Dans les chaussettes trouées de Lord Durham ! Un jus de pied empoisonné...
« Je serais bien étonné que les plus réfléchis parmi les Canadiens français eussent encore l'espérance de conserver leur nationalité. Quelque résistance qu'ils fassent, l'absorption de leur race est déjà commencée. » John George Lambton Durham, 1839.
« Pourquoi les francophones de souche devraient-il s'inquiéter de ce modèle de la culture québécoise, comme francophonie nord-américaine circonscrite dans la langue, livrée aux interactions entre ses composantes et ouverte à toutes les expériences du continent ? Qu'ont donc à y perdre, sinon une conception trop prudente, un peu figée même, de leurs appartenances et du destin de la culture francophone au Québec ? Faut-il vraiment s'inquiéter de ce que ce glissement proposé, de « Canadiens français » à « francophones québécois », étende l'identité des premiers en l'insérant dans un ensemble culturel où ils demeurent largement majoritaires mais qui est défini avant tout par un critère strictement linguistique ? »
Pour ceux qui ne sont pas au courant de cette histoire, on pourrait croire que c'est encore Lord Durham qui cause ainsi tout en lavant ses chaussettes trouées pour les soulager de leur mortel jus de pied. Qu'on se ravise ! Ce constat, ou plutôt ce souhait exprimé de la manière la plus sibylline qui soit, se passe plutôt chez nous, à notre heure et justement dans le bastion indépendantiste par excellence. Il sort d'un pamphlet, page 69 (« La nation québécoise au futur et au passé »), publié chez VLB éditeur en 1999. La pierre tombale des Canadiens français n'aurait pu être mieux gravée que par celui là même à qui Jean Charest vient de confier le mandat d'aller gratter les poux du cadavre de la race.
Vu que nous y sommes, avez-vous remarqué que, depuis l'annonce officielle de la commission d'enquête sur les accommodements raisonnables, nulle mention n'a encore été faite des Canadiens français. On parle bien des « Québécois - Québécoises » (de souche évidemment). Mais jamais au grand jamais on a, jusqu'ici, pris le temps de dire que cet écoeurement collectif, ce coup de chaleur qui en appelle à bien d'autres, est essentiellement le fait des Canadiens français et des Métis qui forment encore, et cela n'a pas été dit non plus, l'écrasante majorité des citoyens des régions autres que Montréal.
Si les nationalistes ont oublié d'où viennent leur inspiration et leur motivation, les fédéralistes, eux, n'ont pas oublié ! Ces derniers savent fort bien que, sans les Canadiens français et sans les Métis, dont les soubresauts récents s'inscrivent justement dans la foulée de ce déni identitaire concocté dans l'antre du mouvement national à la québécois-québécoise (sic), l'indépendance du Québec est morte au feuilleton. Si Boisclair et Ducepte ne sont pas en mesure d'établir ce constat et d'imposer le rappel de la raison, il faudra se rendre à l'évidence que les vrais porteurs du flambeau national sont tout ce qu'il y a de plus morts. L'exercice qui s'amorce, ne fera donc que mettre une pelletée de terre toute neuve sur le sarcophage de la défunte, une manière de s'assurer que les os ne remontront plus jamais à la surface pour venir les hanter...
Akakia
« Pourquoi les francophones de souche devraient-il s'inquiéter de ce modèle de la culture québécoise, comme francophonie nord-américaine circonscrite dans la langue, livrée aux interactions entre ses composantes et ouverte à toutes les expériences du continent ? Qu'ont donc à y perdre, sinon une conception trop prudente, un peu figée même, de leurs appartenances et du destin de la culture francophone au Québec ? Faut-il vraiment s'inquiéter de ce que ce glissement proposé, de « Canadiens français » à « francophones québécois », étende l'identité des premiers en l'insérant dans un ensemble culturel où ils demeurent largement majoritaires mais qui est défini avant tout par un critère strictement linguistique ? »
Pour ceux qui ne sont pas au courant de cette histoire, on pourrait croire que c'est encore Lord Durham qui cause ainsi tout en lavant ses chaussettes trouées pour les soulager de leur mortel jus de pied. Qu'on se ravise ! Ce constat, ou plutôt ce souhait exprimé de la manière la plus sibylline qui soit, se passe plutôt chez nous, à notre heure et justement dans le bastion indépendantiste par excellence. Il sort d'un pamphlet, page 69 (« La nation québécoise au futur et au passé »), publié chez VLB éditeur en 1999. La pierre tombale des Canadiens français n'aurait pu être mieux gravée que par celui là même à qui Jean Charest vient de confier le mandat d'aller gratter les poux du cadavre de la race.
Vu que nous y sommes, avez-vous remarqué que, depuis l'annonce officielle de la commission d'enquête sur les accommodements raisonnables, nulle mention n'a encore été faite des Canadiens français. On parle bien des « Québécois - Québécoises » (de souche évidemment). Mais jamais au grand jamais on a, jusqu'ici, pris le temps de dire que cet écoeurement collectif, ce coup de chaleur qui en appelle à bien d'autres, est essentiellement le fait des Canadiens français et des Métis qui forment encore, et cela n'a pas été dit non plus, l'écrasante majorité des citoyens des régions autres que Montréal.
Si les nationalistes ont oublié d'où viennent leur inspiration et leur motivation, les fédéralistes, eux, n'ont pas oublié ! Ces derniers savent fort bien que, sans les Canadiens français et sans les Métis, dont les soubresauts récents s'inscrivent justement dans la foulée de ce déni identitaire concocté dans l'antre du mouvement national à la québécois-québécoise (sic), l'indépendance du Québec est morte au feuilleton. Si Boisclair et Ducepte ne sont pas en mesure d'établir ce constat et d'imposer le rappel de la raison, il faudra se rendre à l'évidence que les vrais porteurs du flambeau national sont tout ce qu'il y a de plus morts. L'exercice qui s'amorce, ne fera donc que mettre une pelletée de terre toute neuve sur le sarcophage de la défunte, une manière de s'assurer que les os ne remontront plus jamais à la surface pour venir les hanter...
Akakia
11 Comments:
dit :
Je ne vois pas comment Bouchard et Taylor pourraient renverser la vapeur. J'ai le sentiment que le Canadien français et le Métis ont atteint un point de non retour.
Depuis des années maintenant, ils assistent à la mort lente de leur peuple.
Je ne crois pas beaucoup aux vertus de cette commission, si ce n'est de polariser davantage les positions.
dit :
L’ÉCHEC MONTRÉALAIS...
Gérard Bouchard, prendra le bâton du pèlerin, quelque part vers le mois de septembre de cette année, pour faire le tour des régions du Québec afin de « vendre » l’échec montréalais et resserrer les rangs de ses ouialles quitte à sacrifier encore une fois, la nation canadienne française sur l’autel de l’hypertolérance. Avec son compère Charles Taylor, ils essaieront d’abord de « comprendre » ce qui saute aux yeux de tout le monde : le rejet définitif du modèle montréalais de la part du Québec « profond », celui de l’arrière-pays, celui des canadiens français, des Indiens, des Métis et des Inuits. Les « VRAIS et les SEULS gardiens des valeurs et de la cultures des peuples fondateurs de ce pays.
Gérard Bouchard parlera au peuple de « choix », de « consensus social », « d’ouverture » et que sais-je encore . « Peut-être on s’est trompé pour vrai et alors il faudra réorienter nos choix... » dira-t-il placidement. « Le peuple n’a pas compris ses propres choix » dira-t-il encore . « Nous devons nécessairement arrimer nos façon de faire pour respecter nos choix sociétaux expansionnistes », ajoutera-t-il certainement. Or tout ce discours sur les choix sociaux ne cacheront jamais que la volonté du pouvoir politique montréalisant ( majoritaire à l’Assemblée Nationale) d’assujettir et de soumettre l’ensemble des territoires et de leurs populations, au modèle montréalais, désintégrateur, rapetisseur et nihiliste.
L’establishment montréalais n’a pas encore compris le message du Québec profond qui sourd de la position et de l’attitude des communautés de la Mauricie et d’ailleurs. Le Québec profond n’a pas fait de CHOIX ! Il a fait un CONSTAT ! Et suite à ce constat, il pose ses propres balises ENFIN ! Et il a tous les outils en main pour ce faire : la constitution, la charte des droits, des lois et des règles à la tonne ; pas besoin d’une commission d’enquête !
Le constat est donc le suivant à savoir, que les tentatives « d’insertion » et de « glissement » des peuples fondateurs dans le « cloaque » montréalais, issu des errances de l’élite intellectuelle québécoise, sont le tombeau de la culture du TIERS-QUÉBEC, le seul le vrai Québec ! Le Québec « distinct » ! Le Québec « Libre »!
Le peuple de ce Tiers-Québec se comporte noblement dans les circonstances. Il se pose en GARDIEN des vraies valeurs et de la vraie culture des fondateurs et des développeurs de l’Amérique et de ses territoires !
Ce n’est donc pas en parcourant les régions que Gérard Bouchard et Charles Taylor éclaireront les québécois mais en se concentrant sur Montréal, la métropole, ses peuples ses cultures...et ses choix ! Montréal doit, ou s’adapter aux discours des régionaux ou céder et périr sous la pression de ses nouveaux maîtres !
Richard Harvey
L’Ascension de N.S
Lac-St-Jean
dit :
En effet, nous devons être fiers des nôtres de Hérouxville qui ont osé dire ce qu'un certain pouvoir préférait cacher depuis des années.
Le temps du mépris est terminé.
Maintenant que le « Québec profond » s'est prononcé, il n'en tient maintenant qu'au « Montréal profond », s'il existe encore, à se faire entendre. Il est à espérer que le « Montréal profond » n'a pas déménagé au complet dans les couronnes sud et nord de Montréal.
Dans les faits, y a-t-il encore quelque chose à sauver à Montréal?????
Je me dis parfois que tout a été mis en oeuvre pour séparer Montréal du reste du Québec.
dit :
En tout cas, le problème ne se règlera certainement pas avec cette commission qui ne fera que repousser certaines échéances dont le fait est déjà inscrit au rôle de notre histoire qui s'écrit...
Russel Bouchard
dit :
La commission commence déjà à s'écrouler! Grâce à Québec Solidaire qui exige une place à la direction par une femme et musulmane si possible!
Allez les Métis! Les Amérindiens! Les Noirs! Un représentant des Régions! etc... etc...
Le débat appartient à TOUS les Québécois!
dit :
Vous-vous immaginez?
Si personne d'autre se présente, cette commission sera dirigées par:
L'Élite Impérialiste de Montréal et les minorités ethniques!
Ils vont décider pour la majorité!
dit :
Propos d'Amir Khadir entendu à LCN :
« L'échevin intellectuellement échevelé de Hérouxville n'est pas représentatif du Québec et encore moins des régions ».
Le ton est donné...et la table mise...
dit :
Je l'ai effectivement écouté. Le ton de l'intolérance est donné ! Ils ne le voient pas parce qu'il vient de leur propre rang. Et il ne vient pas des Canadiens français d'Hérouxville mais des derniers arrivants de Montréal.
Tout est en place pour un coup de sang comme on n'en aura jamais vu de notre vivant. La commission ne fera que donner un sentiment du devoir accompli aux pouvoirs et aux intellos qui y auront participé.
J'ai écouté à la radio de RC, ce midi, Gérard Bouchard et Michel Lacombe. Grand Dieu quel mépris. Lacombe et Bouchard ont déjà publié un livre, « Dialogue sur le pays neuf », au Boréal en 1999. Deux larrons en foire. Nous retrouvons donc, une décade plus tard, les mêmes têtes d'affiches qui ont créé le problème à partir de la nation civique franco-québéoise. C'est le même monde.
Louis Bernard a été le premier interlocuteur à venir donner de l'encensoir à l'archevêque. Pas fort ! Et il en est venu un autre, un jeune intello qui aurait voule se mettre en valeur. Il n'a eu droit qu'au mépris, justement ce qu'il faut pour finir d'écoeurer le peuple.
La mèche est allumée. Il ne reste plus à savoir que la longueur...
Russel Bouchard
dit :
Extraits(hors contexte) d’une présentation de William Camus sur les Chippeweyas vers 1791 :
« C’est au début de ces beaux jours, qu’arrivent généralement l’armée des savants blancs. Ils viennent observer les Chippeweyas pendant, deux semaines, parfois un mois, jamais plus(...) Les Indiens répondent poliment, sérieeusement, sans rire. Les savantd repartent, ils écrivent un livre. Il faut dire qu’ils ne sont pas là pour s’amuser(...) Les Chippeweyas l’achètent (le livre) le lisent... et alors ils apprennent « qui ils sont »(...) Et c’est fou rire général »
( Canada-Québec 1534-2000, Jacques Lacoursière, Jean Provencher,Denis Vaugeois)
dit :
Madame Marie-Mance,Amir Khadir,lui-même échevelé, représente quoi au juste? Le Québec ? Les Régions?
Dans mon esprit il est plutôt "la représentation", "la deuxième face de la médaille", la caution d'un mouvement ( parti québec solidaire) iconoclaste très localisé.
La mèche se raccourcit donc à vue d'oeil!
dit :
Depuis toujours les gouvernements utilisent les commissions d'enquêtes à des fins partisanes.
Le résultat à obtenir est toujours pré défini par le mandat donné aux commissaires par les politiciens.
Par exemple, à la Commission Gommery, le mandat était de faire rapport sur les malversations du secteur privé des agences de publicité seulement.
Cette commission n'avait pas l'autorité de dévoiler les actes de guerre (Charles Guité, On était en guerre) fait par le Canada contre le tier de la population canadienne.
Notre plus beau pays à permit:
Le trafic de l'immigration, les bénévoles payés, l'implication massive des sociétés d'états comme les postes, Via Rail et bien d'autres choses encore...
M. Charest continue d'entretenir la peur... C'est le loup dans la bergerie.
Il a nommé un ami fédéraliste pour nous représenter comme chef négociateur à l'approche commune. Il faut savoir que c'est le vol du référendum de 1995 qui à permit à tout ce beau monde d'être à la table de négociation. Par ce traité, les Québécois de toute origines, autochtones inclus, sont expropriés. Il suffit de lire son histoire pour connaître quelle suite sera donnée à ce traité.
Pour ceux que cela intéresse, je vous invite à lire les textes suivants sur saglacweb.com:
1. "Vivre libre ou disparaitre": Ma façon de voir le fonctionnement d'une société et la représentation graphique de la situation du Québec dans le Canada;
2. La chronique no. 7: Récupérons la démocratie;
3. La Chronique no. 5: Appel aux autochtones, et bien d'autres.
Jean-Pierre Plourde.
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