Droits et libertés, le danger est réel – Restons vigilants...
Nous commençons à voir apparaître les oreilles de la bête ! À la loi québécoise « des mesures d’urgence sanitaire », qui est tout à fait convenable et convenu dans le drame planétaire que nous traversons ; à la loi « des mesures d’urgence sanitaire », dis-je bien, pourrait succéder la loi fédérale « des mesures de guerre » (rebaptisée trompeusement et perfidement « loi des mesures d'urgence»), et là ça deviendrait beaucoup plus grave ! Ceux qui ont connu la Crise d’Octobre au Québec en savent quelque chose. Emprisonnement des poètes, fin de la liberté de presse et de parole, emprisonnement de journalistes, couvre-feu, exactions policières. Bref, l’arbitraire prend le pas sur les règles de droit et la justice.
Pour l’heure, la crise sanitaire est telle, que la situation exige que nous nous tassions un peu et que nous acceptions de perdre MOMENTANÉMENT (je dis bien MOMENTANÉMENT et je souligne) quelques-unes de nos libertés pour permettre au gouvernement de faire tout ce qui est en son pouvoir afin de limiter les dégâts et sauver des vies. Et là, ça pourrait être infiniment plus grave et conséquent pour la suite des choses, si jamais cette situation se poursuivait et s’aggravait au-delà du supportable. Car nous nageons en pleine inconnue et nous ignorons totalement jusqu’où cela pourrait aller.
Pas de souci, si ça ne dure que le temps de la crise, quelques semaines voire deux ou trois mois. Mais il y a un mais ! Une crise, par définition, c’est passager et il faut que ça le reste ! Car la démocratie est un héritage bien fragile. Elle peut en prendre pendant un certain temps, mais elle a aussi ses limites. Et cette limite s’appelle la « Raison d’État » qui est le principe fondamental au non duquel l’État (c’est-à-dire le top niveau de l’institution suprême qui protège le système... pour le système !) se trouve justifié de violer à la fois les droits collectifs et les droits individuels pour assurer sa maîtrise du pouvoir. Et si cette « Raison d’État » se met à déraper, comme cela est devenu possible dépendamment de la gravité et de la persistance de la crise, nous risquons d’en baver plus que nécessaire et de nous ramasser dans la même situation que les Chinois.
Mais comme on dit : à tout malheur quelque chose est bon. Cette crise très grave que nous traversons va nous offrir une opportunité unique que nous n’aurions jamais eu à exploiter sans cela : et je parle ici de la force de nos Constitutions qui est l’ultime protection dont nous nous sommes dotés collectivement pour empêcher que des dictateurs en puissance utilisent ce prétexte de crise grave pour se maintenir au pouvoir envers et contre tous. N’oublions jamais que pour les abuseurs de pouvoir, la fin justifie toujours les moyens, et que c’est toujours au nom du bien commun qu’un système dégradé et menacé justifie ses exactions contre les droits et libertés fondamentaux. Et dans ces circonstances, je n’oublie pas que celui qui est à la tête du Canada présentement est faible et son pouvoir menacé. Je n’oublie pas non plus que la seule fois de ma vie où j’ai vu mes droits bafoués par la loi des mesures de guerre, fut lors de la Crise d’Octobre 1970 et je n’oublierai jamais que celui qui l’a décrétée est nul autre que le papa de l’actuel premier ministre.
A bon entendeur salut ! Restons sur nos gardes ! Car le combat que nous devrons livrer après la crise sera peut être le combat de notre vie démocratique, celui de nos droits et libertés, l’héritage de 500 ans d’histoire...
Akakia
0 Comments:
Publier un commentaire
<< Home