« Tu vas te crever un œil ! »
« TU VAS TE CREVER UN ŒIL ! »
Ce fut un bonheur de vivre mon enfance dans les années cinquante et ma jeunesse dans les années soixante. Pour rien au monde, je ne voudrais retourner à mes vingt ans avec ce que je devrais vivre dans ce climat de rectitude politique invivable, toutes ces lois abusives et absurdes qui érodent liberté après liberté, ces politiciens opportunistes qui se prennent pour des papes de la rectitude et pour cette facilité qu’ils ont acquise de nous contraindre corps et biens. Définitivement, ce que nous avons gagné, au cours des cinquante dernières années, en technologie, en bébelles électroniques en luxe et en jouets sexuelles, nous l’avons perdu en humanité. Avant, on pouvait tout faire, sauf ce qui était défendu par la loi ; aujourd’hui, on ne peut plus rien faire, sauf ce qui est permis par la loi ! Trouvez l’erreur !
Un jour, j’avais huit ou neuf ans, ma mère m’avais acheté pour Noël une carabine à plomb Red Ryder. Comme dans le film de Christmas Story. Elle me l’avait achetée avec deux ou trois tubes de munitions qui ressemblaient à des rouleaux de cinq cents. Cent plombs par tube à 29 cents l’unitè, ce qui me donnait au moins 300 coups pour faire ma révolution, prendre le bois avec des gamins de mon âge et jouer à Rintintin. Et vous savez quoi ! J’ai encore mes deux yeux, personne n’a perdu la vue autour de moi à cause d’une imprudence, et aucun petit oiseau du bon Dieu n’en a payé le prix de sa vie. On tirait sur des boîtes de conserve vides. On savait d’instinct, à cette époque, qu’on ne pointait jamais personne avec un fusil à plomb et qu’il fallait faire gaffe. Ce fut le jouet de l’année dans ma rue.
Aujourd’hui, garçons ou fillettes, vous aurez beau faire des vœux à la fée des Étoiles, vous aurez beau faire la danse du bacon, vous n’aurez jamais cette opportunité de recevoir, au pied du sapin de Noël, une merveilleuse Red Ryder et tout le sentiment d’absolue liberté qui venait avec dans ce monde ou à peu-près tout nous était permis, pourvu que le bon sens et le respect d’autrui soient de la partie. C’était vraiment le bon temps. C’était avant que la rectitude s’empare de nos vies, que les hystériques, qui ont pris la place des curés et des bonnes sœurs, investissent tous les échelons du pouvoir, avant que le masque devienne obligatoire pour tous, avant le couvre-feu qui est devenu une manière de vivre, et bien avant que le Parti libéral de Justin Trudeau décide d’interdire les carabines à plomb de mon enfance et les fusils à balles de peinture. Aujourd’hui, encore heureux que Bobinette ne soit plus de la partie ; je parie qu’elle n’aurait plus le droit de faire éclater ses bombes à la farine. Trop dangereux. D’autant plus que Bobineau aurait été traduit en justice pour grossière indescence, et qu’il aurait été remplacé par une grande-sœur transgenre, noire, analphabète et handicapée...
Comme je l’ai écrit hier à une amie facebook : je déteste cette époque que je traverse. J’ai de plus en plus l’impression de vivre en Allemagne de l’Est après la conférence de Yalta !
Akakia
1 Comments:
dit :
En effet c'était le bon temps, le temps de la liberté,le temps de faire ce que l'on voulait et quand on le voulait. la gang d'amis en ''bycicle'' sans casque et le temps de faire des cascades avec les bandes de la patinoire de l'école St-Charles. Le temps aussi lors de mes 14 ans ou mon père me prêtait son .410 pour aller à la petite chasse à la carrière de Chicoutimi Nord.Il est révolu ce temps de liberté. Ce temps de liberté est mort et ne reviendra plus jamais.
Au moins je mourrais avec ces merveilleux souvenirs.....
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