mercredi, août 16, 2017

L'Occident et la réécriture de l'histoire, un crime de mémoire qui mérite d'être vertement dénoncé !


Le Patriote de 1838.
Lundi soir dernier, 14 août, des militants et manifestants de la gauche mondialiste qui participaient à un rassemblement destiné à convaincre les autorités d'enlever une statue confédérée amarrée devant l'ancien palais de justice de Durham, Caroline du Nord, ont décidé de le faire eux-mêmes sans plus de formalité. La statue renversée dépeignait un soldat confédéré en mouvement, fusil en l'air. Elle a été brutalement jetée en bas de son socle, brisée en mille morceaux, traînée et souillée par les clameurs des manifestants

L'hiver dernier, on se rappellera que plusieurs États du Sud historique, qui ont combattu le Nord dans l'épisode la guerre de Sécession (1861-1865), avaient démâté le drapeau confédéré flottant dans les espaces publics sous prétexte qu'il fallait tirer le trait sur cette histoire devenue subitement honteuse. Et, depuis quelques semaines, ces mêmes autorités, toujours pressées par la gauche mondialiste, ont entrepris de démonter toutes les statues du Général Lee, sous prétexte d'avoir servi la cause de l'esclavage.

Au cas où on l'aurait déjà oublié, ce sont ces gestes contestables pour une bonne partie des Américains qui sont à l'origine de la montée de cette violence exacerbée. Une violence de plus en plus inquiétante que la presse internationale bien-pensante (AFP, Reuter, Presse Canadienne, Le Devoir, etc.) et les observateurs mondialistes attribuent à l'extrême droite. Trouvez pas ça étrange, vous autres, qu'un pays qui s'est construit et singularisé par son histoire, par les luttes qu'il a menées pour assurer l'émancipation des noirs et l'unité du pays, en soit rendu à détruire systématiquement toutes traces dérangeantes de son passé pour des motifs plus ou moins vertueux ? Si, vous, ça ne vous dérange pas, moi j'y trouve de quoi hanter mes nuits !

Dans le langage de l'histoire, on appelle ça du négationnisme et non plus du révisionnisme, on appelle ça effacer les traces du passé, trafiquer les faits et réécrire l'histoire pour satisfaire à des préoccupations strictement politiques et idéologiques, exterminer la mémoire ! C'est ce que George Orwell a justement tenté d'illustrer dans son fameux « 1984 » ; c'est ce que Mao a tenté de faire en 1949 avec sa fameuse Révolution culturelle ; c'est ce que le Canada est en train de faire avec sa série d'historiettes bidon dans laquelle il a effacé toutes traces de la lutte historique des Canadiens français du Québec pour leur indépendance. Et c'est ce que les gouvernements successifs du Québec ont réussi à faire en faisant disparaître de la mémoire collective et des discussions politiques, l'appellation identitaire, riche de son sens historique, des Canadiens français, les premiers porteurs du flambeau nationaliste du Québec.

Je vous pose la question. Qu'en penserait-on, au Canada si, pour des raisons de rectitude politique, on faisait subir le même sort à John A. MacDonald sous prétexte qu'il a fait pendre Louis Riel ? Qu'en penserait-on, au Québec, si on faisait de même avec la statue de Dollar des Ormeaux parce qu'il a tenu tête aux Iroquois en 1660 ? Qu'en penserait le PQ, si on déboulonnait la statue des Patriotes de 1838, sous prétexte qu'ils ont eu le courage de tenir tête à l'armée britannique ? Qu'en penseraient tous les Québécois, si le gouvernement fédéral exigeait la disparition du drapeau du Québec de l'espace public ?

La série de mensonges officiels qui, aujourd'hui, nous lient les uns aux autre, est étonnante ! Il n'y a pas de mots pour dire à quel point je me désole de l'insignifiance de cette époque qui manipule le passé et falsifie des faits plus ou moins anodins pour justifier le discours de la pensée dominante, s'ajuster à l'idéologie du moment. Au cours de la Terreur révolutionnaire en France (1789-1793), une extraordinaire entreprise de désinformation et de travestissement des faits fut mise en oeuvre par d'anciens terroristes, des hommes d'affaires et des royalistes. « la Révolution était un trafic », écrit Olivier Blanc dans « La dernière lettre », « le peuple un instrument, la patrie une proie, et ceux qui, affamés d’or et de domination, prêchaient l’égalité avec insolence, tonnaient contre l’agiotage et partageaient avec les agioteurs la fortune publique... ». 
C'est donc là où nous en sommes rendus, 230 ans plus tard. Encore une fois, la leçon n'aura donc pas servie...

Akakia