La convergence médiatique et le faux débat sur les armes à feu au Québec et au Canada
Au-delà de trois paragraphes, les gens décrochent ! En
si peu d'espace, le défi est donc énorme pour tenter de vous expliquer le haut
niveau de difficulté auquel font face les anti-registres et les propriétaires
d'armes à feu légitimes et respectueux des lois, qu'on soit du Québec ou
d'ailleurs à travers le monde. Le problème n'est pas celui de notre capacité de
comprendre. Il se situe plutôt au niveau de la convergence des médias et de la
concentration des pouvoirs de la presse aux mains de quelques magnats
internationaux —un poison, pour l'heure incurable, qui tue la vérité, souille
le débat d'idées et impose le discours réactionnaire qui permet aux maîtres du
monde et à leurs vassaux politiciens de dominer sans partage sur la multitude.
Si vous voulez en savoir plus sur le sujet, je ne peux que vous reporter à un
texte publié dans le journal « Le Devoir », le 6 décembre 2008, sous la plume
de Marc-François Bernier, de la Chaire de Recherche en éthique du Journalisme
de l'Université d'Ottawa
http://www.ledevoir.com/non-classe/221431/medias-la-convergence-pese-lourd-sur-les-epaules-des-journalistes-du-quebec
Dans le débat qui nous occupe, nous avons tous en
mémoire la campagne de désinformation orchestrée par le mouvement anti-armes à
feu dans le contexte du projet de Loi 64 et la question du registre des
armes à feu. À cet égard, on se souviendra, en effet, que les responsables
de la Commission parlementaire instituée par le ministère de la Sécurité
publique avaient refusé péremptoirement de considérer mon droit de parole. Sans
tenir compte de l’argumentaire des opposants, le ministre Coiteux et ses
fonctionnaires avaient plutôt entrepris de paqueter ladite commission en y
favorisant, outrancièrement, le dépôt de mémoires concoctés par les lobbys
anti-armes à feu, soit 27 mémoires sur les 33 déposés (pour une proportion
écrasante de 82%).
Face à ce coup de torchon anti-démocratique et la
manipulation de l'information par les plus hautes instances gouvernementales.
Devant un tel mépris de la libre circulation des idées, j'ai eu beau fournir
gratuitement copies papier de mon mémoire aux différents journaux du Québec.
J'ai eu beau téléphoner aux responsables de l'information et plaider en faveur
de l'importance du débat contradictoire. J'ai eu beau passer au Cercle de
Presse du Saguenay avec tout le prestige que cela représente chez nous, il me
fut impossible d'aller au-delà du Parc des Laurentides pour exposer le fruit de
ma recherche et exprimer mon point de vue. Malgré tout ce que j'ai pu
entreprendre comme démarche médiatique, rien n'y fit ! Peine perdue ! Pourtant,
pendant des semaines et des mois, les journaux du tout Québec accueillirent,
sans jamais les questionner, tous les communiqués de presse des lobbys
anti-armes à feu, ceux de Heidi Rathjen, ceux des représentants des corps de
Police, ceux de l’Association pour la prévention du suicide ajoutés à ceux des
mouvements féministes qui parlaient à l'unisson. En dépit de mon expertise
historiographique, scientifique et professionnelle, ma voix fut délibérément
éteinte dans le grand tout de la convergence médiatique et le puits sans fond
des « fakes news » dans lequel elle s’abreuve.
Cette année, parce que je trouve toujours inconcevable
de ne pas avoir eu la capacité de me faire entendre au Salon rouge de notre
Parlement et dans les journaux du tout Québec, je suis revenue à la charge.
J'ai donc revu les mémoires déposés par les appelés à la Commission
parlementaire discrétionnaire. J'ai recensé la litanie des mensonges les plus
énormes répétés en boucle dans les médias par le lobby anti-armes à feu et sa
grande prêtresse. Je me suis appliquée à approfondir la question de la présence
des armes à feu dans notre histoire et dans notre société. J'ai mis à profit
mes 45 ans d'expérience en ce domaine et mis sur la table ma bonne réputation
d’historienne. J’ai fait la part des choses et j'ai finalement présenté le
fruit de cette ultime recherche dans un petit livre de 130 pages lancé le 4
octobre de la présente année, jour de mon 69e anniversaire de naissance. Ce
fut, hélas, encore trop peu pour réussir à percer la carapace de la désinformation
qui a pris de la force dans cette mouvance infecte de la convergence des
médias.
Résultat. Au cours de la semaine, à la faveur du
massacre de Las Vegas dont on ne sait absolument rien des intentions de son
auteur. À la suite de cet événement très conjoncturel, qui sert de prétexte au
ministre Goodale pour passer en catimini son projet de loi C-42, j'ai repris le
bâton du pèlerin et proposé mon livre à tous les médias du Québec afin qu'ils
puissent disposer d’un point de vue à la fois divergent et éclairé sur le
sujet. Je suis revenue au Cercle de presse du Saguenay, le 11 octobre dernier,
pour exposer le fruit de mes dernières recherches et exprimer mon point de vue.
Toujours rien ! Aucun journal, ni « Le Devoir », ni « La Presse », ni le «
Journal de Montréal » n'a même cru bon me retourner un accusé de réception. Par
trois fois, j'ai même insisté auprès du chroniqueur vedette, Richard Martineau,
pour lui donner un exemplaire de mon livre ; encore une fois, mutisme
total ! Pourtant, au sujet du contrôle des armes à feu, ces journaux
n'auront jamais été aussi actifs qu'au cours de la dernière semaine, aussi
déconnectés de la réalité en telle matière.
Rappel des faits :
Lundi dernier, 9 octobre, le « Journal de Montréal » y
a consacré quatre pages de textes signés JEAN-CHARLES ANTOINE (retenez bien ce
nom), et le lendemain matin une autre chronique au contenu complètement
surréaliste, signée Claude Villeneuve, un factum dans lequel il dénonce le
recours à la légitime défense, pourtant une loi naturelle fondamentale reconnue
et protégée dans l’article 7 de la Charte canadienne des droits et libertés de
la personne. Idem pour le journal « Le Soleil » qui souscrit à ce concert de
convergence médiatique avec une série de textes de même facture, signée
Jean-Simon Gagné, un no name qui ne s’applique qu’à répéter les évidences et
les platitudes propres au discours officiel. Dans ce dernier cas, les textes de
Gagné ont même été reproduits sur deux pleines pages dans le « Progrès Week End
», l’hebdomadaire du Saguenay–Lac-Saint-Jean, un journal qui lui est pourtant étranger,
alors que ma rencontre au Cercle de Presse avec la journaliste attitrée de ce même
hebdomadaire et le sujet de mon livre n'ont eu droit qu'à une portion de la
page 32, une chronique tout à fait perdue au travers des pages de publicité et
des articles à l'eau de rose.
Pour en revenir à la convergence, ce mal infect qui
est en train d'assassiner le journalisme partout à travers le monde, il faut
savoir que JEAN-CHARLES ANTOINE, le gagnant du lot, n'est pas un quelconque
quidam dans cette magouille de haut rang ! Loin s'en faut ! Avant de devenir
chercheur certifié HEC Paris, il a été officier supérieur de gendarmerie
pendant vingt ans. Il est titulaire d'un Doctorat en géopolitique de l'Institut
Français de Géopolitique pour les dirigeants publics et privés, et il est
président fondateur des sociétés Citypol et Arkalyz. Ces sociétés d'audits se
spécialisent sur le thème du trafic mondial des armes à feu, le crime organisé,
la sécurité publique dans les communes de France et à travers le monde. Ses
recherches actuelles portent sur « l'adaptation
de la méthode géopolitique aux missions de sécurité publique et la haute
finance internationale » (je souligne).
Autrement dit, JEAN-CHARLES ANTOINE, ce
chercheur Français à qui le « Journal de Montréal » a accordé quatre pages de
son édition de lundi, 9 octobre de la présente année, est « le » spécialiste
qui vend son savoir aux maîtres du monde qui l'utilisent dans la perspective de
préserver leur mainmise sur les populations soumises à leurs diktats. Pour dire
encore plus précis, c'est ce même chercheur qui, par le biais de ses firmes
conseils, est derrière le Traité international défendu par l'ONU et portant sur
le commerce des armes à feu (signé du reste par le gouvernement de Justin
Trudeau l'an dernier) ; ce même chercheur qui meuble le discours des membres du
G8 ; ce même chercheur qui longe les corridors dans des rencontres
internationales comme celles de Lauzanne, ce même chercheur qui a donné des
arguments au ministre Goodale pour écrire son projet de loi C-42 sur le
commerce des armes à feu au Canada ; ce même mercenaire de l’information en
matière d’armes à feu civiles dont l'ombre se profile derrière la loi 64 sur le
Registre des armes à feu au Québec et toutes celles qui nous pendent au-dessus
de la tête.
Avec de tels adversaires, avec la convergence des
médias au Québec et au Canada, si vous croyez que le combat va s'arrêter à la
mise en oeuvre des dernières lois 64 et C-42 pour le Québec et le Canada, vous
vous leurrez ! Ces maîtres de la manipulation de l'information et les élus
qui s'en abreuvent ne sont disposés à cesser leur croisade anti-armes à feu
que lorsque chaque citoyen aura été désarmé, que lorsqu'ils seront réduits à
l'incapacité totale comme l'ont été, jadis et naguère, les Sioux de Wounded
Knee, les Métis du Manitoba, les Juifs de l'Allemagne hitlérienne, les
Ukrainiens de l'Union soviétique sous Staline, les Polonais, les Français et
tous ces peuples réduits à l'impuissance sous la botte des Nazis...
Akakia
Akakia
1 Comments:
dit :
C'est ben de valeur qu'un tel plaidoyer, dénonçant la convergence médiatique et l'absence totale d'espace de délibération et d'information ne fasse pas le tour du monde...Ça aurait pourtant au moins mérité de faire le tour du Québec...Les bienpensants finiront par avoir notre peau!
Richard Harvey
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