mardi, novembre 19, 2019

Le genre, le non-genre et la récupération politique de l'idéologie LGBT


Justin Trudeau, premier ministre du Canada, au mouvement de la Fierté Gay de Vancouver, le 2 août 2015.

Dans sa chronique du 19 novembre 2019 « Le pouvoir du lobby LGBTQ+»), Denise Bombardier soulève la question du lobby LGBTQ qui, selon elle aurait été détourné de sa mission et instrumentalisé pour imposer « une transformation progressive de la langue française, qui se décline, on le sait, au masculin et au féminin ». En fait, ça va beaucoup plus loin que ça.
Je ne le dirai jamais assez. L’identité de genre n’est pas le sexe. C’est une perception de soi dans le groupe. On est femme ou on est homme, et cette façon de se percevoir relève du culturel. Ce sont des points de repère incontournables auxquels chaque individu est confronté dans une société.
La question des non-binaires, c’est autre chose. Ceux et celles qui s’entendent ainsi nous envoient donc un message ; ils nous disent qu’ils refusent de s’associer à un groupe genré. Ça ne se compare en rien à la transidentité qui est même tout le contraire. La notion de non-binaire, non-genré ou de bigenré, s’inscrit très bien dans celle d’un pays post-national tel qu’annoncé par Justin Trudeau au début de son premier mandat. C’est une construction idéologique qui relève d’un phénomène tout à fait nouveau : celui de la dé-socialisation. Dans cette optique, il n’y a donc plus de société, plus de points repère identitaires, plus de religion, plus de culture et plus d’histoire ; il n’y a que des individus qui forment une biomasse.
Akakia