Les « Lucides » à l'assaut des «Simple d'esprit »
Ce matin, 13 décembre, c'est au tour de Joseph Facal de fustiger Bernard Gauthier dit Rambo. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le folliculaire du Journal de Montréal n'y va pas avec le dos de la cuillère. À ceux qui aiment les excès de langage et l'enflure verbal, il y a de quoi s'amuser ! M. Facal, qui a parfois dit vrai, parle ici d'un "inculte au parler grossier", d'un "simplificateur outrancier" voire même d'un "simple d'esprit", un "sauveur de carnaval", ce qui ne peut être évidemment qu'un homme du peuple qui fait insulte aux bonnes manières langagières, aux élites et aux politiciens, lesquels, cela est bien connu, sont évidemment "dévoués , intègres, éduqués, rigoureux" ! La phrase est un peu longue et hors de portée pour tous les Rambo de ce monde, mais elle embrasse tout de même le sujet pour l'essentiel.
D'un côté, il y a donc le peuple des régions ressources, bon, travaillant et docile qui a toujours su croupir en silence dans sa déchéance érigée en système, le monde pour lequel s'insurge Rambo ; de l'autre, les élites et les politiciens bien nés et bien éduqués qui, à l'exemple de M. Facal cela est également bien connu, travaillent fort pour éviter de choquer le système et maintenir le statu quo.
Sur le Nordcôtier en bottes capées, on avait cru toucher le fond du baril avec la chronique de Denise Bombardier mais, ce matin, son collègue enchaîné à la page verso du même journal a su défoncer le fond pour refouler les règles du raisonnable ! Quand il s'agit d'un peuple écrasé sous la botte revêche des maîtres du pouvoir, M. Facal sait de quoi il parle, lui qui est né dans une Uruguay en crise, qui a migré au Québec pour se construire un avenir meilleur, qui a brigué suffrages et qui, en son temps, à même été l'un des ténors du gouvernement péquiste de Lucien Bouchard. Je parle ici, de cette élite par excellence qui, comme son mentor Lucien Bouchard, a su quitter le vieux rafiot parlementaire québécois juste avant qu'il devienne l'épave qu'ils ont construite et sur laquelle tente de prendre pied le Québec des régions.
Dans les considérants de cette diatribe particulièrement féroce qui porte la signature d'un privilégié de ce système à reconstruire, j'aimerais à tout le moins qu'on se souvienne que M. Facal est l'un des douze signataires du groupe des "lucides" qui, voilà déjà onze ans, à publié un manifeste déroutant dans lequel ils appelaient le gouvernement à couper dans les services publiques et à mettre en place le régime d'austérité sans précédent qui a appauvri le peuple et le pousse, aujourd'hui, dans ses derniers retranchements. Malgré son ton magistralement moralisateur et sa propension à réduire dans l'insignifiance populiste le coup de collier de Rambo Gauthier, M. Facal oublie de reconnaître en fait qu'il a lui-même contribué à mettre au monde celui qu'il fustige si bien ce matin et que c'est justement sur le socle de l'austérité qu'il a appelée avec ses onze élites que le Nordcôtier est en train de construire sa plateforme électorale...
Akakia
D'un côté, il y a donc le peuple des régions ressources, bon, travaillant et docile qui a toujours su croupir en silence dans sa déchéance érigée en système, le monde pour lequel s'insurge Rambo ; de l'autre, les élites et les politiciens bien nés et bien éduqués qui, à l'exemple de M. Facal cela est également bien connu, travaillent fort pour éviter de choquer le système et maintenir le statu quo.
Sur le Nordcôtier en bottes capées, on avait cru toucher le fond du baril avec la chronique de Denise Bombardier mais, ce matin, son collègue enchaîné à la page verso du même journal a su défoncer le fond pour refouler les règles du raisonnable ! Quand il s'agit d'un peuple écrasé sous la botte revêche des maîtres du pouvoir, M. Facal sait de quoi il parle, lui qui est né dans une Uruguay en crise, qui a migré au Québec pour se construire un avenir meilleur, qui a brigué suffrages et qui, en son temps, à même été l'un des ténors du gouvernement péquiste de Lucien Bouchard. Je parle ici, de cette élite par excellence qui, comme son mentor Lucien Bouchard, a su quitter le vieux rafiot parlementaire québécois juste avant qu'il devienne l'épave qu'ils ont construite et sur laquelle tente de prendre pied le Québec des régions.
Dans les considérants de cette diatribe particulièrement féroce qui porte la signature d'un privilégié de ce système à reconstruire, j'aimerais à tout le moins qu'on se souvienne que M. Facal est l'un des douze signataires du groupe des "lucides" qui, voilà déjà onze ans, à publié un manifeste déroutant dans lequel ils appelaient le gouvernement à couper dans les services publiques et à mettre en place le régime d'austérité sans précédent qui a appauvri le peuple et le pousse, aujourd'hui, dans ses derniers retranchements. Malgré son ton magistralement moralisateur et sa propension à réduire dans l'insignifiance populiste le coup de collier de Rambo Gauthier, M. Facal oublie de reconnaître en fait qu'il a lui-même contribué à mettre au monde celui qu'il fustige si bien ce matin et que c'est justement sur le socle de l'austérité qu'il a appelée avec ses onze élites que le Nordcôtier est en train de construire sa plateforme électorale...
Akakia
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