Les Canadiens français, la liberté d'opinion, les bûchers de la tyrannie fleurdelisée et l'avenir du Péquistan ?!
Bien qu'on ne puisse pas parler vraiment d'une pléthore de répliques, depuis l'ouverture de mon blogue (Les délires d'Akakia), voilà à peine sept mois, aucun thème soulevé dans ce carnet d'idées n'a reçu autant de réactions, n'a été autant fustigé que la dernière lettre publiée hier, sous le titre « Le Québec et les Canadiens français heureux sans Montréal ». De quoi être franchement jaloux de ne pas avoir écrit moi-même cette lettre !
Pour dire encore plus juste, le seul papier qui s'est mérité un tel concert d'épithètes fut celui où il a été question des caricatures consacrées à Mahomet ; vous vous en rappelez sans doute, des propos dominés plus souvent qu'autrement par l'émotion plutôt que par la raison. En comparaison, ma chronique consacrée à la prison d'Abou Graib (« Abou Ghraib et Guantanamo, la honte de notre civilisation et un crime contre l'Humanité ! ») n'a eu droit à aucune réplique, ni dans l'espace consacré à cette fin sur le blogue ni par courriel. Comme quoi, la souffrance des autres n'excite que lorsqu'elle est soumise au regard d'une télé à sensations qui amène plus souvent qu'autrement le téléspectateur à se prendre pour la victime et à s'apeurer devant ce danger que représente pour lui la tyrannie, cette plaie de la civilisation.
En fait, les réactions à la « Lettre d'une indépendantiste (ex !) Saguenéenne installée à Montréal... », témoigne, par leur singularité, d'un état d'esprit fort inquiétant qui me laisse aussi insatisfait sur la qualité de l'argumentaire que dubitatif sur l'avenir du Québec. Pour un, tous ces courriels, à une exception près, fustigent l'auteure anonyme de la lettre pour son opinion (retenons à cet effet que l'auteure déplore notamment que les Canadiens français ne se sentent plus chez eux à Montréal, ce qui est loin d'être faux) ; pour deux, ils dénoncent comme étant des propos racistes le simple fait de s'objecter à la montréalisation du projet d'indépendance du Québec, ce qui, encore là, est loin d'être impertinent ; et, pour trois, l'auteure évoque positivement les noms de Charest, Dion et Trudeau, ce qui est, encore là, une manière comme une autre, d'apprécier la dérive de la société québécoise et de décrire le cul-de-sac dans lequel se trouve l'option nationale.
Autres points communs entre ces courriels, à une exception près : leur violence extrême à l'égard de ma correspondante qui ose dire avec flamme et éloquence ce que bien des Québécois aimeraient pouvoir dire à coeur ouvert sans se faire crucifier par leurs exorcistes ; leur intolérance inquiétante face à la divergence d'opinion ; leur sectarisme ; l'absence de tout argumentaire eu égard à l'objet de leur haine ; et le fait qu'aucun de ces fabuleux débateurs n'a eu le courage de réagir publiquement par la voie qui leur est offerte, ce qui aurait eu l'avantage d'engager une saine discussion sur le sujet. Un dernier point, avant de conclure : toutes les répliques, encore là à une exception près, sont signées par des Montréalais et par des plumes nationalistes, où l'option de l'indépendance n'est pas une option dans leur esprit mais, coûte que coûte, la seule issue possible à l'histoire du Québec, ce qui est loin de me convaincre de sa pertinence.
Dans de telles circonstances, et bien qu'on me fustige à mon tour pour avoir osé permettre à la dissidence de s'exprimer par la voie de mon blogue, je n'ai qu'une option disponible à vous offrir, soit celle de vous inviter à réagir par le canal prévu à cet effet, l'espace consacré aux commentaires dans ledit blogue. Que je sois d'accord ou non avec vos propos, ce qui ne relève que de moi, ceux-ci n'engagent que vous. La voie vous est toute grande ouverte ! Expliquez-nous pourquoi ma correspondante est dans l'erreur et dites-nous pourquoi vous avez raison.
Russel Bouchard
Petit-fils du Dr Akakia
Pour dire encore plus juste, le seul papier qui s'est mérité un tel concert d'épithètes fut celui où il a été question des caricatures consacrées à Mahomet ; vous vous en rappelez sans doute, des propos dominés plus souvent qu'autrement par l'émotion plutôt que par la raison. En comparaison, ma chronique consacrée à la prison d'Abou Graib (« Abou Ghraib et Guantanamo, la honte de notre civilisation et un crime contre l'Humanité ! ») n'a eu droit à aucune réplique, ni dans l'espace consacré à cette fin sur le blogue ni par courriel. Comme quoi, la souffrance des autres n'excite que lorsqu'elle est soumise au regard d'une télé à sensations qui amène plus souvent qu'autrement le téléspectateur à se prendre pour la victime et à s'apeurer devant ce danger que représente pour lui la tyrannie, cette plaie de la civilisation.
En fait, les réactions à la « Lettre d'une indépendantiste (ex !) Saguenéenne installée à Montréal... », témoigne, par leur singularité, d'un état d'esprit fort inquiétant qui me laisse aussi insatisfait sur la qualité de l'argumentaire que dubitatif sur l'avenir du Québec. Pour un, tous ces courriels, à une exception près, fustigent l'auteure anonyme de la lettre pour son opinion (retenons à cet effet que l'auteure déplore notamment que les Canadiens français ne se sentent plus chez eux à Montréal, ce qui est loin d'être faux) ; pour deux, ils dénoncent comme étant des propos racistes le simple fait de s'objecter à la montréalisation du projet d'indépendance du Québec, ce qui, encore là, est loin d'être impertinent ; et, pour trois, l'auteure évoque positivement les noms de Charest, Dion et Trudeau, ce qui est, encore là, une manière comme une autre, d'apprécier la dérive de la société québécoise et de décrire le cul-de-sac dans lequel se trouve l'option nationale.
Autres points communs entre ces courriels, à une exception près : leur violence extrême à l'égard de ma correspondante qui ose dire avec flamme et éloquence ce que bien des Québécois aimeraient pouvoir dire à coeur ouvert sans se faire crucifier par leurs exorcistes ; leur intolérance inquiétante face à la divergence d'opinion ; leur sectarisme ; l'absence de tout argumentaire eu égard à l'objet de leur haine ; et le fait qu'aucun de ces fabuleux débateurs n'a eu le courage de réagir publiquement par la voie qui leur est offerte, ce qui aurait eu l'avantage d'engager une saine discussion sur le sujet. Un dernier point, avant de conclure : toutes les répliques, encore là à une exception près, sont signées par des Montréalais et par des plumes nationalistes, où l'option de l'indépendance n'est pas une option dans leur esprit mais, coûte que coûte, la seule issue possible à l'histoire du Québec, ce qui est loin de me convaincre de sa pertinence.
Dans de telles circonstances, et bien qu'on me fustige à mon tour pour avoir osé permettre à la dissidence de s'exprimer par la voie de mon blogue, je n'ai qu'une option disponible à vous offrir, soit celle de vous inviter à réagir par le canal prévu à cet effet, l'espace consacré aux commentaires dans ledit blogue. Que je sois d'accord ou non avec vos propos, ce qui ne relève que de moi, ceux-ci n'engagent que vous. La voie vous est toute grande ouverte ! Expliquez-nous pourquoi ma correspondante est dans l'erreur et dites-nous pourquoi vous avez raison.
Russel Bouchard
Petit-fils du Dr Akakia
5 Comments:
dit :
Cher ami,suite à vos commentaires il me faut vous dire que Montréal, le Québec et les québécois m'indiffèrent de plus en plus...ou de mieux en mieux c'est selon...
Toujours aussi courageux et déterminés ces couards. des révolutionnaires de taverne. Y a pas à redire le" smog" les gèlent!
Raciste moi! Yes Sir so what? À toutes enseignes plutôt!
À bons entendeurs...
Chao!
dit :
N.B. Cette dame est sans doute raciste d'oser écrire pareille lettre. Et le Devoir également puisqu'il publie la lettre.
Marie Mance Vallée
Lettres: La chambre d'amis
Rolande Allard-Lacerte
Le 19 septembre 2006
Édition du jeudi 21 septembre 2006
Jacques Godbout, merci d'être là. Merci d'être las. On croyait révolue l'ère des pamphlétaires, erreur: la revoilà, les revoici, renforcés, insolents, impudents et imprudents. Un avocat ou un kamikaze est désormais si vite arrivé.
Les contempteurs de Godbout n'ont pourtant, en un mot comme en plusieurs, qu'un «tasse-toi, mononcle» à lui assener.
L'un d'eux, particulièrement tonitruant, en profite pour faire le procès de la société distincte. Dépassé, le speak white. Québec, qui n'a pas la décence de s'effacer assez vite, est sommé de crever («Qu'il meure, ce Québec-là !», Kemeid, Le Devoir, le 30 août 2006).
Le néo-moralisateur (un prédicateur chasse l'autre) lace ses banderilles. Ça va, dans l'ordre et le désordre, depuis les «bouillies» nationales, agitateurs de fleur de lys, appel de la race, tribu canadienne-française, latin, Montaigne, Denys Arcand, jusqu'aux chansons folkloriques et exaltées.
Histoire de ne pas s'attarder à toutes ces accusations échevelées, retenons celle de la chanson d'ici. Tenez : Ma maison, c'est votre maison de Vigneault. Plutôt loin du repli frileux, le poète ouvre ses bras et sa porte à toute l'humanité; l'invitation généreuse, au-delà de la naïveté, est un rappel du traditionnel «faites comme chez vous». Mais il y a péril en la demeure, certains convives pourraient turlutter, guillerets : «Bonhomme, tu n'es pas maître dans ta maison quand nous y sommes.»
Faites comme chez vous dans «ce pays monstrueusement en paix» (Mouawad). Ôte ta capine, vive «le voile et la burqa», suggère Kemeid, qui en remet. Emmenez-en des charias, des oulémas, des kirpans, des soukhots et des érouvs (sur l'air de la danse à Saint-Dilon). Ça nous apprendra à offrir à tout venant la chambre d'amis la plus belle, si belle qu'on viendra des quatre horizons pour se bâtir «à côté d'elle».
Une fois bien installés, leur quincaillerie religieuse déployée, certains exilés nostalgiques seront peut-être tentés de se faire la guéguerre au nom de «mon bon Dieu est meilleur que le tien», ce que Weber, cité par le polémiste, appelle le «polythéisme sanglant».
Le propre des intégristes, c'est justement de ne pas s'intégrer. Tasse-toi mononcle, oublie qui tu es et d'où tu viens, ne chante pas trop fort, marche sur la pointe des pieds et ne répète surtout pas, avec le poète : «Vous n'êtes pas tannés de mourir, bande de caves ?» : on va te traiter de raciste.
dit :
Ce qui m'interpèle dans ces répliques et l'objet de la réplique, c'est l'absence de contre-répliques de tous ceux qui ont pourfendu la « Lettre d'une sagenéenne... ». Où il est ce M. Michel Émery, du Conseil de la Souveraineté du Québec, qui a qualifié la lettre de « torchon », sans aucune explication (cela est bien connu, les néonationalistes, au Québec, n'ont pas besoin d'expliquer les pourquoi, le peuple n'a qu'à croire et se soumettre !). Où il est cet autre, président de la SSJB, section Ludger-Duvernay, qui avait le clavier bien empoisonné contre tous ceux et celles qui ne pensent pas MÔrial ! Où ils sont, tous ces autres, qui m'ont fustigé pour avoir osé publier la lettre d'une anonyme.
C'est ça le pays que vous voulez nous enfoncer dans la gorge !? Merci ! Dans ces circonstances, vous le ferez sans moi...
Ce sera La Boréalie, métisse d'abord et avec tous les autres s'ils le veulent bien. Ou ce ne sera rien !
Russel Bouchard,
Le Métis
dit :
Si nous poussons leur raisonnement un peu plus loin, nous pouvons penser que le PQ, le BQ, le Cde laS et la SSJB n'ont pas besoin de racistes dans leur organisation, ni non plus de votes racistes à la prochaine élection. Ce serait les outragés à ce que je lis.
Et si vouloir défendre son identité est raciste, et bien je le suis.
Marie Mance V
dit :
Le Titanic à Landry a sombré, c'est déjà ça de gagné! Maintenant que les rats sombrent avec lui, j'aimerais plutôt! Rien à foutre de "Morial" et rien à foutre des "montréalistes" qui ont ouvert les portes du Pékistan à tous sauf à NOUS. Mon pays c'est ICI, la Boréalie ( le Saguenay le Lac St-Jean la Côte-Nord enfin tout le Domaine du Roy et la Seigneurie de Mingan jusqu'au plus loin que vous puissiez imaginer). Tout nous appartient. Les ressources, la culture, l'âme, TOUT. Nous allons le reconstruire sur les vestiges même de leur nation civique qui se meurt...sans nous. Nous allons bouter les voleurs "dehors" et devenir enfin quelque chose de réel. Pas le "faire-valoir" d'un pays à mourrir mais une vraie nation, un vrai pays...riche de l'expérience et de la peine de ses gens.
Le sort de "Morial" ne m'intéresse pas. Celui du "Québec civique" encore moins et leurs commettants m'indiffèrent autant que la marque de crème à raser qu'utilise le pape.
Richard Harvey, Métis
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