mercredi, septembre 30, 2020

Delirium tremens




Je ne sais pas si vous avez pris le temps de lire quelques journaux ce matin ou d’écouter les émissions d’information, mais le moins qu’on puisse dire c’est que ça va de mal en pis. Hier soir, je m’étais souhaitée un peu de répit en me proposant un temps d’antenne avec la rencontre Trump-Biden. Au bout de sept minutes, j’ai flushé ! C'était tout, sauf un débat ! En une heure et demi, on finit à coup sûr diminué intellectuellement. Bien vrai que la société américaine est malade et je ne crois pas que ça va s’améliorer après les élections. Non, ça n’ira pas bien !

Pour ne pas sombrer dans le délire, il me faudra éviter pour les prochains jours d’écouter Radio-Canisse, LCN et Richard Latendresse car Il y a va de mon équilibre psychologique. Nuit agitée, des éléphants dans le plafond, convulsion et tremblement, bref des envies de me tirer au bout du pont Jacquez-Cartier. Fort heureusement, je reste à 500 kilomètres de là. Me reste toujours le pont de la rivière des Aulnets, mais l’eau y est à hauteur des genoux et elle est un peu froide en cette saison.

Heureusement qu’il y a le Journal de Montréal, me suis-je dit. Affaiblie par tant d’absurdités et d’incohérences, je m’étais consolée en m’imaginant que le bon sens pourrait bien s’y trouver au détour d’une page d’opinion. Mais la chronique à Martineau dans laquelle il donne la réplique à Facal m’a tout de suite rappelé que le bonhomme ne dort plus ses nuits pleines depuis que la COVID-19 a fait son apparition ( je comprends qu’il ne peut pas toujours renvoyer la balle à sa Sophie, ça paraîtrait mal !). Que voulez-vous, il a l’esprit éreinté par la peur, il voit des complotistes partout, et a épuisé son dictionnaire des épithètes pour qualifier tous les anti-masques, les anti-mesures et les insoumis qui préparent une manifestation contre le train de mesures De confinement annoncées par Legault. 

Un peu de bon sens par contre et fort heureusement dans la chronique de Bock-Côté qui, sociologue de sa formation, a fini par comprendre, six mois après le fait, que notre bon gouvernement est en train de tuer la société qu’il représente, sous prétexte de la sauver de la Covid. Qui, à part les fous du masque et des mesures de confinement, n’a pas compris qu’à force de nous demander de nous disperser et d’éviter de nous retrouver entre nous, on est en train de détruire les liens de solidarité qui nous retiennent dans l’humanité et que M. Legault scie la branche sur laquelle il est assis  ? Il aura fallu 500 ans pour construire la société québécoise et six mois d’une peur maladivement entretenue par notre bon gouvernement pour la miner sur ses bases, la rendre malade d’elle-même, apeurée et incapable de reprendre le cours de la normalité. Ce n’est pas parce qu’on grouille et respire qu’on vit et, que cela vous plaise ou non, il faudra bien un jour qu’on affronte la bête à laquelle nous sommes mortellement confrontée...

Akakia