Le crachat anti-Québécois de Dany Laferrière
LE CRACHAT ANTI-QUÉBÉCOIS DE DANY LAFERRIÈRE
« Pour savoir comment une ville vibre, pour savoir si cette ville accepte les étrangers, où ils placent leurs morts… » Dany Laferrière a une façon bien à lui : il va « voir si les gens s’épousent entre eux », et il donne en exemple, à l’animateur français François Busnel, le Québec où, dit-il, « les Gagnon s’épousent entre eux, la mère s’appelle Gagnon, le mari s’appelle Gagnon et les enfants épousent un autre [Gagnon]. Et quand, en fin de compte, ils forment, ce qu’on appelle au Québec, un tricotage serré de la famille, on a l’impression que cette société n’a pas évolué vers l’Autre ». « Et souvent, poursuit-il, ça se reflète aussi sur la librairie, [car] les gens qui se font des enfants entre eux, finissent par lire les mêmes livres ».
Des tarés, des racistes et des retardés mentaux, c’est tout ce que nous représentons pour lui ! Propos aussi surprenant que choquant venant d’un écrivain qui a tout eu du Québec. Nous, les Gagnon, les Bouchard, les Tremblay, les Savard et les Gauthier, nous l’avons accueilli comme un frère. Nous l’avons invité à notre table, lui avons donné un avenir, l’avons considéré comme l’un des nôtres. Nous avons acheté ses premiers bouquins quand personne d’autre au sein de la francophonie internationale n’en voulait, et nous lui avons servi de rampe de lancement pour une carrière reluisante qui l’a hissé jusqu’au Parnasse de la reconnaissance littéraire. Et c’est là la seule façon qu’il a trouvée pour nous remercier de lui avoir permis de se construire un avenir. Pour quelqu’un qui milite ouvertement contre le racisme, quand même pas banal..
Il y a de quoi être retourné. Nul besoin d’aller de l’autre côté de l’Outaouais pour se faire insulter. Nous produisons nous mêmes, à force de largesse et de bonasserie envers les immigrants, ceux et celles qui nous pourfendent à l’international, votent les gouvernements, changent les lois et méprisent nos seulement notre culture fondatrice mais ce que nous sommes intrinsequement et ce que nous représentons pour eux...
Akakia
3 Comments:
dit :
Donne à manger à un cochon et il va chier sur ton perron.
dit :
Dany Laferrière a raison de dire qu’ « Au Québec, on vit de symboles en ignorant que les autres peuvent en avoir aussi ». C’est exactement ce qu’il a fait!!!!
Dany Laferrière: le modèle parfait de l’anti Québécois *
Andrée Ferretti, 13 décembre 2013
https://www.facebook.com/laurent.desbois2/posts/10159462963738140
Je déplore donc le pétage de bretelles de notre élite culturelle et politique qui revendique la « québécité » du nouvel académicien, énième manifestation de notre aplat-ventrisme, pendant que lui-même, avec raison, ne rendra grâce de son élection qu’à la puissance, la créativité et la beauté de la culture haïtienne.
Depuis son Haïti natale, entre la Floride et la France, Dany Laferrière n’a toujours été que de passage au Québec.
Saluons cet illustre visiteur, mais soyons fiers, en ne nous appropriant pas contre son gré la gloire de l’obtention d’un siège à l’Académie française.
Incontestablement excellent écrivain, il n’a pas pour autant le génie de nos Jacques Ferron, Victor-Lévy Beaulieu, Marie-Claire Blais, pour ne nommer que nos plus grands. Sa force admirable, et que j’admire au plus haut point, réside toute entière dans sa certitude que la reconnaissance de la valeur d’un être comme d’une œuvre tient essentiellement, en notre époque consumériste, au talent de la monter en épingle. Compétence qui échappe aux Québécois, du plus grand au plus petit.
dit :
Quand je n'aurai plus qu'une paire de fesses pour penser, j'irai m'asseoir à l'Académie.
(Bernanos)
Quarante d'appelés et peu de lus (Pierre Véron)
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