mardi, mai 16, 2006

Par la récupération des droits et titres de deux centrales hydroélectriques, Ville de Saguenay marque l'histoire du Québec

Chicoutimi, le 16 mai 2006

M. le Maire de Saguenay,
Québec cède deux barrages à Saguenay. Si tout est conforme, voilà donc une nouvelle qui devrait réjouir la population de notre ville. L'annonce de ce matin marque un tournant historique qui mérite d'être souligné. Au total, ville de Saguenay récupère donc des équipements hydroélectriques d'une capacité d'environ 13 MW. Chapeau M. le maire ! C'est 25% de plus que la centrale hydroélectrique construite en 2000 par Hydro-Québec sur la rivière Mistassibi (9,7MW), au coeur de la ville de Dolbeau-Mistassini qui, elle, n'en récolta —et n'en récolte toujours !— que les désagréments. On se rappellera que le gouvernement de l'époque (celui de Lucien Bouchard) et l'Hydro-Québec avaient alors jugé bon s'associer à une société étrangère à la municipalité (Hydro-Ilnu) qui obtint, sans y avoir investi le moindre sou, 51% des actions et le privilège honteux de construire une centrale au mépris des lois environnementales du Québec ; une injustice déshonorante pour les citoyens de la ville hôtesse qui durent se soumettre totalement au diktat gouvernemental dans le plus grand mépris de leurs droits, intérêts et protections.

En récupérant les titres et droits des centrales de la rivière Chicoutimi (Chute-Garneau et Pont-Arnaud), Saguenay marque l'histoire non seulement de la ville et de la région mais du Québec tout entier qui voit là s'ouvrir une nouvelle perspective en matière de droits collectifs. Victoire sur les plans politique et financier ; victoire aussi sur le respect de l'intégrité territoriale de la municipalité ; rétablissement d'une dignité perdue ; et réparation d'une injustice historique déshonorante qui faisait de sa population des citoyens de seconde zone totalement inféodés aux caprices de l'hydro-Québec et de tous ces consortiums étrangers qui se sont emparés de ses ressources naturelles sans jamais lui rendre son dû.

Pour apprécier la valeur de ce gain, on prendra plaisir à se rappeler que les droits sur les forces hydrauliques de la rivière Chicoutimi avaient été cédés à perpétuité à des intérêts privés, en 1896-1897, pour la somme de... 1 140$. Les avoir récupérés pour une somme symbolique brise ainsi le premier anneau de la chaîne de notre dépendance à l'endroit d'agents exogènes qui nous dominent par le biais de nos propres moteurs de développement.

S'il y a un temps pour réprimander, il doit y en avoir un aussi pour féliciter les efforts et les victoires obtenues sur l'adversité par le travail et la détermination. Ce dont je m'acquitte ce matin. Bravo !

Russel Bouchard
Citoyen

2 Comments:

Anonymous Anonyme
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Anonymous Anonyme
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