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mercredi, août 08, 2018

Les Indiens du Québec et l'appropriation culturelle. Mon oeil !


Figurants ilnuths, lors du  pow wow de Mashteuiatsh de l'été 2018. Du grand art d'appropriation culturelle !
 Selon Natasha Kanape, porte-parole ilnuth du Festival de contes et légendes Atalukan de Mashteuiatsh qui a dénoncé et permis la mise à mort de la pièce de théâtre « Kanata », Robert Lepage et sa collaboratrice n'ont rien compris. « Il ne voulait pas entendre ce que nous avions à dire », dit-elle aux journalistes venus l’interroger sur l'entrefaite, « et il pensait clairement que sa liberté de création primait sur nos droits. » 

C’est donc là où nous en sommes rendus avec le misérabilisme autochtone, la censure imposée au monde de l'art au nom du respect des cultures et du vivre ensemble ! Au Québec, cela est un fait de plus en plus dérangeant, l’industrie de la victimisation est en pleine croissance. Elle n’aura jamais été aussi prospère, jamais été plus puissante dans ce monde de rectitude qui travaille fort ces jours-ci pour nous faire oublier le sens premier de l’art et contraindre à son extrême limite le champ, jadis infini, de la création. 

En ce qui me concerne et croyez-moi si je vous le dis : dans cette histoire, on ne peut sombrer plus dans l’appropriation culturelle que les Indiens du Québec. Ils ont pris l’accoutrement des Indiens du Sud-ouest des Etats-Unis dans les pow wows qu’ils ont empruntés aux Indiens des Grandes Plaines. Ils sculptent des mâts totems appartenant aux Indiens de la côte du Pacifique sans tenir compte de la symbolique sacrée qui y est attachée. Il vendent dans leurs kiosques touristiques des capteurs de rêves et autres objets spirituels empruntés à une multitude de communautés culturelles autochtones venant des quatre coins de l'Amérique et totalement étrangers, d’un point de vue ethnologique et historique, à leur culture ancestrale. S’affubler de clochettes aux pieds, de coiffes siouses ou d'une tête d'ours et participer, au son des tambours de guerre, à la danse du Soleil devant les touristes en gougounes qui en redemandent, si ce n’est pas de l’appropriation culturelle je me demande bien ce que c’est. Et aucun historien, aucun ethnologue, aucun anthropologue qui aurait un tantinet de courage pour sortir de ce faux discours et remettre un peu d’ordre dans tout ça.

L’histoire de l’autochtonie au Québec, une fumisterie accréditée par les universités, bénie par les Indiens qui y trouvent la bonne part de leurs profits, et cautionnée par l’Etat pour écarter des pouvoirs de décision les Peuples fondateurs, les Métis et tous les autres. Quand on peut s'approprier le territoire national en traitant avec quelques chefs avides de subventions sans tenir compte du droit à la terre de tous ceux et celles qui l'habitent depuis des temps immémoriaux. Quand on veut vider la forêt de ses occupants séculaires et démolir les camps de chasse des Métis pour concéder les ressources naturelles aux multinationales, la méthode est incontestable et la raison d'État est vouée à tous les succès, même devant les plus hauts tribunaux du pays...

Akakia

1 commentaire:

  1. Bravo! entièrement d'accord sur ce point. Les Montagnais d'antan n'avaient pas cette allure ni ces mythes! Ni ces "intérêts"! Natacha Canapé Fontaine n'est rien d'autre qu'une gogauchiste du Plateau montréalais. Des utopistes notoires aux multiples contradictions qui font désormais l'apologie de la victimisation, de la repentance de la culpabilisation etc. Je crois sincèrement que nous devrions cessez de nous complaire dans ces clichés rapetisseurs...et envisager l'avenir avec ce qui existe réellement ...aujourd'hui....pour demain! Ça presse!

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