Les Indiens du Québec et l'appropriation culturelle. Mon oeil !
Figurants ilnuths, lors du pow wow de Mashteuiatsh de l'été 2018. Du grand art d'appropriation culturelle ! |
Selon Natasha Kanape, porte-parole ilnuth du Festival de contes et
légendes Atalukan de Mashteuiatsh qui a dénoncé et permis la mise à mort
de la pièce de théâtre « Kanata », Robert Lepage et sa collaboratrice
n'ont rien compris. « Il ne voulait pas entendre ce que nous avions à
dire », dit-elle aux journalistes venus l’interroger sur l'entrefaite, «
et il pensait clairement que sa liberté de création primait sur nos
droits. »
C’est donc là où nous en sommes rendus avec le
misérabilisme autochtone, la censure imposée au monde de l'art au nom du
respect des cultures et du vivre ensemble ! Au Québec, cela est un
fait de plus en plus dérangeant, l’industrie de la victimisation est en
pleine croissance. Elle n’aura jamais été aussi prospère, jamais été
plus puissante dans ce monde de rectitude qui travaille fort ces
jours-ci pour nous faire oublier le sens premier de l’art et contraindre
à son extrême limite le champ, jadis infini, de la création.
En ce qui me concerne et croyez-moi si je vous le dis : dans cette
histoire, on ne peut sombrer plus dans l’appropriation culturelle que
les Indiens du Québec. Ils ont pris l’accoutrement des Indiens du
Sud-ouest des Etats-Unis dans les pow wows qu’ils ont empruntés aux
Indiens des Grandes Plaines. Ils sculptent des mâts totems appartenant
aux Indiens de la côte du Pacifique sans tenir compte de la symbolique
sacrée qui y est attachée. Il vendent dans leurs kiosques touristiques
des capteurs de rêves et autres objets spirituels empruntés à une
multitude de communautés culturelles autochtones venant des quatre coins
de l'Amérique et totalement étrangers, d’un point de vue ethnologique
et historique, à leur culture ancestrale. S’affubler de clochettes aux
pieds, de coiffes siouses ou d'une tête d'ours et participer, au son des
tambours de guerre, à la danse du Soleil devant les touristes en
gougounes qui en redemandent, si ce n’est pas de l’appropriation
culturelle je me demande bien ce que c’est. Et aucun historien, aucun
ethnologue, aucun anthropologue qui aurait un tantinet de courage pour
sortir de ce faux discours et remettre un peu d’ordre dans tout ça.
L’histoire de l’autochtonie au Québec, une fumisterie accréditée par
les universités, bénie par les Indiens qui y trouvent la bonne part de
leurs profits, et cautionnée par l’Etat pour écarter des pouvoirs de
décision les Peuples fondateurs, les Métis et tous les autres. Quand on
peut s'approprier le territoire national en traitant avec quelques chefs
avides de subventions sans tenir compte du droit à la terre de tous
ceux et celles qui l'habitent depuis des temps immémoriaux. Quand on
veut vider la forêt de ses occupants séculaires et démolir les camps de
chasse des Métis pour concéder les ressources naturelles aux
multinationales, la méthode est incontestable et la raison d'État est
vouée à tous les succès, même devant les plus hauts tribunaux du pays...
Akakia
1 Comments:
dit :
Bravo! entièrement d'accord sur ce point. Les Montagnais d'antan n'avaient pas cette allure ni ces mythes! Ni ces "intérêts"! Natacha Canapé Fontaine n'est rien d'autre qu'une gogauchiste du Plateau montréalais. Des utopistes notoires aux multiples contradictions qui font désormais l'apologie de la victimisation, de la repentance de la culpabilisation etc. Je crois sincèrement que nous devrions cessez de nous complaire dans ces clichés rapetisseurs...et envisager l'avenir avec ce qui existe réellement ...aujourd'hui....pour demain! Ça presse!
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