthodes de « l’historien officiel », vous aurez observé qu’il ne cite que partiellement mon propos afin de l’instrumentaliser à sa guise. En effet, il me fait son procès d’intention en assimilationnisme néocolonial, au motif que je considère Marie-Mance Vallée comme française. Ce faisant, il prend bien soin de gommer la référence du texte déjà indiquée dans mon précédent message ( http://www.voxlatina.com/vox_dsp2.php3?art=1974), texte où il apparaît que c’est Marie-Mance Vallée elle-même qui a engagé la procédure visant à lui faire reconnaître sa nationalité française, au motif, ai-je écrit en reprenant le fond de son argumentation, « que le Roi de France n’avait aucune légitimité à céder aux Anglos les territoires canadiens du royaume sans le consentement préalable de ses sujets, vos ancêtres. »
Ainsi, cet hommage fraternel à Marie-Mance Vallée est-il devenu, sous la plume de « l’historien officiel », la preuve même de mon néocolonialisme.
Dans le dernier paragraphe du texte du sieur Bouchard, on en apprend aussi beaucoup sur le ressentiment, voire pire, qu’il nourrit vis-à-vis à la France « rétrograde et colonialiste qui a déjà prélevé plus que son dû de l'Amérique française et des Métis qui l'ont servie comme on sert un père qui aime mal ses enfants. »
Et le sieur Bouchard de conclure avec une envolée hagiographique à l’adresse de son bien-aimé Voltaire, qui, pour avoir été embastillé et servi quelques nobles causes (cf. l’affaire Callas), n’était pourtant pas exempt de quelques tares bien connues : courtisan patenté et « nourri-logé » durant cinq années du prussien militariste Frédéric II, à la cour duquel François-Marie Arouet se répandait plus souvent qu’à son tour en propos anti-français ; jeune homme de lettres impertinent qui, à l’âge mûr, n’en accepta pas moins la très officielle charge d’historiographe du roi (un modèle, peut-être ?) ; homme d’affaires fort avisé payant fort mal ses serviteurs et qui n’hésita pas à s’enrichir en pratiquant aussi la traite des Noirs.
Mais, vous l’avez compris, « l’historien officiel » Bouchard ne retient du réel que ce qui l’arrange pour échafauder sa fantasmagorie personnelle. Ce corpus déjà obèse et qui bouffit encore de jour en jour porte un nom fort pertinemment trouvé : « Les délires d’Akaïa ». Il n’y aurait là aucun problème si le sieur Bouchard ne cherchait pas à imposer ses « délires » à tout en chacun. Eh bien non ! Métis ou pas, les manipulateurs et négationnistes du réel doivent être dénoncés.
Cordialement à tous,
Alfred Mignot
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