samedi, mars 28, 2020

Le nettoyeur !


Gardez le sourire ! Rien n’est jamais si bon, jamais si mauvais. Ces temps difficiles nous en apprennent beaucoup sur nous et sur la vie.

J’espère que vous avez passé une bonne nuit. Moi, j'ai dormi avec ma douce comme un bébé et filé jusqu’aux premières lueurs du jour. Oui, il y a la pandémie, mais je me dis que ça va passer. Oui, le bilan des cas déclarés est assez dérangeant, surtout à Montréal. Oui, il y a beaucoup de papas et mamans qui s’inquiètent et je les comprends car moi aussi je m’inquiète pour mes enfants, mes petits-enfants et ma douce car je ne voudrais pas qu’ils souffrent. Mais je me dis qu’on est relativement entre bonnes mains, au Québec, avec l’équipe de M. Legault et tout ce beau monde à pied d’œuvre pour tenir le fort. Je me dis aussi que j’ai fait ce qu’il fallait pour ne pas être un risque pour moi-même et pour les autres. 

Ça fait plus de dix jours que je suis en total confinement. Petits étirements le matin pour éviter que mes os de 71 ans se rouillent, et une marche de 20 minutes derrière chez moi après le souper. Personne sur la rue St-Éphrem ni St-Ambroise. Presque le silence des grands bois, quand je surveille le buck au bout du fusil. Seul au monde. À Chicoutimi, les gens qui ne sont pas partis dans leurs chalets des monts Valin pour s’éloigner du virus, suivent les consignes avec civilité et font très bien les choses. Oh ! il y avait bien, voilà deux jours, une coiffeuse encore ouverte, mais hier je crois qu’elle avait compris que ce n’était pas une bonne idée et c’est maintenant porte close.

Il faut garder le moral. Tout est dans l’état d’esprit. Et malgré tous les drames qui nous sont communiqués par les médias de partout, je me dis que s’il y avait une place au monde où je voudrais me retrouver en cas d’une telle crise, c’est au Québec et le plus au nord possible, là où la distanciation sociale n’est vraiment pas un problème. Hier, j’ai visionné le film québécois présenté à Netflix : « Jusqu’au déclin ». Presque prémonitoire ! Un groupe de gars et de filles survivalistes réunis dans un chalet de notre arrière pays pour se pratiquer à un... « bris de normalité ». Et puis tout a foiré ! Quelqu’un a sauté avec son pipe-bombe dans les mains, les autres ont pris panique, et puis on s’est royalement entretués. Si vous voulez mon point de vue  sur cette sorte de commandos ; vraiment pas une bonne idée. La meilleure place où on est en sécurité en cas de bris de normalité, c’est en dehors de la grande ville, dans un quartier paisible, chez soi, avec des provisions pour deux ou trois semaines et de quoi tenir le fort, avec de bonnes chaussettes aux pieds et un verre d’apéro dans la main.

Excusez-moi ! On cogne à la porte. C’est le nettoyeur de virus qui arrive, la moppe à la main. Qualinet, le roi des nettoyeur, a de la compétition ce matin.

Akakia