La prophétie de Calchas
Calchas (droite) conduisant Iphigénie au sacrifice, fresque sur plâtre de Pompéi, après 62 ap. J.-C., Musée archéologique national de Naples. »
Le président de la SSJB en appelle au Conseil de presse
Le président général de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, Jean Dorion, annonce qu'il a adressé une plainte officielle au Conseil de presse du Québec dans laquelle il blâme la présentation du rapport Bouchard & Taylor faite par le quotidien The Gazette, cinq jours avant sa publication. Selon M. Dorion, le journal a privé le public du droit de recevoir une information juste et de qualité en plus de provoquer des réactions hâtives dans la population. Par son geste, M. Dorion exauce un voeu des deux commissaires B & T qui jugent que « dans la crise des accommodements, certains membres des médias se sont jugés beaucoup plus sévèrement que ne l’a fait le Conseil de presse, très indulgent en l’occurrence, [et qui réclament à cet organisme de] s’en justifier auprès du public et fournir l’assurance d’un regard plus critique dans l’avenir. » (Rapport B. & T. : 250)
Je ne prendrai pas la défense du Conseil de presse du Québec auquel je me suis personnellement frotté —pour perdre évidemment !— il y a de cela environ huit ans. Je vais m'en prendre uniquement à la position de M. Dorion, celui sur qui repose pourtant tout le principe de la lutte des Canadiens français via la plus ancienne institution chargée de les diriger vers la Terre Promise. Dans sa plaidoirie... évidemment médiatisée, M. Dorion, au nom de la SSJB (en a-t-il reçu mandat ?), réfute l'idée véhiculée à la une de The Gazette qui laissait croire que la principale cause de la crise des accommodements était le manque d'ouverture d'esprit des Canadiens français : « manifestement, écrit le président, la façon dont la Gazette l'a présenté (le rapport) était trompeuse et donnait l'impression que la commission estimait que ceux qu'on appelle les Canadiens français étaient les seuls responsables ou les principaux responsables de la crise que le Québec vient de vivre et donnait aussi l'impression que la recette, c'est qu'ils apprennent l'anglais ».
Je crois que M. Dorion a passé un peu vite sa lecture et qu'il n 'a pas bien lu le chapitre IX du rapport « La diversité ethnoculturelle et les inquiétudes identitaires » (pp. 183-198), notamment la partie « A » qui est consacré à la « crispation identitaire ou les racines de la crise ».
« De Canadiens français à francophones québécois »
Si M. Dorion, qui est un type très élégant, qui a vécu plusieurs années au Japon et qui parle un français absolument impeccable, avait bien lu, comme moi, les principaux livres et les ouvrages du professeur-chercheur Bouchard dans lesquels il annonce la venue du « peuple franco-québécois ». Il aurait compris que le choix du terme « RACINES » est tout ce qu'il y a de plus songé dans la perspective du Rapport. M. Dorion devrait relire le syllabus du cours de la « Nation civique 101 », dont le programme a été mis en place par le professeur Gérard Bouchard aux lendemains de la défaite référendaire de 1995. Un programme qui demandait alors de ne pas « s'inquiéter de ce que le glissement proposé, de « Canadiens français » à « francophones québécois », étende l'identité des premiers en l'insérant dans un ensemble culturel... » (G.B. VLB, 1999 : 69). S'il avait lu ce qui est gravé dans ces écrits, s'il plaçait ce petit tout dans le contexte du Québec du début du millinéaire, il comprendrait à quel point les Canadiens français sont la brebis galeuse dans l'esprit du rapport, et à quel point le premier ministre Jean Charest a été mal inspiré de confier ce mandat à un auteur qui a sauté sur ce cheval pour faire avancer son idée de la nation civique et l'orientation qu'il entend donner au processus historique des Canadiens français qui, comme un troupeau de bisons des temps héroïques, sont bêtement conduits vers les abîmes.
Dans tout ce chapitre, le terme... « RACINES », qui est placé en lettres majuscules, ne conduit qu'à un peuple : les Canadiens français, une tribu de reculés (sic), ces estropiés de l'Histoire qui n'en finissent plus de mourir sous les coups de sabots de leurs clercs et de leurs guides, un peuple bonasse à qui on demande de s'adapter à l'Histoire (sic) et non pas le contraire comme cela s'est toujours fait chez les peuples en quête de leur avenir et de leur liberté.
La prophétie de Calchas
Cela était annoncé depuis les dernières heures de la Nouvelle France par des officiers militaires de haut rang qui avaient compris déjà leur inévitable drame. Revoyez le film des derniers jours : le Rapport B & T nous a été livré par ses deux auteurs comme s'il eut été d'un oracle, un oracle déjà annoncé par Bougainville en 1758. Un oracle plus sûr que celui de Calchas, un devin célèbre. Cela se passait au XVIIe siècle avant Jésus-Christ. Il y avait un peuple crédule et assiégé guidé par des devins, et des assiégeants qui savaient comment y faire pour profiter d'une telle opportunité. Et puis il y eut un gros cheval de bois dans le ventre duquel on mit plein de soldats et qui fut donné en cadeau à la ville assiégée que l'histoire retiendra comme étant celle de Troie. Nous savons tous la suite. Calchas mourut de dépit après avoir perdu dans une joute de prophéties. Malgré qu'il la perdit, le peuple vaincu et crédule lui érigea un temple en Apulie, où les dévots recevaient ses oracles pendant leur sommeil...
Akakia
Le président de la SSJB en appelle au Conseil de presse
Le président général de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, Jean Dorion, annonce qu'il a adressé une plainte officielle au Conseil de presse du Québec dans laquelle il blâme la présentation du rapport Bouchard & Taylor faite par le quotidien The Gazette, cinq jours avant sa publication. Selon M. Dorion, le journal a privé le public du droit de recevoir une information juste et de qualité en plus de provoquer des réactions hâtives dans la population. Par son geste, M. Dorion exauce un voeu des deux commissaires B & T qui jugent que « dans la crise des accommodements, certains membres des médias se sont jugés beaucoup plus sévèrement que ne l’a fait le Conseil de presse, très indulgent en l’occurrence, [et qui réclament à cet organisme de] s’en justifier auprès du public et fournir l’assurance d’un regard plus critique dans l’avenir. » (Rapport B. & T. : 250)
Je ne prendrai pas la défense du Conseil de presse du Québec auquel je me suis personnellement frotté —pour perdre évidemment !— il y a de cela environ huit ans. Je vais m'en prendre uniquement à la position de M. Dorion, celui sur qui repose pourtant tout le principe de la lutte des Canadiens français via la plus ancienne institution chargée de les diriger vers la Terre Promise. Dans sa plaidoirie... évidemment médiatisée, M. Dorion, au nom de la SSJB (en a-t-il reçu mandat ?), réfute l'idée véhiculée à la une de The Gazette qui laissait croire que la principale cause de la crise des accommodements était le manque d'ouverture d'esprit des Canadiens français : « manifestement, écrit le président, la façon dont la Gazette l'a présenté (le rapport) était trompeuse et donnait l'impression que la commission estimait que ceux qu'on appelle les Canadiens français étaient les seuls responsables ou les principaux responsables de la crise que le Québec vient de vivre et donnait aussi l'impression que la recette, c'est qu'ils apprennent l'anglais ».
Je crois que M. Dorion a passé un peu vite sa lecture et qu'il n 'a pas bien lu le chapitre IX du rapport « La diversité ethnoculturelle et les inquiétudes identitaires » (pp. 183-198), notamment la partie « A » qui est consacré à la « crispation identitaire ou les racines de la crise ».
« De Canadiens français à francophones québécois »
Si M. Dorion, qui est un type très élégant, qui a vécu plusieurs années au Japon et qui parle un français absolument impeccable, avait bien lu, comme moi, les principaux livres et les ouvrages du professeur-chercheur Bouchard dans lesquels il annonce la venue du « peuple franco-québécois ». Il aurait compris que le choix du terme « RACINES » est tout ce qu'il y a de plus songé dans la perspective du Rapport. M. Dorion devrait relire le syllabus du cours de la « Nation civique 101 », dont le programme a été mis en place par le professeur Gérard Bouchard aux lendemains de la défaite référendaire de 1995. Un programme qui demandait alors de ne pas « s'inquiéter de ce que le glissement proposé, de « Canadiens français » à « francophones québécois », étende l'identité des premiers en l'insérant dans un ensemble culturel... » (G.B. VLB, 1999 : 69). S'il avait lu ce qui est gravé dans ces écrits, s'il plaçait ce petit tout dans le contexte du Québec du début du millinéaire, il comprendrait à quel point les Canadiens français sont la brebis galeuse dans l'esprit du rapport, et à quel point le premier ministre Jean Charest a été mal inspiré de confier ce mandat à un auteur qui a sauté sur ce cheval pour faire avancer son idée de la nation civique et l'orientation qu'il entend donner au processus historique des Canadiens français qui, comme un troupeau de bisons des temps héroïques, sont bêtement conduits vers les abîmes.
Dans tout ce chapitre, le terme... « RACINES », qui est placé en lettres majuscules, ne conduit qu'à un peuple : les Canadiens français, une tribu de reculés (sic), ces estropiés de l'Histoire qui n'en finissent plus de mourir sous les coups de sabots de leurs clercs et de leurs guides, un peuple bonasse à qui on demande de s'adapter à l'Histoire (sic) et non pas le contraire comme cela s'est toujours fait chez les peuples en quête de leur avenir et de leur liberté.
La prophétie de Calchas
Cela était annoncé depuis les dernières heures de la Nouvelle France par des officiers militaires de haut rang qui avaient compris déjà leur inévitable drame. Revoyez le film des derniers jours : le Rapport B & T nous a été livré par ses deux auteurs comme s'il eut été d'un oracle, un oracle déjà annoncé par Bougainville en 1758. Un oracle plus sûr que celui de Calchas, un devin célèbre. Cela se passait au XVIIe siècle avant Jésus-Christ. Il y avait un peuple crédule et assiégé guidé par des devins, et des assiégeants qui savaient comment y faire pour profiter d'une telle opportunité. Et puis il y eut un gros cheval de bois dans le ventre duquel on mit plein de soldats et qui fut donné en cadeau à la ville assiégée que l'histoire retiendra comme étant celle de Troie. Nous savons tous la suite. Calchas mourut de dépit après avoir perdu dans une joute de prophéties. Malgré qu'il la perdit, le peuple vaincu et crédule lui érigea un temple en Apulie, où les dévots recevaient ses oracles pendant leur sommeil...
Akakia
60 Comments:
dit :
La crétinnerie de Dorion est insupportable.
dit :
Nous savons maintenant que Jean Dorion et la SSJB sont les chantres de la nation dite civique. La SSJB en a été le véhicule, de même que le PQ et le BQ.
Nous avons été trahis par les nôtres et non pas les Anglais.
Ils jubilent tous, ainsi que Françoise David du QS, qui a voté NON lors du référendum de 1980, préférant son idéologie marxiste-léniniste à l'indépendance.
Et dire que nous avons encouragé tout ce monde de nos votes et de nos sous.
Marie Mance V
dit :
C'était écrit dans les gènes de notre histoire. C'est comme l'inceste ; c'est difficile à accepter, mais on ne peut plus nier lorsque l'évidence crève les yeux...
Russel
dit :
Marie Mance a écrit:
"Nous savons maintenant que Jean Dorion et la SSJB sont les chantres de la nation dite civique. La SSJB en a été le véhicule, de même que le PQ et le BQ.
Nous avons été trahis par les nôtres et non pas les Anglais."
Vous avez TROP raison! Nous savions cela depuis longtemps...mais c'est bon et juste de le redire...pour que ça reste gravé dans les mémoires...à jamais!
Richard Harvey
dit :
...Et nous pourrions mettre des noms de traÎtres là-dessus...jusqu'à demain matin!
Tous sont ou ont été portés aux nues par le peuple à un moment ou à un autre...
Richard Harvey
dit :
Le 26 mai 2008.
Message de Jean-Pierre Plourde,
Il faut un réveil massif de la population du Québec pour renverser la situation.
Jean Chrétien nous a annoncé qu'il nous fesait la guerre lors du référendum, il l'a fait et Harper continue de le faire;
Pourquoi personne ne les prennent au sérieux?
Ce que nous vivons ce sont des stratégies guerrières, comme le contrôle de l'information, la propagande, la substitution de représentants du peuple par des négociateurs en conflits d'intérêts, et plein d'autres substerfuges comme la commission BT.
J'encourage le groupe des métis de continuer à prendre l'initiative du débat et à s'afficher d'avantage;
Russel-A, vous êtes connue partout au Québec, continuez d'envoyer des textes aux journaux, pas seulement au Quotidien, mais ailleurs aussi...
Je note qu'il y a une amélioration d'en la diffusion de vos opinions, des miennes et de celle des autres contestataires.
Il faut profiter du moment...
Jean-Pierre Plourde, saglac@gmail.com
dit :
Ce sont des hypocrites. Dorion en tête avec son spectacle à la commission B-T lorsqu'il s'est mit à pleurer comme une mémère en pensant à sa nounou musulmane. Il fustige B-T de reconnaître un groupe ethnoculturel majoritaire chez les Canadiens français, car ainsi il ne peut pas "intégrer", assimiller, cette nounou musulmane Arabe.
Les Dorion civiques veulent abolir toutes les identités ethnoculturelles pour en contruire une artificielle "one size fit's all" dont le seul déterminant est sa francophonie. Des Québécois francos sans souches. Biensûr, les immigrants veulent rien savoir d'abandonner leurs identiés ethnoculturelles.
Les deux camps (anglo-franco) (fédé-indé) se sont construits des position extrémistes et impossibles. Des fabrications utopiques à des années-lumière de la réalité toute simple.
C'est l'enfer.
Dorion est à ce point aveugle que son organisme porte toujours le nom du saint-patron catholique du peuple ethnique; Canadien français (le colonisé d'après la conquête).
dit :
Gébé, vous mentionné les camps Anglo-Franco, fédé-indé...mais toutes les contradictions de notre temps prennent leurs sources dans ce capharnaüm d'utopies où les chassé-croisés idéologiques mènent à la confusion et au chaos.
La notion identitaire n'existe que dans votre groupe d'adhésion...Club des pêcheurs sportifs du québec, SSJB, Syndicat, groupes environnementaux, agriculteurs, autochtones, allochtones, table de préfets etc. et tous ces groupes sont courtisés par les partis politiques électoralistes qui alimentent leurs utopies. Vous avez tout juste le droit de "choisir la couleur de vos bégonias" dans la réalité.
Il y a donc confusion des genres où des gens de la gauche côtoient des gens de la droite dans un même mouvement revendicateur dilué, récupéré par un porte-étendard ( parti politique) lui-même dilué, intéressé par le pouvoir...rien d'autre..
Résultat? La société québécoise dans son ensemble telle qu'elle nous apparaît aukourd'hui. Une société conquise et trahie par ses fils et filles...soumise aux lois implacables des puissants de ce monde et tragiquement incapable de réagir. Triste!
Tchekez ben le bulldozer!
Richard Harvey
dit :
Ce contexte, M. Harvey se retrouve dans toutes les nations. C'est l'effet de la globalisation.
Ce n'est pas un problème pour les nations qui s'affirment.
La majorité au Québec ne s'affirme pas. Elle doit s'affirmer ethnoculturellement puis économiquement avant-même un État. Sinon cet État ne tient pas.
Le pluralisme politique et idéologique à l'intérieur de cette affirmation de base n'est pas un problème. C'est même sain.
dit :
Complètement et parfaitement d'accord avec vous là-dessus!
Nos gens ne savent même pas qu,ils ont le droit ( et même le devoir) de s'affirmer collectivement, comme Canadiens français et/ou Métis. Que ce n'est pas être xénophobe ou raciste de le faire, au contraire. Comment en effet reconnaître et accepter la différence des autres si au préalable nous ne reconnaissons pas la nôtre?
Comment devenir une nation intégratrice sociologiquement, économiquement et culturellement...voire spirituellement quand le seul critère national est la langue. Et encore ce critère ( la langue française) est contesté par LA MOITIÉ des citoyens montréalais. Une langue marginalisée ici, maltraitée et maganée comme ça s'peut pu!!
Nous avons eu la malchance de ne pas maturer collectivement. Les Canadiens français sont des bébés qui oublient leurs déveines en suçant leur pouce et en puisant dans les propos oiseux d'un Guy.A Lepage et de son clown Tucotte, désormais des mentors de cette société devenue "québécoise", l'essentiel de leur réflexions sur les valeurs fondamentales de notre société. Pas étonnants que nos deux dindes ( B&T) soient devenus des Dieux!!
Richard Harvey
dit :
Gébé a écrit:
"Le pluralisme politique et idéologique à l'intérieur de cette affirmation de base n'est pas un problème. C'est même sain."
Cela dépend lequel des concepts contamine l'autre!
Richard H
dit :
"Cela dépend lequel des concepts contamine l'autre!"(Harvey)
L'affirmation de base ne peut pas être contaminée. Elle s'appuie sur les faits.
Un Métis est un Métis. Il peut avoir toutes les idéologies qu'ils souhaite. Rien ne change qu'il est un Métis. C'est un fait.
C'est le lien.
C'est précisément ce lien qui permet de naviguer dans l'individualisme de la globalisation. Sans ce lien, l'individualisme gagne la personne en entier. Elle devient alors vulnérable et sera manipulée.
C'est pourquoi je ne me dit pas Canadien français, mais Canadien.
C'est mon affirmation de base. Mon lien avec la réalité, les faits.
Cette réalité inclue les morts. Mes ancêtres. On ne peux pas tuer des morts.
C'est ce qui me protège de cette société idéologique, abstraite, qui renie la mort et donc les morts. Le lien.
dit :
Oui mais dans votre cas Gébé, ce lien , il est de vous. C'est votre initiative. Elle vous appartient et vous n'avez cure de personne parce vous plantez votre clou ...exactement là! et vous êtes en lien avec cette " base" que vous "sentez" et vivez.
Je crois vous suivre dans cette voie.
Mais là où la contamination devient possible et destructrice c'est quand la base même est "attaquée", banalisée...détruite. Alors elle ne protège plus personne et chacun va chercher cette protection...cette certitude devrais-je dire, là où il peut. Et c'est précisément LÀ que les puissants de ce monde attendent le monde!
Richard Harvey
dit :
"Mais là où la contamination devient possible et destructrice c'est quand la base même est "attaquée", banalisée...détruite."(Harvey)
Elle ne peut pas être détruite.
La seule façon d'y arriver serait de détruire la race humaine.
Le propre de l'homme est sa curiosité. Il veut savoir, il vit pour savoir.
Les traces sont en nous.
Même l'action de tentative d'effacer cette base laisse des traces.
Ce qui est un long processus c'est la décontamination. Mais l'étincelle pour enclencher cette décontamination est dans l'espace d'une révélation.
Marie-Mance a raison, l'étincelle c'est les Métis.
Si je n'avais pas "recontrer" Russel, je ne saurais toujours rien de moi.
C'est un Big Bang.
Et même le Big Bang de l'univers, il y a 15 milliards d'années, nous l'avons retrouvé. Ses traces sont encore là.
dit :
Il faut lire sur le Rapport B & T, ce matin, le texte de Joseph Facal («Une fausse couche »), dans Le Journal de Québec et dans celui de Montréal. Une évaluation que je partage passablement.
Conclusion de Joseph Facal :
« Un rapport entièrement construit sur un acte d'accusation à l'endroit de la majorité ne me semble pas promis à une longue vie en dehors des milieux dont le métier est de dynamiter la société qui les fait vivre, sous prétexte de la faire évoluer... »
Russel Bouchard
dit :
L'affaire de la reine-nègre Michaëlle Jean et la réaction du député libéral de Viau, Emmanuel Dubourg est de la dynamite.
L'affaire des juifs hassidiques d'Outremont qui se fichent carrément des règlements de la Ville de Montréal est de la dynamite.
On dirait que depuis le dépôt du rapport B&T, les ethniques qui refusent de s'intégrer reprennent du poil de la bête.
Quant à faire, je pourrais très bien demander des excuses publiques à Luck Mervil, le Patriote de l'année de la SSJB pour avoir qualifé mon ancêtre Catherine Rivet, Fille du Roy, de Putain du Roy.
Voilà de la dynamite.
Marie Mance Vallée
dit :
C'est comme un cancer. On a ouvert la plaie qui n'en demandait pas tant, et le processus est enclanché...
Pour Luck Mervil, je ne lui pardonnerai jamais d'avoir dit que nos aiëules, les filles du roi, étaient des putains (sic).
Russel Bouchard
dit :
Il faut pas lâcher. Il faut maintenir la pression. Jusqu'à faire crever l'abcès !
dit :
Gébé,
Moi ma base elle est Métisse Canadienne française...( elle englobe donc la base canadienne)et je ne laisserai plus jamais personne tenter de détruire ou de réduire cette base.
Je n'en veux pas de ce Québec à la côn!
Désormais c'est ce pays-ci que je veux, la Boréalie...Métisse...libre...indépendante...et française!
Une Boréalie affirmée, ouverte sur le monde,accueillante et intégratrice.
R.Harvey
ps. Facal est un lécheur de bottes comme ceux de son camp. Une girouette sur "ball bearing"!!
...mais bon, prenons ce qu'il nous donne pour ce que c'est...pas plus!
dit :
"Pourquoi ? Parce que les seuls ou presque qui ont louangé ce rapport sont la formation d'extrême gauche Québec solidaire, qui se dit féministe mais accepterait une enseignante voilée devant nos enfants, et des individus qui disent parler au nom des minorités ethniques. Il n'y a pas beaucoup de votes là-dedans."(Facal)
Des individus qui disent parler au nom des minorités erhniques ?
Facal est inconscient qu'il y a des institutions bein enregistrées et incorporées au nom des communautés ethnoculturelles ou bien il fait semblant ?
Ces "pas beaucoup de votes" sont pourtant essentiels à Charest et au fédéral !
Je ferais remarquer à M. Facal que des programmes de solutions proposés par ce rapport sont déjà dans le processus d'être mis en place par la ministre Yolande James, cet autre "individu qui dit parler au nom des minorités ethniques".
dit :
"L'accueil semble infiniment plus froid, comme on pouvait le prévoir, de la part de la majorité francophone"(Facal)
Un pur péquiste, ce Facal.
Il refuse de voir la réalité des réseaux ethnoculturels et établi la majorité en tant que "francophone", faisant ainsi abstraction qu'une bonne partie des réseaux ethnoculturels sont francophones et ne votent pourtant pas du même bord que la majorité ethnoculturelle francophone autochtone.
Qu'il soit lui-même un immigrant a quelque chose à voir là dedans biensûr.
"L'immigrant arrive chez nous. Il veut se faire une place. La question est alors : qui doit changer le plus pour que son intégration se fasse ? Lui ou la société d'accueil ?"(Facal)
Il fait semblant de critiquer le rapport, mais en fait, il utilise le même discours du rapport, de l'immigrant "individu" sans réseau qui devrait s'intégrer. Comme si c'était une décision individuelle.
"Le rapport a certes le mérite de critiquer le multiculturalisme à la canadienne."(Facal)
Encore ici, Facal supporte la vision du rapport, dans un texte prétendant l'opposer, en confirmant un multiculturalisme canadian.
Or, il n'y a pas de multiculturalisme au Canada, même si celui-ci s'en dit être un modèle.
Il n'y a qu'une seule culture dans laquelle l'ensemble multiethnique de la population s'intègre, c'est la culture anglaise.
Le Canada est multiethnique mais absolument monoculturel anglophone.
Le Québec est l'exception et est le véritable multiculturalisme, puisque ses communautés ethnoculturelles ne s'intègrent pas.
L'interculturalisme intégrateur est le ROC et est absolument un succès. In english, of course.
Facal entretient la confusion.
dit :
28 mai 2008
Commentaire de Jean-Pierre Plourde;
Bonjour M. Harvey;
Vous avez dit quelquechose de très bien qui mérite d'être envoyé à Carol Néron, en enlevant un petit irritant:
Envoyez à l'opinion du lecteur le texte ou apparait votre phrase suivante;
"Nos gens ne savent même pas qu,ils ont le droit ( et même le devoir) de s'affirmer collectivement, comme Canadiens français et/ou Métis."
Merci
Jean-Pierre Plourde,
saglac@gmail.com
dit :
M. Plourde,
Il y a longtemps que M. Néron a reçu ces commentaires à peu de choses près.
Voyez-vous c'est lui l'éditorialiste, ce n'est pas moi.
L'affirmation collective est une question de culture. Les canadiens français ont été manipulés ( par les nationalistes) puis vendus, les québécois sont des moutons mous ( faut l'faire!, manipulés et également vendus...alors qu'est-ce qui reste?
Richard Harvey
dit :
Si les Canadiens français ou si vous préférez les « québécois » de l’arrière-pays ne se réveillent pas et demeurent incapables d’un mouvement massif pour rejeter et dénier ce rapport et ses auteurs au plus vite, ce sera une autre occasion de révolte manquée. Un autre rendez-vous avec l’histoire que ceux-ci auront loupé ...endormis et « chloroformés » au possible.
Et dans quelques temps, ce sera l’armée américaine, mandatée par l’ONU ( !) qui débarquera sur ces territoires pour protéger les droits de ces minorités qui se sentiront menacées et bousculées... miroirs aux alouettes derrière lesquels les puissants oligopoles multimilliardaires toutes catégories se cachent pour s’accaparer ce qui appartient aux ayants droits naturel, aux peuples fondateurs...les Indiens, les Métis, les Inuits et les Canadiens français !
dit :
Ce dernier commentaire était de Richard Harvey
dit :
Est-ce qu'il y a des Métis français et des Métis anglais ?
Il n'y a pas de Métis ?
dit :
Absolument ! Si vous montez dans les territoires occupées depuis 1670 par la Compagnie de la Baie d'Hudson (la Jamésie, l'Hudsonnie et les Terres de Rupert), vous retrouverez chez une bonne partie des Métis des ascendances généalogiques anglaises.
Les Métis d'ascendance Canadienne française se retrouvent dans le reste du continent, soit les bassins versants de la Laurentie, du Saguenay, du Missississipi, de l'Ouest de l'Amérique du Nord et des Territoires du Nord-Ouest. Chez ces Métis, la fin du XVIIIe siècle amène un nouvel apport ethnique et culturel, celui des Écossais, le creuset ethnique associé à la Compagnie du Nord-Ouest.
Russel Bouchard
dit :
S'il y a des Métis d'ascendance anglaise, alors il y a des Métis d'ascendance française.
Je vois mal comment il pourrait y avoir des Métis d'acendance canadienne, puisque les Canadiens viennent après et grâce aux Métis !
Et je vois encore moins des Métis d'ascendance canadienne française !
dit :
Les Canadiens français font partie des peuples autochtones de ce pays. Comme les Néo-écossais de l'Acadie anglaise de l'après traité d'Utrecht (1713), et comme les Acadiens de l'Acadie française. Ces peuples fondateurs étaient là avant la Proclamation royale de 1763. On fait l'erreur d'imaginer qu'un Métis (dans le sens d'Autochrone canadien) n'est que le fruit de la rencontre entre Français et Indiens. On y retrouve également des Allemands, des Hollandais, des Suisses, des Écossais, des Anglais voire des esclaves noirs sortis de l'esclavage.
Cette question est très très complexe, et il faut déplorer le fait que l'historiographie du Québec ait été détournée de cette réalité pour des raisons bêtement corporatistes et idéologiques. Mes publications à ce sujet ne sont qu'un début. Nous sommes encore dans un angle mort de l'histoire des Métis d'Amérique et les yeux des observateurs sensés les étudier ne font que commencer à en percevoir les ombres...
Russel
dit :
Alors pourquoi vous ne dites pas aussi "Acadiens français" ?
dit :
Parce que le terme Acadien est demeuré, à mon avis, strictement dédié aux descendants de Français venus en Acadie au XVIIe siècle. Il n'est donc pas nécessaire de spécifier.
Tandis que le terme Canadien appartient depuis la conquête et surtout la confédération de 1867 à des personnes venues de tous les horizons.
Ce qui explique l'expression Canadiens français, soit des Canadiens de souche française puisque nous refusons de nous identifier à ce melting pot.
Marie Mance V
dit :
Vous avez parfaitement raison Marie-France.
La Nouvelle-France est constituée de trois colonies, en fait : L'Acadie ; le Canada ; et la Louisiane qui monte jusqu'au sud des Grands Lacs ( dont la limite est marquée, à l'époque, par le fort Duquesne, où a du reste débuté la Guerre de la Conquête).
Russel Bouchard
dit :
"Tandis que le terme Canadien appartient depuis la conquête et surtout la confédération de 1867 à des personnes venues de tous les horizons."(Marie-Mance Vallée)
Ce Canadien-là, Mme Vallée est une citoyenneté et non une ethnie ou peuple. Ce n'est pas le Canadien de mes ancêtres qui est celui d'un peuple sur un territoire province nommée Canada.
Mes ancêtres ne s'arrêtent pas à 1867 !
Et ceux d'avant cette date ne se sont jamais dit Canadien français.
Ce dernier est le nom d'un colonisé.
dit :
"On fait l'erreur d'imaginer qu'un Métis (dans le sens d'Autochrone canadien) n'est que le fruit de la rencontre entre Français et Indiens. On y retrouve également des Allemands, des Hollandais, des Suisses, des Écossais, des Anglais voire des esclaves noirs sortis de l'esclavage."(Russel)
C'est donc le Métis qui a besoin du déterminant "français".
dit :
Gébé, c’est le Métis au contraire qui est « déterminant » ici !
Le Canadien français est « accessoire ». Il est une conséquence, une nuance historique et culturelle, un des caractères distinctif de la culture métisse canadienne historique et contemporaine, qui prend sa source dans le Canadien d’avant le « melting pot ». Le Canadien français devient en fait l’instrument d’assimilation du Métis et du Canadien en même temps qu’un refuge identitaire après la conquête. On associe d’ailleurs nombre de patronymes Anglais, Écossais et Allemands à la réalité culturelle des canadiens français, particulièrement ceux du Domaine du Roy/Migan. Quoiqu’il en soi la culture canadienne française existe malgré l’étiquette de colonisée qu’on lui colle et dont on abuse allègrement et demeurera toujours « à mes yeux », un joyau de l’histoire universelle. Ce qui est dramatique pour ce peuple ce n’est pas d’avoir été colonisé ( de nombreux peuples l’ont été et le sont encore), mais justement d’avoir été trahi, dénié et rapetissé par ses propres « ouailles » ...encore aujourd’hui !
Le canadien de la confédération a d’ailleurs passé a un cheveu près d’être un « boréalien » puisque le nom de Canada pour le dominion de 1867 a été choisi au dernier moment par le Parlement Anglais de l’époque. Il était fortement question de l’appeler « Boréalie » en référence à l’Australie au sud!
Richard Harvey
dit :
"Il est une conséquence, une nuance historique et culturelle, un des caractères distinctif de la culture métisse canadienne historique et contemporaine, qui prend sa source dans le Canadien d’avant le « melting pot »."(R. Harvey)
Nous pouvons dire çà de tous les peuples autochtones au Québec. Quand une Montagnais "Innu" s'appele "Picard" et qu'un Canadien s'appel "Gros-Louis"... C'est à ce demander si on est pas tous Métis !
dit :
Gébé,
Les gens métissés sont probablement majoritaires dans la société canadienne française en général. La plupart d’entre eux se savent métissés mais ne savent pas qu’ils sont Métis au sens légal et qu’en vertu de ce fait ils possèdent des droits de types ancestraux et territoriaux protégés par l’article 35 de la Constitution canadienne ( 1982).
Cela devient une clé majeure et déterminante dans la perspective d’une affirmation identitaire forte. Autrement dit les canadiens français qui peuvent revendiquer les titres Métis formeront d’ici peu une force politique incontournable dans la fédération canadienne même. Il suffit maintenant de regrouper ces autochtones Indiens, Métis et Inuits...et Canadiens français pour mettre en branle les bases du pays à bâtir. Il est là l’avenir ! C’est définitivement le meilleur des « accommodements » !
Les critères retenus par la cour Suprême du Canada dans le jugement « Powley » de 2003 sont clairs :
-S’auto identifier comme Métis
- Avoir des liens généalogiques clairs avec àla foi les Indiens des premiers contacts et les Européens.
- Être en lien avec une communauté métisse contemporaine qui elle est en lien avec une communauté métisse historique ou d’origine
Il existe plusieurs communautés métisses historiques au Québec qui sont clairement identifiées. La Communauté Métisse du Domaine du Roy/Mingan (CMDRSM) est une de celle-là. Elle couvre l’ensemble du territoire du Saguenay/Lac St-Jean et Côte-Nord et Charlevoix.
Richard Harvey
dit :
"- Avoir des liens généalogiques clairs avec àla foi les Indiens des premiers contacts et les Européens."(R. Harvey)
Ce devrait pas être difficile, les marqueurs génétiques amérindiens ont été identifiés. Il nous suffit d'un organisme institutionel qui offrirait le service.
Plus de problème avec ceux dont les ancêtres se sont métissés à la "mode du pays".
dit :
French Heritage DNA Project
including French, French-Canadian, Acadian, Cajun, Metis
and others of French Heritage
http://www.frenchdna.org/
dit :
Il n'est pas question de "génétique" ni de marqueur ADN ici, et c'est justement ce que la Cour Suprême a expressément éviter de faire. Le "blood quatum" n'est pas légal au Canada pour ce qui est d'identifier les indiens ou Métis ou Inuit. Nous parlons de liens généalogiques. L'adoption par des familles ou des communauté est d'ailleurs acceptable dans certains cas (Powley 2003). L'élément clé d'une communauté métisse est sa culture et sa continuité dans le temps et l'espace...la valeur historique de son patrimoine métis.
Richard Harvey
dit :
Le French Heritage Project a rien à voir avec le "blood quantum", mais plus près du Jus Sanguinis. Une bonne part des immigrants au Canada détiennent leur origine ethnique du Jus Sanguinis. Si le Canada ne reconnaîtrait pas le Jus sanguinis alors il ne reconnaîtrait pas leur origine ethnique. L'adoption est acceptée par Jus Sanguinis, en autant qu'un des deux parents est descendant d'un ancêtre par Jus Sanguinis.
dit :
2 juin 2008
Message de Jean-Pierre Plourde.
Pour ceux que cela intéresse, je présente deux nouveaux texte sur saglacweb.blogspot.com;
L'un traite du projet de la vente des centrales de Abitibi-Consol..
L'autre s'intéresse à la disparition de nos us et coutumes..
Jean-Pierre Plourde,
saglac@gmail.com
dit :
Gébé,
dans cette règle de droit ( jus sanguinis ), qu’entendons-nous par « parents ». Je serais étonné que cela s’applique dans le cas des autochtones car il existe au Canada la loi sur les Indiens...et l’article C 31 est formel quand au degré ( génération) admissibles au titre Indien C31, 31.6.a...puis 31, 6.rien !!!
Richard Harvey
dit :
Un parent est quelqu'un qui possède déjà la nationalité.
Le Canada et les USA sont les seuls pays développés à considérer le Jus Solis (loi du sol) sans le jus sanguinis. Donc les deux. Les autres pays ont tous réétabli le Jus sanguinis pour protéger leur ethnie et culture. Mais les USA y pensent de plus en plus et ce n'est qu'une question de temps.
Il n'y a pas de limite ancestrale au Jus Sanguinis. Ton ancêtre peut être 30 générations passées ou une seule.
Mais au Canada, tu perds ta nationalité après 3 générations hors du pays ! (pas très solide). Donc, rien à voir avec le vérirable Canadien (Canadien français).
dit :
"Il existe plusieurs communautés métisses historiques au Québec qui sont clairement identifiées. La Communauté Métisse du Domaine du Roy/Mingan (CMDRSM) est une de celle-là. Elle couvre l’ensemble du territoire du Saguenay/Lac St-Jean et Côte-Nord et Charlevoix." Richard Harvey.
C'est justement le territoire couvert par le Projet de traité de l'Approche commune, d'après leur carte.
Pour les Indiens des réserves, il est facile de se dire de sang indien, car ils l'entretiennent depuis 150 ans, ce qui n'est pas le cas de ceux hors-réserve, inscrits comme Indiens ou non, ainsi que les Métis Innus.
La réglementation canadienne sur la propriété du pays Indien est étrange. Elle est fondée sur la descendance, mais pas n'importe laquelle; on discrimine les Indiens hors-réserve et les Métis par rapport à ceux des réserves, avec qui on négocie des traités et ententes, comme si les autres n'existaient pas, ou si peu.
Où le lien s'est-il cassé?
Premièrement, comment se fait-il que les Innus n'ont pas intégré les Français dans leur pays, politiquement, depuis leur arrivée?
Et deuxièmement, comment se fait-il que le pouvoir politique Innu se soit réduit à celui des réserves dès, ou quelque temps après, la création de celles-ci?
Autrement dit, il y a là un drame qui s'est passé dans l'histoire politique des Innus, sûrement, pour qu'on en soit aujourd'hui rendus à opposer les Innus entre eux, ceux des réserves contre ceux hors-réserves et les Métis Innus, ainsi que les autres, non innus du tout, les parfaits oubliés.
Légalement parlant, pour moi, c'est assez chinois, je n'y comprend pas grand chose, mais ça m'inquiète beaucoup qu'on fonde la citoyenneté (indienne ou innue) sur la race. Ce n'est pas la faute des Métis Innus, c'est une réglementation qui leur est imposée, et ils essaient de s'arranger avec cela, pour faire contrepoids aux Innus des réserves dans le Projet de traité, c'est bien compréhensible.
Quand j'essaie de comprendre, je me bloque toujours sur ma méconnaissance de l'histoire; j'en sais un peu, mais pas assez pour argumenter beaucoup ou longtemps. Il y a aussi ma méconnaissance des Innus, Métis compris. En fait, je pense que c'est un peu le lot de tout citoyen ordinaire, d'où l'importance d'apprendre ces choses à l'école, et de diffuser de l'information là-dessus, dans la population, vulgariser le problème (ce n'est pas négatif, ça veut dire mettre à la portée des gens une compréhension simplifiée d'une problématique complexe).
Aujourd'hui, les Innus des réserves veulent s'emparer du pays Innu, et nous sommes comme interloqués, paralysés, nous ne savons pas quoi faire, nous ne comprenons pas. Ce sont les Métis Innus qui nous expliquent cela le mieux, et qui sont capables de s'y opposer fermement.
J'espère que le Canada, un jour, va se départir de ces lois et réglements basés sur la race. Pas facile, quand tout le monde essaie de fonder son droit sur quelque chose de réel, cependant, il n'y a pas que l'hérédité ou l'ethnicité pour fonder un pouvoir politique. En fait, ces distinctions sont assez primaires, et ont toujours fait l'objet de conflits.
L'ethnicité, c'est bon dans le sens que c'est ça qui caractérise une civilisation, ça fonde des langues, des coutumes et pratiques bienfaisantes, des arts et techniques spécifiques, et même des religions ou philosophies propres.
L'hérédité, c'est bon dans le sens que ça nous éclaire sur nos origines, les chemins qu'ont parcourus nos ancêtres pour que je sois né ici, et que je vive là. Ça explique la couleur de ma peau et de mes yeux, mon attrait pour tel art ou science, la nature ou la vie dans la cité.
Comme c'est personnel à chacun de nous, l'ethnicité et l'hérédité, c'est toujours problématique d'inscrire cela dans les lois pour fonder un pouvoir politique. Sur le coup, ça paraît inoffensif, mais c'est a posterirori, après l'expérience ou expérimentation, que les choses se gâtent. Des gens sont discriminés, exclus, dévalorisés, sur cette seule base. La loi, c'est la loi! Alors, on doit passer par là, et tout s'enchaîne, on se durci contre cela, et de leur côté les lois discriminatoires se durcissent pour nous contraindre encore plus, pour nous faire passer par où l'on veut qu'on passe.
Dans l'histoire, on voit que les sociétés s'améliorent et se civilisent à mesure que les lois discriminatoires régressent et finissent par disparaître. Qu'on pense à l'esclavage, l'apartheid en Afrique du Sud, les castes en Inde, etc..
Distinguer des citoyens sur la base de leur hérédité et ethnicité, aujourd'hui, pour fonder un pouvoir politique, c'est rétrograde et primitif, mais c'est dans ce sens que s'est engagé le Canada réglementairement, en regard des territoires indiens, malheureusement. Les Indiens des réserves y ont vu la chance de leur vie de s'en emparer, en même temps qu'ils s'affranchiraient, comme on le voit bien dans la rhétorique de l'Approche commune.
C'est gros comme affaire! Si le traité est signé, il servira de modèle aux autres chefs de réserves partout au Canada, c'est sûr, et nos provinces, notre pays, deviendront sources de conflits entre deux races, celle qui a des droits, et celle qui n'en a pas.
dit :
Le 3 juin 2008.
Message de Jean-Pierre Plourde,
M. Sylvain Tremblay a dit:
"Distinguer des citoyens sur la base de leur hérédité et ethnicité, aujourd'hui, pour fonder un pouvoir politique, c'est rétrograde et primitif,..."
Vous avez parfaitement raison.
Baser l'avenir d'un territoire par l'exploitation de la majorité soumise à une forme d'esclavage au service d'une minorité privilégiée est non seulement rétrograde mais extrèmement dangereux.
C'est un baril de poudre dont la mêche est déjà allumée.
On a affaire ici a trois niveaux d'exploitation des citoyens:
1. La fédération détient une tutelle sur les Innus et autres amérindiens;
2. Le transfert de nos territoires vers les amérindiens équivaut à mettre notre majorité sous tutelle;
3. La fédération devient le maitre du jeu en maneuvrant les quelques amérindiens qui deviennent ses fondés de pouvoir.
4. Les Québécois deviennent un peuple virtuel car sans territoires ils n'ont plus de droit de négociation dans ce pays ni le pouvoir de s'en faire un.
5. Sans un réveil massif des Québécois, notre démocratie perdra ses droits, ses territoires, sa culture et est voué à une forme d'esclavage accompagné d'un génocide culturel.
J'en ai pas fini avec mes écritures et j'ai bon espoir de convaincre la masse. Personne ne me fera changer d'idée;
Jean-Pierre Plourde
saglac@gmail.com
saglacweb.blogspot.com
dit :
"L'affirmation collective est une question de culture. Les canadiens français ont été manipulés ( par les nationalistes) puis vendus"
Depuis le temps que les Créditistes vous le disent.
dit :
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
dit :
J.P Plourde a écrit :
« ... La fédération devient le maitre du jeu en maneuvrant les quelques amérindiens qui deviennent ses fondés de pouvoir. »
Il serait plus juste de dire :
Ce n’est tellement la Fédération qui devient maître du jeu comme le Grand capital, les Fonds Milliardaires, les puissants de ce monde qui voient l’homme comme l’instrument du discours économique, point à la ligne !
À ce chapêtre Landry et Parizeau ont été des héreaults incomparables...et ont pourtant décrié la fédération canadienne...et détenu le « pouvoir » pendant une trentaine d’années depuis 1976.
Il écrit aussi :
»... Les Québécois deviennent un peuple virtuel car sans territoires ils n'ont plus de droit de négociation dans ce pays ni le pouvoir de s'en faire un. »
Les québécois « SONT » une nation virtuelle, innommable et sans esprit ni corps...malheureusement !
Et encore :
« ... Sans un réveil massif des Québécois, notre démocratie perdra ses droits, ses territoires, sa culture et est voué à une forme d'esclavage accompagné d'un génocide culturel. »
J’espère que plus personne n’a de doute aujourd’hui sur cette question. Pour les québécois...les jeux sont faits...hélas !
Richard Harvey
dit :
"Dans l'histoire, on voit que les sociétés s'améliorent et se civilisent à mesure que les lois discriminatoires régressent et finissent par disparaître. Qu'on pense à l'esclavage, l'apartheid en Afrique du Sud, les castes en Inde, etc.."(Sylvain)
Sur une autre planète, peut-être, mais sur la terre il n'y a que le Canada et USA qui permettent la nationalité par loi de sol seulement. Tous les autres pays exigent la loi du sang (jus sanguinis) seule ou en combiné avec la loi du sol.
Dans toutes vos descriptions d'utilités à l'ethnicité, vous avez ommis la plus importante; la création d'un réseau économique. C'est la première et elle est fondamentale car naturelle.
Les castes sont des descriminations économiques tout comme les apartheids. Ce sont des créations de classes sociales pour concentrer la richesse d'un côté et le travail de l'autre.
Les Innus, Montagnais, étaient nomades et donc n'accumulaient rien. Ils partaient pour la chasse en hiver dans les forêts au nord et crevaient de faim si la chasse était pas bonne. Les Iroquois et Hurons accumulaient pour l'hiver, mais une catastrophe naturelle, un feu, ou une guerre, pouvait menacer cette prévoyance et assurer une famine.
Mais il y avait des centaines de tribus distinguées ethniquement et l'été venue pratiquaient toutes le troc ou transactions entre-elles.
La "déethnicisation" des Canadiens en Québécois civiques fait en sorte que leur richesse accumulée ne leur puisse plus être attribué comme propriété car ne pouvant plus être identifiés comme tels.
Les Innus savent exactement qui sur leur territoire en est propriétaire et qui en est pas.
dit :
Gébé,
Comme dirait l'autre...you got it!
R. Harvey
dit :
La Révolution Tranquille fut un mouvement des Canadiens français pour se doter d'une bougeoisie (accumulation des richesses et élite). La solidarité entre cette élite et son peuple était essentielle pour son émancipation. Les deux référendums perdus ont été considérés par l'élite bourgeoise comme une désolidarisation du prolétariat. La contrataque fédérale a fait peur à cette élite qui a alors concentré tous ses efforts à sauvegarder son statut de bourgois et a donc déethnicisé le Québécois pour le fondre dans la masse puis a rejoint la bourgeoisie Anglaise dans son réseau économique. Le symbole s'étant concrétisé après 1995 par l'acceptation du PQ au pouvoir de remettre les clés du monopole médiatique de la presse québécoise à Power Corporation. Le PQ dit maintenant d'aprendre l'anglais.
C'est désolant de voir nos intelectuels brailler sur Vigile.net, eux qui ont soutenu cette démission envers le peuple pendant que les "simples" le dénonçaient depuis longtemps.
Triste peuple.
dit :
Des vendus, des bourgeois...et des patrons!
"La seule obligation que les patrons se reconnaissentc'est celle de faire des profits"
(Léo-paul Lauzon)
La seule obligations que se reconnaissent les Bourgeois (québécois) et les vendus ( élites) c'est celle de ne jamais être du côté des perdants.
"...le bien public se définit comme tout ce qui n'intéresse pas l'entreprise privée, comme si l'homme (québécois) ne devenait citoyen que là où il ne peut être client" ( Léo-Paul Lauzon, M. Bernard)
Triste peuple en effet...
R.Harvey
dit :
Moi je comprends mal comment le Canada reconnaît le titre aborigène pour les Amérindiens, alors qu'il ne le fait pas pour les autres canadiens.
D'abord, je vais dire comment je vois le titre aborigène pour les Amérindiens, pour parler de la même chose, même si je me trompe dans mon interprétation. Je pense que le titre aborigène réfère aux territoires de chasse et de pêche des amérindiens, dans le sens d'un terrain qui leur est propre dans l'exercice de leur travail.
Comparativement, les cultivateurs, au Québec, ont toujours transmis leur ferme à leurs enfants, notamment au plus vieux des garçons, jusqu'à ce qu'on leur dise que ça ne pouvait plus marcher comme ça, à cause de conditions différentes dues à l'évolution de la société; les fermes devenaient des entreprises commerciales plutôt que familiales, plus grandes que ce qu'une famille seule pouvasse supporter. Les enfants des cultivateurs ne pouvaient pas invoquer un titre ou un droit permanent sur la propriété de leurs ancêtres, car ça n'existait pas; on leur expliquait qu'il leur fallait mettre la clef dans la porte et se trouver un autre travail pour faire vivre leur famille. Apprendre un autre métier et aller travailler en usine, par exemple. Pour des hommes forts et courageux comme eux, on n'avait pas d'autre message. On a même fermé des villages entiers de cultivateurs, dans ce contexte.
Auparavant, aussi, depuis le début de la colonie, les colons étaient des trappeurs, donc avec des territoires de trappe, comme les Indigènes, et ils ont dû, encore là, abandonner cette pratique ancestrale pour devenir des bûcherons, vers le milieu du 19ième siècle, à la faveur d'une indutrie qui se développait dans ce sens. Étrangement, ça se passait dans le même temps que la création des réserves indiennes. Les Indiens, eux, avaient droit à leur territoire ancestral de trappe, mais pas les colons (si j'en crois ce qui est maintenant inscrit dans la Constitution et la seule reconnaissance des Indiens des réserves dans la négociation actuelle de l'Approche commune)!
Où est le bât qui blesse? Qu'est-ce qui fait que les Amérindiens ont des droits différents des autres Canadiens?
Je comprends bien le propos de Gébé quand il dit que les Amérindiens savent ce qui leur appartient, et c'est tout en leur honneur de s'en rappeler et de défendre celà. Mais n'avez-vous pas l'impression qu'ils le perçoivent d'un point de vue statique, et avec un esprit de clan, en plus? Comment se fait-il qu'on ferme des villages et même des villes de Québecois ordinaires parce que les conditions sociales et économiques ne permettent plus de les y maintenir d'une façon saine et prospère, alors qu'on maintient des Innus dans des réserves sous prétexte que c'est un droit ancestral qui leur est propre de demeurer sur les lieux de leurs ancêtres, même si les conditions économiques et sociales ne s'y prêtent plus?
C'est tout le monde qui paie pour celà, de protéger l'avoir et l'être des Amérindiens, alors qu'on ne se donne pas du tout les mêmes prérogatives pour nous-mêmes. Nous, nos territoires de trappe et de coupe de bois, ainsi que nos fermes, nos villages de cultivateurs et nos villes et villages industriels, on a dû oublier ça pour faire évoluer la société, pour ne pas vivre aux dépens des autres.
Pourtant, on n'a pas un sentiment d'appartenance et de propriété différent des Amérindiens. On est des êtres humains comme eux. On sait ce qui nous appartient et de quoi on dépend pour vivre. On connaît notre histoire, nos espoirs et nos rêves.
Alors, le titre aborigène, dans ce contexte, qu'est-ce que ça veut dire?
Est-ce que c'est un droit de certaines familles de posséder éternellement un terrain qui a été accordé à leurs ancêtres dans la société d'alors, pour y travailler et vivre honnêtement? Ou est-ce que c'est un droit des Innus à la terre de leurs ancêtres, telle que délimitée par la carte soumise par les protaganistes de l'Approche commune?
Il y a deux affaires, là-dedans. La première est un droit privé, comme un droit civil ou un droit du travail. La deuxième est un droit national, une souveraineté.
Quoi qu'il en soit, ces notions se mélangent pas mal dans l'esprit et la lettre du Projet de traité, de sorte qu'on ne sait pas trop ce qu'on est appelés a signer. Moi je pense qu'il faudrait arrêter ces négociations, et essayer de voir s'il n'y aurait pas d'autres moyens de protéger les Innus, leur culture et leur pays, dans un esprit plus convivial. Cesser de faire des traités, et penser à réunir nos sociétés pour n'en faire qu'une.
De protéger l'avoir de quelques familles Innues, c'est une affaire, et de construire un pays Innu, c'en est une autre. Il faut savoir de quoi l'on parle, et s'organiser pour n'exclure personne.
À la limite, dans un pays Innu, il faudra que le droit Innu s'intègre aux droits déjà en vigueur, ceux français et anglais dans leur évolution, et ce qui s'appliquera aux Innus devra s'appliquer aussi aux autres citoyens du pays Innu. Dans cette perspective, chacun devra mettre de l'eau dans leur vin, c'est sûr. Perpétuer des pratiques et coutumes ancestraux, ça se joue à deux ou plusieurs dans un pays où deux ou plusieurs cultures différentes se rassemblent, sont impliquées.
dit :
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
dit :
5 Juin 2008. LES VILLÉGIATEURS INNUS SE FONT CHASSER DU LABRADOR.
Je viens d'entendre aux nouvelles que les Innus qui ont des chalets au Labrador se font chasser de là par Terre-Neuve.
Je ne suis pas spécialiste du Labrador ni des Innus, mais ça rejoint un peu ce que je viens de dire, je pense. Là, pour se défendre, les Innus invoquent leurs droits ancestraux, mais il y a des limites à celà.
Ne devront-ils pas aussi défendre la souveraineté du Québec sur le Labrador, s'ils veulent gagner leur point?
C'est une idée que j'ai, comme ça. Le droits des Innus et ceux des Québecois se rejoignent ici, n'est-ce pas? Alors, l'idée d'un vrai pays Innu incluant tous ses citoyens, Innus et non Innus, n'est pas farfelue. La souveraineté des Innus et des Québecois sur le Labrador est bien plus vieille que celle prétendue par Terre-Neuve. S'il y avait un gouvernement Innu, c'est lui qui prendrait les choses en main, et réclamerait la continuité du pays Innu au Labrador, du moins.
Je n'en dis pas plus, car mes connaissances sur ce sujet sont assez limitées. Je soumets l'idée à la faveur de la nouvelle, simplement.
----------
Le message que jai effacé précédemment est le même que celui-ci, où j'ai dû corriger une faute grossière que je n'avais pas vu. Je préfère soumettre quelque chose de parfait en ce qui concerne les fautes, autant que possible.
dit :
Il est illusoire de comparer le « titre aborigène » au droit de propriété individuelle ou même à tout autre droit supposément « distinct » dont peuvent se prévaloir certains groupes d’individus comme le stipule la loi constitutionnelle.
Le « titre aborigène » est un droit qui transcende le droit individuel ou le droit à la propriété privée par exemple. Il est de nature collective et va plus loin que la constitution elle-même. C’est un cas d’espèce où une partie devient plus importante et a plus de portée que son « tout ». Il n’existe aucune comparaison connue à quoi on pourrait référer étant donné la nature évolutive du droit autochtone. C’est un droit « sui généris », qui se définit par lui-même indépendamment de ce qui existe déjà.
À ne pas s’y méprendre cependant, c’est un titre de propriétaire. Cela veut dire qu’en plus des droits ancestraux que l’on pourrait définir par les activités nécessaires à la subsistance ( chasse, pêche, etc.), par les traditions, la culture et la langue , sur des territoires plus ou moins définit, il réfère à une propriété collective du territoire par les tenants du titre d’où découle l’auto gouvernance, la participation de la collectivité aux émoluments découlant de la productivité du territoire ( redevances) et l’obligation de consultation et compensation pour l’État ou tout autre intervenant du territoire, vis-à-vis des tenants du titre pour toute intervention ou projet éventuels.
C’est carrément un pays...dans un pays.
Richard Harvey
dit :
Le 5 juin 2008.
Un message de Jean-Pierre PLourde;
Sylvain, La Vie d'art triste a dit...
"Je viens d'entendre aux nouvelles que les Innus qui ont des chalets au Labrador se font chasser de là par Terre-Neuve."
Ce n'est pas étonnant;
Il faut lire le passé pour connaître l'interaction entre les cultures.
Le volume 2, chapitre 6, du Livre noir du Canada Anglais, traite spécifiquement des amérindiens Béothuks qui vivaient sur l'Ile et pêchaient au large des côtes.
A la page 209, Normand Lester écrit ceci:
"Les Béothuks de Terre-Neuve sont parmi les premiers Autochtones à être en contact avec les Européens. Ils se peignent en rouge et sont probablement à l'origine du terme (Peaux-Rouges)utilisé pour désigner les Amérindiens. Ils s'entendent bien avec les premiers Européens qui fréquentnt les bancs de TN, avec qui ils commercent.
L'établissement des Anglais dans l'Ile change tout. Au début, ils traitent avec les Anglais comme ils l'ont déjà fait avec les Français et les Portuguais. En 1612, l'Anglais John Guy fait commerce avec les Béothuks. Les relations pacifiques des Autochtones avec les Anglais seront de courte durée.
.... Pourchassés par les Anglais qui veulent les exterminer, les Béothuks se réfugient à l'intérieur des terres. ....
...Tuer les Beothuks devient un sport national. Pour les Terre-Neuviens, ils sont des bêtes nuisibles dont il faut débarrasser l'île, (Stephen Leacock, écrivain)...
... Dans leur rage exterminatrice, les Terre-Neuviens vont commettre d'épouvantables exactions contre les Béothuks...
... L'extinction des Béothuks est totale en 1829..."
Je vous fais grâce des détails et vous invite à vous procurer les trois petits volumes de Normand. C'est tout à fait passionnant et chaque détail est documenté et irréfutable.
Avec un tel passé, il n'est pas étonnant que les Terre-Neuviens ne veulent pas d'Amérindiens au Labrador.
En recevant le Labrador, Terre-Neuve doit de nouveau composer avec d'autres Amérindiens, son sentiment envers ces personnes ne semble pas encore très ouvert.
La situation d'après la conquête:
"Une fois la paie revenue en 1763, la Grande-Bretagne ne traite pas mieux ses anciens alliés autochtones que ses anciens ennemis"
La suite en page 217 traite de l'intervention de la Grande-Bretagne pour tenter de leur réserver certains des territoires, très intéressant.
Dans tout l'Acte de l'Amérique du Nord britannique, un seul article traite du sort réservé aux premières nations, l'art. 91, (24) qui commence comme suit:
"Les Amérindiens continuent d'appartenir à une catégorie juridique distincte, celle de la tutelle; ..."
Dans les manoeuvres de l'approche commune, commission TB et autres, Les manoeuvres actuelle du Canada consistent à inclure tous les Québécois, métis et autres immigrants sous cette tutelle au même titre que les Amérindiens.
A la lecture des documents de Normand Lester, vous ne vous verrez plus de la même façon, je vous le garantie, c'est un véritable voyage dans le temps.
Russel-A, vous avez su créer un territoire d'échange des idées très intéressant sur ce blog, je trouve regrettable que vous désiriez l'abandonner....
Vous en êtes à 57 commentaires pour ce seul articles...
En espérant que vous changiez d'idées...
Jean-Pierre Plourde,
saglac@gmail.com
saglacweb.blogspot.com
saglacweb.com
dit :
Cartier raconte qu'il apperçoit ces "sauvages qui se peignent en rouge" sur les rives limites du Labrador, à Blanc Sablon et Bonne Espérance.
dit :
Il serait dommage que monsieur Bouchard ferme son blog, car ses statistiques sont très bonnes.
Son pagerank de Google est de 3, de même que pour metisborealie. Comparativement, mamuitun.com a un pagerank de 4, alors il l'accote presque, c'est quand même pas mal pour un modeste blog d'historien.
Testez votre Pagerank Google! - zoneo
Le pr (pagerank de google) est une mesure de popularité qui va de 1 à 10. Plus il est haut, plus un domaine ou un site est populaire. À 3, ça commence à être pris en considération par les marchands pour y faire de la publicité ou par les acheteurs de noms de domaines. Passer d'une marche à l'autre est de plus en plus difficile à mesure qu'on monte, car elle est plus haute à atteindre.
Sur Alexa,
"Akakia.blogspot.com has a traffic rank of: 18,208,587"
Ce rang de trafic, une combinaison des visiteurs et des pages vues, est une mesure moyenne des trois derniers mois, et il indique une hausse ou une baisse.
Le rang de trafic d'akakia est en hausse, de même que la mesure du "reach", un pourcentage global de visiteurs, alors que celle des pages vues reste inchangée, toujours sur 3 mois aussi.
Pour metisborealie,
"Metisborealie.blogspot.com has a traffic rank of: 3,352,292".
Le rang de trafic de metisboréalie est aussi en hausse, de même que son reach, mais les pages vues sont à la baisse.
Comparativement,
"Mamuitun.com has a traffic rank of: 14,386,992".
Le rang de trafic de mamuitun est en baisse, de même que son reach et ses pages vues.
Get Traffic Details - Alexa
Sur Alexa, akakia est donc en bien meilleure position que mamuitun au cours des trois derniers mois. Pour le pagerank de Google, il faut considérer que mamuitun est probablement référencé par des spécialistes, car c'est un organisme.
J'ai aussi regardé les sites de monsieur Plourde. Le pr de saglacweb est de 3 aussi, comme les sites de monsieur Bouchard, ce qui est très bon pour une modeste coalition de sites contre le Projet de traité. Cependant, le blog de Jean-Pierre tire de l'arrière avec un pr de moins 1 (-1); il serait peut-être bon de l'annoncer dans quelques annuaires de sites. J'ai cependant remarqué qu'il y met pas mal les mêmes articles, alors, les visiteurs s'en aperçoivent et se disent qu'il est inutile de visiter l'autre car c'est la même chose. Dans ce sens, il y aurait aussi probablement lieu de ne pas dupliquer les articles, mettre du neuf dans le blog pour le différencier du site principal.
En tout cas, comme bien d'autres, je n'ai pas fini de lire les blogs de de Russel-A., et je ne ne voudrais pas qu'ils disparaissent; on y apprend beaucoup de choses, en exclusivité, bien souvent. Et puis, ils sont agréables à lire, de par les qualifications et le talent littéraire de son auteur, de même que son sens de l'esthétique, qu'on voit dans ses illustrations et sa mise-en-page. La valeur de ces blogs est aussi inestimable en regard des négociations secrètes de l'Approche commune; c'est ici qu'on vient s'informer ... .
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