Ceci n'est pas une tourte, mais le résultat d'un abus...
Qui se souvient de la tourte, cet oiseau de la grosseur d'une caille, qui peuplait jadis tout l'Amérique du Nord. C'est elle, dit-on, qui est à l'origine du met favori des Québécois et des Saguenéens : la fameuse « tourtière ».
Les tourtes étaient si nombreuses au XVIIIe siècle, qu'elles obscurcissaient le ciel québécois au passage. On la chassait au fusil sur les parvis des maisons, en pleine ville et à la campagne, au fouet ou au filet. Les abus étaient comme une marque de civilisation. Les chasseurs en vendaient les carcasses sur les marchés de Québec par lots de cent. Belle civilisation !
Ce petit plumeau sans défense qui avait le malheur d'avoir la chair tendre, d'aimer les humains et de ne pondre qu'un oeuf par couvée, est disparu du ciel du Saguenay début 1880. À l'échelle de la planète, la dernière tourte mourut le 1er septembre 1914, dans le jardin zoologique de Cincinnati. Elle était alors âgé de 29 ans et les gardiens l'avaient affectueusement nommée « Martha ».
Russel Bouchard
Les tourtes étaient si nombreuses au XVIIIe siècle, qu'elles obscurcissaient le ciel québécois au passage. On la chassait au fusil sur les parvis des maisons, en pleine ville et à la campagne, au fouet ou au filet. Les abus étaient comme une marque de civilisation. Les chasseurs en vendaient les carcasses sur les marchés de Québec par lots de cent. Belle civilisation !
Ce petit plumeau sans défense qui avait le malheur d'avoir la chair tendre, d'aimer les humains et de ne pondre qu'un oeuf par couvée, est disparu du ciel du Saguenay début 1880. À l'échelle de la planète, la dernière tourte mourut le 1er septembre 1914, dans le jardin zoologique de Cincinnati. Elle était alors âgé de 29 ans et les gardiens l'avaient affectueusement nommée « Martha ».
Russel Bouchard
2 Comments:
dit :
La tourtière est bien une «tradition», une tradition culinaire, qui remonte au temps de la Nouvelle-France. Il faut bien spécifier qu'il ne s'agit pas du pâté à la viande comme la définissent la plupart des Montréalais. Ce sont deux mets tout à fait différents au Saguenay-Lac-Saint-Jean et Côte-Nord.
À la suite de la lecture de votre billet, également à la suite du débat qui fait rage dans le moment au sujet de l'accomodement raisonnable, je me suis interrogée sur certaines définitions. On nous parle des valeurs québécoises : égalité des sexes, reconnaissance de l'homosexualité, la démocratie, la liberté d'expression. Personne n'est contre la vertu. Mais il me semble que M. Dumont et M. Boisclair qui sont sans doute de la génération Bobino-Bobinette, Capitaine Bonhomme et/ou Passe-Partout aient de la difficulté à préciser ce que sont les valeurs québécoises. Ils en ajoutent une au fil des entrevues. Je trouve cela inquiétant. À les entendre on croirait que les valeurs québécoises seraient le fruit de la révolution tranquille, donc, des valeurs qui auraient tout au plus 40 ans. Que le Québec n'existe que depuis les années 60 et que tout notre passé a été jeté dans le fleuve de l'oubli... J'ai beaucoup de difficulté avec cette approche et il me semble bien que les révolutionnaires tranquilles et leurs successeurs devraient préciser leur pensée.
Questions
1) Que sont des valeurs, des us et coutumes, des habitudes, des traditions, etc...
2) Faut-il penser que le passé (us et coutumes, traditions) canadien français et métis a été aboli pour répondre aux exigences de la nation civique?
3) Faut-il penser que les us et coutumes des Canadiens français et des Métis ont été volontairement occultées? Il est vrai que certaines valeurs étaient reliées à la religion catholique et pour beaucoup cela déplaît.
4) Les médias et les politiciens savent-ils vraiment de quoi ils parlent? Ou préfèrent-ils glisser sur le sujet pour mieux occulter le passé et faire une nouvelle nation...
À tout hasard, voici quelques définitions que j'ai recueillies au Larousse. Il faudra bien au cours des semaines à venir que «ceux qui savent» nous expliquent. Ce débat est vaste, important et essentiel.
VALEUR : ce qui est posé comme vrai, beau, bien selon les critères personnels ou sociaux et sert de référence et de principe moral.
HABITUDE : disposition acquise par la répétition à être, à agir fréquemment de la même façon.
US ET COUTUMES : les usages, les traditions d'un pays, d'un peuple, d'un milieu.
COUTUME : habitude, usage passés dans les moeurs d'un groupe, d'un peuple.
Je laisse mes interrogations à votre réflexion.
Marie Mance Vallée
dit :
Votre question contient en elle-même la réponse ma chère Marie Mance. Voilà comment je résume ce problème qui ne date pas d'aujourd'hui mais qui nous percute par derrière alors que nous aurions dû le prévoir de l'avant.
Dumont n'a fait que récupérer le discours qui gît-là et que nos chefs ont tassé du pied par opportunisme et lâcheté. À mon avis, la fameuse « nation civique » n'est que le « R.I.P. » de la pierre tombale que d'aucuns ont voulu mettre sur le cadavre de la race (canadienne-française et métis) avant qu'elle ne soit totalement morte. Les immigrants n'ont fait que prendre la place que nous avons eu l'étourderie d'abandonner pour une raison et pour une autre. N'ayant plus aucune contrainte, ils font ce que des enfants font en pareille circonstance : ils prennent tout le pouvoir qui leur tombe sur la main et n'entendent rien laisser à personne, y compris à ceux qui les ont accueillis.
La solution ? Pas bien difficile. Que les peuples fondateurs prennent simplement leur place, celle que leurs pères et mères ont construite. Que les arrivants et les allochtones apprennent à nous respecter et qu'ils s'adaptent. À ces gens, je dis : je suis d'accord pour que vous jouissiez de toutes les protections et droits assurés par la constitution, dont celui de l'égalité devant la Justice... Mais ADAPTEZ-VOUS !!! Ce n'est pas à Nous de nous adapter à ce que vous amenez. Point à la ligne.
Et si vous n'êtes pas satisfaits de notre accueil, rien ne vous retient ici. Allez-vous faire voir ailleurs...
Russel Bouchard
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