Le quai d'escales de la baie des Ha! Ha!, un projet qui a le mérite de ne pas porter le logo de l'Alcan !
Le Eurodam dans les eaux de la Baie des Ha! Ha!, septembre 2008
Lettre ouverte au Journaliste Pierre Demers
L'Aut'Journal,
Montréal.
Bonjour Pierre,
J'ai lu ton papier publié dans L'Aut' Journal de septembre 2008 (« Prions pour que les bateaux de croisière sauvent la Baie ! »). Je ne partage pas ton cynisme à cet égard. Je viens de terminer la rédaction d' « Une histoire de la navigation sur le Saguenay » (une somme de 400 pages bien tassées qui sera lancée en mars prochain). Je viens de terminer ce travail de longue date (20 ans de préparation), et je peux te dire que c'est là un des meilleurs projets que nous avons eus dans cette histoire de la rivière depuis l'avènement du port de Grande Anse, amené par le libéral Marcel Dionne en 1982.
Personnellement, j'appuie cette initiative de notre maire et de son équipe municipale. Rien n'est parfait, j'en conçois ! Bien sûr, ce quai d'escales va imposer des formes nouvelles au panorama, ce qui risque d'être une retombée négative. Et on ignore encore ce qu'il va advenir de la structure de métal et de béton avec le mouvement des glaces pendant l'hiver. Qui peut dire à cette étape ? Certes, je te le concède, il y aurait eu beaucoup à faire pour atteindre l'inaccessible cime de la perfection ici comme ailleurs. Mais je suis d'avis que c'est là un projet... d'occupation du territoire tout à fait inédit dans nos annales, un signal qui ouvre une voie à une meilleure prise en charge des régionaux sur l'ensemble de leur héritage patrimonial et sur la somme de leurs ressources naturelles.
Si, comme tu le dits, cela risque d'être bien peu comme retombées économiques, c'est toutefois un début. Ce projet, ce sont des Saguenéens qui l'on initié et réalisé. Ce n'est pas rien dans ce temps difficile qu'on traverse.
Le Saguenay–Lac-Saint-Jean, comme bien des régions du Québec d'ailleurs, est malade de lui-même. Malade de sa perte de mémoire ; malade de son manque d'envergure ; malade de ses petits chefs qui se prennent pour des grands ; malade de ses représentants politiques qui défroquent dans le journalisme pour vanter les mérites de la droite tout-à-trac ; malade de son défaitisme ; malade de ses intellectuels patentés ; malade de voir, encore et toujours, Rio Tinto—Alcan avaler 95% de ses ressources énergétiques et ne laisser chez nous qu'un minimum de retombées économiques ; malade de devoir encore souffrir la présence d'Abitibi-Bowater, cette sangsue titanesque qui prélève sans ne plus rien donner et qui n'a plus qu'un objectif, partir au plus sacrant avec le petit peu qui nous reste grâce aux factums de l'ex-ministre Jacques Brassard qui n'en finit plus de lui cirer les pompes.
Entre voir se poursuivre l'anarchie des grands visiteurs internationaux qui, depuis 1970, viennent faire des ronds au pied de la Vierge du Cap Trinité en ne laissant que la merde des passagers comme retombées dans nos eaux. Entre voir le Saguenay ne plus couler que pour les pétrolières et les besoins de l'Alcan comme ce fut, hélas ! le cas avec les quais Powell, Duncan et de la Pointe à l'Islet. Entre ceci et cela, je n'ai aucune hésitation possible et je dis que le quai d'escales est une avenue souhaitable qui a l'insigne honneur de ne pas porter le logo de l'Alcan dans les plans et devis...
Russel Bouchard
Lettre ouverte au Journaliste Pierre Demers
L'Aut'Journal,
Montréal.
Bonjour Pierre,
J'ai lu ton papier publié dans L'Aut' Journal de septembre 2008 (« Prions pour que les bateaux de croisière sauvent la Baie ! »). Je ne partage pas ton cynisme à cet égard. Je viens de terminer la rédaction d' « Une histoire de la navigation sur le Saguenay » (une somme de 400 pages bien tassées qui sera lancée en mars prochain). Je viens de terminer ce travail de longue date (20 ans de préparation), et je peux te dire que c'est là un des meilleurs projets que nous avons eus dans cette histoire de la rivière depuis l'avènement du port de Grande Anse, amené par le libéral Marcel Dionne en 1982.
Personnellement, j'appuie cette initiative de notre maire et de son équipe municipale. Rien n'est parfait, j'en conçois ! Bien sûr, ce quai d'escales va imposer des formes nouvelles au panorama, ce qui risque d'être une retombée négative. Et on ignore encore ce qu'il va advenir de la structure de métal et de béton avec le mouvement des glaces pendant l'hiver. Qui peut dire à cette étape ? Certes, je te le concède, il y aurait eu beaucoup à faire pour atteindre l'inaccessible cime de la perfection ici comme ailleurs. Mais je suis d'avis que c'est là un projet... d'occupation du territoire tout à fait inédit dans nos annales, un signal qui ouvre une voie à une meilleure prise en charge des régionaux sur l'ensemble de leur héritage patrimonial et sur la somme de leurs ressources naturelles.
Si, comme tu le dits, cela risque d'être bien peu comme retombées économiques, c'est toutefois un début. Ce projet, ce sont des Saguenéens qui l'on initié et réalisé. Ce n'est pas rien dans ce temps difficile qu'on traverse.
Le Saguenay–Lac-Saint-Jean, comme bien des régions du Québec d'ailleurs, est malade de lui-même. Malade de sa perte de mémoire ; malade de son manque d'envergure ; malade de ses petits chefs qui se prennent pour des grands ; malade de ses représentants politiques qui défroquent dans le journalisme pour vanter les mérites de la droite tout-à-trac ; malade de son défaitisme ; malade de ses intellectuels patentés ; malade de voir, encore et toujours, Rio Tinto—Alcan avaler 95% de ses ressources énergétiques et ne laisser chez nous qu'un minimum de retombées économiques ; malade de devoir encore souffrir la présence d'Abitibi-Bowater, cette sangsue titanesque qui prélève sans ne plus rien donner et qui n'a plus qu'un objectif, partir au plus sacrant avec le petit peu qui nous reste grâce aux factums de l'ex-ministre Jacques Brassard qui n'en finit plus de lui cirer les pompes.
Entre voir se poursuivre l'anarchie des grands visiteurs internationaux qui, depuis 1970, viennent faire des ronds au pied de la Vierge du Cap Trinité en ne laissant que la merde des passagers comme retombées dans nos eaux. Entre voir le Saguenay ne plus couler que pour les pétrolières et les besoins de l'Alcan comme ce fut, hélas ! le cas avec les quais Powell, Duncan et de la Pointe à l'Islet. Entre ceci et cela, je n'ai aucune hésitation possible et je dis que le quai d'escales est une avenue souhaitable qui a l'insigne honneur de ne pas porter le logo de l'Alcan dans les plans et devis...
Russel Bouchard
1 Comments:
dit :
Un message de Jean-Pierre Plourde;
Bonjour Russel-A;
C'est un très bon texte, positif, c'est clair et franc.
Que d'occasions et de temps perdus, entre autre, lorsqu'on a refusé d'acheter les centrale de Price pour trois cent millions il y a quelques années, elle seraient déjà payés, elles en valent aujourd'hui 700.
Pour demeurer une province du Canada, les Québécois devront s'accaparer de leur territoire et y investir, pas seulement couper des arbres pour les vendre à d'autres.
Il faut se dépêcher, la vente de garage de l'approche commune est commencée. Nous pouvons changer les choses à condition d'y croire.
Relevons la tête, vous êtes un exemple à suivre.
Bravo.
Jean-Pierre Plourde,
saglac@gmail.com
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