La loi sur les Indiens, un coup fourré de l'État canadien !
La loi sur les Indiens, dont les premiers jalons ont été établis dans les lois de 1850, 1851 et 1876, est une créature du gouvernement fédéral pour les faire disparaître. Et il est en train de réussir son pari grâce à la cupidité de plusieurs chefs qui profitent pécuniairement de la situation. Pour détruire un peuple, il faut d’abord le dénombrer. Cela fait, il faut l’encadrer et le réunir. Ce qui a été le but des réserves dans lesquelles ont y a entassé ceux qui voulaient profiter des subventions et des cadeaux et c’est de cette façon qu’on a réussi ainsi, en un tour de main, à éliminer les Métis puisque la loi n’a pas été prévue pour eux. Ne reste donc plus que les Indiens encore inscrits, mais pour combien de temps puisque la loi n’a rien prévu pour la descendance des Indiens hors réserve et sans statut, ni pour les Métis.
Ce n’est donc qu’une question de temps, car les jugements de la Cour suprême sont venus aider l’État canadien, notamment dans Delgamuukw (1997), Powley (2003) et Daniels (2016), pour encadrer encore plus sévèrement la notion de communauté autochtone qui, dans l’Est, ne peut être qu’une réserve indienne. Pour être statué autochtone, Indien, Métis ou Inuit, il faut obligatoirement appartenir à un communauté autochtone reconnue. C’est un incontournable. Pas de communauté, pas de reconnaissance ; le statut relève obligatoirement de la communauté ; c’est un droit collectif et non individuel. Et comme ces réserves sont surpeuplées, impossible d’offrir les services adéquats et de croître en nombre.
Les Américains ont tué à coups de fusil et de canon leurs Indiens et leurs Métis. Au Canada c’est par les lois qui, depuis 1851, ont restreint, loi après loi, jugement après jugement, la capacité de se faire reconnaître autochtone.
Akakia
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