L'histoire du Péquistan, sauce libérale !...
« ..Et quand la raison de l'Histoire, qui est de servir la vérité, est détournée à d'autres fins, nous quittons ce monde, qui a ses règles, ses lois et ses devoir souverains, pour entrer dans celui, plus brumeux, de la politique et de ses maîtres. C'est à plus proprement parler, la fin de l'histoire...» R.B, in La fin de l'histoire par un témoin oculaire, Chicoutimi, 2003.
Les « Gens du Pays »
Qui se croyaient à l'abri d'un effondrement de la pensée historique au Québec en se faisant chantres et vecteurs de la fameuse « nation civique » doivent se tordre de douleur aujourd'hui, avec l'annonce, en première page du journal « Le Devoir » de ce jeudi 27 avril 2006. Comme dans bien d'autres sujets d'ailleurs, ils sont devancés, après avoir mis la table idéologique pendant des années, par le Parti libéral au pouvoir, leur ennemi mortel. C'est l'éternelle histoire de l'arroseur arrosé. Imaginez, le Parlement québécois se prépare à légiférer sur un nouveau cours d'Histoire du Canada et du Québec au secondaire (pour septembre 2007), où on ne parlera plus ni de la Nouvelle-France, ni des Patriotes de 1837-38, ni de l'acte d'Union de 1840 ou de la conscription de 1917 voire du rapatriement unilatéral de la Constitution de 1982. Il faut, plaident les concepteurs, « rendre l'histoire moins conflictuelle », « moins politique » et « davantage plurielle », notamment en accordant une place plus importante aux autochtones et aux groupes non francophones, et à remplir la mission, devenue centrale dans la « réforme », « d'éduquer à citoyenneté » ».
Si c'est écrit en toute lettre dans le journal le plus conformément nationaliste au Québec (Le Devoir), c'est donc que ça doit être vrai ! Le péquisme sauce Charest, du pareil au même ! Ça risque de faire toute une poutine dans le restaurant du Parlement. Imaginez ! Un programme où la vérité historique devient source de conflits avec le politique et le juridique, où la vérité est un obstacle des pouvoirs qui se cocufient l'un dans l'autre. Il y a lieu d'être très très inquiet. C'est, à peu de chose près, le programme d'une histoire du Québec écrit par le PQ, mais présenté par l'autre côté de la médaille, le négatif de la photo.
Ce qui devait arriver est donc finalement arrivé. Nous sommes tombés dans le pot de potion empoisonnée, l'infecte salmigondis d'une histoire officielle, d'une histoire décrétée. « Plus de conflit » plaide les gourous, alors que l'histoire n'est qu'un conflit des trois temps du Verbe : Passé, Présent, Avenir ; ce qui est, la prise en charge de ce qui doit être, et le combat pour construire ce qui sera.
Nous sombrons dans le dogmatisme le plus pur. Nous faisons de la politique non plus en fonction d'une réalité historique qui doit être sans cesse questionnée, mais plutôt le contraire : nous ré-écrivons sans cesse l'histoire en fonction d'un programme destiné à écarter toute prise de conscience des individus. C'est exactement ce dont je m'applique à dénoncer dans l'introduction de mon prochain livret sur les Métis. Je parierais ma chemise que, dans ce prochain cours ou tout est beau tout est bien, on ne fera aucune mention des Métis (si ce n'est des Canadiens français), et que l'autochtone (entendons l'Indien, en exclusivité) sera réduit en l'état du beau et bon sauvage qui vit en parfaite harmonie avec la nature.
Et je vous ferai remarquer que ce programme est monté et avalisé par les universitaires des deux camps (plus spécifiquement de l'Université Laval), ceux-là mêmes à qui l'État québécois a donné, l'année dernière, 142,500 $ pour élaborer sur l'existence (comprenez, dans leur esprit, sur l'inexistence redessinée !) du peuple Métis.
J'ai hâte de voir ce que les pépères et les mémères de la « nation civique » québécoise (les Gérardiens) vont répondre à cette sorte de lobotomie appliquée. On risque d'en voir des vertes et des pas mures. Pour ceux et celles qui voudraient en savoir plus sur ce que j'ai dénoncé, voilà déjà trois ans dans un copieux opuscule (le pléonasme est voulu), je vous suggère de courir à votre librairie la plus proche et de commander « La fin de l'Histoire par un témoin oculaire ! », rédigé, monté et publié par votre serviteur (15$ plus 5$ pour les frais). Nous y étions déjà à deux mains, et c'était sous la houlette des Péquistanais...
Russel
Un témoin oculaire !
27 avril 2006
Les « Gens du Pays »
Qui se croyaient à l'abri d'un effondrement de la pensée historique au Québec en se faisant chantres et vecteurs de la fameuse « nation civique » doivent se tordre de douleur aujourd'hui, avec l'annonce, en première page du journal « Le Devoir » de ce jeudi 27 avril 2006. Comme dans bien d'autres sujets d'ailleurs, ils sont devancés, après avoir mis la table idéologique pendant des années, par le Parti libéral au pouvoir, leur ennemi mortel. C'est l'éternelle histoire de l'arroseur arrosé. Imaginez, le Parlement québécois se prépare à légiférer sur un nouveau cours d'Histoire du Canada et du Québec au secondaire (pour septembre 2007), où on ne parlera plus ni de la Nouvelle-France, ni des Patriotes de 1837-38, ni de l'acte d'Union de 1840 ou de la conscription de 1917 voire du rapatriement unilatéral de la Constitution de 1982. Il faut, plaident les concepteurs, « rendre l'histoire moins conflictuelle », « moins politique » et « davantage plurielle », notamment en accordant une place plus importante aux autochtones et aux groupes non francophones, et à remplir la mission, devenue centrale dans la « réforme », « d'éduquer à citoyenneté » ».
Si c'est écrit en toute lettre dans le journal le plus conformément nationaliste au Québec (Le Devoir), c'est donc que ça doit être vrai ! Le péquisme sauce Charest, du pareil au même ! Ça risque de faire toute une poutine dans le restaurant du Parlement. Imaginez ! Un programme où la vérité historique devient source de conflits avec le politique et le juridique, où la vérité est un obstacle des pouvoirs qui se cocufient l'un dans l'autre. Il y a lieu d'être très très inquiet. C'est, à peu de chose près, le programme d'une histoire du Québec écrit par le PQ, mais présenté par l'autre côté de la médaille, le négatif de la photo.
Ce qui devait arriver est donc finalement arrivé. Nous sommes tombés dans le pot de potion empoisonnée, l'infecte salmigondis d'une histoire officielle, d'une histoire décrétée. « Plus de conflit » plaide les gourous, alors que l'histoire n'est qu'un conflit des trois temps du Verbe : Passé, Présent, Avenir ; ce qui est, la prise en charge de ce qui doit être, et le combat pour construire ce qui sera.
Nous sombrons dans le dogmatisme le plus pur. Nous faisons de la politique non plus en fonction d'une réalité historique qui doit être sans cesse questionnée, mais plutôt le contraire : nous ré-écrivons sans cesse l'histoire en fonction d'un programme destiné à écarter toute prise de conscience des individus. C'est exactement ce dont je m'applique à dénoncer dans l'introduction de mon prochain livret sur les Métis. Je parierais ma chemise que, dans ce prochain cours ou tout est beau tout est bien, on ne fera aucune mention des Métis (si ce n'est des Canadiens français), et que l'autochtone (entendons l'Indien, en exclusivité) sera réduit en l'état du beau et bon sauvage qui vit en parfaite harmonie avec la nature.
Et je vous ferai remarquer que ce programme est monté et avalisé par les universitaires des deux camps (plus spécifiquement de l'Université Laval), ceux-là mêmes à qui l'État québécois a donné, l'année dernière, 142,500 $ pour élaborer sur l'existence (comprenez, dans leur esprit, sur l'inexistence redessinée !) du peuple Métis.
J'ai hâte de voir ce que les pépères et les mémères de la « nation civique » québécoise (les Gérardiens) vont répondre à cette sorte de lobotomie appliquée. On risque d'en voir des vertes et des pas mures. Pour ceux et celles qui voudraient en savoir plus sur ce que j'ai dénoncé, voilà déjà trois ans dans un copieux opuscule (le pléonasme est voulu), je vous suggère de courir à votre librairie la plus proche et de commander « La fin de l'Histoire par un témoin oculaire ! », rédigé, monté et publié par votre serviteur (15$ plus 5$ pour les frais). Nous y étions déjà à deux mains, et c'était sous la houlette des Péquistanais...
Russel
Un témoin oculaire !
27 avril 2006
6 Comments:
dit :
Je viens de lire ta réaction aux nouveaux programmes d'histoire où on aura aseptisé le discours, où on dira ce que veulent entendre les politiques.
Dans un premier temps, j'aimerais te dire que je ne suis pas du tout surpris de cette orientation qu'on donne à l'enseignement de l'Histoire. On a fait la même chose avec tous les autres programmes, dont le français. On a formé des analphabets fonctionnels qui n'ont aucune idée de la nature des mots et encore moins de leurs fonctions. Il fallait rendre l'apprentissage amusant et reposant. Nous sommes tous des "ti-zamis" et on apprend la langue en chantant et en faisant des rondes. Stie! que ça m'écoeure...
On fera de l'enseignement de notre histoire, le nouveau Petit Cathéchisme où on dira à tout le monde ce qui est bon pour lui. Personne ne pourra contester, car il ne faut pas soulever de réflexion (ce qu'ils appellent des sources de conflits). C'est dans l'ordre des choses, on a foutu aux poubelles les dogmes catholiques, au nom du modernisme, mais comme il est naturel pour l'homme de croire, on essaiera de nous faire croire que la Nouvelle-France est l'ancêtre des garderies et des écoles maternelles où tout le monde devait s'aimer, partager, s'entendre, avoir les mêmes préoccupations et surtout où tout le monde était habilité à faire ce que les autres réalisaient déjà (la guerre de l'égalité des sexes dans les choix de carrières et des responsabilités).
Sans vouloir être sexiste, même s'il est utile pour certaines démonstrations de l'être, cette nouvelle orientation de l'enseignement de l'histoire est l'illustration parfaite de la féminisation de tout. C'est un regard maternel qui enrobe, encadre, décide et, à la fin, castre toute initiative. Attention, la féminisation n'est pas le seul lot des femmes. Il suffit d'oeuvrer dans une école secondaire depuis une vingtaine d'années pour observer un tout nouveau courant basé sur l'hypocrisie, la jalousie, les coups fourrés et l'absence totale de solidarité. On en est rendu à se réjouir des malheurs des autres.
Finalement, on peut enseigner l'histoire de la façon qu'on voudra, on ne pourra changer le courant des choses. Il est arrivé ce qui est arrivé; le nier n'est que préparer un peuple à faire les mêmes erreurs que ses prédécesseurs. Voilà!
Bonne journée
dit :
Cette approche féministe, cette vision de l'enseignement en général et de l'Histoire en particulier m'avait échappé.
En effet, «la résolution de conflits» à partir de recettes est très féminine.
Nous verrons bientôt une génération de nos enfants complètement formatés, hélas!
Il sera si facile par la suite pour les gouvernements de contrôler les populations.
Marie Mance V
dit :
L'abcès est en train de crever!
Aussi dans La Presse aujourd'hui:
Richard Desjardins prépare un documentaire sur les Algonquins
http://www.cyberpresse.ca/article/20060428/CPARTS01/60428082/1017/CPARTS
Faudra surveiller çà.
dit :
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blogue.
dit :
Bien que je sois de ceux et celles qui se sont réjouis de la sortie du film « L'Erreur Boréale » et des conséquences positives qu'il a eues sur la concientisation de l'état de cette portion de notre patrimoine naturel, je me méfie énormément de ce film qu'il prépare sur les Algonquins. Si Richard Desjardins —que j'admire beaucoup en tant qu'artiste et créateur, soit dit en passant— met l'emphase sur la victimisation des peuples amérindiens et qu'il les présente comme les seuls Autochtones de ce « pays », c'est le peuple Métis dans son entier et son combat pour la reconnaissance de ses droits qui vont en souffrir.
Plutôt que de nous réjouir béatement de ce film, je nous suggère de rester très attentifs, et de ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir vu étendu de tout son long à nos pieds. D'autant plus que, sur cette question très sensible, Nous (les Métis) ne profitons d'aucun appui gouvernemental, les nationalistes nous méprisent et nous n'avons rien à espérer des Québécois. Si ce film présente les Algonquins comme les Français le font avec la chasse aux phoques, c"est-à-dire pour faire pleurer un auditoire émotif et mal informé, nous ne sommes pas au bout de nos peines...
Prudence, prudence, voilà le mot d'ordre tant que nous n'aurons pas pu apprécier le produit fini de l'artiste. S'il est tout à fait dans son bon droit de voir et présenter les choses qui nous occupent à sa façon et à partir de son prisme à lui, nous avons par contre le droit et la faculté d'aimer ou de ne pas aimer, d'être d'accord ou en désaccord. Cette fois-ci, Desjardins risque d'avoir son propre monde contre lui s'il joue au démagogue...
dit :
"Prudence, prudence, voilà le mot d'ordre tant que nous n'aurons pas pu apprécier le produit fini de l'artiste." (Russel)
C'est précisément dans ce sens que j'appelle à une surveillance.
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