400 000$ pour avoir buriné l'épitaphe des Canadiens français

Les chiffres officiels viennent de tomber de la grande table de l'État du Québec qui, nous le savons tous, n'a pas de saoul quand vient le temps de gaver les oies du régime pour leur faire cracher leur foie gras. À quelques miettes près, c'est donc 400 000$ de moulée génétiquement modifiée par le gouvernement de Jean Charest qu'aura reçu le professeur-chercheur Gérard Bouchard (contre 200 000$ pour Charles Taylor) pour le travail qu'il a effectué l'an dernier à la table de la Commission sur les accommodements raisonnables.

400 000$ !!!
Avec une telle somme, le milieu universitaire de tout le Québec aurait pu engager au moins 20 historiens pendant un an, 40 chargés de cours en histoire au Cégep ou à l'université et autant de contractuels diplômés qui crèvent dans leur chambrette avec leur ordinateur obsolète parce que la caisse sans fond de l'État est toujours trop vide quand vient le temps de leur donner, à eux, le minimum vital.

400 000$ !!!
Pourquoi ? Bien simplement, pour donner à ce bonasse de peuple l'impression que le gouvernement travaille sans relâche pour le rendre plus heureux (ce qui est un odieux mensonge !). Et, encore plus perfidement, pour remercier le co-président d'avoir finalement réussi à éliminer de la sphère politique nationale les espoirs et les rêves des Canadiens français réduits en l'état de « Québécois d'origine canadienne-française ». Un cadavre de peuple !

400 000$ de moulée, pour avoir buriné l'épitaphe des Canadiens français. Le prix n'est évidemment rien quand on regarde le tout dans l'oeil du conquérant et des rois-nègres qui l'assistent en nos parlements et universités. Mais comme à quelque chose malheur est bon, cet humiliant exercice n'aura pas été tout à fait inutile. Il nous aura permis, à nous les Canadiens français et les Métis, de comprendre que le Québec de la contre Révolution tranquille n'égale en rien la Russie post-révolutionnaire, et que les auteurs du fameux Rapport, malgré toutes les prétentions dont ils se nourrissent dans leurs factums, sont loin de pouvoir chausser les pompes de Soljénitsyne qui, par grandeur d'âme et acquis de conscience, a refusé honneurs, médailles et argent pour ne pas souiller sa pensée face à l'Histoire qu'il a contribué à écrire.

Akakia