mercredi, mai 18, 2022

Caroline Saint-Hilaire candidate à la CAQ, un cas de récupération politique

 


CAROLINE SAINT-HILAIRE, UN CAS DE RÉCUPÉRATION POLITIQUE !

Caroline Saint-Hilaire, ex-péquiste, ex-mairesse de Longueuil, ex-députée du BLOC à Ottawa, et ex-débatteuse  à La Joute et à TVA, annonce son retour sur la scène politique et briguera suffrages sous la bannière caquiste. 

Politique et journalisme, les deux bouts d’un même vase communiquant qui donne une mixture pas très buvable. Quand ils ont assuré leur retraite confortable grâce à la politique au sein d’un quelconque parti, ils vont vendre leur âme aux médias quels qu’ils soient, et quand ils ont terminé de remplir leur plan d’affaire dans les médias, les voilà de retour en politique. Et cette fois-ci le saut de la madame est grand ! Même qu’on pourrait parler du grand écart à 180 degrés pour elle puisque son époux, Maka Kotto, a déjà été ministre de la Culture et des Communications dans le gouvernement péquiste de Pauline Marois et qu’il tient une chronique assidue et politiquement très nationaliste dans le Journal de Montréal, lui-même résolument péquiste et indépendantiste.

Dans tous les cas de figure, une chose est certaine : Madame Kotto a laissé de côté le défi de se battre pour l’honneur, car en politique comme en affaires, cela est bien connu de tous, cette vertu cardinale n’existe pas.

Avec cette nouvelle recrue, que nous réserve François  Legault ? Comment donner maintenant de la crédibilité et de l’indépendance d’esprit face à elle et à ce parti de l’équivoque, quand on sait fort bien que ce média, Maka Kotto et TVA carburent à la sécession du Québec ? A ce sujet, mon avis est simple : avec la question du projet de loi 96 et des attaques prévues par la Cour suprême sur le sujet ; avec le dossier de plus en plus empoisonné du chemin Roxham et de l’immigration ; avec les tentatives d’ingérence de Justin Trudeau dans des sphères exclusives provinciales comme la Santé et l’environnement ; avec les attaques de plus en plus intempestives et vulgaires des médias anglophones qui mettent du gaz dans le propergol chez les Québécois de souche ; et avec le retour de René Lévesque et Camil Laurin dans le carnet des héros fraîchement sortis de leur tombe. Avec tous ces feux de la discorde perversement entretenus de part et d’autre, je ne serais pas surprise le moins du monde que François Legault se soit préparé à profiter d’un deuxième revers de Meech en terminant le job de sécession que Robert Bourassa avait laissé passer pour une raison et pour une autre. Le prochain mandat du futur gouvernement du Québec, que tous les observateurs accordent à la CAQ, risque de nous surprendre comme pas possible ! Attendons-nous au retour du balancier de l’Histoire si justement prévu par Jacques Parizeau le soir de la défaite référendaire. Je suis d’avis que cette histoire est loin d’être terminée !…

Akakia