jeudi, septembre 17, 2009

Chicoutimi / Et si on reprenait nos billes, pour reprendre notre dignité ?!

Portion d'une carte exceptionnelle de l'Amérique Septentrionale, dessinée par le cartographe Jean-Baptiste-Louis Franquelin, en 1688 (image du bas). On y remarque : deux rivières, Nicabeau (Ashuapmushuan) et Péribonka ; la région du Lac-Saint-Jean ; et deux lieuxdits, CHICOUTIMI et TADOUSSAC. Je répète que nous sommes en 1688, et que son auteur n'a pas cru bon préciser la rivière Saguenay, qui coule pourtant de source. En ce temps là, Chicoutimi est déjà dans le mythe du Nouveau-Monde. C'est tout dire !



Bonjour M. Néron*.
Je prends une minute de ce merveilleux matin d'automne pour vous remercier d'avoir publié ma lettre ouverte adressée à Daniel Côté à propos du monument Price. Se pourrait-il que vous l'ayez confondue avec ma lettre ouverte adressée à Myriam Ségal ? Cette lettre aurait eu le mérite de faire contre-poids aux insultes de Mme Ségal et à la lettre très complaisante de ce monsieur de Port-Alfred qui, dans Le Quotidien de ce jour, lui dit « bravo à chacune de [ses] phrases, à commencer par le titre ») voulant que le mémoire que nous avons déposé soit l'expression d'« Un comportement hautain typique de Chicoutimi ») (sic !)

Les propos de M. Girard et de Mme Ségal témoignent d'une haine refoulée, d'un ressentiment qui n'a pas sa place dans notre société. Détester les Chicoutimiens, c'est comme détester les Noirs, les Indiens, les homosexuels, etc... Je ne me sens pas confortable avec cette sorte de lapidation xénophobe. J'ai pourtant prouvé, par la somme de mes écrits et publications, à quel point j'aimais cette région, son histoire et ses localités. Je ne pensais pas que l'auteur André Girard (un écrivain talentueux pour lequel j'ai du reste beaucoup d'admiration et de respect) pensait cela de moi et des Chicoutimiens ! J'avoue être confondue ! Ce n'est pas comme ça que je conçois un débat sain et respectueux des arguments des autres...

Que M. Girard privilégie le nom de Saguenay est son droit le plus strict. Mais je n'accepte pas qu'on me serve du ressenti comme principal argument pour défendre une option. En écrivant des invectives de la sorte à l'encontre de ceux et celles qui défendent l'option « CHICOUTIMI », Mme Ségal et M. Girard nous (me) réduisent à un clocher, qui plus est petit dans son esprit et à courte vue.

J'ai écrit sur La Baie, Jonquière, Chicoutimi, le Lac-Kénogami, Chicoutimi-Nord, Shipshaw et Canton Tremblay (des anciennes localités qui sont aujourd'hui regroupées dans Ville Saguenay). J'ai toujours témoigné d'un amour sans bornes et sans frontières pour tout un chacun, sans jamais faiblir à cette tâche. Mes écrits font toujours l'éloge de ces hommes et de ces femmes qui ont construit ce pays, leur esprit d'abnégation, leur courage et leur ténacité. Dans mon esprit, nous faisons partie d'un seul et même peuple. Un beau peuple. Le Peuple né de la rivière. Mais qu'on le veuille ou non, ce Peuple a pris racines à... CHICOUTIMI qui est le trait d'union entre la rivière Saguenay et le lac Saint-Jean. C'est là que cette région, le SAGUENAY, est venue au monde et c'est par là, en passant par Chicoutimi, écrasée ou pas sous la haine et les épithètes, que l'histoire va s'écrire de toute façon.

Et si, M. Girard de Port-Alfred, on reprenait nos billes, pour reprendre notre dignité et en finir avec ce dénigrement injuste ?! Nous vous laisserions les 40 M$ de dollars investis pour le quai d'escale et tout le reste pour lesquels les Chicoutimiens ont grandement souscrit. Nous vous souhaiterions bonne route au pied de vos clochers, en espérant le meilleur pour vous et vos enfants. Nous reprendrions notre destinée en main et consacrerions notre butin à notre développement qui souffre énormément de cette fusion forcée, et à l'épanouissement de notre ville (Chicoutimi) qui est la grande perdante de ce regroupement empoisonné. Et qui sait, seules, et côte à côte, nous pourrions peut-être nous remettre à nous respecter simplement pour ce que nous sommes. Celui-ci Port-Alfrédien avec sa belle Baie des Ha ! Ha ! qui lui lave les pieds ; celui-là Arvidien, avec son magnifique Carré Davis à l'américaine qui fait son orgueil ; et cet autre, Chicoutimien avec son mythe, son histoire et son patrimoine pour lesquels vous ne semblez avoir ni respect ni considération ?...

Akakia,
Qui est aussi Russel-A. Bouchard

* Carol Néron est éditorialiste au journal Le Quotidien.

Pour lire la chronique de Myriam Segal, il suffit de cliquer sur la photo

57 Comments:

Anonymous Denis Vaugeois
dit :

Les fusions ne passaient pas, en outre ça sentait l'annexion. Au mépris s'ajoutait l'insulte ou l'inverse!
C'est ainsi que pour calmer certains esprits on a "oblitéré" Chicoutimi, un des toponymes québécois les plus connus à travers le monde.

1:09 p.m.  
Anonymous G. V.
dit :

Bonjour Russel,
Je ne sais pas si c'est la peur qui motivait M. Girard, mais plus complaisant que ça envers Myriam Ségal c'est plutôt rare... Cette pomme de discorde autour du nom va revenir aussi longtemps que l'erreur ne sera pas corrigée.
Voilà qu'on se lance maintenant vers la recherche d'un nom pour la route 175. Le bal est reparti. On ne s'en sortira donc jamais! Pourtant, le "Boulevard Talbot" ça faisait la job comme on dit. De plus, après avoir lu le texte de cette dame âgée, publié hier dans le "Commentaire" du Quotidien, sa démonstration illustrait plutôt bien qu'il n'était pas nécessaire de rebaptiser cette route.
Bonne journée, G.V.
Chicoutimi

1:13 p.m.  
Anonymous R. G.
dit :

Je suis d’accord avec toi en ce qui concerne le propos d’André Girard. Je le connais bien pour avoir travaillé avec lui. Je pensais qu’il pouvait être plus au-dessus de la mêlée que de faire voir une opinion de village. Mais tu sais comme moi que nous nous sommes toujours enfargés dans les clochers lorsqu’il s’agit de faire avancer cette région. En plus de trente années passées au niveau du développement régional, c’est la triste réalité à laquelle j’ai été plus souvent qu’autrement confronté.

Mais il demeure que le toponyme Chicoutimi a son histoire. Même si je viens de La Baie, je demeure d’accord avec cette vérité. C’est un fait indéniable et un jour, il faudra que cette réalité ressorte. Mais il va falloir que les élus, tant au niveau local que provincial, acceptent cette réalité et se gouvernent en conséquence.

R. G.

1:14 p.m.  
Anonymous R. G.
dit :

Je suis d’accord avec toi en ce qui concerne le propos d’André Girard. Je le connais bien pour avoir travaillé avec lui. Je pensais qu’il pouvait être plus au-dessus de la mêlée que de faire voir une opinion de village. Mais tu sais comme moi que nous nous sommes toujours enfargés dans les clochers lorsqu’il s’agit de faire avancer cette région. En plus de trente années passées au niveau du développement régional, c’est la triste réalité à laquelle j’ai été plus souvent qu’autrement confronté.

Mais il demeure que le toponyme Chicoutimi a son histoire. Même si je viens de La Baie, je demeure d’accord avec cette vérité. C’est un fait indéniable et un jour, il faudra que cette réalité ressorte. Mais il va falloir que les élus, tant au niveau local que provincial, acceptent cette réalité et se gouvernent en conséquence.

R. G.

1:14 p.m.  
Anonymous Jacqueline Gravelle
dit :

Bonjour Aurore,

J'espère que Carol Néron publiera ta réponse à Myriam Ségal ainsi que cette lettre à Carol Néron. Je n'étais pas consciente que les préjugés contre les Chicoutimiens-Chicoutimiennes ou toute autre localité étaient racistes, mais c'est tout à fait juste. Et ton ouverture et ton amour d'historienne pour toutes les localités est confirmée par tes brillants et nombreux écrits.

Merci pour la belle leçon. D'où je viens, en Ontario, j'avais de tels préjugés contre les villages environnants et surtout contre Mattawa, à tel point que lorsque j'ai enseigné à Mattawa (ma première année d'enseignement, à 19 ans) j'ai refusé de sortir avec aucun "colon" de Mattawa. Et pourtant, j'en ai marié un... Roland est un "colon" de Mattawa!

Bonne journée, Jacqueline
Jonquière

1:15 p.m.  
Anonymous Gébé
dit :

"Pour une journaliste qui gagne son pain quotidien et qui a établi sa crédibilité en débattant de la sorte depuis 1992 à… Chicoutimi, votre admonestation surprend triplement."(Russel-Aurore Bouchard)

C'est qu'en 1995 la station passe aux mains de la famille Shaw de Calgary.

Myriam Ségal est dans le club de Corus Entertainment qui partage le groupe des radios québécoises avec Astral Media.

Corus appartient à une riche famille de Calgary (famille Shaw) et ils possèdent les télés spécialisées du ROC et radios.

Astral et Corus (ontariens-albertains et juifs américains) contrôlent pas mal toutes nos radios et nos télés spécialisées.

Les frères Greenberg possèdent 85% des actions d’Astral Media.

La famille Shaw possède 85% des actions de Corus Entertainment.

Corus est dans le pétrole albertain aussi.

Les directeurs des filiales de Corus sont :

Adrian Burns · Jim Dinning · George Galbraith · Ronald Joyce · Charles Keating · Don Mazankowski · Michael O’Brien · Harold Roozen · Jeffrey Royer · Bradley Shaw · Jim Shaw · J.R. Shaw · J.C. Sparkman · John S. Thomas · Bill Yuill

Ça donne une idée de ce qu’est exactement la radio poubelle et la télé poubelle du Québec.

La seule compagnie québécoise est Cogeco qui possède quelques radios FM et Le 93,3 à Québec (la station où Myriam Ségal travaillait avant 1994 ?).

En 2008, Cogeco vend TQS aux frères Rémillar (Remstar).

La ligne de Corus et Astral est l'abrutissement. Parler pour parler. Soulever des débats et s'assurer qu'ils ne touchent jamais au fond du sujet. Toujours rester en surface et brasser les émotions.

1:16 p.m.  
Blogger André
dit :

Bon, c'est parti. Je m'excuse, mais c'est pas parce qu'on est pour le nom de Saguenay qu'on a l'esprit d'un villageois. Il me semble que qu'une telle affirmation vient confirmer le titre de Ségal ; être hautain, c'est aussi mépriser et dénigrer ceux qui ne sont pas d'accord avec soi.
J'aimerais bien savoir qui signe RG.
André Girard

2:13 p.m.  
Blogger André
dit :

1. Il me semble, Russel, que je suis loin des insultes ; vrai que les deux bras m’en sont tombés … parce que ton affirmation est énorme : le plus beau nom en AMÉRIQUE ! Aussi, comment pourrais-je vouloir insulter un gars que je respecte au plus haut point, dans ses recherches, ses textes et sa personnalité, un gars avec qui je partage plusieurs points de vue ... et tu le sais trop bien. À ce compte-là, Russel, comment dois-je prendre ton expression «ce monsieur de Port-Alfred» !

2. Le titre disait bien ce qu’il voulait dire, et je m’explique. En histoire, on a souvent reproché aux penseurs et scientifiques européens de toujours tout vouloir ramener à l’Europe, de ne voir la planète que sous l’angle européen, et j’ai nommé l’eurocentrisme. Le comité, malgré les quelques membres qui viennent d’ailleurs, ramène tout à Chicoutimi, comme si l’histoire de cette région ne pouvait prendre en compte ce qui s’est vécu et se vit toujours hors les murs.

3. Chicoutimi est un très beau nom – comme bien d’autres, et ce nom-là ne mourra pas parce qu’on l’a enlevé d’une pancarte d’autoroute à Québec ! En passant, quand j’habitais à Montréal, je disais que j’étais de CHICOUTIMI parce que La Baie, ça ne veut rien dire. Très bien, sauf qu’on confondait tout le temps Chicoutimi et Rimouski ! Ma solution : je me suis mis à dire que venais du Saguenay … et c’est drôle quand même, tout le monde saisissait !

4. Je ne ressens aucune haine envers qui que ce soit, surtout pas envers toi et mes concitoyens, de Chicoutimi ou d’ailleurs. Dans une démocratie comme la nôtre, il me semble qu’on peut être pour Saguenay sans pour autant être contre Chicoutimi … qui en passant sera toujours l’une des plus belles villes du Québec … qui ne perdra jamais son nom. Je travaille à Chicoutimi, j’ai de la famille et des amis à Chicoutimi, je la nomme dans tout mes romans … et je m’y sens chez moi tout autant que sur l’avenue de Port … alors que je ne peux en dire autant de Jonquière. Pourquoi ? Je ne sais pas, ce doit être une question d’état d’esprit, d’espace et de paysage.

5. Quant aux racines pour un nom d’une ville, ça peut toujours se défendre, mais que dire alors de Saint-Pétersbourg, Istanbul, Tokyo, New York, Paris, Marseille … et j’en passe ; toutes des villes souvent plus que millénaires qui ont changé de nom au cours de l’histoire, et pas des plus petites. En ce qui a trait au pays qui changent de nom aussi au gré des événements politiques, doit-on ici parler d’aberration historique ?

2:23 p.m.  
Anonymous russel-A. Bouchard
dit :

M. Girard,
J'ai dit ce que j'avais à dire. Je laisse la tribune aux autres.

Merci d'avoir pris le temps d'une réplique.

Russel-Aurore

2:42 p.m.  
Anonymous Richard Harvey
dit :

Je ne souscrirai certainement ni au ton ni aux propos tenus par Mme Segal et M. Girard – des propos pour le moins surprenants - à l’endroit de ces gens qui persistent depuis le coup de force « fusioniste » du dernier gouvernement péquiste, à remettre à l’agenda un rendez-vous manqué avec l’histoire, un débat qui n’a jamais eu lieu et qui représenterait en quelque sorte une réhabilitation de notre capacité comme collectivité régionale à débattre entre nous et à disposer en toute intelligence et connaissance de notre référentiel intime culturel et historique. Car il faut bien le dire à l’époque le débat avait été mis sur la table dans un fourre-tout rapetisseur par les politiciens qui ont moins l’habitude de la rigueur que des élans partisans intéressés et...faciles.
C’est un peu beaucoup dans ce même excès d’opportunisme que Métabétchouan s’était vue tronquée elle aussi de son nom historique et combien signifiant, pour celui de « Lac-St-Jean-Sud » imaginez! Ça fait-y assez « chambre de commerce » à vot’ goût ça?! Faut croire que dans notre belle et grande région les « colons » ratissent large. Heureusement les quelques « faiseux » de la filière politique de l’époque s’étaient faits remettre à l’ordre. Ici on a réussi à sauver le nom et... l’honneur!
Que les gens de Chicoutimi retirent leurs billes?
Pourquoi pas? Pourquoi pas une campagne de défusion menée par un parti municipal?
Ce débat doit se faire d’une façon ou d’une autre.

Richard Harvey
L'Ascension ( Lac-St-Jean)
p.s
M. Gébé ne pourriez-vous pas publier un synopsis semblable pour Rio-Tinto alias Rivière-Rouge?

2:43 p.m.  
Anonymous Gébé
dit :

"Quant aux racines pour un nom d’une ville, ça peut toujours se défendre, mais que dire alors de Saint-Pétersbourg, Istanbul, Tokyo, New York, Paris, Marseille … et j’en passe ; toutes des villes souvent plus que millénaires qui ont changé de nom au cours de l’histoire,"(André)

Très pertinent et combien révélateur !

Saint-Pétersbourg de son nom de naissance en 1703, fut changé en Pétrograd par les "social démocrates" de 1914 (début de la guerre) et par Leningrad par les bolchéviques qui ont suivi ! Voulant tout deux se réclâmer de la naissance, de l'histoire. Ces prétentions despotiques ont heureusement pris fin en 1991 lorsque le peuple décida delui redonner son nom de naissance.

Istanbul, à sa naissance Byzance, changea de nom selon les conquête, Constantinople par les romains, l'empire Ottoman et la Turquie. Même les Britanniques, après la conquête, n'osèrent pas changer Chicoutimi !!

Tokyo, n'est pas tant le nom d'une ville que son statut. Il veut dire "capitale de l'est". Ils auraient pu choisir une autre ville de l'est comme capitale, elle aurait été nomée aussi Tokyo. On pourrais bien la dire Edo Tokyo (Edo, capitale de l'est) de son nom de naissance Edo.

New Amsterdam, fut renommée New York par la conquête anglaise. Faut-il considérer que Chicoutimi fut conquis par nous-mêmes ? Par des idéologues ? Par le reniement de notre histoire ?

Paris, du nom du peuple qui l'habitait, les parisiis. Chicoutimi était-il trop amérindien ? Trop du pays ?

Ni conquête, ni capitale, ni autre acte de naissance ou fondation. L'effacement de Chicoutimi est acte de destruction, une agression envers la mémoire du peuple.

7:14 p.m.  
Blogger André
dit :

Très bien, GÉBÉ, mais qui êtes-vous ?

7:56 p.m.  
Anonymous Cavour
dit :

Pourquoi ne pas reprendre ses billes avec certains services en communs !?. Il y a de toute façon une MRC !?.

La démocratie se porterait mieux car les citoyens et citoyennes des nouvelles municipalités devraient se prendre en main. Malgré les chicanes, ça vaudrait mieux. Les fusions ont été un désastre pour Kénogami.

9:13 p.m.  
Anonymous Gébé
dit :

"Très bien, GÉBÉ, mais qui êtes-vous ?"(André)

C'est Russel Aurore Bouchard, par ses écrits sur la naissance de l'âme de ma nation, qui m'a fait découvrir en moi qui j'était en prenant enfin conscience de quel arbre je suis le fruit.

J'ai entendu "Chicoutimi", "Québec", "Trois rivières", "Saguenay", des millier de fois avant de lire les oeuvres de Russel Aurore. Je l'ai ai lus dans des livres d'histoire du Canada. Enetendus à la télé, la radio, de personne me disant d'où elles venaient. Pendant 50 ans !

Ils n'ont toujours été que des lieux sur une carte.

Maintenant ils sont vivants. Ils chantent, ils vibrent. Je n'entend plus des lieux mais des noms de parents.

Ils sont ce que je suis. Ils m'ont fait.

Voilà qui je suis.

Voilà ce qu'aucun autre historien n'a éveillé en moi.

10:50 p.m.  
Anonymous Richard Harvey
dit :

Ce n'est pas un commentaire c'est un hommage, et quel hommage. Faut retenir ça comme un témoignage intégral de l'autoidentification.

J'ai le même sentiment GÉbé sauf que moi je suis tombé dans la marmite étant petit! Des centaines voire des milliers de nom de lieux, de gens, des légendes qui chantent, qui vibrent,qui dansent et qui vivent en moi depuis que je respire. Et j'aimerais mourir dans leurs échos!

Richard Harvey
L'Ascension

8:40 a.m.  
Anonymous Russel-Aurore Bouchard
dit :

Quand on me salue, je lève mon chapeau et dit merci !

Russel-Aurore

8:41 a.m.  
Anonymous Anonyme
dit :

Depuis les années 60, le Québec, faisant ainsi le jeu du Canada, a tout mis en oeuvre pour occulter la mémoire des Québécois et les fusions municipales de Louise Harel limitée dans son comté péquiche d'Hochelaga-Maisonneuve en sont une belle démonstration. Des villes aussi chargées d'histoire que Sainte-Foy, par exemple, en ont été victimes.

C'est la poursuite de la dénationalisation des fondateurs de ce pays et ce, par les nôtres, afin de constituer une nouvelle nation dite civique.

Qui est Myriam Ségal? Voilà la question qu'il faut se poser. Quant à moi, elle appartient à cette nouvelle nation civique qu'on a tenté depuis des années de nous imposer, en raison de l'arrivée massive d'immigrants qui se soucient bien peu de notre Histoire. D'ailleurs, pourquoi s'en soucieraient-ils? Ne sont-ils pas venus au Canada, faute de pouvoir immigrer aux États-Unis. La plupart sont ici par défaut.

Il est temps que nous réagissions, sinon on nous dira bientôt et nous le croirons, que Jacques Cartier a débarqué à Vancouver pour fonder le Canada.

Les civiques vivent le moment présent et ne désirent plus de racines.

Marie Mance Vallée
Métisse
Clan Saguenay Centre-Nord

8:59 a.m.  
Anonymous Gébé
dit :

"Chicoutimi, un des toponymes québécois les plus connus à travers le monde."(Denis Vaugeois)

Si on assassinait ma mère, ce ne serait pas plus douloureux pour moi qu'elle fusse connue de par le monde.

12:33 p.m.  
Anonymous Cavour
dit :

« ...D'ailleurs, pourquoi s'en soucieraient-ils? Ne sont-ils pas venus au Canada, faute de pouvoir immigrer aux États-Unis. La plupart sont ici par défaut. »

Wow...Quand savez-vous Mme Anonyme ?

1:31 p.m.  
Anonymous Cavour
dit :

Lire plutôt:

« ...D'ailleurs, pourquoi s'en soucieraient-ils? Ne sont-ils pas venus au Canada, faute de pouvoir immigrer aux États-Unis. La plupart sont ici par défaut. »

Wow...Qu'en savez-vous Mme Anonyme ?

1:31 PM

1:34 p.m.  
Anonymous Anonyme
dit :

M. Cavour,

Vous avez bien raison de vous méfier des anonymes et moi des pseudonymes qui sont la peste des forums de discussions. Pourtant, il me semble bien avoir été assez clair sur mon identité à la fin de mon commentaire. Ceux qui me connaissent depuis longtemps se sont sans doute amusés de votre commentaire.

Quant aux immigrants parasites dont on faisait encore état hier à la SRC, c'est un lieu commun et de notoriété publique que la plupart auraient préféré immigrer au pays du « rêve américain ».

Cependant, il est de plus en vrai que le rêve américain est de moins en moins enviable et que le « rêve canadien » est de plus en plus intéressant. Je les comprends. Selon les analystes politiques, Obama en arrache au sujet de la réforme de la santé parce que l'Américain moyen ne désire pas payer pour le 50 millions d'Américains qui n'ont aucune couverture en santé et ce serait parce qu'ils sont des Noirs.

Si j'étais une immigrante parasite, je préférerais venir au Canada.

Marie Mance Vallée
Métisse
Clan Saguenay Centre-Nord

4:37 p.m.  
Blogger Marie Mance Vallée
dit :

Test.

4:43 p.m.  
Anonymous Russel-Aurore Bouchard
dit :

Test réussi Marie-Mance.

Continuez la discussion, ce forum est le vôtre...

Je ne manque pas un de vos commentaires.

Russel-Aurore

5:07 p.m.  
Anonymous Cavour
dit :

En ce pays nous sommes toutes et tous des immigrants. Ce n'est qu'une question de date et de manière. Il y a quelques parasites,c'est fort possible.

N.B.: Les Américains pauvres ne sont pas tous noirs. Il y a aussi des amérindiens, des latinos. des européens...

5:24 p.m.  
Anonymous Gébé
dit :

"En ce pays nous sommes toutes et tous des immigrants. Ce n'est qu'une question de date et de manière."(Cavour)

Alors nul besoin de nationalité ni loyauté. Nous ne possédons plus rien. Ne sommes nés nulle part. Ne sommes personne.

Il y a pire qu'un pseudo pour faire un anonyme.

5:39 p.m.  
Blogger Marie Mance Vallée
dit :

Monsieur Cavour,

Votre propos est inquiétant, puisqu'il fait référence, à mon avis, à ces nouvelles philosophies qu'on entend de plus en plus. En effet, ces philosophies du « nous sommes tous des immigrants, tous des terriens, tous des humains » sont très populaires ces années-ci. Il y a toute une économie qui gravite autour des thèmes : nous sommes ouverts, nous sommes tolérants, nous sommes pacifistes et j'en passe. Personne n'est contre la vertu et je ne crois pas que les Québécois aient quelque chose à se reprocher. Ils ont toujours intégré les nouveaux arrivants. Ils n'y réussissent plus? C'est qu'il y en a trop. Mais faut-il pour cela renier ses origines, aller jusqu'à se dire immigrants et ainsi faire le jeu de tous ces individus qui essaient de contrôler les populations? Ma réponse est NON.

Je fréquente quelque peu ce genre de partisans. Ils se réfugient, se cachent derrière de nouveaux lieux communs initiés sans doute par les maîtres du monde qui aimeraient faire de chacun de nous des consommateurs sans foi ni loi, sans racines, sans identité, sans langue maternelle, sans culture. C'est plus facile à contrôler. Voyez ce qui se passe en Europe et l'Union européenne. Pour ce qui est de la France, dans le moment des groupes se forment pour revenir à l'indépendance de la France. L'Union européenne avait été une bonne idée, mais elle s'avère de plus en plus néfaste aux états-nations.

Si vous relisez bien votre Histoire vous verrez que les Européens débarqués n'étaient pas des immigrants, mais des colons. D'ailleurs ne parle-t-on pas de colonies de développement? Enfin, c'est ce que je comprends.

Quant à moi, j'ai déjà cru aux grands ensembles; j'ai même été contre le communautarisme, mais hélas!, je me suis rendue à l'évidence que les melting pot ne nous sont pas favorables et nous emporterons dieu sait où. Je ne suis certainement pas la seule à penser ainsi puisque des centaines de Québécois se regroupent dans le moment dans leur communauté respective afin de survivre.

8:44 a.m.  
Blogger Marie Mance Vallée
dit :

M. Cavour,

Quant aux gens qui ne sont pas couverts par une assurance-maladie aux États-Unis, je ne les ai pas comptés, ni examinés et vous non plus sans doute.

Je me fie à ces analystes qui, tout de même, ont étudié la question et dont c'est le travail de le faire. Je ne crois pas qu'un Jean-François Lisée pourrait se permettre de dire n'importe quoi. Il a une réputation à maintenir.

Enfin! C'est ce que je crois.

8:54 a.m.  
Anonymous Russel-Aurore Bouchard
dit :

Nous fondre dans l'ensemble, voilà leur démarche. Détruire notre sentiment d'appartenance, notre identité, notre solidarité et nos droits, en prétendant que nous sommes tous métis, tous nord-américains, tous des immigrants.

L'autre jour, j'étais dans un resto de la rue Racine à Chicoutimi. Je causais avec un ami de la lutte des Métis, du combat de tous les instants que nous menons pour la reconnaissance de nos droits. Un jeune Français d'origine tunisienne s'est infiltré dans la discussion. Il a prétexté ces mêmes arguments fallacieux. Il était dans la lignée de la rhétorique de John Saul.

Je lui ai dit qu'il était le bienvenue à Chicoutimi et que je lui reconnaissais tous mes droits mais que ces droits lui étaient assortis d'un devoir : celui de s'adapter à Nous. Je lui ai également dit qu'il avait beau avoir du Français et du Tunisien, cela ne fait pas pour autant de lui un Métis dans le sens de l'article 35 de la Constitution canadienne, ni dans celui de la culture qui est mienne.

Morale de l'histoire, on tente de nous réduire à rien. Il nous faut sans cesse guerroyer pour survivre et espérer que la Cour supérieure qui a notre cas en main soit à la hauteur de nos espérances et de nos besoins. Je suis vraiment tannée, écoeurée, choquée de devoir constamment défendre mon identité et mon droit à la mémoire...

Russel-Aurore

9:07 a.m.  
Blogger Marie Mance Vallée
dit :

En effet, le dernier livre « Mon pays métis » de John Ralston Saul, époux de la gouverneure-générale Clarkson explique grosso modo, qu'il n'y a pas de civilisation d'inspiration française ou britannique au Canada, mais plutôt une civilisation d'inspiration métisse.

En voilà de la récupération et de l'usurpation auxquelles nous sommes habitués. Ne nous ont-ils pas volé la feuille d'érable, le castor, l'hymne national, nos territoires, bientôt notre langue et j'en passe. Et voilà maintenant qu'ils nous volent notre identité et notre nom de Métis.

Résultat : nous sommes tous des immigrants.

10:34 a.m.  
Anonymous Russel-A. Bouchard
dit :

Non contents d'avoir tout pris, ils veulent que nous disparaissions de la mémoire universelle dans le déshonneur. Nous n'avons pas le droit de les laisser gagner sur Nous !

Russel-Aurore

10:39 a.m.  
Anonymous Gébé
dit :

Cherchez bien les auteurs de cette idéologie de l'ouverture sur l'autre, nous sommes tous immigrants, de la tolérance, de la diversité, etc...

Ils sont eux-mêmes en communautés ficellées bien serrées. En ghettos. Montréal est leur mosaïque. 90% des immigrants y sont entassés en ghettos.

Pourtant, le Québec est grand !

Allez voir la chambre de commerce de Toronto. Elle est strictement Anglaise. Toutes les communautés immigrantes ont leur chambre de commerce respective et distincte de c'elle de la ville (Anglaise).

Tandisqu'au Québec, les chambres de commerces immigrantes sont intégrés dans c'elle de Montréal. Les Québécois de souche n'ont plus leur chambre de commerce dédiée.

En fait, nous n'avons plus aucune institution en notre nom propre.

11:37 a.m.  
Anonymous Cavour
dit :

La nation québécoise, qui comprend plusieurs peuples, doit être inclusive pour se développer. Le peuple métis en fait parti.

2:09 p.m.  
Anonymous Gébé
dit :

Alors montre l'exemple, Cavour. Vas t'inclure chez les hassidiques à Outremont.

Donnes-nous des nouvelles de ton dévelloppement ! :-)

4:52 p.m.  
Anonymous Cavour
dit :

« Le terme peuple adopte des sens différents selon le point de vue où l'on se place.

Quand il désigne une population entière, c'est la somme des individus qui forment à un moment donné une communauté historique partageant majoritairement un sentiment d'appartenance durable. Ce sentiment d'appartenance peut venir de l'une au moins de ces caractéristiques : un passé commun (réel ou supposé), un territoire commun, une langue commune, une religion commune.»
- les métis sont un peuple -

« la nation est un ensemble de personnes vivant sur un territoire commun, conscient de son unité (historique, culturelle, etc.) et constituant une entité politique. »
- le Québec est une nation -

5:49 p.m.  
Anonymous Anonyme
dit :

Alors Carvour si les Québécois sont un peuple et le Québec une nation...déterminez-en les contours, identifiez-en les critères, le code. Et proposez-les-nous!

Vous auriez réussi là où tous les intellectuels québécois ...et les politiciens ont échoué; déterminer la nature et l'essence du peuple ou de la nation québécoise.

Je vous souhaite bonne chance, bonne santé et longue vie !

Richard Harvey

7:19 p.m.  
Anonymous Cavour
dit :

« Où vas-tu nous réduire, amitié fraternelle ? »

CORNEILLE

11:07 p.m.  
Anonymous Anonyme
dit :

test

8:01 a.m.  
Anonymous Anonyme
dit :

Dans le cas de la Civique Nation québécoise on ne parle plus de réduction, mais bien de dilution puis de dissolution osmotique d’une société dans l’Autre. Une abstraction de la société d’accueil au bénéfice stricte de l’arrivant. C’est une première universelle et historique. C’est en effet la première fois dans l’histoire qu’une société d’accueil s’intègre à l’arrivant. Du jamais vu. Une société, un peuple voir une nation qui se fait harakiri.
C’est la premmière fois que le processus intégrateur d’une société propose un cheminement inverse à ce qui est naturel. Les forces intégratrices de la majorité historique – les peuples fondateurs, Indiens, Métis et Canadiens-français entre autres – anihilées et contraintes à s’accomoder de l’arrivant de ses valeurs de ses langues de sa culture.

Même les indépendantistes et les nationalistes les plus farouches n’en reviennent pas. Ils se sont faits piégés par les universitaires institutionnalisés qui ont pris le contrôle de la pensée du peuple qu’ils sont en train d’assassiner. Les 37 recommandations du rapport de la commission Bouchard/Taylor vont dans ce sens. C’est la société d’accueil qui doit se livrer à l’Autre. C’est elle qui doit cheminer vers l’arrivant.

Voilà la nation que vous voulez construire? Alors construisez-là! Nous nous garderons la nôtre et instruirons nos enfants dans le même sens! Et ça commence par le nom de nos lieux. Notre mémoire a un nom, un contenu. Il nous faut célébrer notre différence pour être en mesure de célébrer celle des autres. C’est ce que nous faisons.

Richard Harvey

8:37 a.m.  
Anonymous Gébé
dit :

Vous voulez savoir qui vous êtes ?

Faites comme Cavour en utilisant le tout nouveau Techno-Science.Net en ligne qui vous évitera bien des heures de réflexions innutiles.

Techno-Science.net, c'est prêt pour vous ! Juste pour vous !

http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=5480

7:02 p.m.  
Blogger Marie Mance Vallée
dit :

Même les indépendantistes et les nationalistes les plus farouches n’en reviennent pas. Ils se sont faits piégés par les universitaires institutionnalisés qui ont pris le contrôle de la pensée du peuple qu’ils sont en train d’assassiner. Les 37 recommandations du rapport de la commission Bouchard/Taylor vont dans ce sens. C’est la société d’accueil qui doit se livrer à l’Autre. C’est elle qui doit cheminer vers l’arrivant. (Richard Harvey)

Je n'ai jamais compris que les intellos et politiciens souverainistes n'attaquent pas systématiquement les Taylor, Saul et Bouchard, entre autres. Ces individus qui sont à la base même de notre extermination parce que c'est bien de cela qu'il s'agit.

Au contraire, nous les avons vus à la suite de la Commission B&T s'aplatir devant leurs recommandations, tels des esclaves.

À mon avis, c'est qu'ils y croient eux aussi à ces balivernes, à ces utopies ou ils sont bien rénumérés pour en faire la promotion.

7:22 p.m.  
Blogger Marie Mance Vallée
dit :

« The Civic Nation », je la vois à tous les jours et encore aujourd'hui.

Les jeunes générations anglophones et allophones ne craignent plus de traverser la rue Saint-Laurent pour venir dans l'Est afin de répandre leur culture.

C'est de plus en plus inquiétant et à mon avis, oubliez Montréal. C'est terminé pour la deuxième ville française du monde.

Même Louise Harel ne sait plus où donner de la tête parce qu'elle ne parle pas assez bien l'anglais. Elle ressemble à une souris de laboratoire qui cherche à sortir du labytinthe où elle s'est elle-même mise. Elle a accepté le printemps dernier de se plier aux exigences de ce 25% environ d'anglophones et d'allophones de Montréal, en acceptant de parler l'anglais qu'elle ne maîtrise pas. Je lui avais suggérée de se tenir debout. Ce qu'elle a eu peur de faire, croyant que les anglos et les allos voteraient pour elle. Résultat, elle perdra des votes francophones qui lui étaient assurés et ne recueillera aucun vote de ces gens. C'est un peu ce qu'a fait le PQ qui nous a sacrifiés au profit d'utopiques votes des immigrants et des anglophones.

Une chose est certaine les Métis ont eu raison de réagir comme ils l'ont fait et j'espère que ce n'est pas fini. Quant aux Canadiens français que deviendront-ils? J'ai peu d'espoir pour eux. À trop vouloir être ouverts et tolérants, voilà ce qui arrive.

7:40 p.m.  
Anonymous Anonyme
dit :

Vous avez bien raison encore une fois Marie-Mance. La petite souris n’en mènera plus large tantôt. Et des petites souris dans ce « camp-là » y en a en masse!

Quant à Montréal il y a déjà longtemps que nous savons qu’elle est perdue. C’est presque plus une ville francophone ...ou si peu...ou si presque peu. C’est une métropole qui ne ressemble plus à personne ici. Que vont faire ces gens qui croyaient à ça quand ils se rendre compte qu’ils n’existent plus, qu’ils ne sont plus chez-eux, qu’ils ne sont personne ? Tout ce que l’histoire retiendra d’eux c’est qu’ils auront été des gens « ouverts »...?!

Pauvres ignorants. Quelle bêtise. Et les coupables il faudrait encore une fois ...les pendre... aux arbres qui nous resteront... si tant fut qu’il en resta! Comme dirait l’autre...le vilain!

Richard Harvey

Richard Harvey

8:07 p.m.  
Anonymous Gébé
dit :

"Je n'ai jamais compris que les intellos et politiciens souverainistes n'attaquent pas systématiquement les Taylor, Saul et Bouchard, entre autres."(Marie Mance Vallée)

Attaquer Bouchard et Taylor c'est comme un prisonier qui lance des invectives au gardien de sa cellule.

Pour sortir de la prison, il faut l'union de tous les prisonniers pour organiser une révolte qui fera tomber les murs. C'est le système qui doit être attaqué.

Les Québécois ne peuvent pas faire celà dans leur coin. Ils doivent se joindre à l'union.

Le mouvement indépendantiste québécois est terriblement étroit, trop localisé, croyant à tort qu'il est seul dans sa situation.

TOUTES les nations sont dans la même situation. C'est un mouvement global qui s'éveille. Déjà, plusieurs mouvements de nationalités différents se sont unis dans ce combat, en Europe et Amérique du Sud, aux USA et même Royaume Uni.

Le Québec traîne la patte. Son mouvement national est replié sur sa petite politique interne et se contente d'invectiver son gardien de cellule.

Il passe à côté de la révolution en marche.

8:49 p.m.  
Anonymous Cavour
dit :

« Je vois l'emportement de cet affreux délire. »

François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE,

Irène, V, 3

9:51 p.m.  
Blogger Marie Mance Vallée
dit :

Cher Cavour,

Mais dites-moi qui délire le plus?

10:36 p.m.  
Blogger Marie Mance Vallée
dit :

@ Gébé

En effet, les souverainistes sont encore et ont été depuis des décennies enfermés dans une prison. On croirait qu'ils sont incapables d'imaginer, de penser autrement, d'être quelque peu visionnaires.

Ils répètent toujours les mêmes lieux communs, incapables de se confronter à d'autres idées. C'est désolant!

Par exemple, se sont-ils déjà demandés ce qu'il adviendra du Québec, une fois l'indépendance réalisée ?

Parlons de la question du territoire.

Nous savons que la partition est enclenchée depuis longtemps.

Le Nunavik est déjà un territoire autonome; les Réserves indiennes relèvent du fédéral; les enclaves fédérales telles les Plaines d'Abraham sont consacrées depuis longtemps; de quel gouvernement relèvera le Nitassinan habité par les Indiens et les Métis (45% du territoire québécois), du fédéral ou du Québec indépendant?

Le Québec indépendant se résumera-t-il à la région de Québec dont le territoire est réclamé par les Hurons et à la région de Montréal ?

Tous les génies issus de la révolution tranquille ont-ils seulement penser un seul instant à la forme de gouvernement qu'il faudrait pour réunir tous ces peuples. Une véritable confédération québécoise?

Décidément, y a de l'ouvrage à faire et on continue d'appliquer le parle, parle, jase, jase de jeannette Bertrand et ils regardent passer le train.

10:59 p.m.  
Anonymous Gébé
dit :

Pauvre Cavour, vous en êtes réduit à citer les autres.

Vous n'avez plus aucun pouvoir d'inspiration, de création.

Vous avez atteint le stade d'évolution du perroquet.

Bravo. Quwack!

12:43 a.m.  
Anonymous Gébé
dit :

Mme Vallée, une propriété de 6 millions de dollards ça doit être entretenu pour en espérer un profit plus tard.

Marois en espère au moins 8 millions.

Il faut s'assurer de l'entretient entre temps. Les payements énormes sur les services ,etc...

La souveraineté, ce n'est que du "branding" du "commerce", de la "pub".

Le PQ est maintenant une corporation comme une autre. Elle est associée intimement aux corporations fédéralistes.

La révolution est à un plus haut nivaut de la hierarchie du pouvoir.

La révolution ne peut pas se faire de la base au sommet. Elle doit frapper le sommet pour que tout s'écroule. Comme un château de cartes.

1:09 a.m.  
Anonymous Russel-A. Bouchard
dit :

S'il vous-plaît Carvour
Ne brisez pas l'esprit de ce blogue.Restez dans le débat d'idées...

Russel-Aurore

6:03 a.m.  
Blogger Marie Mance Vallée
dit :

La révolution ne peut pas se faire de la base au sommet. Elle doit frapper le sommet pour que tout s'écroule. Comme un château de cartes. (Gébé)

Vous avez en partie raison.On a dit de la révolution française que c'était le peuple qui l'avait fait. Mais s'il n'y avait eu des nobles, des intellectuels, des paysans, etc... je ne crois pas qu'elle se serait réalisée. Il faut que le travail se fasse à tous les niveaux.

Je trouve admirables tous ces militants souverainistes de la base et je l'ai été pendant des années aussi. Ils sont sincères, n'en doutez point. Mais le mal de la base est qu'elle s'éparpille et va dans toutes les directions. Elle oublie l'essentiel qui dans notre cas est notre identité (métisse, canadienne française ou québécoise de souche), notre langue et notre culture.

Je crois que les militants du mouvement souverainiste n'osent plus parler de ces thèmes. Ils ont été formatés à la nation civique multiculturelle et interculturelle et à mon avis ils font fausse route. Et leurs chefs les encouragent à suivre cette voie puisqu'ils y ont des intérêts énormes...$$$

D'ailleurs, quand les souverainistes abordent-ils la notion de mondialisation? Rarement et si peu. Ils préfèrent se laisser emporter par le courant. Aucune résistance, aucun débat, aucune étude pour soutenir leur position, s'ils en ont une.

C'est un certain maire de Chicoutimi qui disait, il n'y a pas si longtemps, qu'il n'y avait que les poissons morts qui suivaient le courant.

Que faire? Que dire? Sinon de reprendre nos billes et par le fait même notre dignité. Et envers et contre tous, sinon nous sommes voués à disparaître après 250 ans d'une résistance peu commune.

P.S. Je prenais hier soir une émission à Télé-Québec sur l'immigration. J'ai été horrifiée d'entendre les propos de dizaines d'immigrants. Ils sont convaincus que nous sommes tous des immigrants.

Bonne journée! Je dois sortir aujourd'hui.

7:43 a.m.  
Anonymous Anonyme
dit :

En effet les penseurs politiques ( qui n’ont d’ailleurs jamais existé ) disons ceux qui se sont donné pour mission de traduire la poussée nationaliste en action politique ou projet de gouvernance n’ont jamais abordé franchement la question de l’après indépendance. Jamais le Pikiou ni les autres ne se sont prononcés sur un projet résolument républicain par exemple de telle sorte que le nouveau pays pourrait rester sous le contrôle d’une poignée d’élite milliardaire à la Marois-Blanchet-Desmarais et tralalère avec un système parlementaire inchangé où il n’y a de salut que sous la chapelle d’un parti majoritaire ou qui a des chances de le devenir.

Autrement dit la classe de riche issue du néonationalisme ne serait redevable ou imputable envers quiconque. Ils continueraient de nous faire croire, comme Bernard Landry le faisait, que le développement de l’ensemble dépend de la valeur de l’élite « créons des riches...il en restera toujours pour les pauvres ». La théorie des retombées selon la pensée landryiste.

N’importe quoi!

Le mariage de raison entre les corporations nationalistes et le fédéralisme va de lui-même et assure aux uns et aux autres la main mise sur le pouvoir économique. Tout le monde a trouvé et trouve encore de l’intérêt à appuyer ce mouvement de désintégration et de déprogrammation des actifs et de la mémoire du peuple, qui s’est amorcé après la révolution « trop tranquille ». C’est l’ordre mondial des « puissants » qui le veut. Les territoires désorganisés, appauvris et dépendants des centres sont plus faciles à ravager...heureusement qu’il reste encore quelques aboyeurs dans la brousse!

Richard Harvey

8:43 a.m.  
Anonymous Gébé
dit :

@Marie Mance Vallée

Louis-Philippe, duc d'Orléans (Égalité), une des plus importantes fortunes de France, consacra des sommes faramineuses à l'éducation politique du peuple qui les mobilisa pour la révolution. Il est considéré aujourd'hui comme le précurseur de la propagande politique et publicité électorale moderne.

Toutes les révolutions suivantes, dans le monde, se sont faits sur cette stratégie.

Le parti souverainiste du Québec a fait tout le contraire en donnant son accord à la création du monopole de propagande et publicité fédéraliste Gesca de Power Corporation.

Mais le contexte politique du Québec n'est pas comparable à la France, il est putôt comparable à l'Irlande dont l'indépendance ne fut possible que grâce à l'apport considérable de ses plus fortunés dans la propagande-publicité et la création d'institutions de collectes de fonds da la diaspora irlandaise de par le monde.

Le mouvement souverainiste québécois n'a rien de tout ça. Il s'est emmurer dans ses frontières en reniant les descendants des Canadiens français de par le monde (10 millions aux USA) et renie lui-même sa descendance et son histoire.

Sa cause est strictement matérielle, vidée de sa spiritualité.

Le Moulin à Parole a été un succès grâce à la spiritualité qu'il contenait dans les textes de notre histoire. On en a entendu des "Canadiens" et "Canadiens français" pendant ces deux jours là.

Mais le Moulin à Parole n'avait aucun message. Tout a été centré sur le texte du FLQ. C'est cet événement qui a servit d'accrot publicitaire. On s'en tient à la division souverainistes-fédéralistes.

Personne sur les plaines n'a été éduqué sur le pillage de nos ressources naturelles par les anglo-américains.

Un écran géant derrière la scène aurait pu diffuser un montage d'images et de photos démontrant l'exploitation et le pillage depuis la conquête jusqu'à aujourd'hui, pendant la lecture des textes.

Peut-être l'an prochain ?

12:25 p.m.  
Anonymous Gébé
dit :

Vous avez entièrement raison, M. Harvey.

Le Québec est sous la férule de Power Corporation, McGill, et les multinationales anglo-américaines.

Que le Québec demain déclare son indépendance du fédéral ne changerait strictement rien à cette réalité.

Quand bien même nous récupérerions notre autonomie en éducation et en santé, ce serait encore McGill qui imposerait les directions. Notre autonomie en économie serait encore sous influence de Power Corporation.

Est-ce que Québécor modifierait sa formule gagnante en abrutissement si le Québec obtenait son autonomie du contrôle des médias ? J'en doute.

Nos ennemis sont pas à Ottawa, ils sont chez-nous.

Jamais les souverainistes n'expliquent comment leur État québécois indépendant réagirait envers Power Corporation, McGill, et les multinationales anglo-américaines.

12:53 p.m.  
Anonymous Anonyme
dit :

L'Etat indépendant ne réagirait pas autrement que ne réagissent les Montréalis quand les intellectuels de Mcgill décident que le maire de Montréal doit impérativement pouvoir s'exprimer et débattre des questions municipales en englais, au moins autant qu'en français. Harel n'est pas sortie du bois avec ça!

C'est souhaitable certes...mais absolument nécessaire?

Reste plus qu'à larguer le français...c'est moins compliqué, plus rentable etc etc.

Un unilingue francophone comme moi ( je débrouille en anglais sans plus ) est donc éliminé de facto des postes électifs sous prétextes qu'il ne peut s'exprimer dans la langue de la minorité lors de débats avec ceux-ci sur des questions et un format qui nécessite une excellente maîtrise de la langue utilisée quelle qu'elle soit!

Pas grand différences avec Toronto, Edmonton ou Vancouver!


Richard Harvey

1:53 p.m.  
Anonymous Gébé
dit :

Pour le municipale la connaissance de l'anglais n'est pas nécessaire et le français devrait être la seule langue de communication autorisée.

Mais pour un historien ou tout autre métier dans l'éducation, la connaissance de l'anglais écrit est absolument essentiel. La pauvreté des sources en français l'oblige.

3:43 p.m.  
Anonymous Anonyme
dit :

On est d'accord là-dessus. On s'entend que c'est au niveau politique, municipal ou provincial, voire national et dans le cadre d'un débat. C'est toujours spécial même dans sa langue maternelle. La question même du débat se pose. Est-il essentiel à l'expression démocratique des idées et tendances? À mon avis non.
R.H

4:24 p.m.  
Anonymous Anonyme
dit :

Je vous livre ce poème d'une rare beauté, de Carl Brouard, poète haïtien de L'Île en Île. Parce que je vous aime bien !

R.H

Nous,
les extravagants, les bohèmes, les fous,
Nous
qui aimons les filles,
les liqueurs fortes,
la nudité mouvante des tables
où s’érige, phallus,
le cornet à dés.
Nous,
qui aimons tout,
tout :
L’église,
la taverne,
l’antique,
le moderne,
la théosophie,
le cubisme.

Nous
aux cœurs
puissants comme des moteurs
qui aimons
les combats de coqs
les soirs élégiaques,
le vrombissement des abeilles
dans les matins d’or,
la mélodie sauvage du tam-tam,
l’harmonie rauque des klaxons,
la nostalgie poignante des banjos.
Nous,
les fous, les poètes,
nous
qui écrivons nos vers les plus tendres dans des bouges
et qui lisons l’Imitation dans les dancings.
Nous
qui n’apportons point la paix,
mais le poignard triste
de notre plume
et l’encre rouge de notre cœur.
(Pages retrouvées)

7:42 p.m.  

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