Destruction du registre des armes à feu d'épaule au Québec, enfin une bonne nouvelle !
La portion québécoise
du registre des armes à feu sera finalement détruite, ainsi en a décidé la Cour
suprême du Canada. Voilà une bonne chose de réglée!
Et qu'on ne vienne
pas me dire que le Québec s'entêtera à retomber dans les mêmes travers démagogiques
pour reproduire, à prix d'or, la même erreur magistrale. Jamais loi plus
contraire aux valeurs intrinsèques du Québec et du Canada n'avait été votée par
un Parlement depuis la Conquête anglaise de 1760. Elle contrevenait aux
principes même de la Liberté et de la démocratie sur lesquels a été fondé notre
pays et, pernicieusement, elle faisait des propriétaires légitimes d'armes à
feu des criminels en devenir. Une loi infecte, vous dis-je ! Une injustice démesurément
onéreuse qui a porté préjudice à une multitude d'honnêtes citoyens (nes), une déloyauté
étatique fort heureusement corrigée par l'actuel Gouvernement Harper.
Dans le contexte,
on ne me reprochera certainement pas de rappeler qu'à l'époque, les politiciens
réactionnaires du pays (PQ, PLQ et PLC confondus dans la même couchette) et le
mouvement féministe québécois avaient récupéré insidieusement les événements de
la Polytechnique pour passer une loi scélérate qui plaisait bien à Montréal,
Toronto et Vancouver, une loi inique qui piétinait ainsi nos droits
historiques fondamentaux et criminalisait les régionaux au nom d'une fausse
vertu. Diviser pour régner, l'adage est bien connu ; le rat de la ville contre le
rat des champs, Montréal contre les régions, les femmes contre les hommes, les
esprits vertueux contre l'esprit même de la Liberté dans laquelle ceux et
celles de ma génération ont été élevés, éduqués, et nourris.
Contrairement au
reste du Canada, qui a raison de nous faire la leçon en terme de démocratie sur
cette question historique fondamentale, depuis la triste affaire de la
Polytechnique le Québec s’est dangereusement avancé dans le portique d’un État
policier. Un État à la pensée unique et sans contre-discours, un État radical où
les chefs des différents corps de police bafouent désormais le principe de base
de la séparation des pouvoirs en s’ingérant publiquement et contre nature dans
le débat politique pour influencer à la fois les lois et la jurisprudence. Quand
le judiciaire fait chambre commune avec le législatif et l’exécutif, il y a péril
en la demeure et les citoyens ont intérêt de s’en inquiéter.
Les États-Unis ont
corrigé l'erreur de la prohibition qui a favorisé la naissance du crime organisé,
et les Canadiens viennent de corriger, à leur façon, l'erreur du registre des
armes d'épaule qui favorisait le marché des armes vendues illégalement. Qu'à
cela ne tienne ! Apprenons de nos erreurs et n'y remettons plus les pieds
puisque cela est contreproductif à tous égards. Jusqu'à maintenant, je
n'ai rien dit contre la politique d’austérité que nous sert au quotidien le
Gouvernement de Philippe Couillard depuis son élection. Mais ne vous méprenez
pas sur mon silence, ce Gouvernement aura ma voix citoyenne et mon vote contre
lui s'il persiste contre toute logique et s'y aventure à nouveau. Assez c'est
assez ! Pas question de repayer pour remettre la roue dans la même ornière
boueuse. D'autant plus qu'un tel registre, s'il venait à renaître de ses cendres,
ne pourrait avoir ni les dents de la défunte loi fédérale (qui criminalisait la
possession d’une arme d’épaule non enregistrée), ni l'efficacité, ni l'option
morale en sa faveur.
Le peuple en a déjà
plein les bottes avec les factures nouvelles à payer au nom de l'austérité à la
Philippe Couillard. S'il fallait qu'il se mette à gaspiller, ne serait-ce qu'un
seul million de dollars pour plaire aux convultionnaires du mouvement
anti-armes à feu, je ne le prendrais pas. Mais alors là pas du tout ! Avec
toutes les coupures que nous devons nous farcir aujourd'hui dans les
services publiques. Avec toutes les hausses de taxes et les hausses d'impôts déguisées
qui appauvrissent la classe moyenne, je comprendrais alors que le prétexte
d'austérité n'était qu'un prétexte mensonger —un de plus— pour enrichir les
quelques privilégiés qui tirent les ficelles derrière les portes closes et qui
profitent de notre appauvrissement collectif et individuel...
Akakia
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