Chicoutimi, rue Racine : ces vieux murs qui parlent de nous !
CHICOUTIMI, RUE RACINE : CES VIEUX MURS QUI PARLENT DE NOUS !
Ces jours derniers, nous avons tous été émerveillés de la fresque murale revenant à la lumière du jour sous les coups répétés du bélier mécanique chargé de mettre à terre la partie côté cour d'un vieux bâtiment commercialisé, rue Racine à Chicoutimi (travaux effectués dans le cadre d'un projet de rénovations du réputé restaurant Chez Georges, Steak House). La nouvelle a fait un bruit du tonnerre ! La photo du mur de vieilles briques ainsi révélé, a illustré la une des journaux locaux et alimenté pendant trois jours les commentaires de la presse télévisuelle qui en a profité à juste titre pour faire l'éloge d'un temps perdu. Ils sont venus de partout, du haut du Lac-Saint-Jean jusqu'à Tadoussac en passant par Petit-Saguenay voire même de Québec, pour contempler ce rare témoin d'un passé pas si lointain. Le nôtre !
Comment ne pas s'émerveiller d'une telle beauté, grosse et souriante à souhait, laissant s'évader à l'air du temps des couleurs flamboyantes susceptibles de mettre en valeur un message publicitaire rendu aujourd'hui illégal sous le couperet d'une loi vertueuse niant abusivement le droit des gens à faire ce qu'ils veulent de leur propre vie. Le criminel message se lit ainsi : « Fumez les cigarettes Winchester – 20 pour 25¢ – Qualité supérieure » Ouf ! De quoi faire « virer fous » les zélotes vertueux de l'anti-tabac, les fées de la laitue bio et Manon Massé de Québec Solidaire ! Preuve, s'il en fallait une de plus, qu'en des temps pas si lointains les gens vivaient pleinement l'ivresse de la liberté toute simple, celle de pouvoir s'en mettre plein la face en sirotant sa petite bière d'épinette. Autre temps autre moeurs ! Ce n'est pas parce qu'on vote une fois tous les quatre ans qu'on est plus libre pour autant...
Avant de devenir aveugle et de mériter l'enfer pour avoir osé regardé un message subliminal vantant la supériorité de la cigarette Winchester, un peu d'histoire ne peut pas faire de mal à personne, pourvu que ça ne coûte pas cher et que ça ne reste pas trop longtemps dans la mémoire ! Après tout, on est dans la restauration et le temps presse. Le steak de Georges est sur la broche, la sauce piquante attend dans les barils, et la caisse a besoin de se remplir la panse ! J'en profite donc pour vous raconter le bâtiment de ce mur en trois photos, tirées de mon fonds d'archives.
Photo No 1 : Le bâtiment du mur coupable, rue Racine, vers 1928. Si vous remarquez bien à droite, sur le petit morceau du coin de la bâtisse, on a la chance immense de voir les traces de la bordure du message publicitaire. Et, de l'autre côté de la rue, sachons reconnaître les taxis d'Odilon Crevier, un pionnier dans le transport en commun au Saguenay.
Photo No 2 : Le même édifice, vers 1949, alors qu'il abritait le restaurant le plus en vogue de Chicoutimi, «Au Coq d'Or ». Après avoir connu ses heures de gloire au cours des années 1950, ce restaurant fut remplacé par « Chez Georges », propriété de la famille Abraham, l'ancêtre du co-propriétaire actuel,
Photo 3 : La photo du fameux mur, que je viens d'emprisonner avec mon portable, en ce 31 mars 2018. Profitez-en bien car, de l'aveu du fils Abraham qui n'a manifestement pas le temps de s'occuper de culture et d'histoire, il n'en restera plus rien d'ici peu.
Ces jours derniers, nous avons tous été émerveillés de la fresque murale revenant à la lumière du jour sous les coups répétés du bélier mécanique chargé de mettre à terre la partie côté cour d'un vieux bâtiment commercialisé, rue Racine à Chicoutimi (travaux effectués dans le cadre d'un projet de rénovations du réputé restaurant Chez Georges, Steak House). La nouvelle a fait un bruit du tonnerre ! La photo du mur de vieilles briques ainsi révélé, a illustré la une des journaux locaux et alimenté pendant trois jours les commentaires de la presse télévisuelle qui en a profité à juste titre pour faire l'éloge d'un temps perdu. Ils sont venus de partout, du haut du Lac-Saint-Jean jusqu'à Tadoussac en passant par Petit-Saguenay voire même de Québec, pour contempler ce rare témoin d'un passé pas si lointain. Le nôtre !
Comment ne pas s'émerveiller d'une telle beauté, grosse et souriante à souhait, laissant s'évader à l'air du temps des couleurs flamboyantes susceptibles de mettre en valeur un message publicitaire rendu aujourd'hui illégal sous le couperet d'une loi vertueuse niant abusivement le droit des gens à faire ce qu'ils veulent de leur propre vie. Le criminel message se lit ainsi : « Fumez les cigarettes Winchester – 20 pour 25¢ – Qualité supérieure » Ouf ! De quoi faire « virer fous » les zélotes vertueux de l'anti-tabac, les fées de la laitue bio et Manon Massé de Québec Solidaire ! Preuve, s'il en fallait une de plus, qu'en des temps pas si lointains les gens vivaient pleinement l'ivresse de la liberté toute simple, celle de pouvoir s'en mettre plein la face en sirotant sa petite bière d'épinette. Autre temps autre moeurs ! Ce n'est pas parce qu'on vote une fois tous les quatre ans qu'on est plus libre pour autant...
Avant de devenir aveugle et de mériter l'enfer pour avoir osé regardé un message subliminal vantant la supériorité de la cigarette Winchester, un peu d'histoire ne peut pas faire de mal à personne, pourvu que ça ne coûte pas cher et que ça ne reste pas trop longtemps dans la mémoire ! Après tout, on est dans la restauration et le temps presse. Le steak de Georges est sur la broche, la sauce piquante attend dans les barils, et la caisse a besoin de se remplir la panse ! J'en profite donc pour vous raconter le bâtiment de ce mur en trois photos, tirées de mon fonds d'archives.
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Photo No 1 : Le bâtiment du mur coupable, rue Racine, vers 1928. Si vous remarquez bien à droite, sur le petit morceau du coin de la bâtisse, on a la chance immense de voir les traces de la bordure du message publicitaire. Et, de l'autre côté de la rue, sachons reconnaître les taxis d'Odilon Crevier, un pionnier dans le transport en commun au Saguenay.
Photo No 2 : Le même édifice, vers 1949, alors qu'il abritait le restaurant le plus en vogue de Chicoutimi, «Au Coq d'Or ». Après avoir connu ses heures de gloire au cours des années 1950, ce restaurant fut remplacé par « Chez Georges », propriété de la famille Abraham, l'ancêtre du co-propriétaire actuel,
Photo 3 : La photo du fameux mur, que je viens d'emprisonner avec mon portable, en ce 31 mars 2018. Profitez-en bien car, de l'aveu du fils Abraham qui n'a manifestement pas le temps de s'occuper de culture et d'histoire, il n'en restera plus rien d'ici peu.
Akakia
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